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On reiiuu-que dans ce taJ)leau des diversités qui semblent défavorables à
la méthode employée. Toutefois, comme elle repose sur des principes physiologiques;
et que, d'ailleurs, dans le cas actuel, la lumière inllue beaucoup
sur la limite, il convient d'examiner de plus près.
lontre l'Islande et les îles Feroë, les chiffres sont conformes aux prévisions.
Que l'on parte de l'hypothèse des ou de celle des 8°, comme
minimum nécessaire, les sommes sont toujours plus fortes aux îles Feroci.
La prolongation des jours d'été de plus d'une heure, en Islande, ne compense
pas la diminution de température observée à l'ombre. Cependant,
les chiifres de Feroë sont un peu plus élevés qu'ils ne devraient être, soit
à cause d'erreurs (lue M. Martins a essayé inutilement de corriger, soit
parce que les cultures d'Orge s'élevant à 4 0 0 et quelques mètres au-dessus
de la mer, la linate de l'espèce est véritablement au nord de ces îles. Les
conditions réelles de l'espèce seraient mieux exprimées en admettant pour
cette région occidentale 1800° à 2000% à partir de 5% etlZiOO" à 1600' ,
à partir de 8% ce qui serait toujours supérieur aux chiifres de l'Islande!
Alten présente des chiffres exceptionnels, mais aussi la culture y est un
fait local, exceptionnel également, cc C'est une oasis agricole, dit M. Martins
[Vég. Feroë, p. 389), et il faut redescendre jusqu'au 66" degré pour
retrouver en Norwége la culture des céréales d'une manière continue. »
Les jours d'été ont une longueur extraordinaire, et vu le crépuscule, analogue
à' la lumière diffuse, on peut dire que les rayons chimiques agissent
continuellement sur les végétaux pendant la saison. La lumière a d'autant
plus d'effet que les pluies d'été, et par conséquent les jours couverts, paraissent
assez rares. J'ai cité tout à l'heure (p. 3/i9) les chiffres indiqués
par M. Martins, d'après lesquels il y aurait à Reykiavig (Islande), de mai
à^septembre, deux ou trois fois plus de jours pluvieux qu'à Elvbaken, près
d'Alten, si l'on en juge par le terme un peu court de quatre années d'observations.
Uleo et Enontekis ont des chiffres inférieurs à ceux qui paraissent nécessaires
dans l'ouest, mais la lumière compense, à cause d'un climat moins
maritime et de l'élévation absolue d'Enontekis (/i35"').
Archangel est à 1 degré de latitude en deçà de Mesen, limite de la
culture. En supposant dans cette dernière localité l/iOO" à partir de 5°, et
1 3 0 0 ° à partir de 8°, on serait, j e crois, assez près delà vérité. Les chiffres
sont encore inférieurs à ceux d'Islande.
Au nord de Yakoutzk, ils doivent s'accorder avec l'ensemble.
Restent ceux de Bogoslovsk, qui ne cadrent pas ; mais aussi M. Ermami,
après avoir visité cette localité, se sert d'expressions d'où l'on peut inférer
•lu'on n'a pas essayé certaines cultures. Si l'on se contentait de faibles
LIJllTES l'OLAlKES DES ESPÈCES CULTIVÉES. 3 5 3
récoltes et si l'on usait de persévérance, on obtiendrait peut-être uu résultat.
Les chiffres parlent dans ce sens, aussi bien que contre la méthode;
mais pour devenir clairs, ils ont besoin d'être présentés autrement.
En effet, si l'on dispose les localités selon les degrés de latitude, on
verra combien la longueur des jours explique des valeurs en apparence
peu concordantes ;
\
\
1 L O C A L I T É S OU LA C U L T U R E DE L'ORGE
1 EX I S T E . N ' E X I S T E PAS.
SOMMES A PARTIR DE : SOMMES A PARTIR OE :
SITUATION.
8 "
SITUATIOX.
5 » S-'
Vakoutzk.
6 2 " 3' Feroò.
5 9 " 45' Bog'oslovsk. , ,
( C u l l a r e possible?)
1 8 3 8 ' ' 1 7 4 2 "
M o y e n n e . . . . ' Ì 9 3 0 ' ' 1 7 0 0
3 2 ' Archangel.
OS-' 0' Uleo. 6 4 « 15' Reykiavig . . . 1 5 6 5 1 3 8 0
Moyenne. . . . 1 ( 3 1 0 1 4 - 7 2
OB'* 30' En o n t e k i s 1 3 0 5 1 1 6 5
7 0 " 0' Alien 1 2 5 0 9 6 5
Ainsi, en définitive, et en tenant compte approximativement de ce que
les premières localités sont un peu au midi de la limite, il faudrait, pour
la culture de l'Orge, dans ces pays où les jours d'été sont très longs :
Entre 59° et 60° lat 18 4 0 ° de 5°, ou au-dessus.
Sous 62° lat 17 8 0
Entre 64° 1/2 et 6 5 ° . . . . . . . . : . . ' ! 1460 — _
Sous 68° 1/2 à 435-" d'élévation. . . 1300 — —
Sous 70" lat 12 5 0
A ce point de vue, conforme d'ailleurs aux lois physiologiques, aucuil
fait n'est opposé aux chiffres, et quant à Bogoslovsk, on pourrait peutêtre
y tenter des cultures, comme d'autres faits en sont l'indice (a). Eu
raisonnant sur l'hypothèse des 5° ou des S", comme minimum nécessaire,
on arrive aux mêmes conclusions. Les recherches n'ont pas indiqué lequel
de ces deux minima est le plus probable.
(a) Une comparaison avec Upsal, Revel, et avec les localités méridionales (vov n 59)
me fait conserver des doutes favorables à la possibilité de cultiver l'Oro-e à Boo-osiov"l
Upsal est sous la uicme latitude, et la culture de l'espèce s'achève a v e c 5 8 9 ° de température
a l'ombre, si du moins on regarde une moyenne de six années coirne suffisante
Kevel, sous 59° 1/2, mûrit l'Orge par 1288°. 11 est vrai que ces calculs, p. 52 ne partent
pas de températures niitiales déterminées, mais des époques de semis et de moisson indiliuees
appro^•nnat^vcment, ce qui rend les comiiaraisons vagues et peu concluantes.
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