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fe Î ' . . m \ ^
3 8 G DKMMITATION DES ESPÈCES,
(•liiflres seraient ou analogues à d'autres, ou peu certains, à cause des
documents dont on dispose.
TEMPÉP.A'roniîS PROBADLES A LA LIMITE SUPlîn. DES VIGNES (a).
MOIS.
Suisse sept.,
\
a
580'"
1
Fnucigny,
\
a
84 5"'
Alpes
c r i t a l i c ,
à 4180'"
Pyrénées,
à
7 5 0 -
Elna,
à
4 300' "
Madère,
à
070"'
Avril
Mai
0 , 2
0
4 , 8
0 ,
8 , 4
0
0 , 5
0
1 3 , 5
•11,1 0 , 8 4 4 , 5 4 0 , 1 1 3 , 7
4 5 , 3 4 4 , 5 4 3 , 0 4 3 , 8 4 3 , 0 1 5,0
.luillct 1 7 , 0 1G,3 4 5 , 3 4 0 , 9 4 0 , 1 1 8 , 0
Août . . . . 4 7,4- 4 5, 7 1 5 , 2 4 7 , 9 4 0 , 5 1 8 , 0
4 3 , 4 4 2 , 2 4 4 , 5 4 4 , 0 4 4 , 4 1 8 , 8
Octobre 8 , 0 7 , 5 0 , 5 9 , 3 4 4 , 3 4 7 . 2
Novembre 2 , 8 2 , 3 4,4 5 , 0 7,4
i 1, - 1
1 5 , 3
Klé :I0,77 4 5 , 5 0 4 4 , 7 0 4 0 , 2 0 4 5 , 4 0 1 7 , 5 0
Mai à septembre 4 5 ,50 4 3 ,00 4 3 , 0 8 4 4 , 9 4 1 4 , 1 5 1 7 , 0 0
Avril à octobre 4 3,;jÜ
1
4 4 , 9 3 4 0 , 9 5 4 3 , 2 0 1 2 , 0 4 1 0 , 5 3
Comme d'ordinaire, les moyennes mensuelles et de'saisons diffèrent, sans
même subir des variations régulières du nord au midi.
Les sommes de température au-dessus d'un certain minimum ont plus
d'intérêt. Calculées d'après le tableau qui précède, elles sont :
CONTRÉES.
SOMMES A
8"
1
PARTIR DE
40"
Suisse septentrionale , à 580"'
Faucig-ny , à 815"'
Pyrenees françaises, à 750"' .
Etna, à 1300' "
Madère, à 070'" .
2855"
2 2 7 0
2 0 3 1
2 7 0 5
2 0 0 0
2000"
2 0 4 0
1 7 72
2 4 0 0
2 3 2 3
(a) Pour la Smssc scptculrionale j'ai comparé avec Zuricli, moyenne dans KiimLz, eu
supposant le décroissemcnl do 1" par '157'» d'avril à octobre, conformément à la table de
i l a r t m s , p. 25C. — Pour le Fancigny, mêmes calculs en partant des moyennes de Geneve,
résumé par Picot, Mém. Soc. phys., X, p. 269. — Pour les Alpes d'Italie, le calcul
cs^t base sur les moyennes de Milan et de Turin, avec les décroissements mensuels de la
table de Martms, calculés exactement mois par mois. — Pour les Pyrénées, j'ai adopté
ci-dessus (p. 293), le chinVe 1" par 165™, Toulouse servant de base, dont les moyennes
sont dans nove, Ueb. die nicht period. Veninder., Ill, p. 95. — Pour l'Etna et Madère,
j ai adopté V par 150"'.
(b) Les moyennes supérieru-es à 8", ou à 10", continuent indéfiniment toute l'année.
Le repos de la plante ne peut venir alors que des causes phvsioloffiques internes ot
de même pour le l'éveil au printemps.
jB.
LIMITES SUPERIEURES PES ESPECES CULTIVEES. 3 8 7
En Suisse, eu Savoie (Faucigny), et sur le revers italien des Alpes, nous
Irouvons les differences auxquelles nous sommes accoutumés. La Vigne est
cultivée à des liauteurs de plus en plus grandes; les sommes de température
à l'ombre diminuent successivement, mais la force chimique et calorifique
des rayons solaires, qui en est le complément, augmente à cause
d'une petite diff'érence de latitude, combinée avec une atmosphère moins
épaisse et moins chargée de vapeurs. Dans le nord de l'Allemagne, sur la
limite polaire, 2900'' à partir du minimum de 10" suiïisent (voy. p. 365),
ou 31/(0^ à partir de En Suisse, le soleil étant plus fort et le ciel plus
pur, on trouve, même dans la plaine, des sommes de température à l'ombre
moins élevées. Ainsi, à Genève (400"" d'élév.), nous avons 2817'* à partir
de 10", 3005^^ à partir de 8"; à Zurich (môme élévation), 2892« à partir
de 8° (a). Nos vins sont presque aussi mauvais que dans le nord de l'Allemagne,
et pour preuve, je dirai qu'on ne les exporte pas. Assurément, s'il
n'y avait pas autour de Zuricli et de Genève des coteaux bien exposés, et
si Fou ne cultivait pas des variétés précoces, la Vigne serait tout à fait sur
sa limite dans ces deux localités, malgré leur faible élévation. A Berne, la
somme de chaleur est beaucoup moindre, à cause d'une liauteur plus
grande (531"') et d'une situation moins abritée. La culture de la Vigne
y est impossible ; mais elle se fait en grand aux environs de Thun, à 8 lieues
de Berne, jusqu'à (3/s3'" d'élévation, par suite d'une exposition aumidi, sur
le liane de hautes montagnes qui abriten t contre les vents du nord. En général,
dans toute Fétendue de la Suisse et de la Savoie, entre /iOO'"et
800"', c'est l'exposition qui permet la culture de la Vigne, et quand une
exposition favorable est dominée en outre par des montagnes qui abritent
l'ensemble du pays ou d'une grande vallée (Valais, C(»rtaillod, la Vaud,
la Côte, etc.), le vin se trouve d'une qualité supérieure, au point de devenir
une denrée d'exportation. A Genève, on ne cultive pas la Vigne sur les
pentes tournées complètement au nord, qui ne reçoivent, pour ainsi dire,
pas plus de chaleur qu'un thermomètre placé à l'ombre, c'est-à-dire 2817"
à partir de 10", ou 3005° à partir de 8". Il résulte de là que les /iOO'", dont
les vignes du Fauciguy s'élèvent au-dessus de Genève, expriment véritablement
Feifet de l'exposition au midi et de la protection des liantes montagnes
au-dessus du vignoble. Ces ZiOO'" équivalent à2%6 par jour, à raison
du décroissement de 1" par 157"' d.'élévation, observé d'avril à octobre,
en Suisse, et ces 2^,(5 par jour, pendant 176 jours 1/2, durée de la
moyenne de 10" ou plus, font ou, si Fou veut, pour 200 jours, durée
(a) Voye^, p. 64, 67, 68. Zurich est calculó d'après les moyennes da Kamtz-
Lehrb.^ v ÏT.
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