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piques, et il faiuirail; quii s'étendît jusque \ers 25 ou 30 degrés de latitude
pour que la surface lut suffisante. Le Betula nana et le Salix glauca sont
très répandus autour du pôle boréal, mais pas assez pour notre limite.
Ainsi, l'aire restreinte des plantes ligneuses est confirmée complètement.
La liste renferme 47 espèces annuelles, 3 bisannuelles et 66 vivaces
; en ajoutant le Thymus Serpyllum : 50 espèces monocarpiennes et
6 7 polycarpiennes. Evidemment, la proportion des premières est plus
forte que pour l'ensemble des végétaux. Ceci est plus frappant encore
parmi les plantes marquées de l'astérisque (occupant la moitié au moins,
la moitié de la surface terrestre) ; il y en a 11 d'annuelles et 5 de vivaces.
Les plantes des cultures déterminent ce résultat.
8« La grande étendue des continents au nord de notre hémisphère
influe manifestement sur la vaste habitation de quelques espèces. Il fallait
qu'elles trouvassent sous les latitudes de 30 à 70 degrés une immense
surface de l'est à l'ouest, pour s'être répandues aussi facilement.
108 espèces sur 117 ont leur habitation, principalement ou même complètement,
dans les parties tempérées et boréales de l'hémisphère nord;
en particulier, elles s'étendent de l'Europe à la Sibérie orientale et aux
régions correspondantes de l'Amérique septentrionale. Pour peu qu'avec
une habitation principale dece genre, elles se trouvent cà et là, d'origine
ou par transport, en Abyssinie, ou dans les montagnes de l'Inde, ou dans
l'hémisphère austral, la surface absolue dépasse hi limite fixée. Neuf espèces
seulement ont pour habitation principale les régions entre les tropiques, et
grace aune extension quelquefois assez faible dans les régions tempérées,
dépassent le tiers de la surface terrestre. Ces 9 espèces sont : Argemone
mexicana, Tribulus terrestris, Portulaca oleracea, Ageratum conyzoides,
Eclipta erecta, Ilerpestis Monnieria, Lippia nodiilora et deux Cyperus. Le
Tribulus offre cette particularité, que son aire géographique atteint la
limite, quoique son habitation soit toute dans l'ancien monde.
9° Les espèces comprises dans la liste ont pu s'étendre facilement de
proche en proche sur les continents ; mais il est digne de remarque aussi
que toute espèce répandue sur deux continents existe dans les îles intermédiaires
sous les mêmes latitudes. Ainsi, une plante des régions continentales
arctiques ne manquera pas aux îles Feroë, Aloutiennes, etc. ; une
plante du nord de l'Afrique et de l'Inde se trouvera aux îles Canaries, Madère,
Ceylan, etc. Les exceptions à cette règle sont si rares qu'on doit les
attribuer provisoirement à l'état imparfait des connaissances sur la végétation
de certaines îles. On entrevoit, par ce fait, ou qiie la mer n'a pas été
l>our!es plantes en question un obstacle plus réel que les terres (et je ne
puis Tmlmettre pour les planfes aqualiipies d'eau douce), ou que l'exteu-
PLAXTKS PHANÉKOGAMKS A AlUK TlïÈS VASTI:]. 58 5
sion remonte à une époque antérieure, dans laquelle les îles étaient plus
voisines des continents ou même en rapport de contiguïté avec eux, ou
enfin, que les mêmes espèces ont été formées dès leur origine dans plusieurs
centres. Je reviendrai plus tard sur ces hypothèses curieuses.
lO*" Les espèces de la liste appartiennent principalement aux familles
qui ont été reconnues, ci-dessus (p. 518), avoir l'aire moyenne la plus
vaste. Je ne parle pas seulement des familles de plantes aquatiques, pour
lesquelles cela saute aux yeux, mais en tenant compte des familles d'une
autre nature (pourvu que le nombre des espèces étant de 5 au moins dans
la liste, on ose établir une proportion), je trouve l'ordre suivant :
ESPÈCES TOTAL
PROPORTION
FAMILLES. de des
falisiG. espèces (a). sur 100.
50 3500 0,G
CarYOphyllacées 0 dlOO 0,5
s i s o o 0.4
G 1000 0,3
5 4 500? 0,2
Labiées 5 2500 0,2
41 0500 0,4
Les Pienonculacées, Droséracées, Primulacées, Convolvulacées, Solanacées,
Verbénacées, Plantaginacées, Salsolacées, Polygonacées, parmi les
familles non aquatiques, sont fortement représentées dans la liste, mais les
chiffres sont trop petits pour que les proportions méritent d'être calculées.
La grande famille des Légumineuses n'a qu'une espèce sur la liste, et plusieurs
grandes familles, surtout des pays chauds, n'en ont point (Orchidacées,
Iridacées, Mélastomacées, Myrtacées, Apocynacées, Asclépiadacées,
etc.).
Ces faits confirment ce que j'ai dit ailleurs (p. ZiSO), que, dans une
famille, la présence d'une espèce ou de quelques espèces à aire très vaste,
suffit pour indiquer une grande étendue dans l'aire moyenne des espèces.
1 1 ' L a proportion des Dicotylédones aux Monocotylédones, est de 73 à
hli, c'est-à-dire que, sur 100 Phanérogames, il y a 62 Dicotylédones et
3 8 Monocotylédones. Or, la proportion des deux classes, dans le règne
végétal, est, sur 100 Phanérogames, d'environ 83 Dicotylédones et 17 Monocotylédones
(a). C'est une confirmation de l'aire moyenne plus vaste des
Monocotylédones.
(a) Le docteur .Liadley {Veget. Kingdom, p. 800, avec les corrections indiquées dans
Phytologist, 184-6, p. 595) estime les Dicotylédones connues en iSiG, à 6Gi i35, et les
Monocotylédones ù M,005.
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