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•280 DELIMITATION DES ESPÈCES.
Sur la chaîne des Carpalhes, le Bouleau n'est pas commun (Wahlenb., Carp.,
f). 305), ni d'une belle venue. Il atteint à peine la limite du Hêtre, c'est-à-dire
11 'I 0 " en mouy enne .
Pour les Alpes bavaroises, M. Sendtner [Flora^ '1 84-9, p. 'l 18) fixe la limite du
B, pubescens^ à 4769 p. (•1549"') du côté oriental. MM. Schlagintweit indiquent
le maximum de 4650 p. (1 51 0»\5) pour le Betula alba, comme arbre, et 6180 p.
comme buisson dans les Alpes orientales phys. Alpen, p. 480). Ces chiffres
paraissent des maxima.
Dans la Suisse centrale et septentrionale, Wahlenberg mentionne (i/ek-.,
p. 177) comme un maximum: au pied du Saint-Gothard, 5100 p. (1657'"): mais
il a trouvé plus souvent la limite aux environs de 4000 p. (1 299'"), comme celle
du Hêtre. L'auteur ne mentionne pas le B. pubescens, d'où je conclus qu'il le
confond avec le B. alba. Hegetschweiler {Fior. Schv,, p. 943) les distingue et
admet 5500 p. (1787"'), comme limite supérieure du B. alba dans j^la chaîne centrale
des Alpes. M. Heer {Flora, 1844, p. 633), qui réunit les deux espèces, cite
des localités dans les Grisons où elles s'élèvent jusqu'à 5000, et même peut-être
6000 p. Ces exemples sont surtout dans les vallées orientales (Engadine, val del
Formo, 5800 p.) et méridionales (Val Bregaglia, 6000 p.). M. de Salis certifie
qu'il y a des bouleaux d'une taille ordinaire à Albigna, pâturage élevé de 6000 p.
dans le canton des Grisons, au sud-est de Vicosoprano, vallée de Bregaglia (Moritzi,
Graub. Pllanz.,p. 121). A Zermatt, dans le Valais, lalimitedes bouleaux,
à l'état de buissons, approche de 5000 p. (1657'"), d'aprèsM. de Mohl (7ioi.
Zeit., 1 843, p. 428). M. Martins [Ann. se. sér., v. XVIII, p. 198) fixe
la limite du Betula alba, entre Meyringen et la Grimsel, à 1 975"^ en moyenne.
M. Kasthoffer admettait (d'après une note tirée de ses ouvrages par deBonstetten
5300 p. (1722-^) pour la limite dans l'Oberland bernois.
Le Bouleau ne croît pas sur le mont Ventoux (Martins, Ann. se. naf., 3® sér.,
v . X ) .
AumontCanigou, versant occidental, M. Mas sot (Compi . rmd. Âcad. .se., 1 843,
p. 750) fixe la limite à 1 987*" pour des pieds de grandeur moyenne.
M. Boissier ne l'indique pas dans les montagnes du midi de l'Espagne {Voy. bol.
Esp.),
Revenant au côté méridional des Alpes, j observe que les auteurs cités précédemment
pour les limites dans cette partie de l'Europe, nont pas déterminé celle
du Bouleau, probablement à cause de sa rareté. Les chiffres concernant les Grisons,
côté méridional, peuvent s'appliquer ici.
Sur l'Etna, la limite est à 6200 p. (201 4"^), d'après M. Philippi (Lmn., 1 832,
p. 760). Elle est, d'après Gemellare (Lmn., 1837, litt., p. U4), du côté sud et
est, â 6700 p. (2176"'); du côté nord et ouest, à 6100 p. (1981"^).
Les Betula alba et Betula fruticosa forment des bois dans la Turquie d'Europe,
entre 1800 et 3200 p. (1 040"'), d'après M. Boué {Turq. cVEnr., I, p. 421).
Le Betula alba croît, selon M. C.-A. Meyer {Vcrz. der Pflanz. im Cauc.,
p. 43),dans tout le Caucase, entre600 et 1200 toises (2339'") d élévation. Il dépasse
de 300 p. environ le Pinus sylvestris, lequel dépasse déjà le Pinus picea
dans les montagnes de Akhaltsikhé, ausud-ouest du Caucase (Dubois, Voy. Cam-,,
II, p. 265).
En résumé, les limites faisant suite au tableau de la péninsule scandinave,
donné ci-dessus, peuvent être fixées ainsi :
LIMITES SUPÉIUEURES D'ESPÈCES SPONTANÉES.
Maximum, Moyenne.
Mèi. Mèi.
Ecosse, monts Grampiens » 640
Norvège sous le 60" ^^ 870
Montagnes de la Siiésie 1300 1070
Mont Carpathes 1110
Alpes orientales 155 0 »
Suisse centrale et septentrionale. — 1787 13 0 0
— occidentale 1980 17 8 5
— italienne jj 19 5 0 ?
Pyrénées (Canigou, côté ouest) » 19 8 7
Caucase méridional » 2340
Etna, revers nord et ouest )) »
— sud et est 21 7 6 »
— divers côtés 3) 2080
Turquie d'Europe » 1040
281
Minimum,
Met.
0
845
845
)}
a
M
1981
))
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»
§ IIL DISCUSSION I)E CES UMITES SUPÉRIEURES CONSIDÉRÉES UNE A UNE.
t . Alyssiim cal^cînum, L. — Yoy. p. 270.
Voici la seule des espèces annuelles étudiées ci-dessus au point de vue
de la limite polaire, pour laquelle j'aie pu trouver des renseignements au
sujet de la limite sur les montagnes. On remarquera même qu'ils concernent
seulement les Pyrénées et la péninsule espagnole, où les documents sur la
température à diverses hauteurs manquent le plus souvent.
Si l'on suppose un décroissement de par l/iO mètres d'élévation, valeur
assez probable pour l'été et pour des régions entourées de plaines qui se
réchauffent,considérablement, il semble que l'Alyssum ne devait pas s'élever
aussi haut qu'il s'élève réellement dans les Pyrénées et en Espagne. A
Toulouse, par exemple, la moyenne de l'été est de 20%38 (a), et la hauteur
est de 198"" au-dessus de la mer; par conséquent, à 1566"' sur le Canigou,
limite réelle de l'Alyssum, la moyenne estivale serait de 10%61, Ce
chiffre, pendant 92 jours, produit une somme de 976, laquelle n'atteint
pas la moitié de la somme qui paraissait indispensable à l'espèce sur sa
limite septentrionale (voy. p. 89). Même en supposant que dans les mois
qui précèdent et qui suivent l'été, la plante pourrait végéter un peu activement,
on ne parviendrait pas à trouver une somme de chaleur voisine des
2/150" au-dessus de 6% observés dans le nord, sur la limite, car on tomberait
bien vite dans des jours où la température n'atteint pas les qui semblaient
nécessaires dans le nord, pour donner l'impulsion à l'espèce, et
l'on arriverait d'ailleurs bientôt à des époques où la neige recouvre le ter-
(a) Becquerel, Ann, Inst. agric. de Versailles, p. 115, d'après les observations de
Petit, corrigées. Les moyennes mensuelles ne sont pas données. M. Dove, Ueb. die niahl
period. Verdrider., 111, p. 96, indique d'après les moyennes de 1818 à 1824- sans corrections,
des chiffres mensuels d'où la moyenne d'été serait 19^",9.
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