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P É L I M I T A T I O N DES ESPÈCES.
Sa vegetation s'aclicve en été, et il est evident que-la temperature de l'automne
ïie la concerne en rien. Voici les moyennes pour les points les i)lus
septentrionaux de son habitation^ et au delà des limites.
L l M r r K S rOLAlRES DES ESPECES SPOiNTAiN'EES. 9 7
TEMPÉRATURES MOYENNES.
VILLES.
'"'•Il 1 lOMi Fcvr. Mars. AvriL Mai. Juin. Juin. Août.
Pi'intomps.
Été.
Mars
à juin.
Févr.
à juin.
1" Sur la limite ou
en deçà.
--SMiiU-Criiz {a),Téjiôrilïo
• Gihrallar {b) . . .
Palcriuo (c)
o
1 7 , 9
1 5 , 3
1 0 , 7
<)
1 9 , 5
ir>,4
1 2 , 2
19"«
1 8 , 0
1-1,7
20,(i
1 8 , 2
23^3
2 3 , 0
2 1 , 7
25^12
2 0 , 1
2 4 , 3
20',0
2 0 , 1
2 4 , 0
20/1.9
1 8 , 5 0
1 5 , 0 4
24^83
2 5 , 2 8
2 3 , 5 8
20^47
1 9 , 7 8
4 0 , 7 4
20^54
1 8 , 8 9
4 5 , 5 2
Hors de lalmiite.
I'\inclKil, Madère (a).
Lisbonne (a) . . , .
Messine (d)
Naplos [c]
1 7 , 3
1 2 , 0
4 2 , 3
9 , 8
1 7 , 9
1 3 , 5
1 3 , 7
1 1 , 9
1 8 , 0
1 5 , 0
1 5 , 9
1 5 , 2
1 8 , 2
47,G
1 9 , 0
1 9 , 8
2 0 , 4
2 0 , 8
2 3 , 3
2 1 , 8
I
2 2 , 5
2 2 , 3
2 5 . 8
2 4 . 9
2 3 . 1
2 4 , 8
2 0 . 2
2 5 , 0
1 8 , 0 3
1 5 . 3 7
1 0 . 3 8
1 5 , 0 5
2 2 , 0 1
2 1 , 0 5
2 5 , 1 0
2 3 , 9 5
4 8 , 0 0
1 0 , 7 2
1 8 , 1 0
4 7 , 2 0
4 8 , 3 0
4 5 , 7 8
10,95'
4 5 , 7 2
Messine, relativement à Palerme, forme mie exception. Les moyennes y
sont toutes plus élevées, et cependant l'espèce ne s'est pai répandue en
Sicile, hors des environs de Palerme. Je sais que les moyennes de Messine sont
douteuses, que la correction faite d'après Palerme, en raison des heures d'observationsj
correction à mon avis la plus probable, donne des chiflres plus
forts que celle basée sur les tables de Chiminello (voy. Schouv^, /. c.),mais en
adoptant les chiffres obtenus par ce dernier mode, les moyennes restent plus
fortes à Messine, de 1 à 2«. Gatane, où les observations ne reposent, il
est vrai, que sur trois années, présente des valeurs encore plus élevées.
Ainsi la température ne semble pas avoir déterminé l'exclusion de toute la
Sicile, excepté la localité de Palerme.
Les moyennes d'été feraient supposer 23o,5 comme presque nécessaires,
car le chiffre de Naples est à peine différent de celui de Palerme, et la fraîcheur
relative du printemps expliquerait l'exclusion de Naples. Toutefois le
Succowia étant en fleur dans les mois d'avril et de mai, il n'est pas possible
(a) Kamtz, Meteor,^ II, p. 88, tableaux. Les chiffres adoptés pour Madère sont probablement
trop élevés, M. Kamtz ayant peut-être donné trop d'importance aux plus anciennes
observations, celles de Heineken.
(5) Observations de dix ans, par le major Tullocli, dans Kelaart, Pl. Calpensis, p.
Elles ont été faites ordinairement à trois heures après midi et neuf heures du matin c
sont données souvent en nombres ronds.
[c] Schouw, Clim. de ritaiie.
{d) Trois années seulement d'observations, corrigées d'après Palerme pour les
heures. En corrigeant d'après Chiminello, les valeurs sont plus faibles, Schouw, Clim, de
VItalie.
tic supposer (|ue les mois de juin à août soient véritablement décisifs à son
égard. La période de mars à juin vaudrait mieux, mais alors l'île de Madère,
où manque l'espèce, présente une moyenne supérieure à Palerme, sans
revenir sur Messine, qui offre toujours un chiffre plus fort que Palerme.
Voyons si la méthode des sommes de température expliquerait mieux
les faits.
L'époque de la floraison à Palerme (avril et mai) me fait présumer (¡ue la
végétation connuence vers la fin de février. La température à Palerme le
l^'mars étant de 11«,5, ce serait 11" d'où partirait la moyenne utile à
Tespòce, qui recevrait alors à Palerme 5800° environ. A Gibraltar et à Téncrifle,
la température de 11" dure toute l'année, et la somme dépasse de
beaucoup 5800, surtout à Ténérifle. A Lisbonne, la même température
de 11" ou plus ne dépasse guère 5000, età Naples 5115". Voilà qui concorde
avec la limite. D'un autre coté Messine a une somme plus forte (¡ue
celle de Palerme, en admettant même les moyennes corrigées les plus basses,
car tous les mois ont plus de 1 1 degrés, et Madère est plus frappant sous ce
rapport, puisque tous les mois ont plus de 17"; d'où résulte une somme à la
lia de l'année de plus de 7000".
L'hypothèse de 15", celle de 18" de minimum nécessaire, s'éloignent
davantage des faits. Non seulement avec 18" la somme est plus forte à Madère
et à Messine qu'à Palfcrme, mais elle est aussi plus forte à Lisbonne
où l'espèce manque.
En voyant la limite avancer jus([u'aux Canaries, pays très sec, et non à
Madère et en Portugid, qui présentent un climat moins sec, il semble
probable que la fréquence des pluies devient nuisible, surtout à répocjue
de la floraison et de la fructification de l'espèce.
Je vais donner les chiflres que j'ai pu recueillir, en tenant compte seulement
des séries de cinq ans-au 'raoins. Les trois années d'observations à
Cagliari, où l'espèce existe, indiqueraient quelques jour s de pluie de moins
qu'à Palerme, mais la série est insuffisante. Quant aux îles Canaries, aux
Baléares et à l'Algérie, où vient l'espèce, personne n'ignore que le climat
y est très sec au printemps et en été.
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