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372 IM'iJMlTATlOX PES ESPECES.
l)al)UMiienl iiii role; ainsi, on peuL présumer que lout hiver phis froid qiic
celui de Ivoiue (S"*) devient nuisible à l'espèce. La chaleur aJ)sokie de Télr
|)araîl avoir })eu d'ini])ortance, si Ton en jiig'e par Madère, comparée à
l'iorence et à Avignon.
J)'aprèsl'époque, variable selonles pays, de la iloraisonetde la niaturalion
du Dattier, il n'est ])as logique de considérer une période ([uelcouiiue de
l'année, coniuiençant à un certain mois et finissant à un autre mois. Si la
moyenne de température pendant un laps de temps déterminé, comnie daiis
h^ cas actuel une année, se trouve coïncider avec les faits, je ne puis l'interpréter
que d'une manière, savoir, que la moyenne annuelle serait proportionnelle
à nue autre température véritablement elïlcace et iiécessaire
au Dattier. Sa végétation doit être extrêmement ralentie, ou suspendue
après la fructiiicalion ; c'est une loi physiologicpie ordinaire, favorisée ¡)ar
rabaissement de la température, ("lomljieu de temps dure ce repos? Sous
quelle chaleur jnoyenne l'activité de Tarbre recomnience-t-elle au printemps?
Voilà ce (}u'il faudrait savoir; mais les observations positives
manquent à cet égard. La floraison a lieu à Tunis et au Caire sous une
moyenne de à 15%5, d'après la température des mois, en supposant
qu'elle ait lieu le mars. En Espagne, elle arrive plus tard, sous une
moyenne de 1 5" à 16". La maturation s'achève à une époque difficile à préciser,
où la température ne peut guère être inférieure à 15% puisque la
moyenne de novenjbre au Caire et à Tunis est encore de plus de l 6 ^
Ces lempéi'atures initiales et finales dont le Dattier peut profiter sont
indiquées jusipfà un certain point par le climat de la limite en des localités
éloignées, offrant des variations différentes. On peut comparer, sous
ce rapport, Madère avec Tunis, l'une avec un climat maritime très égal,
l ' a u t r e avec nu climat continental excessif, les deux localités étant sur l'extrême
limite de la maturation du Dattier. D'aprps ce fait même, leur climat
doit être semblable en quelque manière, à l'égard de certaines sommes de
chaleur, et ce point où la similitude existe peut indiquer les conditions de
maturation du Dattier. La diversité des deux climats produit, en calculant
les sonnnes, à partir de 15", 18", 19% 20", le singulier résultat que voici :
LOCAUTÉS
S OMMES A PARTIR D:
JO'' 20"
Madci'c ( Kmichal) 7^-20"
OOiO
5047-
5'H9 -4908
3.473"
-4503
Ainsi, eu comptant les températures un peu faibles, de 15^ à et
UMÎTES POLAÏRE?; DE.S ESPÈCES CULTIVÉES.
celles au-dessus, Madère est un climat plus chaud que Tunis; mais en
comptant seulement à partir de 18% et surtout à partir de 19% 20% c'est
le contraire. A 23% la différence serait énorme, car c'est à peine si
quelques jours offrent cette moyenne à Madère, tamlis que sur la côte
d'Afrique, à Tunis, elle dure quatre mois, d'où résulte une somme de
3/|0/i«! A Madère, la température delôo, ou plus, dure indéfiniment, car
tous les mois sont supérieurs à ce chiffre; à Tunis, elle est suspendue à
))eu près du milieu de novembre au milieu de mars. Selon que la température
de 15" à 18° influe ou n'influe pas sur une espèce, les deux climats
produiront des effets bien différents. Or, l'égalité dans ces progressions
inverses des sommes se trouve un peu au-dessous de 18^' ; c'est-à-dire que
pour les sommes de température de 17%6 ou 17%8, à peu près, et audessus,
les deux pays présentent les mêmes chiffres. Comme en même temps
la limite de la maturation du Dattier avance jusqu'à ces deux points, on
peut considérer une somme de 5100% au-dessus de 17%8, disons 18«^
comme la condition indispensable pour une maturation régulière.
A Alger et à Talerme, les dattes ne mûrissent que par exception, et les
sommes à partir de ISo sont de /i655o et 3650«. A partir de 19% elles
sont également inférieures à celles de Madère et de Tunis, car j e les trouve
de 370/ r et 3308% A partir de J 5% j e trouve pour Alger, Zi820% ce qui
est inférieur à Tunis, et à plus forte raison, à Madère. De même pour
d'autres limites de température.
Il est inutile de montrer qu'au Caire, où le Dattier mûrit très bien, les
sommes sont plus fortes qu à Tunis, et que Barcelone, Rome, Nice, etc.,
où les dattes mûrissent rarement et se montrent à peine, ont des sommes
correspondantes assez faibles. L'inspection seule des moyennes le fait comprendre
suffisamment.
Le seul sujet de doute qui me reste est de savoir si la pluie, et le temps
(•ouvert qui l'accompagne, ne jouent pas un rôle indépendann^ient de la chaleur.
Le Dattier a besoin d'être arrosé en été, mais il craint les i)luies
fréquentes, surtout en autonine. Arbre caractéristique de la région [ropicale
sèche, il ne peut supporter les pluies d'été et d'automne de la zone
équatoriale. La chaleur directe du soleil sur les régimes et la sécheresse
paraissent des conditions nécessaires de sa réussite. Voyous ce qu'il en est
de ces conditions sur la limite géographique.
Le nombre des jours de pluie est inconnu aux îles Canaries et à Madère,
la quantité de pluie est inconnue an Caire, à Tunis et à Nice. Pour
Barcelone et la côte orientale d'Espagne, excepté Cibraltar, il n'exisle
aucun document. Voici jiour les autres localités :
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