78 DELIMITATION DES ESPECES. LIMITES POLAIRES DES ESPECES SPONTANEES. 79
à Gibraltar, sur les rochers ombragés (Boissier, Voy . , I I , p. 42), et à Hifac
(38 1/2 degr. lat.), dans le royaume de Valence (Boiss., iòid.), aux Baléares (Linn.,
Cambess.),dans diverses parties de la Sardaigne (Gay, herb.; Moris, F/., I, p. 1 34).
Elle n'est pas citée en Corse (Mutel, F / , fr. ; Loisel, Fl. fr. ; Salis, dans Flora; Bernard,
listes mss.j, ni à Capraia (Moris et de Notaris, FL), m à Gorgona (P. Savi,
Fior.). Elle se retrouve en Sicile, seulement près de Palerme (Gay, herb.; Guss,,
Syn., Il, p. Ì60), au bord de la mer (Parlat., lettre); mais elle manque an
royaume de Naples (Tenore, Sylloge). On ne l'a pas trouvée à l'est de la Sicile ; par
exemple, en Grèce (Bory et Chaubard, Fxpéd. ; Sibthorp; Boissier, Voy. Esp,, 1. c.;
Griseb., Spicileg.; Poech, En. Cypri; Ledebour, FL Ross.] C. Koch, PLCaucas.
in Linn, ; Herb. Gay et DC.), ni même à Malte (Parlat., lettr.).
Ainsi, le Succowia avance jusqu'au 41 ® degré en Sardaigne ; par exemple, jusqu'à
la petite île de Tavolara, adjacente à la Sardaigne (Moris) ; en Sicile, jusqu'au
38^ degré; dans l'Espagne orientale, à peine jusqu'au 39« degré, et il est probable
que la limite se dirige de là sur les Canaries (29^ degré).
5. Atractylis cancellata^ ® — PL I,
Acarna cancellata, AIL
Elle est commune sur la côte d'Afrique, de Tunis à Tanger (herb. DC. !), et aux
Canaries (Webb, Phyt. Cm.) ; mais elle manque à Madère (Lemann, list. ; Hook.
Fi. Mgr.). Ellese trouve dans le sud-est derEspagne(Cambess.,£'n. ^aL;Boiss.,
Toy,, p. 341), aux Baléares (Cambess.y BaL), à Sarragosse (Asso), à Barcelone
(herb. DC. î), à Valence (Ch.-Aug. Fischer, Descr. VaL, p. 4/16), autour de
Madrid (Loefling, It. ffisp., p. 162), el en Portugal (Vand., Epist., p. -53), où elle
est rare, puisque Brotero {EL Lusit.), Link et Hoffmansegg n'en parlent pas.
M. Colmeirone l'indique pas en Galice [Ree. 6oi., '1850).
Elle n'est pas indiquée dans les Pyrénées occidentales et centrales (Lapeyr.,
Abrég. Pyr., p. 498 ; Mutel, jF/./r.), ni dansle dép. des Landes (Thore, ChloHs), ni
àBordeaux(Laterrade,/^7.),nidansTarn-et-Garonne(Lagreze,jF/or.), ni en général
dans le bassin sous-pyrénéen (Noulet, FL ). Cependant, on la trouve dans le Roussillon
et dans quelques localités chaudes et sèches du Languedoc et de la Provence(
LaPeyr.; IV, p. 1 25; Cambess.,/ia/ear.). Ellen'est pas indiquée
dans les Flores de Marseille (Castagne), de Toulon (Robert), et de Fréjus (Perreymond).
J'en ai un échantillon de Villefranche, près Nice, où plusieurs auteurs
l'indiquent (Poll, Feron., II,p. 609; Cambess., M. deNotaris {Prosp.
dell. FL LigusL , p. 33) ne l'indique sur la côte de Gênes que comme plante introduite.
M. Moris l'a trouvée dans une seule localité, en Sardaigne, savoir : au mont
Marganaï.dans le sud-ouest de l'île (El., II, p. 438). M. Gay la possède de Tortoli,
dans cette même île, sous le 40® degré. Elle n'est pas dans la Flore de l'île de
Capraia (Moris et de Notaris), ni dans celle de Gorgona (P. Savi,Gîoni. ItaL)^ et
je ne la vois pas indiquée en Corse (Salis, dans Flora^ \ 834; Mutel FL fr. , I ; Bernard,
liste mss.), ni à Chiavari (Turio, Specimen., etc.), ni en Toscane (Savi, Bol.
Etrusc.)^ et à plus forte raison dans le bassin du Pô. Elle est à Rome (Maratti,
FL, II, p. 222), dans le royaume de Naples (Ten., Syli., p. 4iO), en Sicile, à
Céphalonie etZante (Margot et Reuter, EL)] dans la Morée et diverses îles méridionales
de l'Archipel (Bory et Chaub., Expéd. Mor, ; Sibth. et Sm.),elmême dans
l'île d'Astypalatée, près del'Anatolie (D'Urv. I en. n. 766). Olivier l'a rapportée
de Chesmé près Smyrne, dans l'Asie mineure, pays où d'autres ne l'ont pas
trouvée (D'ürville, L c. ; C. Koch, Linn., 1 843 ; Thirke et Koch, Lmnoea, 1 846).
M. Castagne ne l'a pas trouvée à Constantinople (Catal inéd.). Elle est à Alep
(Aucher !). Dans l'Adriatique, elle s'avance, avons-nous dit, jusqu'à Zante et Céphalonie;
mais non jusqu'au Montenegro, ni en Dalmatie (Ebel, Zwölfe Tage im
Monten.] Biasoletto, Viagg, di S. M. Fred. Aug.] Visiani, Specim. Daim.), Je ne
la vois pas non plus dans le petit catalogue des plantes des îles Tremiti, sur la côte
sept, du roy. de Naples, par M. Gasparrini (^nn. cm7.,fasc. 30).
6 . Campanul a Erînus, L. j ® — Pl. I, fig. 5.
Espèce commune aux Açores (39® degré lat.), d'après les auteurs (Seubert,
Watson), ainsi qu'aux Canaries, à Madère (Lowe!), et tout autour de la mer
Méditerranée.
Elle s'avance à l'ouest de l'Europe jusque près de la Loire, sous le 47^ degré de
latitude; par exemple, dans le dép. de l'Indre (Boreau, f'L centr..j II, p. 291 ), et de
Maine-et-Loire (Batard, dans herb. DC.;Guépin, FL Main.-et-Loir.^ 'I, p. 52). Elle
n'est pourtant pas dans le dép. de la Loire-Inférieure (Lloyd, FL), Sur les bords
du Rhône, on la trouve jusqu'à Vienne (Mutel, FL fr., II, p. 266), c est-à-dire jusqu'au
45^ 1 /2 degré, en dehors de la limite des oliviers. Elle est le long du littoral
de la mer Méditerranée, au pied des Alpes et des Apennins, du moins à Nice
(Mutel), Sarzane(Bertol., FL It., II, p. 51 0), àPise (Savi, i,p. 231), et plus au
midi de l'Italie, ainsi qu'en Sardaigne (Thomas !), et en Corse (Salis, Flora, 1 834 ;
BeibL, p. 27), mais je ne la vois pas dans le catalogue des plantes de Chiavari
Turio, Spec, plant.), etM. de Notaris ne l'indiqaeen Ligurieque comme introduite
dans les cultures [Prospetto FL Lig,, p.. 35). Le C. Erinus manque àia plaine du
Piémont et de presque toute la Lombardie, car les Flores de Turin (Re, Balbis),
de Pavie (Nocca et Balbis), de Come (Comolli), de la Lombardie (Cesati dans Xot.
nat. su laLomb.), de Bellune (Sandi, Enum., 1 8 37), n'en parlent pas. M. Zanardini
l'a envoyé de Bassano (iö'' 3/4) à M. Bertoloni [EL, 1. c.) ; M. Moricand l'a
trouvé à Venise dans des terrains cultivés [EL Venet., p. 11 4), et M. Naccari le
compte bien dans la Flore de la province de Venise (I, p. 39). MM. Koch [Syn.,
éd., p. 539), et Reichenbach [FL exc. 1 989) l'indiquent en Istrie, d'où j'en ai
aussi des échantillons. M. Reichenbach l'indique en Dalmatie, et S. M. le roi de Saxe
(Viaggio,^. 3'?', 42) et M Ebel, l'ont trouvé dans le Montenegro (Zioò7f Tage, etc.,
p. xvi). Sur la côte opposée, M. Gasparrini ne l'a pas vu aux îles Tremiti du roy.
de Naples (Gasparr., dans Ann. civ , fase. 30). L'espèce manque en Styrie
(Maly, EL), comme en Tyrol et en Suisse ; par conséquent, il ,.est impossible d'admettre
la localité indiquée par Kirschleger, en Alsace, quoique M. Koch la mentionne.
Les plantes annuelles se sèment quelquefois autour des jardins et disparaissent
l'année suivante, ce qui cause facilement des erreurs de ce genre.
Quoique commun dans tout le midi de l'Italie, le Campanula Erinus n'a été
trouvé en Grèce que dans la Morée et les îles (Sibth., et Sm., Bory et Chaub.,-
Expéd. Mor.), et à Athènes (Friederichsthal, Reise, p. 286), c'est-à-dire jusqu'au
38'^ degré. M. Margot ne l'a pas rapporté de Zante (Reuter et Margot, Flor.).
M. Noé l'a trouvé à Constantinople (Griseb., SpiciL, II, p. 546), M. Aucher, à
Smyrne (n. 1 877). Il est en Perse, entre Abushir et Schiraz (Kotschy!, 95, 894),
mais je ne puis établir la limite au delà, faute de renseignements détaillés. IIi.
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