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/ | 6 6 RÉPARTITION DES INDIVIDUS DANS L'HABITATION DE L'ESPÈCE.
Si Ion groupe ensemble les familles qui ont leur maximum de nombre ailleurs
que sous les latitudes moyennes, on trouve pour elles une proportion plutôt
faible d'espèces très communes. J'en compte 28, qui ont décidément leur maximum
sous les tropiques ou entre les tropiques ; elles offrent 295 espèces dans
la Flore de M. Boreau, dont 46 très communes, soit '15 pour ^lOO. Cette proportion,
peu éloignée de la moyenne, s'explique en voyant, dans les familles tropicales,
certaines espèces se trouver parfaitement bien du climat de l'Europe.
L'Aristolochia Clematitis, le Tamus communis, le Lythrum Salicaria, le Viscum
album, le Bryonia dioica, etc., en sont des exemples.
Flore de la Hollande.
Le royaume de Hollande est dans des conditions très différentes du centre de
la France, quant à la nature des stations principales et au degré d'humidité.
M. Miquel (a) a publié un catalogue des espèces dans lequel les plus communes
sont marquées d'un astérisque. En comptant leur nombre total et en relevant
à part les familles ayant une quinzaine d'espèces au moins, je trouve les
chiffres qui suivent :
CLASSES
e t
FAMILLES.
TOTAL
des
espèces.
ESPÈCES
très
communes
SURlOO
esp.
nombre
des Irès
comm.
CLASSES
et
FAMILLES.
TOTAL
des
espèces.
ESPÈCES
irès
communes.
SUR 100
esp.
nombre
des très
'comm.
Dicotylédones . . . . 905 171 19 Ombellifères 43- 7 16
Monocolylédones. . . 305 5G 18 19 3 16
Phanérogames. . . . 4210 227 18 1/2 Composées 127- 2 8 14
Polygfonacces . . . . 8 31 Priinulacécs 1 5 2 1 3 1 / 2
Renonculacées . . . . 31 9 29 31 4 13
Ameniacoes 33 9 27 Cypéracées 72 9 12 1/2
ScropliLilariacées . . . 45 12 26 1/2 Lég-umineuses . . . . 57 6 11
G r a m i n é e s d i o 29 24. Caryophyllacées. . . . 51 5 10
Borrag'inacées . . . . 17 4 2 3 63 6 9
Rosacées -45 10 22 1 5 0 0
Naïades 2 3 5 21 1/2 Orchidées 19 0 G
Labiées 50 10 20
Dans les familles moins nombreuses, on remarque les Hydrocharidées qui ont
leurs deux espèces marquées comme très communes; les Butomées, dont la seule
espèce est dans ce cas; les Droséracées, qui en ont 2 sur 3 ; les Lemnacées,
2 sur 5 ; les Aîisiïiacées, 3 sur 7 ; les Conifères, 2 sur 4 ; les Oléacées, 1 sur 2 ;
les Araliacées, 4 sur 2 ; les Bhamnées, i sur 2 ; les Oxalidées, i sur 2 ; les Papavéractes,
2 r m 5 ; les Gentianées, 5 sur 12, etc.
M. Miquel a marqué d'un signe les espèces de la Hollande qui manquent
au Hanovre, et par un autre signe celles qui manquent à la Grande-Bretagne.
Aitcitne des espèces désignées comme étant communes en Hollande ne
manque à l'un de ces deux pays. Rien ne prouve mieux que, pour devenir
(a) Disqiiisitio geogr, bot. de plant arum regni Batavi distributione, br. in-8, Lug-d.
Batav., 1837.
Dîî DEGP.K DE FUKQUENCE DES ESPECES. hai
commune, il faut qu\me plante soit éloignée de sa limite géographique.
Le catalogue de M. Miquel ne signale pas les espèces rares ou très rares en
Hollande. Si Ton pouvait les distinguer, on trouverait, sans doute, que ce sont
principalement des espèces dont la hmite est voisine du pays.
Les 5 familles les plus nombreuses en espèces (Composées, Graminées, Cypéracées,
Crucifères, Légumineuses) ont ensemble 438 espèces, dont 78 très communes,
soit '17,8 pour 100.
Les '15 familles ayant de 56 à 15 espèces ont ensemble 463 espèces, dont 88
très communes, soit 18,9 pour 100.
Les autres familles, de moins de 15 espèces, ont 299 espèces, dont 61 très
communes, soit 20,4 pour 100.
Cette progression est inverse de celles des Flores du centre de la France et de
Ratisbonne. Elle peut faire craindre quelque différence de principe ou (pielque
erreur dans la manière de noter les espèces communes.
F/OÎT de Raihhonne.
M. Furnrohr a distingué dans sa Flore de Ratisbonne ^ ^ six degr é s de f r é -
quence. J'ai compté les espèces désignées comme très communes. 11 y en a 169.
Elles sont réparties comme suit, en négligeant les proportions des familles ayant
moins de 14 espèces (5) dans la Flore.
CLASSES
et
FAMU.LES.
TOTAL
des
espèces.
ESPÈCES
très
communes.
SUR 100
esp.
nombre
des très
comm.
CLASSES
et
FAMILLES.
TOTAL
des
espèces.
ESPÈCES
très
commui1
nés. 1
SUR 100
esp".
nombre
des très
comm.
Dicotylédones . . . . 830 137 16 1/2 Graminées. . . 80
i
j 15 19
Monocotylédones. . . 233 32 13 Scrophulariacées . . . 49 16 Phanérogames. . . . 1063 169 16 Ombellifères . . . . 4 5
1
! 7 1 5 1/2
Joncées 1 5 6 40 Amentacées . . . . 27 !
/
1 5
14 5 36 37 5 1 4
19 5 2 6 1 / 2 Caryophyllacées . . . 4 3 6 14
Labiées 4 8 12 2 5 50 6 12
Borraginacées . . . . 20 5 2 5 Crucifères 47 4 8 1/2
Légumineuses . . . . 14 24 Cypéracées 6 3 5 8
Composées 116 26 22 1/2 Orchidées 22 1 4 1/2
14 3 21 1/2 19 0
/
0
Dans les familles moins importantes, on remarque les Papavéracées, ayant
2 espèces très communes sur 4 ; les Colchicacées, 1 sur 2 ; les Ericacées, 1 sur
% ; les Urticacées, 1 sur 2 ; les Plantaginacées, 1 sur 3 ; les Conifères, 2 sur 6 : les
Rubiacées, 5 sur 14; les Dipsacacées, 2 sur 6 ; les Campanulacées, 4 sur 12.
Les 19 familles énumérées ci-dessus comme ayant au moins 14 espèces
(a) Dans Naturhist. Topogr. Regensb., in-12, v. II, 1839.
(5) Je prends ici la limite de ÎA au lieu de 15, parce que le nombre des espèces par
familles est moins ^rand que dans les Flores précédentes.
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