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DKLJMlTATlOiX DKS KSPKCES.
Kii (léliiiilive, Ja limite si exlraordiiinire de celle espèce sur la carte
dliurope s'explique par trois conditions :
Dans les iles Britanniques, dont Thiver ne présente pas de froids
rii>oureux, le lloux paraît avancer jusqu'à la limite on la chaleur moyenne
de l'été devient insnlïisante. Elle se trouve déterminée par environ 2200",
à partir de 7" (a).
2^ En x\orwége, le Houx approche de la limite où la chaleur manquerait ;
cependant, il semble être arrêté auparavant par un hiver trop rigoureux,
dont les minima absolus sont mal déterminés, mais qui présentent une
moyenne, pour janvier, de — /r à — 5^
3° Dans le reste de TEurope, il s'avance du sud-ouest vers le nord-est
jusqu'à ce (ju'il rencontre une moyenne de janvier de —! r ä — 5°, ou
plutôt des hivers marqués habituellement par de grands froids, de —
à — 35% ou par des froids de — 18^ à — 25^^ seulement, combinés avec
un air humide ou avec Tabsence ordinaire de neige sur le terrain.
Je ne vois jusqu'à présent qu'un seul pays dans lequel aucune de ces
trois règles ne peut probablement rendre compte des faits. Ce point
est la Grimée, dont les vallées méridionales et abritées sembleraient devoir
admettre Fllex Aquifolium, et où cependant Marschall Bieberstein et Pallas
ne l'indiquent pas. A Sévastopol,la moyenne d'hiver est de 1% 8 ; celle
du mois de janvier, 0°,6. Les minima absolus ne doivent pas être bien
froids. A Odessa, on a observé — 28%7, dans le Inps de dix ans (h); mais
les montagnes de la Crimée sont un abri qui doit diminuer les grands
iroids, et la culture de l'olivier nous indique assez combien ils sont rares
ou peu intenses. Jene serais donc pas surpris qu'on trouvât le Houx dans
cette presqu'île. Si décidément on ne l'y trouve pas, il faudra admettre une
quatrième cause toute différente, l'action de la sécheresse.
4>uro3»»cu.s, !.. — Voy. p. 150, cl pl. 1, lig. 11.
H lleuritau mois de mai, en Ecosse (Hook., FLScot., p. 81); au mois
de juin, en Danemark (Müller, F l . l l a f n . ) ] en mai et juin, à Moscou
(Stephan, Enum,),
Voici les données de températures près de la limite et au delà :
(a) Voir plus bas, article VIII, la meine question traitée au sujet des limites en liauleitr
de Fespèce.
{h) Observations de M. Wilkins et Morozoff, de 1821 à 1831, inédites. Vuy. p. G5,
J.iiMrrES POLAIRES DES ESPECES SPOiNTAiNEES. 167
TEMPÉRATURES MOYENNES.
VILLES.
Ann. Hiver. Janvier. P r i n t . Étd. Aut.
Mai
à sept
Avril
àoctob.
Mars
à nov.
1" Sur la limite 021 en
deçà.
Edimbourg- (a)
<»
3 , 4
0
7 , 0 14^4 8 , 9 4 M 10^3
. Wexioe . . . 0 , 9 — 2,3 " 2,8 5 , 3 1 7 , 7 7 , 1 0 ? 1 0 , 0
île iVAlnnd (h).'. . . . 5 , 0 ? — 4,7? — 5,0? 3 , 3 ? 1 5 , 0 ? 5 , 0 ? 1 2 ' , 3 ? 1 0 , 9 ? 8 , 2 ?
~ Mitaii (c) 0/1 — 4,1 - 5,0 4 , 5 1 0 , 7 0 , 7 1 4 , 7 1 2 , 2 9 , 3
Fellin (d) 4 , 0 — 0,2 — 0,8 4 , 8 1 4 , 7 2 , 8 1 2 , 0 1 0 , 3 7 , 4
Tairibow [e) . . . 4 , 8 — VA — 1 0 , 9 0 , 0 , 18,0 4 , 0 1 0 , 1 1 3 , 0 9 , 9
^^ Ato delà des limites.
Aberdoeu { f ) 8 , 6 3 , 4 2 , 7 7 , 7 1 3 , 4 OA ^ 3 , 2 1 1 , 0 1 0 , 2
— 0,1 — 0,7 0 , 0 1 5 , 0 7 , 4 1 4 , 0 1 1 , 9 0 , 7
Golheborg (a) - 0,3 — 1,1 0 , 5 1 0 , 9 8 , 7 . . . . . 1 0 , 7
Stockholm (a) 5 , 0 — 3,0 — 4,5 3 , 5 1 0 , 1 0 , 5 1 3 , 9 H , 3 8 , 7
Sveaborg- (h) 4 , 4 — 4,0 9 1 , 5 1 4 , 8 5 , 4 ? 9 7 , 2
Jegclccht, prèsHcval (ï) 5 , 5 — 5,4 — 0',4 1 , 8 1 4 , 8 5 , 7 12",6 1 0 , 0 7 , 4
SainL-Pétersbourg (k). . 3,7 — 8,0 — i),0 0 , 2 1 5 , 9 4 , 7 1 3 , 5 1 0 , 5 8 , 9
4 , 5 • — 0,1 — 1 0 , 2 4 , 9 1 7 , 8 4 , 4 1 5 , 5 1 2 , 4 9 , 0
2 , 2 — '14,2 — 1 0 , 0 2 , 0 1 7 , 3 2 , 7 1 4 , 7 1 1 , 1 7 , 3
La limite n'est pas déterminée par les froids rigoureux de l'hiver dans
toute la portion comprise entre l'Ecosse et la Baltique, vers le golfe de Finlande
, puisque l'espèce supporte à Tamhow une moyenne d'hiver de
— e t une moyenne de janvier de^—10%9, qui supposent des minima
absolus très intenses. Comme elle n'existe pas à Saint-Pétersbourg, à Mos-
(a) Moyennes calculées par Mahimann dans Martins, Cours de météor., p. 178 et suivantes,
où les moyennes mensuelles ne sont pas toutes indiquées. Pour les moyennes de
mgi à septembre et d'avril à octobre, à Édimbourg, j'ai calculé sur les moyennes mensuelles
données dans Kàmtz, Lehrb. der Meteor., II, p. 88, tableau, qui ne sont malheureusement
que pour sept ans, tandis que les moyennes de saison données par Mahlmann
sont pour dix-sept ans. Celles-ci indiquent, pour l'été et l'automne, quelques dixièmes de
degré de moins.
(b) Moyennes entre Upsal (dans Kamtz) et Abo (;ib.).
(c) Moyennes de vingt-cinq ans, 1824 à 184-8, par Pauker, dans Kuplïer, Compt.
rend, au Min., 1851, p. 36.
(ci) Vingt-deux ans d'observations dans Kupffer, Compt. rend., 1851, p. 37.
(e) Années 1828 à 1834, d'après Dove, Ueb. die nicht per. Veraenderung, lli, p. 21.
I f ) Observations de 1823 à 1830, à 8 heures du matin, dans Dove, Ueb. die nicht
period. Veraenderung, II, p. 70, tirées de JEdinb. Joiirn., 1831.
(g) Mahlmann, dans Martins, Météor,,
[II) Trautvetter, Pflanz. ¿eogr. VerlMln., Il, p. 47.
(i) Huit années d'observations à Jegelecht, 20 kilomètres de Reval, par Pauker, dans
KupiTer, Compt. rend, au Min., 1851, p. 40, en supposant les degrés Réaumur et en
les changeant en degrés centigrades.
(k) Observations de dix-huit ans, d'après KupiTer, Voy. p. G3.
(l) Observations de vingt et un ans, cinq mois, nouveau style. Bull. soc. nat. Mosc.,
1842, p. 478.
(m) Observations de six ans, dans Wirtzen, De geogr. plant, per prov. Casan, p. 22,
moyennes de 9 heures du matin et 9 heures du soir.
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