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178 DKLIBÍITATION DES ESPECKS.
Les moyennes sont assez différentes les unes des autres, sur la limite de
Tespèce. Dira-t-on que de mars à novembre, sont nécessaires, d'après
le minimum observé sur toute la longueur de la limite; mais alors l'espèce
devrait avancer jusqu'au nord de l'Écosse et jusque vers Wilna et Koursk en
Russie. Les autres moyennes présentent également des disparates, d'où il
ressort qu'il faut s'aider du raisonnement et chercher un meilleur procédé
que celui des moyennes.
Au nord-est de la ligne de Koenigsberg en Bessarabie, le Hêtre trouverait
souvent une somme de chaleur plus grande que celle d'Édimbourg,
Ullensvang et Koenigsberg, situées sur la limite (voy. ces villes dans le
tableau de concordance des climats, p. 6/i, et comparez à Moscou). Il est
donc arrêté vers la Russie centrale par une autre cause^ évidemment par les
froids excessifs de l'hiver. Le Hêtre ne supporte nulle part une moyenne de
janvier plus froide que — /i%2 (Koenigsberg); disons —/i, ou — à pour
ne pas affirmer sur des dixièmes de degré dont nous ne pouvons pas être
bien sûrs, et en outre parce que les moyennes de janvier sont prises ici
comme l'indice approximatif d'une donnée qui nous manque, les minima
absolus dans la moyenne de plusieurs années. La limite, en Norwége, est
tout près d'être fixée par le Iroid de l'hiver, aussi bien que par le défaut
de chaleur en été; cependant, les minima absolus pour une température
de janvier égale à celle de Koenigsberg, doivent y être moins rigoureux, la
situation étant plus occidentale. Les villes de Russie confirment toutes cette
condition; mais, en outre, vers le sud-est, l'extrême sécheresse de l'été doit
être contraire à l'espèce, car sans cela elle ne manquerait pas aux steppes
voisines de la mer Noire, où la chaleur est forte et oii le mois de janvier a
une moyenne supérieure à • — ( a ) .
En Ecosse, et même dans le midi de la Norwége, les moyennes hibernales
sont au-dessus de Ainsi, dans \e nord-ouest de l'Europe, le Hêtre
est arrêté, non plus par les froids absolus de l'hiver, mais par le défaut de
chaleur, ou par des causes spéciales, comme l'humidité excessive et les
vents d'ouest, contraires assez ordinairement à la végétation des arbres.
L'influence de l'humidité n'est guère probable, puisque le Hêtre s'arrange
très bien de climats fort humides, comme celui du Danemark et de la Normandie.
Quant à la somme de chaleur nécessaire, elle est indiquée clairement
par le tableau qui suit, dont les bases sont énoncées p. 6/i à 68 :
(a) -Ces résultats sont confirmes plus loin par les conditions de temperature à ia limite
de l'espèce sur les montag'nes (chap, actuel, section III).
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:
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LIMITES POLAllOES DES ESPÈCES iSPOA'TAINEES. 179
SOMiMES A PARTUS m . ^ MOYENNE
VILLES.
5" 7o DE JANVIKR.
i" Sur la límite. o
Kinfaiiiis , Ecosse, 56" 23'
• Ullensvang, Nonvcge, G0° 20'
2559"
2506
2464
2430°
2428
2388
2281-
2358
2308
1,6
— 0,7
- 4,2
2" Hors de la límite.
Wilna
2529
2720
3406
2470
2570
3356
2400
3295
- 5,(>
^ 5,8
—
11 était inutile de calculer les sommes au nord de la limite en Ecosse et
en Norwége, car elles devaient être nécessairement plus faibles (a). J'ai
voulu, indiquer quelques localités hors de la limite, à l'est, pour montrer
que leur température permettrait à l'espèce de vivre, d'après ce qu^on
voit en Ecosse et en Norwége; mais qu'une autre cause, le froid de l'hiver,
s'y oppose.
En résumé, il faut à l'espèce :
Des minima absolus dans la moyenne des hivers correspondants à un(3
moyenne de janvier qui ne soit pas au-dessous de -— à —
Une somme de chaleur à partir de 5°, qui soit de 2550° au moins en
Ecosse, ou de 2500 sur la côte de Norwége, sous une latitude plus
avancée, c'est-à-dire avec des jours d'été plus longs, qui ajoutent plus de
Inmière à la température.
Une sécheresse en été moins grande que celle des environs d'Odessa.
Les deux premières causes se combattent et se combinent diversement,
suivant les années et les circonstances topographiques, dans le midi
de la Suède et en Courlande, où c'est tantôt le froid de l'hiver, tantôt le
manque de chaleur qui se trouvent nuire à l'espèce; mais à l'est le froid
devient de plus en plus rigoureux, et à l'ouest la chaleur manque décidément.
En Bessarabie, la sécheresse et le froid se disputent l'influence^
car à la moyenne de janvier de — 1%5, correspondent des minima très
rigoureux, et à peu de distance d'Odessa, les moyennes de janvier deviennent
très vite de — h^ ou —• 5'\
â O . H h amn u s Frangula, L. — Voy. p. 155, et pl. Il, iig-. i i .
En Ecosse, il fleurit au mois de mai (Hook., F L Scot.^ p. 81); ii
(a) On peut consulter d'ailleurB le tableau des contiordanceSj p. 64 i
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