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126 DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
dans ce pays, il ne pénètre ni en Styrie (Maly, FL), ni dans les environs de
Vienne (Neilreich, Fl. et suppL), ni en Moravie (Rohreret Meyer, FL), ni à plus
forte raison en Silésie (Wimmer et Grab., Fl., édit.).
On le trouve dans les monts Carpathes et en Galicie (Zawadski, En., p. 60),
en Transylvanie (Baumg., FL, II, p. 37), en Moldavie (Guebhard, cat. mss.), et
plusà l'est en Crimée (Ledeb., FL Ross., II, p. 26, sur le témoignage de Bunge).
D'après ces localités, il est difficile de croire que l'habitation soit interrompue en
Podolie, Bessarabie et dans les Balkans, quoique les auteurs (Besser, En. ; Tardent,
Essai Hist. nat. Bessar., br.in-8. Lausanne, i 841 ; Ledebour, Fl. Ross.:
Griseb-, Spicil.) n'en fassent pas mention. Je croirais plutôt que des recherches
ultérieures dans ces pays peu explorés feront découvrir le Waldsteinia, dans les
monts Balkans, par exemple. Il n'est pas indiqué au Caucase, ni en Sibérie, ni
autour de Constantinople (Castagne, cat. mss. ; Griseb., Spie.).
19. Malva lîioscUata, L. ^ — Pl. II, fig-, 9.
Cette mauve croît dans le nord de l'Irlande (Mackay, FL). M. Watson l'indique
jusqu'au 57^ degré en Écosse {Cybele, I, p. 228), au midi des monts Grampiens;
M. Balfour {PInjtoL, '1845, p. 323) l'a trouvée sur la côte occidenlale,
dans l'île d'Islay, touchant au 56' degré. Il ne l'a cependant pas vue dans
son excursion, avec M. Babington, aux Hébrides extérieures {Account of Vc~
get. outer Hebrid.). D'après une lettre qu'il a bien voula m'adresser, elle croît
dans le comté d'Ayr (55-56« degré), au sud-ouestde l'Écosse, et dans le Forfarshire,
prèsde CIova,au piedsud-est des Grampiens (56« 3;4 lat.). Elle est indiquée
comme douteuse dans la Flore d'Aberdeen (Dickie, p. 47), au nord-est des
monts Grampiens, et de même dans la Flore de Moray (Gordon, p. 22). Dans les
catalogues de comtésplus au nord,il n'en est plus question. Nous pouvons donc
admettre, avec M. Watson,' la limite des monts Grampiens.
L'espèce existe dans l'île de Laland, en Danemark'(.F/. .Dan., ' t . 905), mais
pas ailleurs dans ce pays. Elle manque à la Norwége(Fries, Summa; Blytt, En.pl.
Christian.). Wahlenberg l'indique dans la Suède méridionale seulement, où elle
paraît s'arrêter le plus souvent entre les 56« et 57^ degrés de latitude, quoique
s'avançantpar exception jusqu'à Tanum, sur la côte occidentale, sous le 58® 1 /2
et jusqu'à Stockholm (Xheden., Stockh. Trakt., p. 27), mais non jusqu'à Gefle
(Hartm., EL).
Elle manque à la Livonie, Esthonie et Courlande (Fleischer). Ledebour [EL
Ross., I, p. 434) ne l'indique qu'en Lithuanie (54-55°), et seulement d'après Gilibert
et Jundzill. Lindeman [Bail. Mose., 1850) ne l'indique pas davantage dans
les provinces de Tschernigoff, Mohilevs^, Minsk et Grodno. Elle manque à la Podolie
et àlaVolhynie (Besser, ^n. ) ,àl a Galicie (Zawadski, FL), àia Transylvanie
(Baumg., EL), àia Silésie (Wimmer, EL, 2' édit.), à Dresde (Ficinus, El.), à
Lübeck (Hacker, i'?.), au Brandebourg (Ruthe, Kunth, EL Ber.), et au
Mecklembourg (Detharling, Consp., ' 1 8 2 8 ,C. - F . Schultz, Prodr. El. Stargard;
Lahgmann, EL), à la Flore de Swinemund en Poméranie (Rostkow et Schmidt),
et au grand-duché de Posen {Ritsehl, EL). MM. Patze, Meyer et Elkan (F/.
/ ' m i s s . , p . 486) disent qu'on la donne pour sauvage près de Tilsitt: mais ils
paraissent en douter, de même que des assertions sur la Lithuanie. Homan {Fl.^
I, p. 151) l'indique en Poméranie, comme spontanée, mais rare. On la cite aussi
LIMITES POLAIRES DES ESPECES SPONTANEES.
à Lauenbourg et Hambourg (Nolte, Nov. EL Holsat., p. 66), à Osnabrück et Gottingen
(Meyer, ChL Hanov., p. 67), Magdebourg (Koch, Sijn., 2® édit., p. 142),'
à Halle {id.; Sprengel, FL), mais non à Oldenburg (Hagena, EL), ni à l'île de
Norderney (Flora, '1832, p. 140). Elle est en Hollande (Miquel, De Distr. pl.
ô o i . ) ' e t à Iena (Reichb., EL Sax.), à Ratisbonne (Furnrohr, Nat. Hist. Top.;
p. 52), à Munich (Bcenningh., EL, p. 209). Elle n'est pas àNuremberg et Erlangen
(Sturm et Schnizl., Verz., p. 5), ni à Salzbourg (Schrank, Prim.), ni dans
l'Autriche supérieure (Sailer, EL), ni en Styrie (Maly, EL), ni dans le midi de
rillyrie (Alschinger, El. Jadrensis), mais pourtant dans quelques points de la
Carinthie (Koch, 1. c.), et prèsde Vienne (Neilreich, EL, p. 559), mais non aux
environs de Pesth (Endl., EL Pos.).
S. M. le roi de Saxe l'a trouvée dans son voyage sur la côte de l'Adriatique
(Biazoletto, Viaggio, etc.). M. de Visiani l'indique dans les monts Vellebith de Dalmatie
{FL Daim., III, p. 206), et le docteur Ebel, au Montenegro {Zwölf Tag&
im Monten., p. XXXI).
Je ne puis rien affirmer quant à l'Italie, car tantôt on s'est trompé surTespèce
croissant dans telle ou telle localité (Gussone, Syn. Sic.), tantôt les Flores les
plus voisines de la Suisse ne mentionnent même pas cette plante (Cesati, Not.
sul. Lombard., p.'291). M. Grisebach ne l'indique pas dans la Turquie d'Europe
{Spicil., Y. I), et je ne la vois pas signalée en Grèce (Sibth. et Sm. : Bory et
Chaùb., Expéd. Mor, ; Margot et Reuter, El. Zante).
Elle manque aux îles Açores (Watson in Hook., Journ., 1844 et 1847\ et à
Madère (Lemann, liste mss.).
En résumé, le Malva moschata présente une limite principale (pl. II, fig. 9^),
qui passe du 57® degré en Écosse, vers Osnabrück, Gottingen et Halle,
en Allemagne, sous le 52'^ degré, et gagne directement l'Illyrie et la Dalmatie,
où elle se prolonge jusqu'au Montenegro. Il y a une autre habitation dans
la Suède méridionale et Tile de Laland (pl. II, fig. 9^'). Les deux centres
envoient, pour ainsi dire, des colonies à Vienne, aux environs de Hambourg et de
Lauenbourg, à Tilsitt et à Grodno. Toutes ces localités boréales et isolées
semblent le résultat de naturalisations, l'espèce étant souvent dans les décombres
et les haies voisines des cultures.
B* Discussion des limites d'espèces vivaces considérées une à une,
_ l i . Aquilegia vulgaris, L, — Voy. p. 118, ét Pl. Í, 6i
Lä limite polaire de l'Ancolie passe par des localités où la tenlpératoë
est bien connue, excepté en Norwége^ car les moyennes concernant Drontheim
sont incertaines* Un coüp d'oeil jeté sur les moyénnés dé saisoils
iiiontre que l'habitation de l'espèce n'est limitée par aucune des lignés
Lhermia ues dorìt s'occupent ordinairemént les physiciens 5 eri d'auti^es térmes,
que l'existence dé l'espèce n'est pas déterminée par uné certaine
moyenne égale d'hiver, de printemps^ d'été^ d'automne^ ou dé certaines
combinaisons dë mois^
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