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lUÌPAltriTlON IJKS l.SlilVJUl/S DA.NS l'hABITATION DE l'eSPÈCE.
plantes du c a ì r a i r c , les Primula longidora, Gypsophila repens, Euphrasia
salisburg-ensis, Redysarum alpinum, Jacq. (îïedysarum obscurum), Phaca
uralensis (Oxvtropis uralensis), Plìaca ausLralis, Astragalus alpiuus, l,
(Phaca aslragalina), Apargia incana Scop (Leoiitodon incanus), Arenari;!
laricilblia (Alsine laricifolia, dans Mohl), Cistus alpeslris (Helianthemum
(Elandicuui), sont indiquéspar M. de Mohl ( V e n n . S c h r i f t . , p. /it6-/i26)
conime habitant en Suisse, plus ou moins fréquemment, sur d'autres sols
que du calcaire, l.es Poteutilla subacaulis, Saxifraga ajugjpJblia et Cineraria
capitala, deWahlenberg, n'ont pasune synonymie assez certaine pour
que l'on puisse savoir précisément de quelles plantes il s'agit et suivre
ces espèces dans les Flores. L'Avena alpeslris et le Salix Jacquiniana sont si
rares en Europe que leur présence sur calcaire, là où ces espèces existent,
n'est pas probante, il reste, en définitive, cinq espèces : Androsace villosa,
Androsace pauciflora (lactea), Ranunculus Thora, ])raba pyrenaica (Petrocallis
pyrenaica), ilieracium chondrilloides (Crépis Jacquini), qui ne soiU
pas indiquées hors des Carpathes sur d'autres sols que le calcaire ; mais des
observations futures, plus précises, dans les Alpes du Dauphiné, dans les
Pyrénées et ailleurs, ou peut-être des observations déjà faites et qui nie
sont inconnues, réduiront probablement ce nombre.
En définitive, la Flore des Carpathes, de Wahlenberg, comprend
'\0li2 phanérogames, dont 5 dans cette partie de l'Europe sont uniquement
sur granite, et 37 sont uniquement sur calcaire (îî) ; mais en comparant
avec d'autres régions européennes, principalement avec la Suisse, où
les observations sur les stations ne manquent pas, il se trouve que les
cinq espèces du granite se réduisent à une, et encore, elle est si rare que
sa présence, sur certaines rocties, tient peut-être à des conditions particulières
toutes locales, et que les 37 espèces de calcaire se réduisent
à 5! De telle façon qu'il y a dans les Carpathes 'J0/i2 espèces phanérogames,
dont 1036, et probablement i037, sont connues, soit dans cette
chaîne de montagnes, soit ailleurs, pour liabiter sur divers sols, notamment
sur granite et calcaire, et 6 seulement, ou plus probablement, 5, qui n'ont
pas encore été trouvées sur divers sols, et pour lesquelles il est possible que
la nature propre, la nature chimique du terrain soit une condition d'existence,
indépendamment des conditions physiques.
Depuis Wahlenberg, M. de Mohl a publié un ensemble d'observations sur
les stations minéralogiques en Suisse et dans le midi de l'Allemagne (h).
Son but paraît avoir été de répondre à un Mémoire de M. Unger, touchant
(а) En tenant compte des observiilioiis réccnies de M. Zawadski.
(б) Von Molli, U e b e r c l e n E i n f l u s s d e s B o d e n s , etc., dissort, pnbliée en J838, réimprimée
dans Mohl, V e r m i s c k l e S c h r i f l e n , in-4, p. 393.
C A U S E S LOCALES UKTEHMINAIN'T LES STATIONS.
l'influence du sol sur la végétation dans le nord-est du Tyrol (a), mémoire
où l'auteur constate une influence du sol minéralogique, mais sans étendre
son étude à divers pays, sans discuter si la nature chimique agit indépendamment
des circonstances physiques, et en cherchant surtout à constater
la fréquence des espèces suivant les terrains. MM. Unger et de Mohl
remarquent avec raison que le sol des montagnes étant moins mélangé que
celui des plaines, il convient d'examiner surtout les espèces qui habitent les
régions élevées. M. Unger s'était limité à une étendue de pays beaucoup
trop petite pour résoudre les questions principales. M. de Mohl, au contraire,
a saisi un champ d'observations plus vaste, et s'est proposé avec
raison de suivre les espèces assez loin pour comparer utilement leurs stations.
Malheureusement, il ne trouvait pas de documents sur quelques pays
voisins de la Suisse, par exemple sur le D/iuphiné. On en a public depuis
et j'ai pu en recueillir de divers côtés. Maintenant, il y a de l'intérêt à
reprendre les listes données par M. de Mohl, afin deles contrôler et de les
apprécier au moyen des documents nouveaux. C'est le travail que je vais
faire. Je puis me dispenser d'examiner les faits recueillis par MM. Sauter
( F l o r a , i S U ) , 0 . U ' e e r ( M i u h , , a v s d , G e b i e t . T h e o r , E r d k . , v . I ) e t
Unger, car l'auteur les a mis à profit pour dresser ses tableaux, lesquels
s'appliquent à un pays pbis étendu.
Les listes de M. de Mohl comprennent 752 espèces habitant la Suisse
et les Etats autrichiens, principalement à une certaine élévation. Les
espèces sont classées suivant qu'elles sont répandues : sur tous les sols;
T de préférence sur terrain calcaire ou sur terrain primitif; 3" exclusivement
sur calcaire ou sur terrain primitif, ce qui fait en tout cinq catégories.
Sous le nom de terrain calcaire, il conjprend surtout le calcaire jurassique
et aussi la dolomie, sous celui de terrain primitif, il comprend les gneiss,
les granites, les schistes micacés, les serpentines ( V e r m , S c h r i f t . ,
p. /lOO).
Sur les 755 espèces énumérées, l'auteur en compte 372 comme indifférentes
à la nature du sol, les autres étant spéciales à l'un des deux terrains,
ou ayant une préférence marquée. Toutefois, il y a bon nombre
d'espèces accompagnées d'un signe de doute, qui nous montre la prudence
de l'auteur et la difficulté de préciser cette nature de faits. Je laisse de côté
les espèces qui ont offert des doutes à M. de Mohl, et il reste, en fait de
plantes exclusives, 7(5 espèces trouvées seulement sur terrains primitifs
et 129 seulement sur calcaire. En regardant de plus près, j e me suis assuré
(a) Unger, i ' e h e r d e n K i n ß a s s d.€S B o d e n s , etc , 1 vol. in-8, Vienne, 1836; extrait
dans Ann, sa. nat., Paris, 2' série, Y. VTÏÏ, p. 75.
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