76 DÉLIMITATION KÏÏPÉCES.
Cybelo.l p. ^237) et dans les comtés de Ross(Wats. , lisio iiiéd.) et de Sutherland
(Wats,, Cybele)] mais elle n a pas été trouvée dans Jes îles Shetland (Edmondslon,
//.s/), ni ciux îles reroc (Trevelyan, Aî'Iî; Edinb. Journ ,XV1I1 p 1 59j
MM. Balfonr et Babington ne l'ont pas trouvée dans leur excur-ion aux Hébrides
extérieures {An account of the Veget., etc , p. 17), et M Balfour m'écrit ^le
août ] 846) qu'il ne connaît pas d'échantillon plus au nord sur cette côte que
Tîle d'Islay.En Irlande, elle est jusque dans le nord (Mackay,f/., p 52), en particulier
à Belfast (iV/i/io/og/sr, 1851, p. 364). D'après cela, je ne serais pas surpris
qu'on trouvât des échantillons do cette espèce dans quelques îles de la côte occidentale
d'Écosse, au delà de celle où M. Balfour l'a trouvée.
Elle est, en Norvvége, sous le 63« degré (Gunner, FI. Nona., n. 722), et dans
la Suède méridionale, jusque vers le degré (Wahlenberg, FL, I,p. 193), par
exemple, à Carlstadt ; mais elle manque à Stockholm (Thedenius, Stock/TraM.), et
àUpsal(Wahlenb ,FL La di rect iondelahmi teestévidemment du nord-ouest
ausud-est,autraversdelapéninsulescandinaYe. L'espèce n'est pasindiquéeàChristiania
(Blytt, Solemnia, etc., 1 844). On la suit en Courlande (Fleischer et Lindem.
cit. parLedebour.T^I Ross., I, p. 428). Je doute qu'elle soit en Livonie, et surtout
en Esthonie, quoique la Flore des trois provinces de Fleischer et Lindeman le donne
à penser, en ne spécifiant pas qu'on la trouve seulement dans la Courlande,
comme le dit de Ledebour. Ce dernier auteur, si scrupuleux à citer les localitési
ne mentionne pas l'île d OEsel, Saint-Pétersbourg, etd'autres points au nord de la
Courlande, dont il a vu des herbiers et des catalogues. Le^ Radiola manque aux
Flores de Moscou (Stephan, Martius), de Dmitrieff (Hoefft) ; mais se trouve autour
deMin.-k et de Grodno (Lindem., Bull. soc. Mosc,, 1850, v. Il, p. 467), et à Kiew
(Trautv. dans Ledeb., FL). En deçà de la ligne de Courlande à Kiew, les Flores le
mentionnent toujours (Koch, Syn. FL Germ.; Zawadski, FL Galicioe, p. 1 9 ;Baumgarten,
FL Transylv.,1, p. /103); mais il manque aux Flores dePesth, de Vienne,
de Carniole, de Munich et d'Erlang. Ainsi, la limite méridionale se rapproche beaucoup,
dans cette partie de l'Europe, de la limite nord-est. J1 devient rare ou
manque complètement vers la mer Noire, car je ne le vois pas dans l'énumération
des plantes de Volliynie, Podolie et Bessarabie de Besser, ni dans le catalogue
de Bessarabie de Tardent {Hist.nai. Bessar . Lausanne. i84'l), ni dans le c a V
logue inédit de Constantinople de M Castagne; ni dans celui de Moldavie, de
Guebhard, ni dans les plantes de rAs:e Mineure et du Caucase, de MM. C. Koch
et Thirke (Lmn., 1841, p. 713; 1 846, p 57). Sibthorp dit l'avoir trouvé sur le
mont Olympe deBilhynie, m ulighiosis, comme on peut s'y attendre d'après les
localités ordinaires de cette plante; mais il est le seul auteur qui en parle (Griseb
, SpiciL, I, p. 119.)
Pour compléter l'histoire des limites de cette espèce, j'ajouterai qu'on la connaît
à l îlede Madère (Lemannj i s tems s ),et en Portugal (Brot.,F/., l,p. 484). et
que, cependant, on ne l a pas encore trouvée aux îles Açores (Walson, Land
Journ, Bot., 1 844 et 1 847), ni en Galice (Colm., ÎUcuerd. bot. di GaL, 1 850) ;'
mais nous n'avons pas à nous occuper de ces limites méridionales, bien mal
connues jusqu'à présent.
3. Saponaria vaccaria,!., (£) — PL II, 1.
Elle manque aux îles Britanniques (Babington, Man.)- car si elle apparaît quelquefois,
c'e^l par suilcde semis accidentcls^Wats., Cyh., f, p. 191 IH^p. 39i\
LIMITES POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. / y
Elle est rare sur la côte nord-ouest do la France, car Aubry [Exerc. bot.) ne
l'indique pas dans le Morbihan; elle n'est pas dans les Flores de la Loire-Inférieure
(Pesneau, Lloyd), ni dans celle des îles de Guernesey et Jersey, de M. Babulington,
complétée par M. Piquet (Phytologist, 1 853, p. 1 093). Elle se trouve
cependant en Anjou (Desv., FL), à Rouen (Leturquier, F/.), dans le Calvados (subspontanée,
d'après Hardouin, Renou, Ledere, Cat. 1849, p. 92), et dans d'autres
localités de Normandie (Brebisson). Elle manque à la péninsule scandinave (Fries,
Stimma), et au nord-ouest de l'Allemagne (Koch, Syn., 2' édit., p 1 08; Sickmann,
Enum. stirp. Hamburg.; Hacker, LubeckFL). File est bien indiquée en Hollande
(Miquel, Dist. plant, regn. Bal.), près d'Oldenburg, dans les champs de lin
(Ilagena, FL, p, 141), dans quelques localités méridionales du Hanovre (Meyer,
Chloris, p. 191), dans le Brunswick (Lachm. FL, II, p. 469), à Leipzig (Baumgart.,
FL, p. 23iî), à Dresde (Fie., FL), mais non dans les Flores de Berlin
(Schlecht., Kunth), ni de Halle (Sprengel) On la cite cependant plus au nord
de ces deux villes dans quelques localités éparses,par exemple, à Prenzlau
(Ruihe, FL Brand., p. 388), à Wendorff (a) dans le Mecklembourg (Delharling,
Consp.,p 36), à Stettin, en abondance, et ailleurs en Poméranie (Homann,F/., I,
p. 286), dans la Prusse proprement dite (Hagen, Preuss PjL, I,p. 334) ; mais elle
paraît y être rare, probablement d'une introduction récente et douteuse parmi les
cultures. En effet, Schmidt [Preuss. P[lanz,, 1 843) ne l'indiquait pas ; Hagen la
mentionnait en 1818 {Preuss. Pflanz.), mais non autour de Koenigsberg [Chloris
bor., 1 81 9, p. 1 56), tandis que MM. Patze, Meyer et Elkan, en 1 850 {Flora der
Prov. Preuss., I, p. 379), l'indiquent dans deux localités près de Dantzig et de Koenigsberg.
Elle s'avancejusqu'en Lithuanie (Gilib., Jundz. dans Ledeb., F/. Ross., 1,
p. 303), en Volhynie(Fich\v.,îZiîd.),enUkraine(Andrz. d'apr. Besser, En.n. 503).
La limite se prolonge à l'est, car on trouve le S. vaccaria autour du Caucase, et
près de l'Altaï à Semipalatinsk (Kar. et Kir. dans Ledeb., L c.) ; mais je ne le vois
pas indiqué près du lac Baikal et au delà (Turczan., FL Baie. Dah.).
Cette espèce avance donc le plus au nord en Lithuanie et en Prusse (53 â
54" 1/2 lat ) : du côté oriental la limite passe au 50^^ degré en Ukraine, et continue
ainsi jusqu'aux monts Altaï; du côté occidental elle va aboutir à la mer près du
53«degré; mais il y a un intervalle de plaines entre Berhn, Halle et l'Océan, où
l'espèce n'existe pas.
Succowia lialcarica, Mcflik., ® — PL I, fig.
ihmias balearico, T-.
Cette plante croît aux Canaries (Brouss., Smith), où elle 'est rare, puisque
MM. Webb et Berthelot ne l'ont pas trouvée {Phyt. Ca,n., p. 80); surla côte
d'Afrique, à Oran (h. Boiss.), et Alger (h. Boissier). Elle n'est pas au Sénégal
(Perrott, et Le Prieur, FL), ni aux Açores (Watson, Land. Journ. Bot., 1844),
m à Madère (Lemann, liste ined.). Je ne la trouve pas dans les Flores du Portu^-al
(Brot., F/.;Vand., ep/si. ; L inke lHof fm. , FL), de la Galice (Colm. Recuerd. bot.),
d'Aragon (Asso), ni dans la liste assez incomplète, il est vrai, des plantes de Valence,
par Fischer {Descr, de Valence, 1 vol. in-8., Irad. en fr. en 1 804). ni dans
Willkomm [Strand nnd Steppen Iber.) ; mais elle est dans le midi de l'Espagne,
(o) Ce nom manque à lous mes dictionnaires de géographie et à mes atlas.