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ILIH DELIMITATION DES ESPÈCES.
1 9 . IVIalva m o s c h a t a , L. — Voy. p. 126, et pi. II, fig'.
L'habitation disjointe de cette espèce fait présager des anomalies dans
les conditions de climat sous lesquelles on la trouve. Voici les températm^es
de l'année et des quatre saisons, sur la limite principale, et dans les deux
centres séparés qui existent (a) :
VILLES.
TEMPÉRATURES MOYENNES.
Année. Hiver. Print. Été. Aiitomue
4" Sur lalimite de Vhahitation principale (9'')- o o
• 57" Clunie-Manse (Ecosse) 8,â 7^9 4/K8 Ù
• 57° 9' Aberdeen 8,G 3,4 7,7 13,4 9,1
8,5 - 0 , 7 8,9 dG,5 9,1
Ratisbonne 8,G —1,4 9,4 17,9 8,7
Oasis de Suède (9'^).
Au midi : Lund 7,2 5,4 1G,7 8,3
An nord : Stockholm 5,G — 3,G 3,5 1G,1 6,5
3" Oasis de Lithuanie.
• Wilna {b) 6,7 —4,0 6,5 17,2 6,9
Les localités de la première catégorie, quoique disposées sur une ligne
qui coupe les degrés de latitude en diagonale, montrent des conditions de
température très uniformes pour le printemps. On aurait pu s'attendre à
les retrouver vers la limite boréale de l'espèce, dans les autres centres
d'habitation; mais il n'en est rien. Le second centre d'habitation, celui dé
Suède, qui est compris entre Lund et Stockholm, a des moyennes généralement
inférieures. Il en est de même de l'oasis de Lithuanie.
Puisque 3%5 de moyenne vernale, SUÌYÌS de 16%1 seulement de moyenne
estivale, suffisent à Stockholm, on ne voit pas pourquoi l'espèce ne s'étend
pas davantage dans la direction de la Russie, et surtout de la Pologne. En
effet, les moyennes sont :
(a) Extraits de Mahlmann, dans Martins, Còurs demétéor., p. 176 et suivantes, en
corrigeant Terreur de signe de la moyenne d'hiver à Clunie-Manse.
(Ò) Observations de 1832 à 1838 dans Dove, Ueb, die nicht period. Aender, IIÎ,
p. 97.
•
LLMRRKS POLAIRES DES ESPÈCES SPONTANÉES. i l \ b
— ^
TEMPÉRATUPiES :\10VENNES.
VILLES. ^ ^ ^ ^
Année. Hiver. l'rinl. Élc. Aut.
1" Aïo nord des limites.
' n y
Sainl-Potor^bour^ (c)
r o
5,2
3,7
- 3 , 8
-—3,7
-7,9
o°2
3.1
6.2
4 5,5
15,1
15,9
5,9
6,2
i-'
2" Entre les trois centres d'hahilation.
Koenig'sbcrg" (b) ' 0,2
8,6
7,5
i
- 3 , 3
—0,8
- 2 , 5
5,3
8,0
7,0
15,9
17,3.
17,5
6.7
8.8
8,0
Les moyennes thermométriciues de ces dernières localités sont singulièrement
analogues à celles des pays où croît l'espèce. Ainsi, en définitive, la
méthode des moyennes s'applique fort mal dans ce cas, comme dans beaucoup
d'autres.
Le tableau de concordance des climats donne des résultats un peu plus
sîilisfaisants (voy. p. 6/Î). En elïet, si Ton suppose que l'espèce commence
à végéter activement à 7% et s'arrête aussi à 7% on verra les localités
d'Ecosse soumises aux mêmes conditions que Stockholm.
Sur la limite.
Kinfauns (Écosse) 56° 23' lat
Stockholm
Î228r
2185
L'égalité existe réellement, parce que la durée un peu plus longue des
jours sous le 59'^ degré de latitude, relativement au 56% et la nébulosité,
moins grande en Suède, compensent la- faiblesse du chiffre de température.
EnRussie, vers Saint-Pétersbourg, la température est trop basse (I815<>),
et le froid de l'hiver est peut-être trop rigoureux ; du côté de Koenigsberg,
les hivers semblent presque plus froids qu'à Stockholm; mais pourquoi
l'espèce manque-t-elle à la x^^orwége et au Danemark? La somme de chaleur
est, Uliensvang, de 2358^ au-dessus de 7 - à Copenhague, tie 2635",
et dans la première de ces villes bien certainement les froids sont mohidres
qu'à Stockholm. Serait-ce que le pays est trop humide?Mais la plante
vit en Angleterre et en Hollande. La limite causée par le froid lui-même en
(a) Oliservations de 1827 à 1842, dans Dove, Ueb. die nicht period. Aender., JIL
p. 88. Pour la moyenne d'hiver, voyez ci-dessus, p. 139.
[h) Mahlinaun, dans Martins, Météor.
(c) Moyennes de dix-huil ans, 1822-1834, 1837-I8i1, dans Kiipiïcr, Ann. mag)U
et méléor.
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