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2 8 8 DÉLIMITATION DES ESPÈCES.
dans les années 18/|3 et iSlib (a). C'est un décroissement très lent, car
dans les Alpes, il est de 257™.
La limite s'élève dans la Suisse orientale à en maximum, à 1355»»
en moyenne. Pour apprécier la température à ces hauteurs, on peut se
fonder sur les moyennes mensuelles de Zurich (6), et les diminuer en raison
de 1« par 153", qui est la moyenne du décroissement pendant les mois
de mai à septembre dans l'Allemagne méridionale et l'Italie septentrionale
(c), et qui se trouve aussi, exactement, le chiffre résultant des moyennes
de mai à septembre, au Saint-Gothard (c), comparée à Zurich. Pour le mois
de janvier, la table de M. Martins, déjà citée, donne 1" par 257'" de
décroissement.
Pour la Suisse bernoise, la température à 1313™ a été calculée d'après
Berne (d) et d' après le décroissement donné mois par mois pour la
moyenne des Alpes, par M. Martins (c).
Sur le mont Ventoux, montagne isolée et voisine d'une plaine chaude, le
décroissement de la température, conclu d'observations correspondantes
avec Avignon pendant quelques jours (e), est de l'' pour 129™, pendant
l'été, et 1« pour 188'" pendant l'hiver. Pour la période de végétation du
Hêtre, j'ai supposé 135™, et j'ai appliqué ce chiffre aux moyennes mensuelles
d'Avignon, observées de 1802 à 1826, par Guérin, et corrigées,
quant aux heures, par Schouvv ( f ) .
Sur le revers méridional des Alpes, au col de Tende et aux Pyrénées, on
trouverait à peu près les mêmes résultats, car les limites du Hêtre y sont
assez semblables à celles du mont Ventoux, et les conditions du climat
doivent y être fort analogues. Je n'essaierai pas de les calculer, le décroissement
de la température selon les saisons n'ayant pas été étudié dans ces
régions aussi bien qu'en Suisse et sur le mont Ventoux. Je m'abstiendrai
aussi de calculer la température probable sur la limite dans les Apennins,
parce que Schouw n'indique pas toutes les circonstances convenables pour
bien apprécier cette limite, en particulier l'exposition; que ses mesures concernent
des points assez distants ; enfin, que la progression de hauteur entre
les Alpes et l'Etna montre une élévation régulière de la limite du Hêtre en
marchant vers le sud de l'Italie.
(a) Uebersicht der Arheit. Schles, Gesellsch., 4847, p. 42 à 45 du supplément. Pouf
Bresiau, voy. Schneider, Verth. Schles, Pflanz., 1838, p. 265.
(Ò) Kamtz, Meteor., II, tableaux, p. 88.
(c) Martins, Météor., p. 213.
(d) Moyennes données dans Kàmtz, Lelirh. Meteor,, li, p. 88, tableaux ; le mois de
juillet d'après la moyenne de cet ouvrage, jointe à celle de 1826 à 1835, dans Nouv.
mém. soc. helv,, v. IL Berne està 532 mètres.
(e) Martins, Ann. se. nat., v. X, 2® série, p. 137 et 139.
(/•) Clim. de Vltalie, I, p. H4.
L^JITES SUPÉRIEURES D ESPECES SPONTANEES. 289
Quant a l'Etna, Schouvv (a) cite des observations simultanées, faites du
30 juin au 5 septembre, au casino degli Inglesi (2989"% et à Catania
(19™,5),par M. Gemmelaro, d'où résulte une diminution de chaleur de
l'^par l/il™,62. La comparaison avec Nicolosi donna un chiffre très différent;
mais Nicolosi est dans une position extrêmement chaude relativement
à sa hauteur. Comme la période de végétation s'étend de mai à septembre,
et que la diminution est moins rapide dans les mois de printemps
et d'automne qu'en été, on peut admettre par 150'". La localité
dont la tempéi^ature est le plus sûrement déterminée en Sicile, est Palermo
(b), La limite supérieure maximum du Hêtre étant à SieO"" au-dessus,
il faut diminuer les moyennes mensuelles de cette ville de
Pour l'hiver, on ne possède pas d'observations faites sur l'Etna. La
montagne étant isolée et sous un climat qui ressemble en hiver au printemps
de nos régions tempérées, j'ai supposé un décroissement plus rapide
que celui du mont Ventoux, savoir : par 160™.
C'est d'après les données dont je viens de parler que j'ai.calculé le
tableau suivant :
• >. 1
TEMPÉRATURES PROBABLES
A LA LIMITE SUPÉRIEURE DU HÊTKE.
MOIS. - 1 ^'^^•sattste
Carpathes, 1 Suisse " ' Alpes ^ Mont Etna ,
à orientale , bernoises, Ventoux, a
à 1494-. à l 3 1 2 - . à 1666"'. 2160™.
o 0 o o o
1,48 0,4 ^ 2,4 ^ 0,6 0,26
8,28 8,'J • 7,4 6,8 4,83
I d , 3 3 9,3 9,2 . 10,4: • 7,35
Juillet • . 12,48 11,6 10,7 '' 11,6 9,89
12,03 11,4 10,9 • l 2 , 2 -: 10,24 •
Septembre 7,73 7,4 8,6 7,4 8,18 ,
Octobre 1,33 2,9 3,4 3,3 5,05
- - 0,3
— 7,1
1
— 6,5 — 3,3 - 2,7
1
Un premier fait, assez remarquable, ressort de ces chiflres. Le Hêtre est
limité sur les Carpathes et en Suisse par le froid des hivers, et non parle
défaut de clialeur en été. H ne peut pas supporter dans le nord de l'Europe
des moyennes de janvier d e— à — 5° (ci-dessus, p. 178) ; or,
itans les Carpathes, à 1280"\ cette température est certainement dépassée,
car le décroissement supposé est un des plus lents qu'on puisse
admettre, et dans les Alpes, les valeurs qui ont servi au calcul sont plus
(a) Clim. de malie, 1, p. 82.
(Ò) Schoiiw, Clmot de malìe, I, part, n, p. 138. »
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