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02/i DE L AIRE DES ESPÈCES.
FAMILLES DE PLANTES PARASITES.
TOTAL
DES ESPECES,
PANS PLUS DE DEUX
KÉGIONS.
Nombre abg. Sur 100.
Lorantliacées. .
Balanoplioracées.
Cytinacées. . .
Rafllésiacces. .
COMPLETEMENT PARASITES.
[ 330
Total.
(a) 53
Î89
3
0?
0,9
0 , 0 ?
0,7
PARASITES PENDANT UNE PARTIE DE LEUR VIE, OU AYANT DES RACINES A LA FOIS LIBRES
E T ADHÉKENTES (&).
Orobanchacées
Monotropacées.
Cuscutées (c) .
TotaL
Moyenne des Phanérogames.
166 42
7 0
49 7
222 19
7.2
0 , 0
44,3
8 , 5
Les parasites (jui germent sur d'autres plantes et qui en tirent leur nourriture,
exclusivement, pendant toute leur vie, sont évidemment très locales.
Il est vrai qu'elles appartiennent presque toutes à des familles des pays
chauds, où Taire moyenne des espèces est ordinairement restreinte. Les
demi-parasites, douées de suçoirs, mais qui puisent aussi une partie de
leur nourriture dans le sol, à une époque ou à une autre de leur existence,
ont une aire moyenne supérieure à celle des plantes phanérogames en
général. Elles se trouvent, il est vrai, essentiellement dans les régions tempérées.
Le groupe des Rhinanlhées, qui contient plus ou moins de demiparasites,
se rapproche à tous égards des Orobanchacées et Cuscutées, car
il habile aussi des régions tempérées, et il offre une proportion assez forte
d'espèces à aire étendue.
Les plantes des terrains très arides, des déserts, des bords de routes et
autres lieux incultes, semblent offrir une moyenne assez vaste. Il est diifi-
(a) Le .chiffre total, 53, est donné par M. Lindley, Veg. Kingd., 1846.
(b) Dans cette catégorie rentreraient, selon les observations de M. Decaisne (Ann. sc.
nat. 1847), et de M. Brandt {Linn., 1849), les Thesium, Rhinanthus et antres Rhinanthées.
Je ne les naentionne pas, parce qu'on ignore si tous les Thesium sont semblables
sous ce rapport, et quels genres de Rhinanthées sont vraiment et en totalité parasites. Les
Pyrola ne le sont décidément pas, d'après M. Brandt. Plusieurs Orchidées, les Alectra
(Scrophulariacées), et peut-être les Pedicularis, Drosera et Pinguicula, auraient besoin,
selon lui, de recevoir des sucs fournis" par d'autres plantes pendant l'époque de leur germination.
(c) D'après le Prodromus, vol. IX.
AmK DES ESPÈCES SUIVANT LEUR DURÉE. 52 5
Cile de s'en assurer. Cette catégorie n'est pas déterminée, et ne se trouve
pas appartenir à des familles ordinairement distinctes. Je remarque seulement
que les Graminées, les Frankéniacées, les Paronychiacées, les Zygophyllacées,
qui sont peut-être les familles ou les plus fréquentes, ou les
plus spécialement caractéristiques dans ces terrains, ont une aire moyenne
assez grande. La proportion des espèces de plus de deux régions est, pour
les Graminées, de 7,à sur 100; pour les autres families groupées ensemble,
de 6,8. Les Zygophyllacées seules tombent au-dessous de la
moyenne des Phanérogames. On pourrait citer le Calluna vulgaris parmi
les Éricacées, le Portulaca oleracea parmi les Portulacacées, le Calystegia
sepiumetle Cressa eretica parmi les Convolvulacées, le Verbena oiïïcinalis,
plusieurs Composées, Amarantacées, etc., qui viendraient à l'appui; mais
on ferait des objections peut-être, fondées sur d'autres espèces et sur certaines
familles (Ficoïdes, Asclépiadées, Géraniacées, Épacridacées, etc.) qui
abondent dans les déserts du Cap et de la Nouvelle-Hollande, et qui ont une
aire géographique très limitée.
En résumé, l'extension des espèces ne paraît pas liée, d'une manière
bien directe, avec le genre de station, si ce n'est pour les plantes qui sont
en contact avec l'eau, et pour celles qui vivent dans les terrains cultivés,
SI l'on veut tenir compte des stations artificielles et temporaires. Dans ces
deux cas, les espèces ont une aire étendue, et comme cela se présente
dans plusieurs familles et dans toutes les parties du monde également,
on est autorisé à dire que la station en est la cause ou que les deux
phénomènes tiennent à une cause commune. Dans les autres catégories,
les résultats ne sont ni clairs, ni certains, et l'on peut soupçonner presque
toujours des circonstances étrangères à la station comme causes principales
de l'étendue des habitations.
Il reste à savoir si les plantes aquatiques, marines, maritimes et de
marais sont très répandues parce que leur organisation, et peut-être leurs
moyens de reproduction, favorisent l'extension, ou parce que les conditions
physiques de l'eau sont plus uniformes que celles de l'air dans tous les
pays, ou enfin parce que les stations aquatiques auraient été jadis plus rapprochées,
plus générales, plus en communication les unes avec les autres,
à la surface de la terre. C'est ce que j'examinerai plus tard (chap. X).
ARTICLE VI.
AIRE MOYENNE RELATiVE DES ESPÈCES SUIVANT LEUR DURÉE ET LEUR TAILLE.
La proportion des espèces annuelles étant très grande dans les terrains
cultivés, et les herbes de ces terrains ayant une aire géographique vaste et
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