abréger toutes ces monnoies de compte i on fe fert
des cara&eres fuivans.
Livres de gros. Ld. en François 8c Lv. Ls. en
Hollandois.
Rifdales. Bj. , _ •
Florins <Tor. F. d’or en François, en Hollandois.
Florins.
Sous de gros.
Sous communs.
Deniers de gros.
F.
J}- I S. en François , & 11.
Hollandois. ,
M
V «*
A b r é v ia t io n s po u r le s P o id s .
Schippont , poids de trois cents livres. Schipt.
Lifpont, poids de quinze livres. L. pt.
Quintab , poids de cent livres. Ct. ou f .
La livre de deux marcs ou 16 onces. id—
S tien ou pierre , poids de huit livres. Stz. (G )
ABREUVER un vaijfeau , c’eft y jetter de l’eau
après qu’il eft achevé de conftruire, 8c l’en remplir
entre le franebord 8c le ferrage , pour éprouver s’il
Éll bien étanché, Sc s’il n’y a pas de voie d’eau. (Z ) Abreuver , ell suffi! le même qu’arrofer ; on le
dit particulièrement des prés où l’on fait d’abord venir
l’eau d’une riviere, d’une fource, ou d’urtruiffeau,
dans une grande rigole ou canal fitué à la partie fu-
périeure des terres, 8c divifé enfuite par les ramifications
de petits canaux dans toute l’étendue d’un
pré. Cette maniéré à?abreuver les prairies, établie en
Provence 8c en Languedoc , les rend extrêmement
fertiles , lorfqu’elle eft faite à propos. La trop grande
quantité d’eau, fi elle y féjournoit, rendroit les
•prés marécageux. (X )
Abreuver un cheval, c’eft-à-dire, le faire boire ; ce
qu’il faut avoir foin de faire deux fois par jour.- (V")
* Abreuver. Les Verniffeurs difent de la première
couche de vernis qu’ils mettent fur le bois,
qu’elle l’abreuve.
* ABREUVOIR ou GOUTTIERE , défaut des
arbres qui vient d’une altération des fibres ligneufes
qui s’eft produite intérieurement, & n’a occafionné
aucune cicatrice qui ait changé la forme extérieure
de l’arbre. L’abreuvoir a la même caufe que la geli-
vure. Voye^ l'article GÉLIVURE.
v Abreuvoir , f. m. on appelle ainfi un lieu choifi
& formé en pente douce au bord de l’eau, pour y
-mener boire ou baigner leà chevaux. Les abreuvoirs
font ordinairement pavés 8c bordés en barrière. On
dit : Mettei ce cheval à l'abreuvoir ou a l'eau. {V') Abreuvoir , lieu où les-oifeaux vont boite : on
dit prendre les oifeailx à Cabreuvoir. Pour réuffir à cette
chafle , il faut choifir un endroit fréquenté par les
petits oifeaux, 8c où il y ait quelque ruilfeau le long
duquel on cherche l’endroit le plus commode pour y
faire un petit.abreuvoir de la longueur d’un filet, 8c
large environ d’un pié ou d’un pie 8c demi : on couvre
l’eau des deux côtés de l’abreuvoir, de joncs, de
chaume ou d’herbes , afin que les oifeaux foient
obligés de boire à l’endroit que l’on a deftiné pour
l’abreuvoir : on attend qu’ils foient defeendus pour
boire ; 8c quand on en voit une quantité, on les enveloppe
du filet, en tirant une ficelle qui répond à
ce file t, 8c que tient le çhafleur qui eft caché ; ou
bien l’on couvre Vabreuvoir de petits brins de bois enduits
de glu , 8c les oifeaux-venant fe pofer fur ces
baguettes pour boire plus commodément, fe trouvent
pris.
L’heure la plus convenable pour tendre à Yabreu-
voir, eft depuis dix heures du matin jufqu’à onze ,
'& depuis deux heures jufqu’à trois après midi, 8c enfin
une heure 8c demie avant le coucher du foleil :
alors les oifeaux y viennent en foule , parce que
Theure les preffe de fe retirer
Remarquez que plus la chaleur eft grande, meilleure
eft cette chafle.
Abreuvoirs , terme de Maçonnerie ou d’ArchitecL
font de petites tranchées faites avec le marteau de
tailleur dé pierre, ou avec la hachette de maçon ,
dans les joints 8c lits des pierres, afin que le mortier
ou coulis qu’on met dans ces joints s’accroche avec
les pierres 8cles lie. Fignole de D.iviler, p. $S 3. (P)
ABREX, mot qui fe trouve dans une infeription
Latine découverte à Langres en 1573, & qui a fait
penfer à M. Mahudel que Bellorix, dont il eft parlé
dans cette infeription , étoit un homme d’autorité
chez les Langrôis, 8c même qu’il avoit été un de leurs
rois ; car il prétend que le mot abrex marque qu’il
avoit abdiqué la royauté, foit qu’elle fût annuelle 8c
élettive chez ces peuples comme parmi quelques au-,
très des Gaules , foit qu’elle fut perpétuelle dans la
perfonne de celui qu’on-avoit élû ; car fi ce n’eut pas
été de fon propre mouvement qu’il eût renoncé à
cette dignité, mais qu’il l’eût quittée, après l’expiration
du terme, on auroit dit exrex, & non pas abrex.
Nous ne donnons ceci d’après les Mémoires de l’A-
çadémies des Belles-Lettres, que comme une conjecture
ingénieufe qui n’eft pas dénuée de vràiflem-
blance. {G )
ABRI, f. m. c’eft ainfi qu’on appelle un endroit
où l’on peut mouiller à couvert du Vent. Ce port eft;
à l’abri des vents de oueft 8c de nord-oueft. L’anfe où
nous mouillâmes eft fans aucun abri. Le vent renforçant.,
nous fûmes nous mettre à l’abri de. l’île. Mouiller
à l’abri d’une terre.
Abri fe dit auffi du côté du pont où l’on eft moins
expofé au vent. (Z )
ABRICOTIER,f.m. arbre à fleur en rofe, dont
le piftil devient un fruit à noyau. La fleur eft com-
pofée de plufieurs feuilles difjpofées en rofe : le piftil
fort du calice , 8c devient un fruit charnu prefi*
que rond, applati fur les côtés , 8c fillonné dans fa
longueur ; ce fruit renferme un noyau offeux 8c applati
, dans lequel il y a une femence. Tournefort,'
Injl. rei herb. Voye%_ Plante. ( I )
ABRICOTS. On en fait des compotes 8c des con-
fitures feches 8c liquides : fon amande fert à faire de-
la pâte & du ratafiat. Il fe multiplie par fon noyau , 1
& fé greffe fur prunier & fur amandier. On diftingue*
l’abricotier en précoce qu abrieptin, en abricot en
efpalïer , à plein vent. Les abricots violets font les
plus beaux 8c les meilleurs.
La place la plus convenable aux abricotiers eft le
plein vent : mais toutes les expofitions en efpaliers
leur font bonnes, 8c ils aiment mieux une terre lé-*,
gere 8c fabloneufe, qu’une terre plus graffe. (K )
* Compote d'abricots verds. Prenez des abricots verds ?
rempliffez un chauderon d’eau à demi ; jettez-y des
cendres de bois neufougravelées; faites faire à cette^
leffive fept ou huit bouillons ; mettez-y vos abricots 1
remuez-les avec l’écumoire. - Quand vous vous ap-
percevrez qu’ils quitteront le noyau, mettez-les
dans de l’eau froide, maniez-les, nettoyez 8c paf-
fez dans d’autre eau claire. Faites bouillir de l’eau
dans une poelle ; jettez-y vos abricots que vous tirerez
de l’eau claire. Quand ils feront cuits, vous ferez
fondre dans une poelle une quantité de fucre cia-,
rifié , proportionnée à celle des abricots : cependant
vous laiflerez égoutter vos abricots entre des ferviet-
tes ; vous les tirerez de-là pour les jetter dans le fu-.
cre ; vous les y laiflerez bouillir doucement ; bientôt
ils verdiront : alors pouffez le bouillon ; remuez,
écumez, laiffez réfroidir, & ferrez.
Compote d?abricots mûrs. Ouvrez vos abricots par
la moitié, faites-les cuire enfirop ; caffez les noyaux ;
pelez les amandes ; mettez une demi-livre de fucre
pour une douzaine d’abricots dans une poelle. Faites,
fondre V arrangez vos moitiés d!abricots dans ce fu-
Cire fondu ; continuez de faire bouillir ; jettez enfuite
fur les abricots vos amandes ; ôtez votre compote de
deffus le feu ; remuez-la , afin d’affembler 1 ecume ;
enlevez l’écume avec un papier. Remettez fur le
feu : s’il fe reforme de l’écume, enlevez-la, laiflez
refroidir, & ferrez. On peut peler fes abricots. S ils
font durs, on les paffera à l’eau avant que de les
mettre au fucre. ■
* Abricots confits. Prenez des abricots verds ; piquez-*
les par-tout avec une épingle ; jettez-les. dans 1 eau ;
faites-les bouillir dans une fécondé eau, apres les
avoir lavés dans la première ; ôtez-les de deffus le
feu quand ils monteront, & les laiffez refroidir. Met-
tez-les enfuite fur un petit feu ; tenez-les couverts,
fi vous voulez qu’ils verdiffent, 8c ne les faites pas
bouillir. Quand ils feront verds, mettez-les rafraîchir
dans l’eau. Quand ils feront rafraîchis, vous mettrez
fur cette eau deux parties de fiicre contre une
d’eau , enforte que la quantité du mélange fumage
les abricots. Laiffez-learepofer environ vingt-quatre
heures dans cet état; jèttez-les enfuite dans un poêlon
; faites-les chauffer - légèrement' fur le feu fans
ébullition ; remuez-les foûvent. Lejourfuivant vous
les ferez égoutter en les tirant du firop. Vous ferez
cliire le firop feul fur le feu, .jufqu’à. ce.qu’il vous pa-
roiffe avoir de la confiftance ; vous y arrangerez vos
abricots égouttés ; vous les ferez chauffer jufqu’au fré-
Jniffement du firop., puis les retirerez de deffus le
feu , 8c les laiflerez repofer jufqu’au lendemain. Le
lendemain augmentant le firop de fucre, vous les remettrez
fur le feu & les ferez bouillir, puis vous les
bifferez encore repofer un jour. Lé quatrième jour
Vous retirerez vos abricots, 8c vous ferez ■ cuire le
firop feul jufqu’à ce qu’il foit liffe , c’eft-à-dire, que
le fil qu’il forme en le laiffant diftiller par inclination,
fe caffe net. Laiffez encore repofer mrjour
vos abricots dans ce firbp.. Le cinquième, remettez
votre firop feul fur le feu ; donnez-lui une plus forte
Cuiffon , 8c plus de cOnfiftance ; jettez-y pour la dernière
fois vos abricÇtei‘faites-les frémir ; retirez-les ;
achevez de faire euire le firop feul,. 8c gliffez-y vos
abricots | çouvrez-lès, & faites leur jetter avec le firop
.quelques bouillons encore ; écumez de.tems en
tems , ôç.dreffez. .. -
* Abricots en niartoelàde. Prenez des abricots mûrs?
ouvrez-les; caffez les noyaux; jettez les amandes
dans l’eau bouillante pour les' dérober* ou ôter la
pèau. Prenez trois quairterons 'de fucre -pour une li-
vre de fruit ; mettez fur. quatre livres uh quart de fu-
ç r e , un demi-feptier d’eau ; faites cuire ce mélange
d’eau & de fucre ; écumez à mefure qu’iLcuit. Quand
il fera çuit .à la demi-plume , ce dont vous vous apper-
cevrez, fi en foufflanf fur votre écumoire il«?en élevé
des pellicules blanchâtres 8c minces, jettez-y vos
abricots 8f vos amandes ; faites cuire, remuez ; continuez
de faire cuiré & d ç remuer jufqu’à ce que votre
abricot foit prefqu’eritierement fondu que votre
firop foit clair, tranfparent 8c confiftant : ôtez
alors votre marmelade .dedeffus le feu, elle eft faite;
enfermez-la dans des pots que vous boucherez bien.
| * Pâte d'abricots. Ayez des abricots bien mûrs; pe-
lez-les, ôtez lé noyau, defféchez-les à petit feu ;. ils
fe mettront en pâte. Jettez cette pâte dans du fucre
quevous aurez tôutprêt cuit à la plume ; mêlez bien ;
mites frémir le mélangé fur ie feu, puis jettez dans
des moules, ou entre des ardoifes, & faites bien fé-
cher dans l’étuve,à bon feu.
Abricots à mi-fucre:;: ce font des abricots confits
dans une quantité modérée de fucre cuit à la plume,
& gliffés dans, du firop cuit à perlé. Foye^ A la plume
& A PERLÉ. Et
Abricots à oreille ; ce font des abricots confits que
les Confifeurs, appellent,ainfi, parce qu’ils ont entor-'
du 8c contourné une des moitiés, fans cependant ladétâcher
tout-à-fait de l’autre, ou qu’ils ont enjoint
enfemble deux moitiés féparées ; enforte qu’elles fe
débordent mutuellement par les deux bouts, l’une
d’un cô té, 8c l’autre de l’autre.
ABRITER, v . a. c’eft porter à l’ombre une plante
mife dans un pot, dans une caiffe, pour lui ôter le
trop de foleil. On peut encore abriter une planche
entière, en la couvrant d’une toile ou d’un paillaffon,
ce qui s’appelle proprement couvrir:< Voye£ Cou-.
vrir. (X )
ABRI V E R , mot ancien, encore en ufage parmi
les gens de riviere ; c’eft aborder 8c fe joindre au ri*
H H , ,
* ABROBANIA ou ABRUCHBANIA, {. ville du
comté du même nom, dans la Tranfylvanie.
. ABRQHANI,. ( Comm. ) voye^ Malle-molle.
ABROGATION, f. f. aétion par laquelle on révoque
ou annulle une loi. Il n’appartient qu’à celui
qui ale pouvoir d’en faire, d’en abroger. Voye^ Abolition
, Révocation.
. Abrogation différé de dérogation, en ce que la loi
dérogeante ne donne atteinte qu’indire&ement à la
loi antérieure, 8c dans les points feulement où l’une
8c l’autre feroient incompatibles ; au lieu que Y abrogation
eft une loi faite expreffément pour en abolir
une précédente. Fqye^D érogation. ( # )
* ABROLHOS, ou aperi oculos , f. m. pl. écueils
terribles proche l’île Sainte-Barbe, à 20 lieues de la
côte du- Brefil.
* ABROTANOIDES, f. m. efpece de corail ref-
femblant à l’aurone femelle , d’où il tire fon nom.
On le trouve , félon Clufius qui en a donné le nom,
fur les rochers au fpnd.de la mer.
ABROTONE ferneiu, f. f., plante plus connue fous
le nom de fantoline, Voye^ Santoline.
' Abrotone mâle, f. m. plante plus connue fous
le nom d’aurone. Voye%_ Aurone. ( / )
ABRUS, efpeçe de feve rouge qui croît en Egypte
8c aux Indes. Hijl. plant. Ray.
On apporte 1'abrus des deux Indes ; onfe fert de la
femence. Il y en a de deux fortes ; l’une groffe comme
un gros pois, cendrée, noirâtre; l’autre un peu.
plus groffe que l’ivraie ordinaire : toutes les deux
d’un rouge foncé. On les recommande pour les inflammations
des y e u x , dans les rhumes, &c. Foyer Dale.( / )
* ABRUZZE, f. f. province du royaume de - Naples,
en Italie. Long. 30. 40. j z . 4S. lat. -MM 4.5,
42. Sx.
ABSCISSE, f.. f. eft une partie quelconque dudia:
métré ou de l’axe d’une courbe, comprile entre le
lommet de la courbe ou un autre point fixe, 8c la
rencontre de l’ordonnée. Voye^ Axe ordonnée.
Telle eft,la ligne A E Ç Plan.fecl. coniq. fig. xS. )
comprife entre le fommet A de la courbe M Am, ot
l’ordonnée E M , 8cc. On appelle.les lignes AFabf-
cijfes, duLatin-abfcindere, couper, parce qu’elles font
des parties coupées de l’axe ou fur l’axe ; d’autres les
appellent fagittoe, c’eft-à-dire fléchés. FoyeffiLECHE.
D ans la parabole Yabfçiffe eft troifieme proportion?*
nelle au paramétré 8c à l’ordonnée, 8c le paramétré
eft troifieme proportionnel à Yabfçiffe 8c à l’ordonnée.
V o y e Parabole , &c.
Dans l’ellipfe ie quarré de l’ordonnée eft égal au
refrangle du paramétré par Yabfçiffe , dont On a ôté
un autre refrangle de la même abfcijfe par une quatrième
proportionnelle à l’axe, au paramétré, 8c à
Yabfçiffe. Voye^ ELLIPSE.
Dans l’hyperbole les quarrés des ordonnées font
entre eux, comme lesreaangles de Yabfçiffepar une
autre .ligne compofée Hyperbole. de Yabfçiffe 8c de l’axe tranf-
1 ; verfe.,Dans V.ces oye^deux dernieres propofitions fur l’eliipfe
8c l’hyperbole, on fuppofe que l’origine des abfcif