l'arbre •& de fes propriétés. Voilà toûjours fon nom.
* AB ARES, reftes de la nation des Huns qui fe répandirent
dans la Thuringe fous Sigebert. Voye^ la
defcription effrayante qu’en fait le Diûionnaire de
Trévoux.
* ABARIM, montagne de l’Arabie d’oii Moyfe vit
la terre promife; elle étoit à l’orient du Jourdain,
vis-à-vis Jéricho, dans le pays des Moabites.
* ABARIME ou ABARIMON, grande vallée de
Scythie au pié du mont Imaiis qui la forme.
* ABARNAHAS, terme qu’on trouve dans quelques
Alchimiftes, 6c furtout dans le Theatrum chimi-
cu/n de Servien Zadith. Il ne paroît pas qu’on foit encore
bien -alluré de l’idée qu’il y attachoit. Cham-
bers dit qu’il entendoit par abarnahas, la même chofe
que par plena. luna, 6c par plena luna, la même chofe
que par magnefia, 6c par magnefia, la pierre philofo-
phale. Voilà bien des mots pour rien.
* ABÀRO, bourg ou petite ville de Syrie dans
l’Antiliban.
* AB AS, f. m. poids en ufage en Perfe pour pefer
les perles. Il eft de trois grains 6c demi, un peu moins
forts que ceux du poids de marc.
* ABASCIE, contrée de la Géorgie dans l’Afie.
Long. 5 6 . 6p. Lut. 43. 4.5.
A B A S S È ou A BA SCE ,h abitan s del’Abafcie.
Voye^ AbàSCIE.
* AB ASTER, ( Métamorph. ) l’un des trois chevaux
du char de Pluton ; c’eft le noir. V. Metheus
& Nonju^ .
ABATAGE, f. m. on dit dans un chantier 6c fur
lin attelier faire un abatage d’une ouplufieurs pierres,
lorfque l’on veut les coucher de leur lit fur leurs
joints pour en faire les paremens ; ce qui s’exécute,
lorfque ces pierres font d’une moyenne groffeur,avec
un boulin & des moilons : mais lorfqu’elles font d’une
certaine étendue, on fe fert de leviers, de cordages
, 6c de coins, &c. ( P ) Abatage, fixieme manoeuvre du Faifeur de bas
au metier. Elle confifte dans unmouvement affez léger
: l’ouvrier tire à lui horifontaleinent la barre à
poignée; 6c parce mouvement il fait avancer les
yentres des platines jufqu’entre les têtes des aiguilles
, 6c même un peu au-delà. Alors l’ouvrage paroît
tomber, mais il elt toûjoursfoûtenupar les aiguilles;
la maille efl feulement achevée. Voye%_ la Planche fécondé
du Faifeur de bas au métier, fig. 2. 5 . & 6. Dans
la cinquième manoeuvre, la preffe eft fur les becs des
aiguilles, & la foie eft amenee fur leurs extrémités,
comme on voit dans les fig. 1 .3 . 4. mais dans Y abatage
lapreffe eft relevée, les ventres B des platines
(fig. 2?) ont fait tomber au-delà des têtes des aiguilles
la foie qui n’étoit que fur leurs extrémités, comme
on voit (fig. 2. £;•£.$ On voit (fig. 2. ) les ventres
B C des platines avancés entre les têtes des aiguilles.
On voit (fig. 5 . ) l’ouvrage 3. 4. abattu ; 6c
on voit (fig. 6. ) l’ouvrage abattu & foûtenu par les
aiguilles, avec les mailles formées, 5 ,6 . Voye£ l’article
Bas au Métier.
Abatage , terme de Charpentier. Quand on a une
piecede bois à lever, on pouffe le bout d’un levier
fous cettepiece, on place un coin à un pié ou environ
de ce bout ; on conçoit que plus le coin eft voi-
fin du bout du levier qui eft fous la piece à le v e r ,
plus l’autre extrémité du levier doit être élevée, &
que plus cette extrémité eft é levée, plus l’effet du
Jevier fera confidérable. On attache une corde à cette
extrémité élevée du levier ; les ouvriers tirent tous
à cette corde : à mefure qu’ils font baiffer cette extrémité
du levier à laquelle leur forcé .eft appliquée,
l’extrémité qui eft fous la piece s’élève, 6c avec elle
la piece de bois. Voilà ce qu’on appelle en charpenterie
rfaire un abatage.
. ABATANT, f, ni, ç’eft un çhaffis de çrçifée, ou \
un volet ferré par le haut, qui fe leve au plancher \
en s’ouvrant par le moyen d’une corde paffée dans
une poulie. On s’en fert dans le haut des fermetures
de boutiques : les marchands d’étoffes en font toujours
ufage dans leurs magafins ; ils n’ont par ce
moyen de jour, que ce qu’il en faut pour faire valoir
les couleurs de leurs étoffés, en n’ouvrant Yaba-
tant qu’autant qu’il eft à propos. (P') Abatant , (Métier à faire des bus. ) On donnece
nom aux deux parties (8 5 , 96 ) ( 8.5,96 ) fembla-
bles 6c femblablement placées du Bas.au métier,
Planche 6. fig. 2. Il faut y diftinguer plufiéurs parties
; on voit fur leur face antérieure une piece 94,
94, qu’on appelle garde platine ; fur leur face pofté-
rieure une piece 9 5 ,9 5 , qu’on appelle le crochet du
dedans de Vabatant : 6c fous leur partie inférieure une
piece 96, 96, qu’on appelle le crochet de dejfous des
abatans. Il n’y a pas une de ces pièces qui n’ait fon
ufage, relatif à fon lieu & à fa configuration. Voye[
pour vous en convaincre,l’article Bas au Métier.
L’extrémité fupérieure des abatans 8 5,85,. s’affem-
ble & s’ajufte dans la charnière des épaulieres, comme
on voit aifément dans la figure première de la même
Planche.
* ABAT CHAUVÉE, f. f. forte de laine de qualité
fubalterne à laquelle on donne ce nom dans l’An-
goumois, la Xaintonge, la Marche 6c le Limofin.
AB ATÉE ou ABB ATÉE, f. f. on fe fert de ce terme
pour exprimer le mouvement d’un .vaiffeau en
panne, qui arrive de lui-même jufqu’à. un certain
point, pour revenir enfuite au vent. Voyeç Panne
<£ Arriver. (Z )
. AB ATELEMENT, f. m. terme de commerce ufité
parmi les François dans les échelles du Levant. Il lignifie
une fentence du Confeil portant interdiction
de commerce contre les marchands & négocians de
la Nation qui defayouent leurs marches, ou qui refirent
de payer leurs dettes. Cette interdiction eft
fi rigide, qu’il n’eft pas même permis à ceux contre
qui elle eft prononcée d’intenter aucune aCtion pour
le payement de leurs dettes, jufqu’à ce qu’ilsayent
fatisfait au jugement du Confeil, & faire lever 1aba-
telement en payant 6c exécutant ce qui eft contenu*
Diclionn. du Commerce, tome I. page 648. (G ')
ABATEMENT, f. m. état de foibleffe dans lequel
fe trouvent les perfonnes qui ont été .malades, ou
celles qui font menacées de maladie. Dans les perfonnes
revenues de maladie, l’abatemènt par liu-
même n’annonce aucune fuite fâcheufe : mais c’eft,
félon Hippocrate , un mauvais fymptome dans les
perfonnes malades, quandil n’eft ôccafionné par aucune
évacuation; & dans les perfonnes enfanté-,
quand il ne provient ni d’exercice, ni de chagrin, ni
d’aucune autre çaufe delà même évidence. ( A )
ABATIS, f. m. Les Carriers appellent ainfi les
pierres qu’ils ont abatues dans une carrière, foit la
bonne pour bâtir, ou celle qui eft propre à, faire du
moilon. Ce mot fe dit auffi de la,démolition 6c des
décombres d’un bâtiment. ( P ) Abatis , c’eft dans l’Art militaire une quantité de
grands arbres que ï’on abat & que l’on entaffe les
uns furies autres -pour empêcher l’ennemi de pénétrer
dans des retranchemens ou dans quelque autre
lieu. On étend ces arbres tout de leur long le pié en
dedans; on les attache ferme les uns cpntre les au-:
très, & fi près, que'leurs branches s’entrelaffent on
s’embraffent réciproquement.
On fe fert de cette efpece de retranchement poijr
boucher des défilés & pour fe couvrir dans les paf-
fages des rivières. Ï1 eft important d’avoir quelque
fortification à la tête dupaffage, pour qu’il ne foit
point infulté par l’ennemi; il n’y a point d’obftacles
plus redoutables à lui oppofer que les abatis. On fe
trouve à çQUyêrt de fes coups derrière les branches,
jtc JI eft impoffible aux ennemis de les aborder 6c de
joindre ceux qui les défendent, & qui voyent à travers
les branches fans être vus.
On fe fert encore à?abatis pour mettre des poftes
d’infanterie dans les bois 6c les villages à l’abri d’être
emportés par l’énnemi ; dans les circonvallations 6c
les lignes on s’en fert pour former la partie de ces
ouvrages qui occupe les bois & les autres lieux qui
fourniffent cette fortification. (Q)
A b a t i s , fe dit de la coupe d’un bois ou d’ime
forêt, laquelle fe doit faire fuivant les Ordonnances.
Plufiéurs obfervent que Yabatis fe faffe en décours
de lune, parce que avant ce tems-là, le bois devien-
droit vermoulu. C ’eft l’opinion la plus commune, 6c
elle n’eft peut-être pas plus certaine que celle de ne
femer qu’en pleine lune & de ne greffer qu’en décours.
A b a t i s fe dit de l’aftion d’un chaffeur qui tue
beaucoup de gibier ; c’eft aufii le nom qu’on donne
aux petits chemins que les jeunes loups le font en allant
6c venant au lieuoii ils font nourris; 6c quand
les vieux loups ont tué des bêtes , on dit, les loups
ont fait cette nuit un grand abatis.
A b â t i s . On entend par ce mot la tête, les pattes
, les ailerons, le foie, & une partie des entrailles
d’une oie, d’un dindon, chapon & autre volaille.
Les Cuifiniers font un grand ufage des abatis, & les
font fervh bouillis, à l’étuvé, en ragoût, en pâté, &c.
* Ab a t is , lieu où les Bouchers tuent leurs bef-
tiaux. Voye^ T uerie^
* Abatis , dans les tanneries, chamoiferies , &c.
On appelle cuirs d'abatis, les cuirs encore en p oil, &
tels qu’ils viennent de la boucherie.
À B À T O N , f. m. c’eft le nom que donnèrent les
Rhodiens à un grand édifice qu’ils conftruifirent pour
mafquer deux Statues de bronze que la Reine Arte-
mife ayoit élevées dans leur ville en mémoire de fon
triomphe fur eux. Vitruve , Livre II. p. 48. (P)
* AB A T OS., f. ifle d’Egypte dans le Palus de
Memphis.
ABATTRE, v . a. Jîbattre un plancher, Une maifon , un mur, &c. Voye^ Démolir. (P)
A b ATTRE ^arriver } dériver , obéir au vent, lorfqu’un
vaiffeau eft fous voile. Ces termes fe prennent en
différensfens. On dit^qu’un vaiffeau abat, quandil
eft détourné de fa route par la force des courans ,
par les vogues & par les marées.
Faire abattre un vaiflêau , c’eft le faire obéir au
vent lorfqu’il eft fous les voiles , ou qu’il préfente
trop le devant au lieu d’où vient le vent ; ce qui s’exécute
par le jeu du gouvernail, dont le mouvement
doit être fécondé par une façon de porter ou
d’orienter les voiles.
On dit que le vaiffeau abat, lorfque l’ancre a quitté
le fond, 6c que le vaiffeau arrive ou obéit au vent-.
Vxye{ Arriver*
Abattre un vaiffeau, c’eft le mettre fur le côté pour
travailler à la caréné, ou à quelqu’endroit qu’il faut
mettre hors de l’eau, pour qu’on puiffe le radouber.
Voye{ Caréné, Radoub. (Z )
Abattre«« cheval, c’eft le faire tomber fur le
côte par le moyen de certains cordages appelles entraves
& lacs. On l’abat ordinairement pour lui faire
quelque opération de Chirurgie , ou même pour le
ferrer lorfqu’il eft trop difficile.
Abattrel'eau: c’eft effuyer le corps d’un cheval qui
vient de fortir de l’eau , ou qui eft en fueur ; ce
qui fe fait par le moyen de la main, ou du couteau
de chaleur.
S'abattre, fe dit plus communément des chevaux
de tirage qui tombent en tirant une voiture. (V') Abattre l oifeau,c'efi le tenir & le ferrer entre
deux mains pour lui donner quelques médicamens.
On d it, il.faut abattre l'oifeau.
Abattre, fixiéme manoeuvre du Faifeur de bas 1 ome /.
au métier. Foye^ Ab a t a g e . V'oye^ duffi B A s a u m é t ie r .
Abattre , terme de Chapelier, c’eft applatir fur un
baffin chaud le deffus de la forme & les bords d’un
chapeau, apres lui avoir donné l’apprêt, & l’avoir
bien fait fécher ; pour cet effet il faut que le baffin
foit couvert de toile & de papier, qu’on arrofeaveç
un goupillons
Abattre dubois au trictrac; e’eft étaler beaucoup
de dames de deffus le premier tas, pour faire plus facilement
des cafés dans le courant dujein Case.
ABATTUE, f. f. On entend àMoyenvic & dans les
autres Salines de Franche-Comté par une abattue, le
travail continu d une poêle, depuis le moment où on
la met en feu , julqu’à celui oii on la laiffe repofer. A
Moyenvic chaque abattue eft compoféede dix-huit
tours , & chaque tour de vingt-quatre heures. Mais
comme on laiffe fix jours d’intervalle entre chaque.
abattue, il ne fe fait à Moyenvic qu’environ vingt abattues^
par an. La poêle s’evalue à deux cents quarante
muids par abattue. Son produit annuel feroit donc de
4800 muids, fi quelques eaufes particulières, qu’on
expofera à l’article Saline , ne réduifoient Y abattue.
d’une poële à 220 muids, & p a r conféquent fon produit
annuel à 4400 muids : nirquoi déduifant le déchet
à raifon de 7 à 8 pour on peut afiurer qu’une
Saline, telle que celle de Moyenvic , qui travaille à
trois poêles bien foutenues, fabriquera par an douze
mille trois à quatre cents muids de fei. V. Saline.
AB ATTURES, f. f. pl. ce font les traces & foulures
que laiffe fur l’herbe, dans lesbroffailles, ou dans
les taillis, la bête fauve en paffant : on connoît le cerf
par fes abattures.
AB A VENTS, f.m. plur. ce font de petits auvents,
au-dehors des tours & clochers dans les tableaux des*
ouvertures , faits de chaffis de charpente, couverts
d ardoife pu de plomb, qui fervent à empêcher que le.
fon des cloches ne-fc diffipc <?n l’air, & à le renvoyer
en bas , dit Vignole après Davileff Ils garantirent
auffi le béfroi de charpente de la pluie qui entreroit
par les ouvertures. (P )
* ABARf, Abaro, Abarum,{. m. grand arbre d’Ethiopie,
qui porte un fruit femblable à la citrouille.
Voilà tout ce qu’on en fait, 6c c’eft prefqu’en être
réduit à un mot. ( 7)
* ABAWfWAR, f. m. château & contrée de là
haute Hongrie. •
* ABAYANCE, fi f. Attente ou efpérance, fondée;
fur un jugement à venir.
* ABAZÉE, f. f. Foyei Sab ASIË.
ABB AASI, f. m. monnoie d’argent de Perfe. Schah-
Abas, deuxieme Roi de Perfe, ordonna la fabrication
des pièces d’argent,nommées abbaafi. La légende eft:
relative à l ’Alcoran , 6c les empreintes au nom de ce.
Roi,& à la villeoii cette forte d’efpece a été fabriquées
Un abbaafi vaut deux mamoudisoü quatre chayésw
Le chayé vaut un peu plus de quatre fous fix deniers
de France. Ainfi Y abbaafi v au t, monnoie de France,
djx-huit fous 6c quelques deniers, comme quatre à
cinq deniers;
Il y a des doubles abbaafi, des triples 6c des quadruples
: mais ces derniers font rares.
Comme les abbaafi font fujets à être altérés, il eft:
bon de les pefer ; 6c c’eft pourquoi les payemens en
cette efpece de monnoie fe font au poids, & non pas
au nombre des pièces.: (G )
ABBA. V . la lignification d’As chez les Hébreux»’
ABBAYE ,-fi f. Monaftere ou Maifon Religieule *
gouvernée par un Supérieur, qui prendietitre 6 Abbé
ou à'Abbejfe. Voye^^AbbÉ , &c.
Les Abbayes different des Prieurés en ce qu’elles
font fous la direfrion d’un Abbé ; au lieu que les Prieurés
font fous la direfrion d’un Prieur : mais l’Abbé &
le Prieur ( nous entendons l’Abbé Conventuel) font
C i l