Le Blafon eft de M . Eid o u s , ci-devant Ingénieur des Armées de Sa Majefté Catholique,
& à qui la république des Lettres eft redevable de la tradu&ion de plufieurs bons Ouvrages
de différens genres.
U Arithmétique Sc la Géométrie élémentaire ont été revûes par M. l’Abbé DELA C hap ELLE,
Cenfeur royal & membre de la Société royale de Londres. Ses Infirmions de Géométrie, &
fon Traité des Sections coniques, ont juftifié par leur fuccès l’approbation que l’Académie des
Sciences a donnée à ces deux Ouvrages.
Les articles de Fortification, de lactiqu e, & en général d’A rt militaire, font de M. L e
B lond , Profeffeur de Mathématiques des Pages de la grande Ecurie du R o i , très-connu
du Public par plufieurs Ouvrages juftement eftimés, entr’autres par Tes Elémens de Fortification
réimprimés plufieurs fois $ par fon EJfai fur la Cafiramétation $ par fes Elémens de la
Guerre des Sièges , & par fon Arithmétique & Géométrie de L’Officier , que l’Académie des
Sciences a approuvée avec éloge.
La Coupe des Pierres eft de M. G o u s s ie r , très-verfé & très-intelligent dans toutes les
parties des Mathématiques & de la Phyfique ; & à qui cet Ouvrage a beaucoup d’autres
obligations , comme on le verra plus bas.
Le Jardinage & l’Hydraulique font de M. d ’A rg en VILLE, Confeiller du Roi en fes Con-
feils, Maître ordinaire en fa Chambre des Comptes de Paris, des Sociétés royales des Sciences
de Londres & de Montpellier, & de l’Académie des Arcades de Rome. Il eft Auteur d’un Ouvrage
intitulé , Théorie & Pratique du Jardinage , avec un Traité d’Hydraulique, dont quatre
éditions faites à Paris, & deux traduétions , l’une en Anglois , l’autre en Allemand , prouvent
le mérite & l’utilité reconnue. Comme cet Ouvrage ne regarde que les jardins de propreté
, & que l’Auteur n’y a confidéré l’Hydraulique que par rapport aux jardins , il a gé-
néralifé ces deux matières dans l’Encyclopédie , en parlant de tous les jardins fruitiers , potagers
, légumiers } on y trouvera encore une nouvelle méthode de tailler les arbres , & de
nouvelles figures de fon invention. Il a auffi étendu la partie de l’Hydraulique , en parlant
des plus belles machines de l’Europe pour élever les eaux, ainfi que des éclufes, & autres
bâtimens que l’on conftruit dans l’eau. M. d’Argenville eft encore avantageufement connu
du Public par plufieurs Ouvrages dans différens genres, entr’autres par fon Hifioire Naturelle
éclaircie dans deux defes principales parties, la Lithologie & la Conchiliogie. Le fuccès de la première
partie de cette Hiftoire a engagé l’Auteur à donner dans peu la fécondé, qui traitera
des minéraux.
L a Marine eft de M. B e l l ïn , Cenfeur royal & Ingénieur ordinaire de la Marine j aux
travaux duquel font dues plufieurs Cartes que les Savans& les Navigateurs ont reçûes avec
empreflement. On verra par nos Planches de Marine, que cette partie lui eft bien connue.
L’Horlogerie & la defcripdon des infirumens afironomiques font de M. J. B. LE R o y , qui eft
l’un des fils du célébré M. Julien le R o y , & qui joint aux inftru&ions qu’il a reçûes en ce
genre d’un pere fi eftimé dans toute l’Europe, beaucoup de connoifîances des Mathématiques
& de la Phyfique , & un efprit cultivé par l’étude des Belles-Lettres.
L ’Anatomie Ik la Phyfiologie font de M. T a r in , Doéleur en Medecine, dont les Ouvrages
fur cette matière font connus & approuvés des Savans.
La Medecine, la Matière médicale, & la Pharmacie, de M. V andenesse , Doéfeur R é gent
de la Faculté de Medecine de Paris, très-verfé dans la théorie & la pratique de fon art.
La Chirurgie de M. L o u i s , Chirurgien gradué, Démonftrateur royal au C ollège de Saint
C ôm e , & Confeiller Commiffaire pour les extraits de l’Académie royale de Chirurgie. M.
Louis déjà très-eftimé, quoique fort jeune , par les plus habiles de fe,s confrères , avoit été
chargé, de la partie chirurgicale de ce Di&ionnaire par le choix de M. de la Peyronie , à
qui la Chirurgie doit tant, & qui a bien mérité d’elle & de l’Encyclopédie, en procurant
M. Louis à lune & à l’autre.
La Chimie eft de M. Ma lo uin , Doéleur Régent de la Faculté de Medecine de Paris,
Cenfeur roy al, & membre de l’Académie royale des Sciences ; Auteur d’un Traité de Chimie
dont il y a eu deux éditions , & d’une Chimie medecinale que les François & les étrangers ont
fort goûtée.
L a Peinture, la Sculpture, la Gravure, font de M. L a n d o is , qui joint beaucoup d’elprit
& de talent pour écrire à la connoiflance de ces beaux Arts.
U Architecture de M. Blo n d e l , Archite&e célébré , non feulement par plufieurs O uvrages
qu’il a fait exécuter à Paris, & par d’autres dontil a donné les delfeins, & qui ont été
exécutés chez différens Souverains, mais encore par fon Traité de la Décoration des E difices
, dont il a gravé lui même les Planches qui font très-eftimées. On lui doit auffi la dernière
édition de D a v ik r, & trois volumes de XArchitecture Françoife en fix cens Planches :
ces trois volumes feront fuivis de cinq autres. L ’amour du bien public & le defir de contribuer
à Taccroiffement des Arts en France , lui a fait établir en 1744 u«e école d’Architecture,
gpl eft.devenue,enpeu de tenu très-fréquentée, M. Blondel, outre l'ArchiteQure qu’il
y enîëignè à fes élevés ,Tait profeffer dans cette-école-par- des hommes habiles, les parties
des Mathématiques, de la Fortification, de laPerfpeétive ,’de la Coupe des Pierres, de la
Peinture, de k,Sculpture, Jÿc. relatives à l’art de bâtir.-On neppuvoitdonc, à toutes fortes
d’égards,faire mi meilleur choix pour l’Encyclopédie,.
' M'.'Roû'sseau de Genève, dont noùs avons déjà parlé, & qui poflede:en Philofophe &
en homme' d’efprit la théorie & la pratique de la Mujique, nous a donné les articles qui concernent
cette Science. Il a publié il y a .quelques années; un Ouvrage intitulé -, PiJJèrtdtiànifur
la Mufique môdertie. Ori y trouve une nouvelle maniéré de noterla Mufiqjie, à laquelle il
n’a peut-être manqué pour être reçue, que de n’avoir point trouvé de prévention pourtine
plus ancienne.
Outre les S.avar.s que nous venons de nommer, il en eft d'autres qui.nous dht fourni pour
TEncÿclo'pé'di'e des articles entiers & très-importàns, dont nous ne manquerons pas de leuc
faire honneur.
M. L e M onnieR des Académies royales des Sciences de Paris & de Berlin, & de la Société
royale dé Londres, & Médecin ordinaire de S. M. à Saint-Germain-en-Laye , nous •*
donné les articles qui concernent YÀim w& tE le clfiçité , deux matières importantesqu’il a
étudiées av ec beâucôiip de fuccès, & fur lefquèlles il a donné d’excellens mémoires à l’A-,
cadémie dés Sciences pont il eft membre. Nous avons averti dans Ce Volume, que les arti-,
clés A im an t & Alt; uii.i.k ai m a xt kr font entièrement de lu i , & nous ferons de même
pour ceux qui lui appartiendront dans les autres volumes.J
M . d e C ahusAC de l’Académie des Belles-Lettres de. Mpntaubàn , Auteur de ZetteîJd
que le.Public revoit & applaudit fi Couvent fur la feene Françoise, des Fêta Je l ’Amour & de
l'Hymen , & de plufieurs autres Ouvrages qui ont eu beaucoup de fuccès fur le Théâtre ly rique
, nous â donné les-ârti'clés Ba lle t , D anse",.Op é r a ,D é c o r a t io n , & plufieurs:
autres.moins confidérahles.qui fe rapportent à’ ces quatre principaux ; nous aurons foin d.’a-
vertir chacun de ceux que nous lui devons. On trouvera,dans le fécond, volume l’article:
B a l le t , qü’il a rempli; dé recherches curieufes & d’obfervations importantes ; nous efpérons
qu’on verra dans tous l’étude approfondie & raifonnée qu’il a faite du Théâtre lyrique.
J ai fait ou revu tous les articles de Mathématique & de Phyjique, qui ne dépendent point
'des parties dont il â été parlé ct-defliis ; j ’ai auffi fuppléé quelques articles , mais en très-
petit nombre, dans lés autres pàrtiès. Je. me fuis attaché dans: les articles à?'Mathématique
trqnfcendante, à donner l’efprit.génèral dés méthodes ,,à indiquer les meilleurs Ouvragés oü
l ’on peut trouver für.chaque objet les détails les plps importans, & qui n’étoient point de
«attiré à entrér dans cette Encyclopédie ; à éclaircir ce qui m’a paru n’av.oir pas été éclairci
fuffifamment, ou ne l’avoir point été du tout ; enfin à donner j’àutahtj qu’il m’a été poffible ,
dans chaque matière, des principes métaphyfiques exa&s , c’eft-à-dire , Amples. On peut en
voir uti effai dans ce volume aux articles y/Siàn, Application, Arithmétique univerfeUi , & c .
Mais ce travail, tout eonfidérable qu’il eft,l’eft beaucoup moins que celui de M. D id e r o t
mon collègue. Il eft auteur de la partie de cette Encyclopédie la plus étendue, la plus importante
, la plus defîréè du Public, & j*ofe le dire, la plus difficile à remplir ; e’eft la def-
criptiôn des Arts. M. Diderot l’a Élite fur'des mémoires qui lui ont été fournis par des ouvriers
OU par des amateurs, dont on lira bien-tôt les noms, ou fur les çonnoiffançes qu’il a
été puifer lui-même chez les ouvriers, ou enfin fur des métiers qu’ils s’eft donné la peine de
voir , & dont quelquefois il a fait conftruire des modèles pour les étudier plus à fon atfe. A
c e détail qui eft immenfe, & dont il s’eft acquitté avec beaucoup de foin, il en a joint un,,
autre qui ne l’eft pas moins, en fuppléant dans les différentes parties de l’Encyclopédie un
nombre prodigieux d’articles qui manquoient. Il s’eft livré à ce travail avec un déuntéreffe-,
ment qui honore les Lettres, Sr avec un zele digne de la reconnoifîance de tous ceux qui
les aiment ou qui les cultivent, & en particulier des perfonnes qui ont concouru au travail
de l’Encyclopédie. On verra par ce volume combien le nombre d’articles que hfodoit c e t
Ouvrage eft eonfidérable. Parmi ces articles, il y en a de très-étèndus, cpmme A c ie r , A ig
u i l l e , A r d o is e , A n a tom ie , A n im a l , A g r ic u l tu r e , &c. Le grand fuccès de l’article
A r t qu’il a publié féparément il y a quelques mois , l’a encouragé à donner aux autres
tous fes foins ; & je crois pouvoir aflùrer qu’ils font dignes d’être comparés à celui-là, quoique
dans dés genres différens. Ileft inutile de répondre ici à la critique injufte de quelques gens
ou mondé, qui peu aéèbûtumés fans doute à tout ce qui demande la plus légère attention ,
ont trouvé cet article A r t trop raifonné & trop métaphyfique, comme s’il étoit poffible que
cela fût autrement.Tout article qui apour objet un terme abftrait & général, ne peut être bien
traité fans remonter à dès principes philofophiques , toûjours un peu difficiles pour ceux qui
ne font pas dans l’ulàge de réfléchir. Au refte, nous devons avouer ici que nous avons vft
avec plaifir un très-grand nombre de gens du monde entendre parfaitement cet article. A
T om e l. F i j