
191 À H à
* AGUTI TREVAoa AGOUTI TREVA .plan-
te des îles Mariannes ;fa feuille eft femblable à celles
de l’oranger, mais plus mince ; fa fleur eft couverte
d’une éfpece de rolee ; fon fruit efl gros, couvert
d’une écorce rougeâtre, 6c contient des femences
femblables à celles de la grenade, tranfparentes,
douces 6c agréables au goût. Ray.
AAGYNNIENS, ( Théol. ) hérétiques qui parurent
environ l’an de J. C. (394, Ils ne prenoient point de
femmes, & prétendoient que Dieu n’étoit pas auteur
du mariage. Ce mot vient d’« privatif, 6c de
y »vu , femme. Prateol. ( G )
* AG YRTES, joueurs de gobelets, farceurs , fai-
feurs de tours de pafle-pafle ; voilà ce que lignifie
agyrte, 6c c’étoit le nom que portoient, 6c que mé-
ritoient bien les Galles, prêtres de Cybele.
A H
AH-AH, (Jardinage) CLAIRE VOIE .ou S A L TO
DE LOUP. On entend par ces mots une ouverture,
de mur fans grille, & à niveau des allées avec un
fofle au p ié, ce qui étonne & fait crier ah-ah. On
prétend que c’eft Monfeigneur , fils de Louis XIV.
qui a inventé ce terme, en fe promenant dans les
jardins deMeudon. ( A )
* AHATE de. Pauneho Recchi , ( Hijl. nat. bot. )
arbre d’une groflëur médiocre, d’envion vingt piés
de haut. Son écorce efl: fongueufe 6c rouge en-dedans.
Son bois blanc 6c dur. Ses branches en petit
nombre 6c couvertes d’une écorce verte 6c cendrée.
Sa racine jaunâtre , d’une odeur forte, 6c d’un goût
on&ueux. Sa feuille oblongue & femblable à celle
du malacatijambou ; froiflee dans la main, elle rend
une huile fans odeur. Sa fleur efl attachée par des
pédicules aux plus petites feuilles. Elle a trois feuilles
triangulaires , épaifles comme du cuir, blanches
en-dedans, vertes en-defliis, 6c rendant l’odeur du
cuir b rûlé, quand on les met au feu.
Le fruit fort des étamines de la fleur. Il efl: dans fa
maturité de la groflëur d’un citron ordinaire, verd
& ftrié par-dehors ; blanc en-dedans, 6c plein d’une
pulpe fucculente, d’un goût & d’une odeur agréable.
Ses femences font oblongues, unies, luifantes
& enfermées dans des cofles. On le cueille avant
qu’il foit mûr, & il devient comme la nefle dans la
ferre où on le met. Cet arbre a été apporté des Indes
aux îles Philippines. Il aime les climats chauds.
Il fleurit deux fois l’an, la première fois en Avril.
Ray lui attribue différentes propriétés, ainfi qu’aux
feuilles 6c aux autres parties de l’arbre.
AH OU AI efl un genre de plante à fleur, compo-
fée d’une feule feuille en forme d’entonnoir & découpée.
Il fort du fond du calice un piftil qui efl attaché
au bas de la fleur comme un clou, 6c qui devient
dans la fuite un fruit charnu en forme de poire,
qui renferme un noyau prefque triangulaire, dans lequel
il y a une amande. Tournefort. Injl. rti herb.
app. y Plante. ( / )
* AHOVAI, Theveti Clufii, ( Hijl. natur. botan. )
fruit duBréfil de la groflëur de la châtaigne, blanc,
& de la figure à-peu-près des trufes d’eau. Il croît
fur un arbre grand comme le poirier, dont l’écorce
efl blanche, piquante & fucculente ; la feuille longue
de deux ou trois pouces, large de deux, toû-
jours v erte; 6c la fleur monopétale, en entonnoir,
découpée en plufieurs parties ; 6c du calice s’élève
nn piftil qui devient le fruit. Ce fruit efl un poifon.
Lemery.
Millet en diftingue un autre , qui croît pareillement
en Amérique, 6c qui n’eft pas moins dangereux ;
on dit que l’arbre qui le porte répand une odeur def-
agréable quand on l’incife,
A I D
* AHILE, bourg de France, dans la généralité de
Tours.
* AHUN, petite ville de France dans la haute-Marche
, généralité de Moulins. Long. 19,38. lat. 49.6,
* AHUS ou AHUIS, ( Géog. ) ville maritime de
Suede, principauté de Gothlande & terre de Blec-
kingie ; elle eft fituée proche la mer Baltique. Long.
3 z.. 14. lat. SG.
A I A J
* AJACCIO, (Géog.) Voyt{ ADIAZZO.
* AJ AN, ( Géog. ) nom général de la côte orientale
d’Afrique, depuis Magadoxo jufqu’au cap Guar-
dafui, fur la pointe du détroit-de Babelmandel.
* AJAXTIES, fêtes qu’on célébroit à Salamine
en l’honneur d’Ajax, fils de Telamon. C ’eft tout ce
qu’on en fait.
* AICH, ( Géog.') ville d’Allemagne, dans la haute
Bavière, furie Par. Long. z 8. 5 o. Lat. 48. 30.
* AICHÉERA, un des fept dieux céleftes que les
Arabes adoroient, félon M. d’Herbe'lot.
* AICHSTAT, (Géog.) ville d’Allemagne, dans la
Franconie, fur la riviere Altmul. L. z8 .46. lat. 49.
AIDE fignifie affflance, fecours qu'on prête à quel-
qu un. \\ fignifie auffi quelquefois la perfonne même
qui prête ce fecours ou cette aflxftance ; ainfi dans ce
dernier fens, on dit aide de camp, Voye? A id e d e
CAMP. Aide-Major. Voye^ A id e -MAJOR.
A id e , fe dit aufli en general de quiconque eft adjoint
à un autre en fécond pour l’aider au befoin ;
ainfi 1 on dit en ce fens aide des cérémonies, d’un
officier qui aflifte le grand-maître, 6c tient fa place
s il eft abfent. On appelle aufli aides les garçons qu’un
Chirurgien mene a^ec lui pour lui prêter la main
dans quelque opération de conféquence. On appelle
aide-de-cuifine un cuifinier en fécond, ou un garçon
qui fert à la cuifine.
A id e , en Droit Canon, ou églife fuccurfale, efl:
une églife bâtie pour la commodité des paroiflîens
quand l’églife paroifîiale eft trop éloignée, ou trop
petite pour les contenir tous. .
A id e , dans les anciennes Coûtumes , fignifie un
fubfidet en argent, que les vaffaux ou cenfitaires étoient
obligés de payer à leur feigneur en certaines occa-
fions particulières.
Aide différé de taxe en ce que la taxe s’impofe dans
quelque befoin extraordinaire 6c preffant ; au lieu
que 1 W ^ n ’eft exigible qu’autant qu’elle eft établie
par la coûtume , 6c dans le cas marqué par la coû-
tume ; de cette efpece font les aides de relief 6c de
chevel. Voye1 aide-relief 6c aide-chevel.
On payoit une aideau feigneur quand il vouloit
acheter une terre. Mais il n’en pouyoit exiger une
femblable qu’une fois en fa vie.
• Ces aides, dans l’origine, étoient libres & volontaires;
c’eft pourquoi on les appelloit droits de com-
plaifance.
Il paroît que les feigneurs ont impofé cette marque
defervitude fur leurs vaflaux, à l’exemple des
patrons de l’ancienne Rome, qui recevoierit des pré-
fens de leurs cliens & de leurs affranchis, en certaines
occafions, comme pour doter leurs filles, ou en
certains jours folennels, comme le jour deleurnaif-
fance. Foye{ Pa t r o n & Cl i e n t . ( G )
A id e , en terme de Jurifprudence féodale, font des
fecours auxquels les vaflaux, foit gentilshommes ou
roturiers, font tenus envers leur feigneur dans quelques
occafions particulières, comme lorfqu’il marie
fa fille ou fait recevoir fon fils chevalier, ou qu’il efl:
prifonnier de guerre; ce qui fait trois fortes d’aides,
l'aide de mariage, l'aide de chevalerie, & l'aide de rançon.
On appelle d’un nom commun ces trois fortes d'aides
, aide-chevel, quia capitali domino debentur.
L'aide
A I D
L'aide de rançon s’appelloit aufli aides loyaux, parce
qu’elle étoitdûe indifpenfablement. On appella aufli
aides loyaux, fous Louis VII. une contribution qui
fut impofée fur tous lesfujets fans diftinélion, pour
le voyage d’outre-mer ou la croifade ; & on appelloit
ainfi en général toutes celles qui étoient dûes en
vertu d’une loi.
On appelloit au contraire aides libres ûugracieufes,
celles qui étoient offertes volontairement par les fu-
jets ou vaflaux.
L’aide chevel eft le double des devoirs que le fujet
doit ordinairement chaque année; pourvû qu’ils n’ex-
cedent pas vingt-cinq fous. Si le fujet ne doit point de
devoirs, il payera feulement vingt-cinq fous. Le feigneur
ne peut exiger cette aide qu’une fois en fa vie
pour chaque cas.
Aides raifonnables, étoient celles que les vaflaux
étoient obligés de fournir au feigneur dans de certaines
nécemtés i'mprévûes, & pour raifon defquel-
les on les taxoit au prorata de leurs facultés ; telles
étoient par exemple, en particulier, celles qu’on appelloit
aides de l'ojl & de chevauchée, qui étoient des
lubfidès dûs au feigneur pour l’aider à fubvenir aux
frais d’une guerre, comme qui diroit de nos jours ,
le dixième denier du revenu des biens.
Aide-relief, eft un droit dû en certaines provinces
par les vaflaux aux héritiers de leur feigneur immédiat
, pour lui fournir la fomme dont ils ont befoin
pour payer le relief du fief qui leur échet par la mort
de leur parent.
On trouve aufli dans l’Hiftoire eccléfiaftique des
aides levées par des évêques dans des occafions qui
les obligeoient à des dépenfes extraordinaires ; comme
lors de leur facre ou joyeux avenement, lorf-
qu’ils reçoivent les rois chez e u x , lorfqu’ils par-
toient pour un concile, ou qu’ils alloient à la cou?
du pape.
Ces aides s’appelloient autrement coutumes épif-
copales ou fynodales , ou denier de Pâque. , ■
Les archidiacres en levoient aufli chacun dans
leur archidiaconé.
Il eft encore d’ufage 6c d’obligation de leur payer
un droit lorfqu’ils font leur vifite ; droit qui leur eft
dû par toutes les églifes paroifliales, meme celles
qui font deflervies par des religieux.
Ai de, adj. pris fubft. en Cuifine, eft un domeftique
fubordonné au cuifinier., 6c deftiné à l’aider.
Aide fe joint aufli à plufieurs mots, avec lefquels
il ne fait proprement qu’un feul nom fubftantif.
Aides, en termes de Finance, fignifie les impôts
qui fe lèvent, à quelque titre que ce foit, par le lou-
verain fur les denrées 6c les marchandifes qui fe vendent
dans le royaume. Ce droit répond à ce que les
R.omains appelloient vecligal, àvehendo; parce qu’il
fe levoit, comme parmi nous, à titre de péage,
d’entrée ou de fortie fur les marchandifes qui étoient
tranfportées d’un lieu à un autre. Le vecligal étoit
bppofé à tributum, lequel fe levoit par tête fur les
perfonnes, comme parmi nous les aides font opposées
à la taille oii capitation , qui font aufli des taxes
perfonnelles.
On a appelle les aides de ce nom, parce que c’é-.
tojt originairement des fubfides volontaires & pafla-
gers, que les fujets fournifloient au prince dans des
befoins preflans, & fans tirer à conféquence pour
la fuite. Mais enfin elles ont été converties en im-
pofitions obligatoires & perpétuelles.
On croit que ces aides furent établies fous le régné
de Charles V . vers l’an 1170 , & qu’elles n’é-
tpient qu’à raifon d’un fou pour .livre du prix des
denrées. Les befoins de l’état les ont fait monter fuc-
cefliveinent à des droits beaucoup plus forts. (H )
La Cour des Aides eft une cour fouyeraine éta-
Tome I.
A I D m
blie en plufieiirs provinces du foyaumé pôüf con*
■ noître de ces fortes d’impofitions 6c de toutes les matières
cjui y ont rapport î ëHeêonftoît -, par exemple,
des prétendus titres de noblefle, à l’effet dé déchar-
ger ceux qui les allèguent des impofitions roturières^
s^ils font véritablement nobles, ou de les y foûmettre
s’ils ne le font pas.
Dans plufieurs provinces * tellôs que Ta Provence,
la Bourgogne, 6c le Languedoc, la Cour des Aides eft
unie à la chambre des Comptes.
Il y a en France douze Cours des Aides, comme
douze. Parlemens ; favoir à Paris, à Roiien, à Nantes
, à Bourdeaux, à Pau, à Montpellier, à Mon*<
tauban, à Grenoble, à A ix , à Dijon, à Châlons >
6c à Metz. , 1
Avant l’ére&ion des Cours dès Aides, il y avoit
des généraux des aides pour la perception 6c la régie
des droits, 6c une autre forte de généraux pour
le jugement des conteftations en cette matière ; 6C
ce furent ces généraux des aides, fur le fait de la
juftice, qui réunis en corps par François premier;
commencèrent à former un tribunal en matierô
d’aides, qu’on appella par cette raifon la Cour des
Aides.
A id e s , f. f. ( Manegè. ) fe dit dés fecotirs & des
foutiens que le cavalier tire des effets môdérés de la
bride, de l’éperon, du caveçon, de la gaule, dufori
de la v o ix , du mouvement des jambes , des cuiffes ;
•^u îa^on> Pour faire manier un cheval c-omme il
luiplaît. On employé l é s a i t pour prévenir les châ-
timens qu’il faut fouvent employer pour drefler un
cheval. Il y a aufli les aides fecretes du corps du cavalier
; elles doivent être fort douces. Ainfi oîi dit ;
ce cheval connoit les aides, obéit, répond aùx aides,
prend les aides avec beaucoup de facilité 6c de vigueur.
On dit aufli : ce cavalier donne les aides extrêmement
fines, pour exprimer qu’il manie le cheval
à propos, & lui fait marquer avec juftefle lès
tems & fès mouvemens. Lorfqu’un cheval n’obéit
pas aux aides du.gras des jambes, on fait venir l’éperon
au fecours, en pinçant de l’un ou des deux. Si
l’on ne fe fert pas avec diferétion des aides du caveçon,
elles deviennent un châtiment qui rebute peu-
à-peu le cheval fauteur, qui v a haut 6c jufte en fes
fauts 6c fans aucune aide. Voyeç S a u v e u r . Un cheval
qui a les aides bien fines fe brouille ou s’empêche
de bien manier, pour peu qu’on ferre trop les
cuifles, ou qu’on laifle échapper les jambes.
Aides du dedans , aides du dehors : façons de parler
relatives au côté fur lequel le cheval manie fur les
voltes, ou travaille le long d’une muraille ou d’une
haie. Les aides dont on fe fert pour faire aller un
cheval par airs', 6c celles dont on fe fert pour le
faire aller fur le terrein, font fort differentes. Il y a
trois aides diftinguées qui fe font ayant les rênes du
dedans du caveçon à la main. La première eft de
mettre l’épaule de dehors du cheval de dedans ; la
fécondé eft de lui mettre aufli l’épaule de dedans en
dedans; 6c la troifieme eft de lui arrêter les épaulés.
On dit : répondre, obéir aux aides; tenir dans
la fujétion des aides. Voye1 Répondre , Obéir , &
Sujétion. ( V )
A id e s , f. f. pl. ( Architecl. ) pièces où les aides de
cuifine 6c d’office font leur lervice ; c’eft proprement
la décharge des cuifines, où l’on épluche, lav
e & prépare tout ce qui fe fert fur la table, après1
avoir été ordonné par le maître-d’hôtel. Ces aides
doivent être voifmes des cuifines, avoir des tablés,
une cheminée, des fourneaux, 6c de l’eau abondam-1
ment. ( P )
AIDE-DE-CAMP , f. m. On appelle ainfi en
France de jeunes volontaires qui s’attachent, à des
officiers généraux pour porter leurs ordres partout:
où il eft befoin, principalement dans une bataille,
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