OBSERVATIONS SUR LA DIVISION, &e. $q
uelquefois entre la volonté révélée de D ieu , & fa
volonté feçrette. . \ ,
' Divifion de la partie de l’Hiftoire qui roulefur les
'dits notables des hommés, en Lettres & Apophthegmes.
1 1 .
Divifion de la Poëfie en narrative, dramatique, &
parabolique.
I I I .
Divifion générale de la Science en Théologie fixerée
& Philofophie.
Divifion de la Philofophie en Science de Dieu ,
Science de la Nature , Science de VHomme.
Philofophie première , ou Science des Axiomes , qui
s ’étend à toutes les branches de la Philofophie. Autre
branche de cette Philofophie première, qui traite
des qualités tranfeendantes des êtres, peu , beaucoup ,
femblable , différent, être, non être, ÔCC.
Science des Anges & des efprits, fuite de la Science
de D ieu , ou Théologie naturelle.
Divifion de la Science de 1 a nature, ou Philofophie
naturelle, en fpéculative ÔC pratique.
Divifion de la Science fpeculative de la Nature
en Phyjîque particuliere ÔC Métaphyfique ; la première
ayant pour objet la caufe efficiente & la matière j
êc la Métaphyfique, la caufe finale Ôc la forme.
Divifion de la Phyfique en Science des principes des
chofes, Science de In formation des chofes, ou du monde
, & Science de la variété des chofes.
Divifion de la Science de la variété des chofes
en Science des concrets, ÔC Science des abjlraits.
Divifion de la Science des concrets dans les mêmes
branches que l’Hiftoire naturelle.
Divifion de la Science des abftraits en Science des
propriétés particulières des différens corps, comme den-
Jîté , légèreté, pefanteur , élaflicité, molleffe , ÔCC. ÔC
Sciences des mouvemens dont le Chancelier Bacon fait
une énumération affez longue, conformément aux
idées des fcholaftiques.
Branches de la Philofophie fpéculative qui con-
fiftent dans les Problèmes naturels, 8c les fentimens des
anciens Philofophes.
Divifion de la Métaphyfique en Science des formes
ÔC Science des caufesfinales.
Divifion de la Science pratique de la Nature en
Méchanique ÔC Magie naturelle.
Branches de la Science pratique de la Nature, qui
confiftent dans le dénombrement des richeffes humaines,
naturelles ou artificielles, dont les hommes joiiifTent
Ôc dont ils ont joiii, 8c le catalogue des Polychrefl.es.
Branche considérable de la Philofophie naturelle,
tant fpéculaire que pratique , appellée Mathématiques.
Divifion des Mathématiques en pures , en
mixtes. Divifion des Mathématiques pures en Géométrie
8c Arithmétique. Divifion des Mathématiques
mixtes en Perjpective, Mufique, Aflronomie, Cofmo-
graphie , Architecture , Science des machines , & quelques
autres.
Divifion de la Science de l’homme, en Science de
Vhomme proprement dite, ÔC Science civile.
Divifion de la Science de l’homme en Science du
corps humain, & Science de Vame humaine.
Divifion de la Science du corps humain en Mede*
cine ,Cofmétique , Athlétique-, & Science desplaifirsdes
fens. Divifion de la Medecine en trois parties, Art de
conferver la fanté, Art de guérir les maladies , Art de
prolonger la vie. Peinture, Mufique , &c. Branche de
la Science des plaifirs.
Divifion de la Science de Pâme en Science du
fouffle divin , d’où eft fortie l ’ame raifonnable , ôc
Science de l’ame irrationnelle, qui nous eft commune
avec les brutes, 8c qui eft produite du limon de
la terre.
Autre divifion de la Science de l’ame , en Science
de la fubfldncè de Vame , Science de fes facultés, &
Science de Vufage & de Vobjet de ces facultés : de cette
derniere réfultent la Divination naturelle ÔC artificielle
, ôcc.
Divifion des facultés de l ’ame fenfible, en mou-*
vement ôc fentiment.
Divifion de la Science de l ’ufage , 8c de l’objet
des facultés de l’ame, en Logique 6c Morale.
Divjiion de la Logique en Art d'inventer, de juger,
de retenir , 8c de communiquer.
Divifion de l’art d’inventer en invention des Sciences
ou des Arts , 6c invention des Argumens.
Divifion de l’art de juger, en jugement par induc*
tion , & jugement par Jyllogifme.
Divifion de l’art du fyllogifme en Analyft , ÔC
principes pour démêler facilement le vrai du faux.
Science de VAnalogie , branche de l’art de juger.
Divifion de l’Art de retenir, en Science de ce qui
peut aider la mémoire , 6C Science de la mémoire même*
Divifion de la Science de la mémoire , en pré-
notion & emblème.
Divifion de la Science de communiquer, ert Science
de l'inflrument du difeours, Science de la méthode du
difeours , ÔC Science des ornemens du difeours , ou Rhétorique.
Divifion de la Science de l’inflrument du difeours*'
en Science générale des fignes , 6c en Grammaire ,
qui fe divife en Science du langage , 6c Science de
l'écriture.
Divifion de la Science de fignes , en hyérogly-
phes 6c gefles, 6c en caractères réels.
Seconde divifion de la Grammaire , en littéraire
6c philofophique.
Art de la E ’.rfification 6c Profodie, branches de la
Science du langage.
Art de déchiffrer , branche de l’Art d’écrire. '
Critique 6c Pédagogie, branches de l’Art de corn»
muniquer.
Divifion de la Morale en Science de l'objet que
l’ame doit fe propofer , c’eft-à-dire, du bien moral ,
6c Science de la culture de Came. L’auteur fait à ce
fujet beaucoup de divifions qu’il eft inutile de rapporter.
Divifion de la Science c ivile, en Science de la con-
verfation , Science des affaires , 6c Science de l'Etat
Nous en omettons les divifions.
L’Auteur finit par quelques réflexions fur l’ufage
de la Théologie facrée , qu’il ne divife en aucunes
branches.
Vo ilà dans fon ordre naturel, & fan s démembrement ni mutilation, l’Arbre du Chancelier
Bacon. On voit que l’article de la Logique eft celui où nous l’avons le plus fu iv i, encore
avons-nous crû devoir y faire plufieurs changemerts. Au refte , nous le répétons , c ’eft aux
Philofophes à nous juger fur les changemens que nous avons faits : nos autres Leéleurs prendront
fans doute peu de part à cette queftion, qu’il étoit pourtant néeefl’aire d’éclaircir ; &
ils ne fe fouviendront que de l’aveu formel que nous avons fait dans le Profpectus , d’avoir
l’obligation principale de notre Arbre au Chancelier Bacon j aveu qui doit nous concilier tout
juge impartial 6c defintéreffé.
E N C Y C L O P E D IE
ENCYCLOPEDIE,
O U DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES,
DES A RT S ET DES METIERS-
A A
a 6c a , f. m. ( ordre Ëncyclopèd.
Entend. Science de l'homme ,
Logique , Art de communiquer,
Gramm. ) cara&ere ou figure
de la première lettre de l’Alphabet
, en latin, en françois,
ôc en prefque toutes les Langues
de l’Europe.
On peut confidérer ce carattere, ou comme lettre
, ou comme mot.
I. A , en tant que lettre, eft le figné du fon a ,
qui'de tous les Ions de la g f i x eft: le plus facile a
prononcer. Il ne % t qu’ouvrir là bouche & pouffer
l’air des poumons.
On dit que l’a vient dé l’aleph des Hebreux: mais
Va en tant que fon ne vient que de la conformation
des. organes de. la parole ; & le caraâere ou figure
dont nous nous fervons pour repréfenter ce Ion,
nous vient de l’alpha des Grecs. Les Latins 6c,les
autres peuples de l’Europe Ont imité les Grecs dans
la forme qu’ils ont donnée à cette lettre. Selon les
Grammaires Hébraïques, 6c la Grammaire générale
de P. R. p. i a. l’aleph nefert ( aujourd’hui ) que pour
l'écriture , & n’a aucun fon que celuide lavoyelle qui lui
eft jointe. Cela fait voir que la prononciation des lettres
eft fujette à variation dans les Langues mortes,
comme elle l’eft dans les Langues vivantes. Car il
eft confiant, félon M. Mafclef Ôc le P. Houbignân,
que l’aleph fe prononçoit autrefois comme notre a ;
ce qu’ils prouvent furtout par le paflage d’Eufebe ,
Prep.Ev. liv .X .c .v j. où ce P. foutientque les Grecs
ont pris leurs lettres des Hébreux : Id ex Gracâfin-
gulorum elementorum appellatione quivisintelligit. Quid
enim aleph ab alpha magnopere differt? Quidautemvel
betha a beth ? ÔCC.
Quelques Auteurs( Covaruvias) difent, cjue lorf-
que les enfans viennent au monde, les males font
-entendre le fon de Va, qui eft la première yoyelle de
Tome /,
mas, ÔC les filles le fon de l’e , première voyelle de
femina,: mais c’eft une imagination fans fondement.
Quand ies enfans viennent au monde , 6c que pour
la premieré fois il pouflent l’air des poumons , on
entend le fön dë différentes Voyelles , félon qu’ils
Ouvrent plus ou moins la bouche.
On dit un grand A , un petit a : ainfi a eft du genre
màfculirt , Comme les autres voyelles de notre alphabet.
Le fon de l’a , aufli bien que celui de l’e, eft long
en certains mots, 6c bref en d’autres : a eft long dans
grâce, 6C bref dâns place. Il eft long dans tâche quand
ce mot lignifie un ouvrage qu’Ort donne à faire ; 6c
il eft bref dans taché , macula, fouilluré. Il eft long
dans mâtin, gros chien ; ÔC bref dans matin, première
partie dü jour. Voyeç l ’excellent Traité de la Profodie.
de M. L’Abbé d'Oliv et.
Les Romains, pour marquer l’a long, l’écrivirent
d’abord double , Aala pour Ala ; c’eft airifi qu’on
trouve dans nos anciens Auteurs François aage,Scc.
Enfuite ils inférèrent un h entre les deux a , Ahala.
Enfin ils mettoient quelquefois le figne de la fyllabe
longue, ala.
On met aujourd’hui un accent circonflexe fur l’a
long, au lieu de Vf qü’on écrivoit autrefois après
cet a : ainfi au lieu d’écrire mafiin, blafme, afne, ôcc.
ôn écrit mâtin, blâme, âne. Mais il ne faut pas croire
avec la plupart des Grammairiens , que nos peres
n’écrivoient cette ƒ après l’a , ou après toute autre
Voyelle, que pour marquer que cette voyelle étoit
longue : ils écrivoient cette f , parce qu’ils la prononçaient
; 6c cette prononciation eft encore en ulage
dans nos Provinces méridionales, où l’on prononce
mafiin , tefio , befti., ÔCC.
On ne met point d’accent fur Va bref ou commun.’
L’a chez les Romains étoit appelle lettre falutaire :
litterafalutaris. Cic. Attic. jx parce que lorsqu’il
s’agiffoit d’abfoudre ou de condamner un accufe, lesj