Chair de mouton dijlillée au bain-marie.
Eau première.
Quatre onces de cette chair ont donné
de première humidité . . . . . . .
Mouton féché au bain - marie . . . .
T o t a l ..................
Extrait de mouton bouilli.
Quatre onces de mouton ont produit
Fibres féchées . . . . ; . .
Eau par le bain-marie. . . .
Total . . . . . .
À quoi il faut ajouter un fécond flegme
que le bain-marie n’a pû enlever. .
Huile & e f p r i t ......................
Tête-morte......................
P er te.............................
i
I
54
4
T o t a l ................... 2 58
Analyfe de 6 gros 60 grains de fibres
dejféchées.
Sel volatil & huile inféparable . . .
Efprit.......................................
Tête-morte......................
P e r te .............................
3
2
12
24
24
T o t a l .................. 5 60
Chair d'agneau : une livre de chair fans
: . SralIFe'
Extrait difficile à fecher & toûjours
h um id e......................... ... i r 39
Poulet : chair 6* os, g onces 4 gros
48 grains.
44
Fibres charnues & os féchés après
l’extrait .................................... 40
Total ; ............... 9 4 48
Analyfe de y gros 3 6 grains d'extrait
de poulet.
Efprit, huile & flegme . . . .
Sel volatil & huile . . . .
Tête-morte.....................
4 •5
58
2 !5
T o t a l .................. 7 36
Analyfe des fibres dejféchées du poulet,
6 gros 18 grains.
Efprit & huile épaiffe. . . .
Sel volatil . . 4 . . . .
Tête-morte . . . . .
3i 34
P e r t e ......................... 5°
Total . . . . . . 6 l8
Analyfe des os de poulet apres L'ébullition,
$ gros C) grains.
Efprit, huile, & fel volatil . . .
Tête-morte..................
69
P e r te ..................... 2 4
T o t a l .................. 3 9
Vieux coq,pefant x liv. x onces 6 gros.
Extrait gélatineux fec . . . 4 7 66
Chapon : chair de chapon dégraiffé, 1 liv.
X onces x gros 48 grains.
Extrait difficile à fécher. . . . 1 5
Pigeons de voliere : deux pigeons pefant
14 onces.
Extrait folide en tablettes. . . 7 35
A L I A L I Onces, Gros. Grains.
Faifan : chair de faifan pefant x livres
avec les os.
Extrait m o u .......................... 2 4 16
Fibres féchées avec les o s . . 9 2 32,
E a u ............................2.0 1 24
Total . . . . . . 32
Analyfe de Jimple chair de faifan,
4 onces.
„ Eau. • * 6 36 Efprit & h u ile ................. • 4
Sel v o la t i l .............................. 2 3 6.
Tête-morte.................... 2 48
P e r t e .......................... 24
T o t a l .................. 4
Analyfe de Vextrait de faifan, 1 gros
6 6 grains.
Efprit & h a i l e ...................... 46
v Sel v o la t i l ............................. 36
T ête-morte................... 36
P e r t e .......................... 8
T o t a l .................. 1 56
Fibres féchées de faifan fans os , 6 gros
3 6 grains.
Efprit, fel volatil, & huile épaiffe . . . 5 10
Tête-morte............................. 1 12
P e r t e .................. ... 14
T o t a l .................. 6 36
Perdrix : deux vieilles perdrix , pefant
1 livre x onces 6 gros.
Extrait huileux ou gras & humide . . . 1 6 30
Poulet F Inde : un poulet d'Inde ,
pefant a livres.
Extrait gras & huileux, quoiqu’en
tablettes ..................................... 12 43
Coeurs de veaux.
Deux coeurs de veau , pefant onze
' onces quatre gros, ont rendu d’extrait
qui n’a pu fe mettre en gelée,
ni f/•e_ lréi c_h_e r........................................ -3 60
Foie de veau : un foie pefant deux livres
y gros.
Extrait qui s’hume&oit. . . . . . . . 2 1 60
Pié de veau : huit piés pefant f ix livres
8 onces.
Eaux............................... .. . 3 liv. 5 4 45
Extrait gommeux & fee . . . . 8 3 27
Qs humides au fortir du bouillon,
avec cartillages . . . . 2 10
Total . . 6 8
Analyfe d'une once d'extrait gommeux
& fec de piès de veau. ■
Efprit & h u i l e .................. . 3
Sel v o la t i l ............................. 2 18
Tête-morte..................... 2 25
P e r t e ............................ 29
T o t a l .................. 1
1 6 9
Onces, Gros, Grainst
Macreufes : deux macreufes du poids de
x livres y onces.
Extrait folide qui s’hume&e au
changement des tems . . . . 2 liv. 1 50
Les dofes d’extraits marquées dans ces tables,
mettent en état de ne plus faire au hafard des mélanges
de différentes viandes fans favoir précifément
ce qu’on y donne ou ce qu’on y prend de nourriture.
Ces dofes font les dofes extrêmes, c’eft-à-dire qu’elles
fuppofent qu’on a tiré de la viande tout ce qui
poqvoit s’en tirer par l’ébullition. Mais les bouillons
ordinaires ne vont pas jufque-là, & les extraits
qui en viendraient feroient moins forts. M. Geoffroy
en les réduifant à ce pié ordinaire, trouve qu’on a
encore beaucoup de tort de craindre, comme on fait
communément, que les bouillons ne nourriffent pas
affez les malades. La Medecine d’aujourd’hui tend
affez à rétablir la diete auftere des anciens, mais
elle a bien de la peine à obtenir fur ce point une
grande foûmiflion.
A L IM E N T , f. m. (Phyjîologie.) eft tout ce qui
peut fe diffoudre & fe changer en chyle par le moyen
de la liqueur ftomacale & de la chaleur naturelle,
pour être enfuite converti en fang, & fervir à l’augmentation
du corps ou à en réparer les pertes continuelles.
Poye{N o u r r it u r e , Chyle, Sang,
N u t r it io n , & c. Ce mot efl: latin, & vient du
verbe alere , nourrir.
Les premiers hommes ignoroient les vertus des
viandes, des fruits, des plantes, des bêtes fauVa-
g es, de l’eau froide, &c. ils ont par conféquent dû
faire bien des tentatives à leurs dépens. T el aliment
qui convient à un corps robufte, dérange, détruit
un fujet foible & délicat : ce qui efl fain dans un
climat froid, ne l’eft pas dans un pays chaud. Sa-
voit-on tout cela autrefois ? On ufoit de chofes dan-
gereufes, parce qu’elles étoient inconnues, & cela
arrive encore aux navigateurs dans les pays lointains.
On fait que les foldats d’Antoine furent obligés
en Aflyrie de manger les racines qui fe rencon-
troient ; il s’en trouva de venimeufes qui les firent
tomber dans le délire, au rapport de Plutarque ; ôc
Diodore de Sicile raconte que les Grecs à leur retour
de l’expédition de Cyrus, fe nourrirent pendant 24
heures du miel de lajColchide. Boerh. comment. (Z,) Aliment du feu, pabulum ignis, lignifie tout ce
qui fert à nourrir le feu, comme le bois, les huiles,
& en général toutes les matières grâces & fulphu-
reufes. Voye[ Feu & Chaleur. (O)
ALIMENTAIRE, adj. (^Phyjîologie.) ce qui a rapport
aux alimens ou à la nourriture. Voyeç Nourriture,
&c.
Les anciens médecins tenoient que chaque humeur
étoit compofée de deux parties ; une alimentaire,
& une excrémentitielle. Voyeç Humeur & Excrément.
Conduit alimentaire , efl un nom que Tyfon &
quelques auteurs donnent à cette partie du corps,
par où la nourriture pafle depuis qu’elle efl entrée
dans la bouche, jufqu’à la fortie par l’anus, & qui
comprend le gofier, l’eftomac, les inteftins. Voye^ Estomac , &c.
Morgagni regarde tout le conduit alimentaire (qui
comprend Peftomac, les inteftins, & les veines lactées)
comme formant une feule glande, qui efl de
la même nature, qui a la même ftruflure & les mêmes
ufages que les autres glandes du corps. Voye^ Glande.
Chaque glande a fes vaiffeaux différens, fecré-
toires & excrétoires, & aufli fon réfervoir commun,
où la matière qui y efl apportée reçoit fa première
préparation par voie de digeftion, &c.