res ; écrivez la plus grande Comme fur îës ouvertures
de la ligne fupérieure, comme nous l’avons prefcrit
pour l’addition, par le moyen du condtiûeur ; faites
l’addition de la Comme à fouflraire, ou de la plus petite
avec la plus grande, comme nous l’avons prefcrit
à l’exemple de l’addition: cette addition faite,
la fouftra&ion le fera aulîï. Les chiffres qui paroitront
aux ouvertures, marqueront la différence des deux
fommes, ou l’excès de la grande fur la petite ; ce que
l’on cherchoit.
Soit 9121 9 2,
dont il faut fouflraire 8989 16 11
Si vous exécutez ce que nous vous avons prefcrit,
vous trouverez aux ouvertures 131 9 3*
Démonftration. Quand j’écris le nombre 9 111 liv.
9 f. 2 d. pour faire paroître 2 à l’ouverture des deniers
, je fuis obligé de faire paffer avec le directeur
, onze dentures du cercle Q des deniers ; car il y
a à la rangée fupérieure du barillet des deniers onze
termes depuis o jufqu’à 2 : fi à ce 2 j’ajoûte encore 1 1,
je tomberai fur 3 ; car il faut encore que je falfe faire
onze dentures aux cercles Q : or comptant 11 depuis
2 , on tombe fur 3. La démonftration eft la même
pour le refte. Mais remarquez que le barillet des deniers
n’a pû tourner de 22, fans que le barillet des
fous n’ait tourné d’un vingtième ou de douze deniers.
Mais comme à la rangée d’en-haut les chiffres
vont en rétrogradant dans le fens que les barillets
tournent ; à chaque tour du barillet des deniers, les
chiffres du barillet des fous diminuent d’une unité ;
c’eft-à-dire que l’emprunt que l’on fait pour un barillet
eft acquitté fur l’autre , ou que la fouftraêtion
s’exécute comme à l’ordinaire.
Exemple de multiplication. Revenez aux ouvertures
inférieures ; faites remonter la bande P R fur les
ouvertures fupérieures ; mettez toutes les roues à
zéro ; par le moyen du conduâeur, comme nous
avons dit plus haut. Ou le multiplicateur n’a qu’un
cara&ere, ou il en a plufieurs ; s’il n’a qu’un caraôe-
r e , on écrit, comme pour l’addition, autant de fois
le multiplicande qu’il y a d’unités dans ce chiffre du
multiplicateur : ainfi la fomme 12 4 5 ®*ant à multiplier
par 3 , j’écris ou pofe trois fois cette fomme à
l’aide de mes roues & des cercles Q ; apres la dernière
fois, il paroît aux ouvertures 3 7 3 5 , qui eft en
effet le produit de 12 4 5 par 3 .
Si le multiplicateur a plufieurs cara&eres, il faut
multiplier tous les chiffres du multiplicande par chacun
de ceux du multiplicateur, les écrire de la même
maniéré que pour l’addition : mafls il faut obferver au
fécond multiplicateur de prendre pour première roue
celle des dixaines.
La multiplication n’étant qu’une efpece d’addition
, & cette réglé fe faifant évidemment ici par
voie d’addition, l’opération n’a pas befoin de démonftration.
Exemple de divifion. Pour faire la divifion, il faut
fe fervir des ouvertures fupérieures ; faites donc def-
cendre la bande P R fur les inférieures ; mettez à
zéro toutes les roues fixées fur cette bande, & qu’on
appelle roues de quotient; faites paroître aux ouvertures
votre nombre à divifer, & opérez comme nous
allons dire.
Soit la fomme 65 k divifer par cinq ; vous dites,
en f ix , cinq y e ft, & vous ferez tourner votre roue
comme fi vous vouliez additionner 5 & 6 ; cela fait,
les chiffres des roues fupérieures allant toujours en
rétrogradant, il eft évident qu’il ne paroîtra plus que
1 à l’ouverture où il paroiffoit 6 ; car dans o , 9 ,8 ,7 ,
<$, 5 , 4 , 3 , 2 , 1 ; 1 eft le cinquième terme après 6.
, Mais le divifeur 5 n’eft plus dans 1 , marquez donc
1 fur la roue des quotiens, qui répond à l’ouverture
des dixaines ; paffez enfuite à l’ouverture des unités,
ôtéz-en 3 autant de fois qu’il fera poffible, en ajoû>
tant 5 au caraftere qui paroît à-travers cette ouverture
, jufqu’à Ce qu’il vienne à cette ouverture ou
zéro, ou un nombre plus petit que cinq, & qu’il n’y
ait que des zéros aux ouvertures qui précèdent : à
chaque addition faites paffer l’aiguille de la roue des
quotiens qui eft au-deffous de l’ouverture des unités
, du chiffre 1 fur le chiffre 2 , fur le chiffre 3 , en
un mot fur un chiffre qui ait autant d’unités que vous
ferez de fouftraétions : ici après avoir ôté trois fois
5 du chiffre qui paroiffoit à l’ouverture des unités, il
eft venu zéro ; donc 3 eft 13 fois en 6 3.
Il faut obferver qu’en ôtantici une fois 5 du chiffre
qui paroît aux unités, il vient tout de fuite o à cette
ouverture ; mais que pour cela l’opération n’eft pas
achevée, parce qu’il refte une unité à l’ouverture
des dixaines, qui fait avec le zéro qui fuit 10, qu’il
faut épuifer ; or il eft évident que 5 ôté deux fois
de 10 , il ne reliera plus rien; c’eft-à-dire que pour
exhauftion totale, ou que pour avoir zéro à toutes
les ouvertures, il faut encore fouflraire 3 deux fois.
Il ne faut pas oublier que la fouftraâion fe fait
exaâement comme l’addition, & que la feule différence
qu’il y ait, c’eft que l’une fe fait fur les nombres
d’en-bas, & l’autre fur les nombres d’en-haut.
Mais fi le divifeur a plufieurs caraéteres , voici
comment on opérera : foit 9989 à divifer par 124,
on ôtera 1 de 9 , chiffre qui paroît à l’ouverture des
mille ; 2 du chiffre qui paroît à l’ouverture des centaines
; 4 du chiffre qui paroîtra à l’ouverture des
dixaines, & l’on mettra l’aiguille des cercles de quotient
, qui répond à l’ouverture des dixaines, fur le
chiffre 1. Si le divifeur 124 peut s’ôter encore une
fois de ce qui paroîtra , après la première fouftrac-
tion, aux ouvertures des mille , des centaines, &
des dixaines, on l’ôtera & on tournera l’aiguille du
même cercle de quotient fur 2 , & on continuera jufqu’à
l’exhauftion la plus complété qu’il fera poffible ;
pour cet effet il faudra réitérer ici la fouftradion huit
fois fur les trois mêmes ouvertures ; l’aiguille du cercle
du quotient qui répond aux dixaines, fera doiic
fur 8 , & il ne fe trouvera plus aux ouvertures que
6 9, qui ne peut plus fe divifer par 124; on mettra
donc l’aiguille du cercle de quotient, qui répond à
l’ouverture des unités, fur o , ce qui marquera que
124 ôté 80 fois de 9989, il refte enfuite 69.
Maniéré de réduire les livres en fous , & lesfous en deniers.
Réduire les livres en fous, c’eft multiplier pair
20 les livres données ; & réduire les fous en deniers,
c’eft multiplier par douze. Voy. Multiplication.
Convertir les fous en livres & les deniers en fous, c’eft
divifer dans le premier cas par 20, & dans le fécond
par douze. Voye^ Division.
Convertir les deniers en livres, c’eft divifer par 240.
Foye{ Division.
Il parut en 1723 une autre machine arithmétique ,
d’une compofition plus fimple que celle de M. Pat-
cal , & que celles qu’on avoit déjà faites à l’imitation;
elle eft de M. de l’Epine; & l’Académie a jugé
qu’elle contenoit plufieurs chofes nouvelles & ingé-
nieufement penfées. On la trouvera dans le recueil
des machines : on y en verra encore une autre de M.
de Boitiffendeau, dont l’Académie fait aufli l’éloge.
Le principe de ces machines une fois connu, il y a
peu de mérite à les varier : mais il falloit trouver ce
principe ; s’il falloit s’appercevoir que fi l’on fait tourner
verticalement de droite à gauche un barillet chargé
de deux fuites de nombres placées l’une au-deffus
de l’autre, en cette forte, o , 9 , 8 , 7 ,6 &c.
__9 ,0 , i f 2 , 3 & c .
l’addition fe faifoit fur la rangée fupérieure, & îa
fouftra&ion fur l’inférieure, précisément de la même
maniéré.
* ARIZA, ( Géog. anc. & mod.) bourg d’Ëfpagne
dans l’Arragon, furies frontières de la vieille Caftille,
& fur la rivière de Xalon. Les Géographes prétendent
que cette Ariça eft la v ille qu’on nommoit anciennement
Arji ou Arci.
* ARK.I, ville de la Turquie en Europe,
fituée dans la Bofnie, à l’embouchure de la Bofna,
dans la Save.
* ARLANZA, petite riviere d’E fpagne, qui a fa
fource à Lara, baigne Lerma, & fe rend dans l’Ar-
lanzon.
* ARLANZON, riviere d’Efpagne dans la vieille
Caftille, qui baigne Burgos, reçoit l’Arlanza, & fe
jette dans le Pizuerga fur les frontières du royaume
de Léon.
ARLEQUIN, f. m. ( Littér.) perfonnage qui dans
la Comédie italienne fait le rôle de bouffon, pour
divertir le peuple par fes plaifanteries. Nous l’avons
introduit fur nos théâtres , & il y joue un des principaux
rôles dans les pièces que l’on repréfente fur
le théâtre italien.
Quelques-uns prétendent que ce nom doit fon origine
à un fameux comédien italien qui vint à Paris
fous le régné d’Henri III. & que comme il fréquentoit
familièrement dans la maifon du préfident de Harlai
qui lui avoit accordé fes bonnes grâces, fes camarades
l’appelloient par dérifion ou par envie harlequino,
le petit de Harlai; mais cette hiftoire a tout l’air d’une
fable, quand on fait attention au caraâere d’Achilles
de Harlai, qui, aufti-bien que les autres magiftrats de
ce teins-là, ne s’aviliffoit point à recevoir chez lui
des baladins. Voyeç C omed ie. (G)
* ARLES » (Géogr. anc'. & mod. f ville de France
dans le gouvernement de Provence ; elle eft fur le
Rhône. Long. 22. 18. lat. 43. 40. 3 3 .
* Arles , (Géog'.) petite ville de France dans le
Rouffillon, à fix lieues de Perpignan.
* ARLESHEM, ville de Suiffe dans l’évêché de
Bâle.
* ARLEUX , petite & ancienne ville des Pays-
Bas dans le Cambrefis, fur les confins de la Flandre
& du Hainaut. Long. 20. 4S. lat. ào. \y.
* ARLON, ancienne ville des Pays-Bas , autrefois
confidérable & peuplée, dans le comté de Chi-
n i, annexe du duché de Luxembourg. Long. 23 .20.
lat. 49. 46.
* ARMADE, f. f. (Hijl. mod.') ou le régiment de
Varmade ; c’eft celui qui a droit de garder la principale
porte du palais du roi de Portugal, & de loger
dans la ville.
ARMADILLE, animal quadrupède, mieux connu
fous le nom de tatou. Poye{ T a to u . ( I )
Arm ad ill e, f. f. (Marine.) On appelle ainfi un
certain nombre de vaiffeaux de guerre, comme fix
ou huit, depuis vingt-quatre jufqu’à cinquante pièces
de canon , qui forment une petite flotte que le roi
d ’Efpagne entretient dans la nouvelle Efpagne pour
garder la côte, & empêcher que les étrangers n’aillent
négocier avec les Efpagnols & les Indiens. Cette
flotte a le pouvoir de prendre même tous les vaiffeaux
efpagnols qu’elle rencontre à la côte fans per-
miffion du roi.
La mer du Sud a fon armadille, de même que celle
du Nord ; celle-ci réfide ordinairement à Carthagene,
& l’autre à Ca llao, qui eft le port de Lima.
A rmadilles : c’eft aufli une efpece de petits vaiffeaux
de guerre dont les Efpagnols fe fervent dans
l’Amérique. (Z )
8 * ARMAGH , ville 'd’Irlande dans la province
d’Ultonie & dans le comté d’Armagh ; elle eft fur la
riviere de Kalin. Long. 10. 4(8. lat. 64.
* a r m a g n a c , province de France, avec titre
de comté, d’environ 22 lieues de long fur 16 de large
, dans le gouvernement de Guienne, bornée à
1 orient par la Garonne, au fond de la Bigorre &c le
Bearn, à l’occident par la Gafcogne particulière, au
feptentrion par leCondomois & l’Agénois: Auch en eft la capitale. Il y a le haut & le bas Armagnac.
ARMAND, terme ujîtéparmi lesMaréchaux, eft Une
*1® bouillie qu’on fait prendre à un cheval dégoûté
& malade, pour lui donner de l’appétit & des
Forces : en voici la compofition.
| Prenez plein un plat de mie de pain blanc émiéef
bien menu ; mouillez-la avec du verjus, y mettant
trois ou quatre pincées de fel (au défaut de verjus le
vinaigre pourra fervir), & fuflifante quantité de miel
rofat ou v iolât, ou a leur défaut, du miel commun !
faites cuire cette pâte à petit feu pendant un quart-
d’heure pour en ôter l’humidité fuperflue, & ajoûtez-
y de la canelle en poudre le poids de deux écus, une
douzaine & demie de clous de girofle battus, une
mufeade râpée, & demi-livre de caffonnade : remettez
le tout fur un petit feu, & laiffez cuire à feu lent
un dembquart d’heure, remuant de tems en tems avec
une fpatule de bois , pour bien mêler le tout, & faire
incorporer les aromates avec le pain & le miel ; mais
il faut peu de feu , parce que la vertu des drogues
s’exhale promptement par le moindre excès de chaleur.
Il faut avoir un nerf de boeuf, & mettre tremper
le gros bout dans l’eau pendant quatre ou cinq heures
; & après qu’il fera ramolli de la forte, le faire
ronger aü cheval, qui l’applatira peu-à-peu : ou bien
vous l’applatirez avec un marteau, & y mettrez en-
fuite gros comme une noix de Yarmand : vous ouvrirez
d’une main la bouche du cheval, lui faifant tenir
la langue par quelqu’un avec la main, & la tête aufli,
de peur qu’il ne la remue ; & vous introduirez votre
nerf ainfi chargé , le plus avant qu’il fera poffible.
Dès qu’il aura pénétré affez avant dans la bouche,
il faut lui lâcher la langue , & lui laiffer mâcher le
nerf de boeuf & Yarmand tout enfemble l’efpace d’un
pater; vous lui en remettrez enfuite jufqu’à cinq ou
fix fois, & le laifferez manger au bout de trois heures
, pour lui redonner Yarmand; & continuerez de
la forte de trois en trois heures.
Varmand eft utile à tous les chevaux dégoûtés &
malades , pourvû qu’ils n’ayent point de fievre. II
nourrit & fait revenir l’appétit, & ne manque jamais,
lorfqu’on fourre tout doucement le nerf jufqu’aiu
fond du gofier, de faire jetter au-dehors quantité de
flegmes ameres & bilieufes qui caufent le dégoût. Il
faut à chaque fois qu’on retire le nerf du gofier, le
nettoyer & l ’effuyer avec du foin. Solleyfel, Parfait
Maréchal.
Varmand eft bon pour déboucher le gofier d’un
cheval qui auroit avalé une plume ou telle autre
ordure femblable, enfonçant par plufieurs fois le nerf
chargé d'armand jufqu’au fond. On éprouvera que
l’ufage de ce remede ne fait aucune violence au cheval
, & cju’il le nourrit & le remet en appétit ; mais
fi le maréchal a la main rude , & que le nerf ne foit
pas amolli, il peut crever le gofier du cheval, & le
taire mourir par la fuite : mais cela arrive fort rarement.
Ibid.
Autre armand pour un cheval dégoûté. Prenez une
livre de miel, & le faites un peu chauffer ; un demi-
verre de vinaigre, & un peu de farine de froment
cuite au four : faites cuire doucement le tout dans
un pot devant le feu : ajoûtez-y une canelle râpée ,
& pour deux liards de girofle battu. Quand le tout
fera cuit, vous le ferez prendre au cheval le mieux
que vous pourrez.
Comme un cheval peut être dégoûté parce qu’il
eft malade, & que fi on laiffoit agir la nature il fe-
roit en danger de fe laiffer atténuer faute de nourriture
, on prend du gruau ou de l’orge mondé qu’on
fait bouillir dans un pot fans beurre, puis on le don