mingue ; elle coule dans la.partie occidentalede Pile,
■ & fe jette dans la mer.
* ATRIUM, (Hijl. anc,) c’étoit un lieu particulier
des maifons , des temples & palais des anciens.
Il n’eft pas facile de déterminer la pofition & l’ufage
de ce lieu, non plus que des autres. Martial femble
confondre le veftibule avec Vatrium, lorfqu’il dit que
l’endroit où l’on voyoitde fon tems le grand coloffe,
& lespegmata oumachinesde théâtre & d’amphithéa-
ir e , étoit l’atrium de la maifon dorée de Néron. Il s’eft
fervi pour défigner cet endroit., de l’expreffion atria
regis. O r Suétone place les mêmes chofes dans le veftibule
du.palais de Néron: veflibulum ejus fuit in quo
coloffus, & c. Le poëte eft moins à croire ici que l’hif-
torien ; car il eft confiant que le veftibule étoit devant
la maifon, & l'atrium au-dedans. Plufieurs ont
pris avec Martial l’atrium pour le veftibule ; mais Au-
lugelle les réfute. Il y en a qui ont crû que l5'atrium &
l’impluvium étoit un feul & même endroit ; mais il
paroît qu’ils fe font auffi trompés. U atrium étoit distingué
du veftibule en ce qu’il faifoit partie de-la maifon
; & de Y impluvium ou cour de dedans, en ce qu’il
étoit couvert. On mangeoit dans Yatrium. On y gar-
doit les images de cire de’s ancêtres. VerriusFlaccus
enfeignoit la Grammaire aux petits enfans dans Ya-
trium de Catilina. On prend communément Y atrium
pour la faile d’entrée. Les habits étoient gardés dans
Y atrium. L’atrium libertatis étoit une cour ménagée
dans un des temples que les Romains éleverent à la
liberté : ce fut-là, d itT ite -L iv e , qu’on dépofa les
otages des Tarentins. Il y avoit des archives ; on y
gardoit les tables & les a&es des cenfeurs, & les lois
contre les veftales inceftueufes : ce fut-là qu’on tira
au fort dans laquelle des quatre tribus les affranchis
entreroient. Le temple de Vefta avoit aufli une cour
appellée atrium.
* ATROPATENE, (Géog. anc. & tnod.) contrée
de la Médie la plus feptentrionale, où elle étoit bornée
par l’Albanie, à l’orient par l’amer Cafpie, à l’occident
par la grande Arménie, & au midi par la Par-
thie. C ’eft aujourd’hui le Kilan.
ATROPHIE, voye{ CO N SOM P T IO N .
* ATROPOS , une des parques :. c’étoit la plus
âgée, & fa fonâion, celle de couper le fil de la vie.
Voye^ P a r q u e s .
A T TA CH E, f. f. fe dit en général & de la chofe
qui fert à empêcher qu’une autre ne s’en fépare ou
ne s’en éloigne, & de l’endroit où l’on retient quel-,
que chofe. Dans le premier cas on dit attacher une
tapijferie à un murj & dans le fécond , mettre un cheval
à Tattache. •
A t t a c h e , lettres d'attache, font une permiflion
par écrit des officiers ou juges des lieux 9 à l’effet
d’autorifer dans l’étendue de leur reffort, l’exécution
d’aéles, lettres ou jugemens émanés d’ailleurs.
( j o ■ , . ;
ATTACHE, (Manege. ) Mettre un cheval a l'attache,
c ’»eft l’attacher à la mangeoire pour le nourrir avec
du foin, de la paille & dé l’avoine. Prendre tant pour
Y attache d’un cheval', c’eft fe faire payer une fomme
pour mettre feulement un cheval à couyert pendant
quelque tems. ( V )
A t t a c h e , en Jardinage, fe dit d’un ornement de
parterre qui fe lie à un autre., & qui y eft pour ainfi
dire attaché. Cet ornement fert Rattache à celui-ci.
SU . ■
A t t a c h e fe d it, che£ les Bijoutiers, d’un affem-
blage de diamans mis en.oeuvre, compofé de deux,
pièces faites en agraffe pu autrement, & s’accrochant
l’une à l’autre.
, A t t a CHE, en Bonneterie, fe dit de grands bas qui
vont jufqu’au haut des cuiflês, & qu’on nomme auffi
bas à bottes.
A t t a c h e , 'en Charpenterie, fe d i t d’ùne greffe
pièce de bois qu i porte *à-plomb fur les fo ie s , qui foù-
tient le moulin, qui traverfe verticalement toute fa
charpente, qui fert d’axe à cette machine, & fur laquelle
elle tourne quand^pn lui v eu t faire prendre Je
v ent. Voye^ Mo u l in à v e n t .
A t t a c h e -Bo s s e t t e , en. terme d'Eperonnief; c’eft
un mçrceau de fer de forme conique à fes deux extrémités,
qui font creufées pour conferver la tête du
clou. L 'attache-bojfette forme à fon milieu une efpece
de collet qui entre dans un étau. Voye^fig, j . Planche
de VEperonnier.
A t t a c h e . Les Fondeurs appellent ainfi des bouts
de tuyaux menus, foudéspar un bout contre les cires
de l’ouvrage, & par l’autre' contre les égouts, & dif-
pofés de maniéré qu’ils puiffent conduire la cire dans
les égouts qui aboutiffent à une iffue générale à chaque
partie de la figure qui peut le permettre., Voyeç
FONDERIE, & les Planches des figures en bronze.
A t t a c h e , eft un petit morceau de peau de mouton
de douze ou quinze lignes de long , dont fe, fervent
les Fondeurs de car a itérés d’imprimerie pour
attacher la matrice au bois de la piece de deffus du
moule. On met cette attache d’un bout à la matrice
qu’on lie avec du fil, & de l’autre on l’applique avec,
la falive fur le bois du moule. Cette attache n’empêche
pas la ^matrice d’être un peu mobile ; mais comme
elle eft arrêtée par le jobet & le jimblet, elle reprend
fa place fi-tôt que l’ouvrier referme fon moule. P"oyez
PL Il.fig. i. F. & lafig. 4. de la même Planche, qui la
repréfente en particulier. , -
A t t a c h e . On donfte ce nom, dans les greffes Forges,
à deux pièces de b,ois qui fervent à contenir le
drome. Celle A A qui foûtient l’extrémité 9 du dro-
me, vig. I. P l. VI. For g. s’appelle la petite attache; celle
K S qui porte l’autre partie du drome qui» la trav*er.fe ,
s’appelle la grande attache. Le drome eft feulement
emmortoifé avec la petite attache; mais il p.affe à-
travers la grande. PQyc{ D r o m e . Voye[ F o kg'e .
ATTACHE , en terme de Vannerie, eft une elpece
de lien qu’on fait de plufieurs brins d’ofier, pour tenir
plus folidement le bord & le refte de l’ouvrage
enfemble.
A t t a c h e ,• en Vitrerie, fe dit des petits morceaux
de .plomb fie deux ou trois pouces de lo n g , dîune
demi-ligne d’épaiffeui?fur une ligne & demie de largeur
, que les Vitriers foudent fur les panneaux des
v itre s ., pour fixer les v erges de fer qui le s tiennent
en p l a c e .4 , . , . *
* ATTACHERENT, attache, dévouement, ( Gram.)
Tous marquent une difpofition habituelle de l’ame
pour un objet qui nous eft cher, & que nous erai-
• gnons de perdre. On a de Y attachement pour fes amis
& pour fes devoirs, on a de l’attache à la vie & pour
fa maîtreffe, & l’on eft dévoilé à fon prince. & pour fa
patrie : d’où l’on voit ayf attache £e prend ordinairement
en mauvaife part, & qu’attachement &. dévouement
fe prennent ordinairement en bonne. On dit de
Y attachement, qu’il eft fincçre;,de Yattache, qu’elle eft
forte ; & du dévouement, qu’il eft fins réferve.
A T T A CH E R , lier, ( Art méchanique.) On lie
pour empêcher deux objets de fe féparer ; on attache.
quand oii en veut arrêter un ; on lit les piés & fes
mains ; on attache à un poteau ; on lie avec une corde
; on attache avec un clou. Au figuré, un nomme,
eft lié quand il n’a pas la liberté d’agir ; il eft attache,
quand il ne peut changer. L’autorité lie, l ’inclination
attache; ori eft lièk fa femme & attaché à fa maî-
trefle. *■ • 4
A t t a c h e r , v . aêl. fe d i t ,. dans lès Manufactures
de foie, des femples, di| c o rp s , des arcades &c des
aiguilles.: c’eft les m ettrè en état-de travailler. Voye^
V e lo u r s c is e l é .
. A t t a c h e r les rames de Rubannerie^ c’eft l’aélion
de fixer les rames à l’arcàde du bâton de retour.
y o ic i
Voici comme cela s’exécute. On prend deux longueurs
féparées de ficelles à rames, de quatre aulnes
environ chacune ; lefquelles longueurs fe plient en
deux fans les couper. A l’endroit de ce pli il fe forme
une bouclette pareille à celle que l’on fait pour attacher
les anneaux à des rideaux ; enfuite les quatre
bouts de ces longueurs fe paffent dans l’arcaae du
bâton de retour : après quoi il fe forme une double
bouclette au moyen de la première , en paftant les”
longueurs à-travers cette même première ; d’où il
arrive que le tout fe trouve doublement arrêté à ladite
arcade. On voit aifément que Voilà quatre rames
attachées enfemble d’une feule opération ; ce qui doit
fe faire quarante fois fur chaque retour, puifque l’ordinaire
eft d’y en mettre 160 , ainfi qu’il fera dit à
l’article rame. Voye[ R a m e .
ATTACHER le mineur à un ouvrage, c’eft, dans l'attaque
dès places ou la guerre des jiéges , faire entrer le
mineur dans le folide de l’ouvrage, pour y faire une
breche par le moyen de la mine. Voye{ M in e . '
\jattachement du mineur fe fait au milieu des faces,
ou bien au tiers, à le prendre du côté des angles flanques
des baftions ,' demi-lunes , ou autres ouvrages
équivalens. Il vaudroit mieux que ce fût en approchant
des épaules, parce que l’effet de la mine coupe-
roit une partie des retranchemens, s’il y en avoit :
mais on s’attache pour l’ordinaire à la partie la plus
en état & la plus commode. Get attachement doit toû- :
jours être précédé de l’occupation du chemin cou-
vert» & de l ’établiffement des parties néceflaires fur
le même chemin couvert ; de la rupture des flancs qui
peuvent avoir vûe fur le logement du mineur ; & de
la defeente & paffage du foffé, auquel il faut ajoûter
un logement capable de contenir 20 ou 30 hommes
devant le foïfé, pour la garde du mineur.
Après cela on fait entrer fous les mandriers le mineur,
qui commence auffi-tôt à percer dans l’épau-
Iement, & à s ’enfoncer dans le corps du mur du
mieux qu’il peut.
Il faut avouer que cette méthode eft dure, longue
& très-dangereufe, & qu’elle a fait périr une infinité
■ de mineurs; car ils font long-temsexpôfés, i° . au canon
des flancs, dont l ’ennemi dérobe toûjours quelques
coups de tems en tems, même quoiqu’il foit démonté
& en grand defordre, parce qu’il y remet de
nouvelles pièces, avec lefquelles il tire quand il peut,
& ne manque guere le logement du mineur ; 20. au
moufquet des tenailles & des flancs haut & bas, s’il
y en a qui foient un peu en état ; 30. aux pierres ,
bombes, grenades & feux d’artifice que l’ennemi tâche
de pouffer du haut en bas des parapets ; 40. aux
furprifes des forries dérobées qu’on ne manque pas
de faire fort fréquemment ; & par-deffus cela, à toutes
les rufes & contradi&ions des contre-mines : de
forte que la condition d’un mineur, en cet état, eft
extrêmement dangereufe, & recherchée de peu de
gens ; & ce n’eft pas fans raifon qu’on dit que ce métier
eft le plus périlleux de la guerre.
Quand cet attachement eft favorifé du canon en
batteries fur les chemins couverts, c’eft tout autre
chofe ; le péril n’en eft pas à beaucoup près fi grand.
On enfonce un trou de 4 ou 5 piés de profondeur
au pié du mur, où il fe loge & fe met à couvert en
fort peu de tems du canon & du moufquet des flancs,
des bombes & grenades, & feux d’artifice, qui ne
peuvent plus lui rien faire. Peu de tems après fon
attachement il n’a plus que les forties & les contre-
mines à craindre.
Ajoûtons à cela que fi après avoir décombré &
vuidé fon trou de ce qu’il aura trouvé d’ébranlé par
le canon, il en reffort pour un peu de tems, & qu’on
recommence à y faire tirer 50 ou 60 coups de canon
bien enfemble, cela contribuera beaucoup à l’ag-
grandir & à l’enfoncer.
Tome / ,
Ce menle Canon lui rend ehcore un bon office
quand il y-a des galeries ou contre-mines dans l’cpaif-
feur du mur, parce qu’il les peut enfoncer à droite ôc
a gauche à quelaue diftance du mineur, & par ce
moyen en interdire l’ufage à l’ennemi ; il fort même
à difpofer la prochaine chûte du revêtement, & à la
faciliter. Attaq. des places, par M. deVauban. (Q )
A t t a c h e r haut, (Manège.) c’eft attacher la longe
du licou aux barreaux du râtelier, pour empêcher
que le cheval ne mange fa litière. (V )
S’a t t a c h e r à l'éperon, (Manège.) c’eft la même
chofe que fe jetter fur l’éperon. V. S e j e t t e r . (V \
ATTACHEUSE, f. f. nom que l’on donne dans
les manufactures de foie, à des filles dont la fonétion
eft d attacher les cordages qui fervent dans les métiers.
Voye{ Mé t ie r à v e l o u r s .
(pêog. anc. & mod.) ville maritime
de 1 Afie mineure dans la Pamphylie ; on la nomme
aujourd’hui Satalie.
H y a eu une autre ville de même nom dans
l’Eolie.
. -ATTANITES, (Hift. anc.) forte de gâteaux que
fanoxent les anciens, & dont il ne nous refte que le
nom.
* A T T AQ U E , en Médecine, fe dit d’un accès ou
d’un paroxyfme.
Ainfi on dit ordinairement attaque de goutte, attaque
d’apoplexie. Cette attaque a été violente. Voyez
A c c è s , Pa r o x y sm e , & c.
A t t a q u e , f. f. (Art milité) effort ou tentative
qu on fait contre une perfonne ou contre un ouvrage
pour parvenir à s’en rendre maître. Voyez l'article
S iè g e . (Q) ^ 1
S A t t a q u e bmfquèe ou d'emblée, eft une attaque que
l’on fait fans obferver foutes les précautions & les
formalites qui s’obfervent ordinairement dans un liège
réglé.
Pour prendre le parti de brufquer le fiége d’une place
, il faut être affûré de la foibleffe de la garnifon„
ou que la place ne foit défendue que par les habitans „
& que les défenfes foient en mauvais état.
L ’objet de ces fortes d'attaques eft de s’emparer
d’abord des dehors de la place, de s’y bien établir,
& de faire enfuite des tranchées ou des couverts pour
mettre les troupes à l’abri du feu des remparts , &
continuer enfuite le progrès des attaques pour s’emparer
du corps de la place.
Lorfque cette attaque réuflît, elle donne le moyen
d’abréger beaucoup le fiége ; mais pour y parvenir
il faut neceflairement furprendre la place, attaquer
vigoureufement l’ennemi dans fon chemin couvert
& fes autres dehors, & ne pas lui donner le tems de
fe reconnoître. En un mot il faut brufquer les attaques
c’eft-à-dire s’y porter avec la plus grande vivacité.*
Il y a plufieurs circonftances où cette forte d'attaque
peut fe tenter, comme lorfque la faifon ne permet
pas de faire un fiége dans les formes ; qu’on eft
informe que 1 ennemi eft à portée de venir en peu de
tems au fecours de la place, & qu’on n’eft pas en état
de lui réfifter ; enfin lorfqu’il eft effentiel de s’en rendre
maître très-promptement, & que la nature des
fortifications & des troupes qui les défendent, ne
permet pas de penfer qu’elles foient en état de réfifter
à une attaque v ive & foûtenue.
A t t a q u e d’e m b l é e , voye^ ci-deffusA t t a q u e
b r u s q u é e .
A t t a q u e d e b a s t io n s ; c’eft, dans la guerre des
fièges, toutes les difpofitions qu’on fait pour en chaf-
fer immédiatement l’ennèmi & pénétrer dans la ville.
Cette attaque eft la principale du fiége, & elle en eft
auffi ordinairement la derniere : on s’y prépare dans
le même tems qu’on travaille à fe rendre maître de la
demi-lune.
« Lorfqu’on eft maître du chemin couvert, on çta-
M M m m m