•caeles > c’eft-à-dire deux t>ii trois cent toifes. ( z )
Ancre , en Serrurerie, c’eft une barre de fer qui a
la forme d’une S , ou d’une Y , ou d’un T > ou toute
àutre figure cbudée & en bâton rompu, qtt on fait
paffer dans l’oeil d’un tirant, pour empêcher les écàr-
temens des murs, la pouffée des voûtes, ou entrete-
■ nirles-tûyàuxdeschemihées qui s’éleventbeaucoup.
Voyt{ -PI. 12. de Serrurerie : A A eftune ancre dans
l’oeil du tirant H Ç , chantourné pour que l’oeil foit
perpendiculaire à Xancre. Même PI. la fig. ee eft encore
une ancre : elle pourroit être ou droite, ou coudée
d’une autre façon ; c’eft à l’ufage qu’on en veut
faire 4 décider de fa forme : mais quelle qu’elle foit
du refte , Xancre eû toujours deftinée à paffer dans
l’oeil d’un tirant. Foyeç T ir an t.
* Ancre ou Encre , ( Géog. ntod. ) petite ville de
-France en Picardie , fur une petite riviere du même
nom. Long. 20. îS. lat. 49. $9.
ANCRE, adj. fe dit dans le blafon, des croix &
des fautoirs qui fe divifent en deux ; cela vient de
c e qu’ils rëffemblent à une ancre par la maniéré dont
ils font tournés. I l porte d'or aufautoir ancré d'azur.
( F )
* Broglio, originaire de Piémont, d’or au fautoir
ancré d’azur. Cette maifon s’eft établie en France,
où ceux de ce nom fervent avec honneur dans nos
armées, à l’exemple de leur pere, mort au fervice
du R oi, lorfqu’il avoit un brevet de Maréchal de
France.
ANCRER, jetter l’ancre, mouiller l’ancre, ou
fimplement mouiller, donnerfond, mettre ou avoir le
vaiffeau fur le fer, laiffer tomber l’ancre {Marine.') :
tous ces termes fignifientla même chofe; c’eft-à-dire,
arrêter le vaiffeau par l’effet de l’ancre. {Z)
ANCRURE, f. f. défaut du drap, qui naît de ce
que le drap n’étant pas bien également tendu partout
lorfque le tond, il s’y forme quelques plis in-
fenfibles, que la force venant à rencontrer , rafe de
plus près que les autres endroits de l’étoffe ou du
drap ; de forte que dans ces endroits on apperçoit
quelquefois le fond ou la corde. Il eft donc de la dernière
importance que l’étoffe foit bien également tendue
fur la table ou fur le couffin à tondre ; car Xan-
crure eft irréparable : on on a beau peigner les places
ancrées, on pallie le défaut ; mais c’eft encore aux
dépens du corps qu’on achevé d’affoiblir, en en détachant
des poils qui lui appartiennent, & qui n’é-
• ïoient pas deftinés à couvrir la corde. Foye^L'article
D raperie , où toutes les opérations de la fabrique
des draps font expliquées.
* ANCUAH, ( Géog. mod. ) ville de la province
d’Alovahat; au feptentrion de l’Egypte & de la Thé-
baïde.
* ANCUD, ( Géog. mod. ) l’Archipel d'Ancud ou
de Chiloé, partie de la mer pacifique, entre la côte
d ’Ancud, celle du Chili & l’île de Chiloé. On lui donne
le nom à'Archipel, à caufe du grand nombre d’îles
dont elle eft parfemée.
Ancud eft encore une côte de l’Amérique méridionale
, dans l’Impériale, province de Chili, entre
l’Archipel d'Ancud, au couchant, les Andes à l’orient,
lepaysd’Oforno au nord, & les terres Magellaniques
au fud.
* ANCUL1 & ANCULÆ, ( Myth. ) dieux &
: déeffes que les efclaves adoroient & invoquoient
: dans les miferes de la fervitude.
* ANCY-LE-FRANC, ( Géog. mod.) petite ville
de France dans la Champagne, fur la riviere d ’Ar-
mançon, proche d’Ancy-le-Savreux.
* ANC YR E , aujourd’hui An guri ou An g ouri ,
. voye{ Ango ur i. Il y avoit encore dans la Phrygie
Pacatienne une ville de ce nom, que les Grecs nom-
moient A n g yra .
ANCYROIDE, f. f. a^Kvfoilé'nc, Quelques Anato*
miftesfe fervent de cé rfiot pour défigner une éminértî
ce de l’omoplate en forme de bec : on l’appelle auflî
coracoide. Foye^ CORACOÏDE 6* OMOPLATE. {L)
* AN CZAK RICH, ( Géog. mod.) fleuve de la
Podolie, qui fe jette dans la mer Noire proche d’Oc-
iacô'fr.
ANDABATE, f. m. ( Hifi. ànc. ) fortè de gladiateurs
qui combattoient lès yeux fermés, foit qu’ili
lès euffent couverrs d’un bandeau -, foit qu’ils por-
taffent Une armure de tête qui fe rabattoit fur leur
vifage. Quelques auteurs dérivent ce mot du Grec
avciCciTHc, en Latin afcenfor, parce que les gladiateurs
dont il s’agit combattoient à cheval, ou montés fut
un char. {G)
* D ’autres aiment mieuxfairé venir cê thbt d’«ràe
contra, & , (lalvi0, gradior, je marche.
* ANDAGAILAS, f. m. ( Géog: mod. ) peuple dé
l’Amérique méridionale au Pérou, entre le fleuyê
d’Abançai & celui de Xauxa.
ANDAILLOTS, voye{ D a iLLOTS.
* AND AIN ou ONDAIN, f. m .{Agricult. ) étendue
de pré en longueur fur la largeur de ce qu’un faucheur
peut abattre d’herbe d’un coup de faulx. Ainfi
on dit, il y a trente ahdairts fur la largeur de ce pré. Les
meûniers prétendent avoir le droit de faucher un an-
dain tout le long du biez de leurs moulins.
* ANDALOUSIE, f .f . ( Géog. mod.) grande province
d’Efpagne partagée en deux par le Guadal-
quivir ; Séville en eft la capitale. Long. 11-16. lat.
3(^38.
L'Andaloujie eft la contrée la plus agréable & la
plus riche de toute l ’Efpagne.
* Andalousie, (la nouvelle) contrée de l’Amérique
méridionale en Terre-ferme.
* AND AMANS ( île des ) Géog. mod. île de l’Inde
, dans le golfe de Bengale.
* ANDANAGAR, ( Géog. mod. ) ville de la pref-
qu*île de l’Inde , au-deçà du Cange, dans le royaume
de Decan.
AND ANTE, adj. pris fubft. terme de Mufique.
Ce mot écrit à la tête d’un air défigne, du lent au vite ;
c’eft le fécond des quatre principaux degrés de mouvement
établis dans la Mufique Italienne. Andanteeü.
un participe Italien qui lignifie allant, qui va; il ca-
ra&érife un mouvement modéré, qui n’eft ni lent ni
Vite, & qui répond à peu près à celui que nous exprimons
en François par ces mots, fans lenteur. Voye£
Mouvement.
Le &ircù.n\iùîandantino indique un peu plus de gaieté
dans la mefure; ce qu’il faut bien remarquer, le
diminutif allegreto lignifiant tout le contraire. Voye£
Allegro. {S)
* ANDARGE, ( Géog. mod. ) riviere de France
' qui a fa fource dans les vallées a’Unflan, & fe joint
près de Verneuil à l’Arron.
* ANDATE, f. f. ( Myth. ) déeffe de la viftoire,
que les anciens peuples de la grande Bretagne hono-
roient d’un culte particulier.
* ANDELLE, ( Géog. mod. ) riviere de France en
Normandie, qui a la fource près de la Ferté-en-Bray,
paffe par le Vexin-Normand, & fe jette dans la Seine
à quatre lieues au-deflùs de Rouen.
ANDELLE, (B ois d ’ ) Commerce. Ce bois arrive à
Paris au port Saint-Nicolas ou du Louvre : il eft pref-
que tout charme, & commode pour la chambre,
parce qu’il s’allume facilement, & fait un feu clair.
Il n’a que deux piés & demi. Voye{ Anneau.
♦ ANDELY, ( Géog. mod.) petite ville de France
dans la Normandie, coupée en deux par un chemin
pavé. L’une des parties de ce lieu s’appelle le grand.
Andely; & l’autre , le petit Andely. Celui-ci eft fur la
Seine; l’autre fur le ruiffeau de Gambon. Long, ic>.
lat. 49-2.0. C ’eft la patrie du fameux Poulïin, li célébré
dans l’Ecole de Peinture Françoife.
* ANDEOL (Sa in t ) , Géog. mod. petite ville de
France, dans le Vivarès. Long. 22-20. lat. 44.24.
* ANDERNACH , {Géog. mod.) ville d’Allema*
gne, dans le cercle du bas Rhin & dans l’archevêché
de Cologhe, für.lè Rhin. Long. xS. lat. S o -x j. ,
♦ ANDES (CORDELIERE de s ) , Géog. mod,
chaîne de hautes montagnes dans l’Amérique méridionale,
qui s’étend du nord au fud dans le Pérou ,
le Chili, jufqu’au détroit.de Magellan. Foye^ C or-
DELIERE. • •
* ANDEVALLO (C aMpQ d’ .) ,.Géog. mod. petite
contrée d’Efpagne dans l’AndalOufie, fur les fi ontie-
res de Portugal & de l’Eftramadoure Efpagnole.,.
* ANDIATOROQUÉ, {Géog. /pod.) lac du CaT
nada ou nouvelle France , dans l’Amérique feptentrionale,
du côté de la nouvelle Angleterre.
* ANDILLY, la BLANCHE d’Andilly , fub. f.
( Jardinage.) efpece de pêche qui foifonne beaucoup ;
elle eft grôffe, ronde, un peu plate ; point rouge au-
dedans, & affez agréable au goût, fi on ne lui laifie
pas le tems de devenir pâteufe , ce qui lui arrive
quand ellé eft. trop mûre. , .
* ANDIRA ou ANGELYN ,• G. Pifon. {Hifi. hat.
bot.) eft un arbre du Brefil dont le bois eft dur&pror
pre pour les bâtimens ; fon écorce eft cendrée, & fa
feuille femblable à celle du laurier, mais plus petite.
Il pouffe dès boutons noirâtres d’où fortent beaucoup
de fleurs ramaffées, odorantes , de belle couleur
purpurine & blanche. Son fruit a la figure & la
groffeur d’un oeuf; verd d’abord, mais noirciffant
peu-à-peù', ayant comme une future à un de fes
côtés, & d’un goût très-amer. Son écorce eft dure ,
& il renferme une amande jaunâtre, d’un mauvais
goût, tirant fur l’amer avèc quelque aftriétion.
On pulvefife le noyau, & l’on fait prendre de la
poudre pour les vers : mais il faut que la dofe foit
au-deffous d’un fcrupule, autrement elle tourneroit
en poifon. ■. ■ .
L’écorce, le bois, & le fruit, font amers comme
de l’aloès ; & c’eft en quoi il différé d’un autre andira
femblable en tout à ce lu i-c i, excepté par le goût
qu’il a infipide. Les bêtes fauvages mangent de fon
fruit, & elles s’en engraiffent. Lemery.
* ANDIRA-GUACU, {Hifi. nat.) chauve-fouris
de la groffeur de nos pigeons ; elles ont une excroif-
fance fur le nez ,• ce qui les fait appeller chauve-Jouris
cornues; des ailes cendrées longues d’un demi-pié,
les oreilles larges, les dents blanches, & cinq doigts
au pié armés d’ôngles crochus. Elles pourfuivent les
animaux, & les fucent quand elles peuvent les attraper.
Il y en a qui fe gliffent dans les lits, & percent
lés veines des pies ; la langue & le coeur de Xandira
paffent pour un poifon.
* ANDIRINE, {Mythol.) furnom de Cybele qui
avoit un temple dans la ville d’Andere.
* ANDOKAN, ANDEKAN, ANDUGIAN, &
FARGANAH, {Géog. mod.) ville de la province de
Tranfoxane de la dépendance de celle de Farganah,
Farganali eft donc le nom d’une ville ou d’une province.
Quelques-uns veulent que Andokan ou Farganah
foit aufli Akhfehiker.
* ANDONVILLE, {Géog. mod.) ville de France,
généralité de Paris, éleâion d’Eftampes.
* ANDORIA (Lac d’ ) , LAG.O SALSO, {Géog.
mod.) lac du royaume de Naples dans la Capitanate,
entre les rivières Candaloro & Coropello, proche
le golfe de Venife & la ville de Manfredonia.
* ANDOVER, {Géog. mod.) ville d’Angleterre
dans le Southampton. Long. 16-iâ. lat. Si-10.
ANDOUILLE, f. f. c’eft, che^lesChaircuitiers, un
hachi de fraife de veau, de panne, de chair de porc,
entonné dans un boyau avec des épices, de fines
herbes, & autres affaifonnemens propres à rendre
ces viandes de haut goût..
Andouilles de cùchon. Prenez de gros boyaux de
cochon, coupez-en le gros bout, faites-les tremper
un jour ou deux, lavez-les, faites-les blanchir dans
de l’eau où vous aurez mis de l’oignon & du viri
blanc, jettez-les dans d’autre eau fraîche, coupez
les boyaux de la longueur dont vous voulez les an-
douilles ; prenez du ventre de cochon, ôtez-en le
gras , coupez-en des lifieres de la longueur des
boyaux ; fourrez de ces lifieres dans les boyaùx lé
plus que vous pourrez, & vos andouilles feront faites.
Vous les ferez cuire dans un pot bien bouché fur
un feu modéré ; quand elles commenceront à rendrè
leur fu c , vous y jetterez un peu d’eau, de l’oignon,
du clou de girofle, deux verres de vin blanc, au fel,
du poivre, & les laifferez achever de cuire dans
cette fauce.
Andouilles de veau. Les andouilles de veau font
plus délicates. On en fait de deux fortes ; de fraife de
veau cuite & fourrée dans le boyau de cochon, ou
de la même fraife fourrée dans le boyau de mouton.
Dans l’un & l’autre cas, on prépare les boyaux comme
çi-deffus ; on ajoûte feulement à la fraife de vèaù
tous les ingrédiens capables d’en relever le goût.
♦ An d o u i l l e s ^« tabac : prenez des feuilles de
tabac prêtes à torquer ; choififfez les plus larges &C
les plus belles ; éténdéz-les fur une table bien unie ;
mettez fur ces feuilles celles qui feront moins grandes
; roulez-les les unes fur les autres, & vous aurez
une andouille de tabac. Cette andouille fervira d’ame
à d’autres feuilles qu’on étendra deffus, fi on veut
la rendre plus groffe. Quand Xandouille aura pris la
groffeur & le poids que vous voudrez qu’elle a it ,
prenez un linge imbibé d’eau de mer, ou de quel-
qu’autre liqueur ; que ce linge foit fort & gros ; en-
veloppez-en fortement Xandouille ; liez ce linge par
les deux bouts ; enfuite en commençant par un des
bouts liés, & finiffant par l’autre, ficellez-le ferme *
de maniéré que les tours fe touchent tous. Laifféz
Xandouille ficellée jufqu’à ce que vous préfumiez
que les feuilles s’attachant les unes aux autres, lé
.tout ait pris de la confiftance. Alors ôtez la cordé
& le linge, & coupez Xandouille par les deux bouts
pour connoître la qualité du tabac. Les plus fortes
andouilles ne pefent pas dix livres, & les plus foibles
n’en pefent pas moins de cinq.
ANDOUILLERS, f. m. plur. tetmi de Vénerie; ce
font les chevilles ou premiers cors qui fortent des
perches ou du marrain du cerf, du daim & du chevreuil.
Les far-andouillers font les féconds cors. Fyye^
C ors.
♦ ANDRA ou ARDRA, {Géog. mod.) fleuve d’Afrique
fur la côte de Guinée, à 36 lieues de Bénin.
* ANDRAGIRI ou GUDAVIRI, {Géog. mod.)
royaume & ville dans l’île de Sumatra en A lie, presque
fous la ligne équinoftiale.
* ANDRE, {Geog. mod.) petite riviere de Francé
en Bretagne, qui fe jette à Nantes dans la Loire.
♦ ANDRÉ , ville de Phrygie dans l’Afie mineure.
♦ André (S a in t ) , Géog. mod. petite ville de
France dans le bas Languedoc, diocefe de Lodeve.
♦ André ( S a in t ) , Géog. mod. ville d’Ecoffe,'
capitale de la province de Fife fur la côte orientale
de la mer Britannique. Long. 16. iS. lat. 5 6 . go.
♦ André de Beaulieu ( Saint ) , Géog. mod\
petite ville de France en Touraine, éleûion de Lo-
. ches.
* André (P ort saint) , Géog. mod. Efpagne*
frontière de Bifcaye fur une péninfule. Long. 13. xfik
lai-, 43. x5 . | ,
André , {Hifi. mod.) chevaliers de S. André ou
du Chardon. Foye[ C h a r d o n .
Croix de S. André eft une efpece de coquarde que
lès Ecoffois portent à leur chapeau le jour de la fete