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ciniens oïl Antitrinitaires modernes, av e c un catalo*
gue de leurs ouvrages & un abrégé de leur v ie . (G )
A N T IT Y P E , f. m. ( Théol.) du grec «Wtutw, fo rmé
de la prépofition àvri, pour, au lieu, & de two? , figure; nom qui dans fa propre lignification v eut dire
c e que l’on met à la place d’un t y p e , d’une figure. Voye^ T y p e .
'On trouve dans le nouveau Teftament deux endroits
où le mot ûVt/tottoc eft employé, & dont le fens a
donné lieu à bien des controverfes : i ° . dans l’épi—
tre aux H éb reux , chap. jx. v er f. 24. Non in manu-
fa cl a fancla Jefus introivit, txemplaria{grach ârrn u-
irct) verorum , fed in ipfum ccelum, ut appareat nunc
vultui D e i pro nobis. O r rvwoç fignifie le modèle fur lequel
une autre chofe eft fa ite , & Dieu avoit ordonné
à Moyfe de faire le tabernacle & tout ce qu’ il
con ten o it, conformément au modèle qui lui avo it
été montré fur la montagne, &c. Fac ftcundîim exem-
plar quod tibi in monte monjlratum ejl. Exod. XXV.
v e r f. 40. d’où il s’enfuit que le tabernacle conftruit
par M o y fe , étoit antitype par rapport à celui dont
D ieu lui avo it tracé le modèle, & type ou figure du
c i e l , où Jefus-Chrift de v o it entrer pour intercéder
en notre fa v e u r , comme le grand-prêtre des Juifs
li’entroit qu’une feule fois chaque année dans le Saint
des Sa ints, afin d’y prier pour le peuple. Une même
chofe peut donc être à différens type égards type & anti;
ce qui pourtant ne conclut rien contre le fa-
crement de l’Euchariftie, qui eft quelquefois appelle antitype par les PP. g r e c s , comme on le v erra dans
l’article fuivant.
i ° . Dans la première épître de S .P ie r r e , chap. iij.
verf. n . le baptême eft comparé à l’arche de N o é ,
qui préferva du déluge univerfel ce patriarche & fa
famille ; il eft appellé dans le grec àvr'mmov, ce que
la vulgate rend par Jimilis forma. L’arche étoit le
typ e ou la figure, le baptême eft Yantitype ou l’ac-
compliffement de la figure. ( G )
A n t i t y p e , aWriwoî, ànirwra., mots qui fe trouv
en t fréquemment dans les ouvrages des PP. g r e c s ,
& dans la liturgie de leur églife , pour exprimer l’Euchariftie,
même après la confécration ; d’où les Pro-
teftans ont conclu que ce facrement n’étoit que la figure
du corps de Jefus-Çhrift.
Il eft v rai que ce mot fe prend pour figure ou type,
& c’eft en ce fëns que Marc d’Ephefe , le patriarche
Jérémie, &- plufieurs autres G r e c s , difent que dans
la liturgie de S. Bafile, le pain & le v in font appellés antitypes avant la confécration. Le do&eur Smith a
remarqué que même après la confécration les Grecs
nomment lés efpeces euchariftiques antitypes, & ne
c roy ent point la confécration achevée par les paroles
de Jefus-Chrift, hoc efi corpus mevm; mais après la
pSr.i Eerfep rqiut.i les fu i t , & qu’ils appellent invocation du M. Simon lui a répondu qu’on v o it mani-
feftement par la déclaration des Grecs au concile de
Florence, qu’ ils reconnoiffoient que Jefus-Çhrift étoit
réellement dans l’Euchariftie après la con fécration,
& que leur différend av e c les Latins çonfiftoit feulement
à fa v o ir , fi après la confécration , les fym-
boles dévoient être encore appellés antitypes : mais
en revenant à la propre lignification du mot antitype,
cette difficulté difparoît ; car antitype étant ce qu’on met à la place d'une figure , c’eft-à-dire la réalité , il
s ’enfuit que les fymboles, même après la confécration
, contiennent cette réalité ; ce que S. Chryfçfto-
tmypeu imnf ianduiem pcllaeinrse m&e inlita p vaerrb cae fsu npdaernosle ;s v: ifritauts f aacuetermdo &s, ■ gratiaDei efi : dieu, hoc efi çorpus meum. Hoc verbo pro-
pofita confecrantur. D ’ajileurs S. JeanDamafcene, &
les diacres Jean & Epiphane, expliquant dans le v u .
con cile général quelle av o it été fur ce fujetla penfée
,des'anciens liturgiftes g r e c s , difent que ces auteurs,
en nommant l’Euchariftie antitype, avoient égard au
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tems qui avo it précédé, & non à celui qui fuivoit la
confécration ; enforte que ces expreffions, npoSlvItç
tfVrnw«, que les facramentaires rendent par celles-
c i , proponentes antitypa, qui marquent le tems pré*
fe n t, doivent être rendues par ces mo ts, nos qui pro-
pofuimus antitypa, qui défignent le tems paffé, & par
conféquent celui qui a précédé la confécration. Simon
, hifi. critiq. de la créance des nat. du Levant.Touv-
n e li, trait, de l ’EucharifiJWuita ffe, trait, de l'Euchar.
pari. I I . quafi. jv . art. 2 . (G )
* A N T IV A R I , (Géog. mod.) v ille de la Dalmatie
dans la Turquie Européenne, iu r lé golfe de V en ife ,
à l’oppofite de B a r i, dans la Pouille. Long. 3 G. 4 6 . lat.42.
A N T I VÉNÉR IENS, ad}. (Med. ) épithete par laquelle
on défigne les remedes qu’on employé contre
les maladies vénériennes. Fyye{ V é n é r ie n . (N )
* A N T IU M , {Géog. anc. & mod.') v ille d’Italie
autrefois confidérable, aujourd’hui réduite à des ruiAnenst.
i uCm’eft ce que l’on appelle Antio Rovinato & Anfio. étoit fituée, à ce qu’on c ro it, où l’on a bâti
depuis le bourg di Nettuno.
* A N T O C O , ( V o l c a n d’ ) Géog. mod. montagne
des Indes dans l’Amérique méridionale, au royaume
de C h i li , à l’orient d’A n g o l, qui vomit du feu.
A N T O IN E , ( C h e v a l ie r s d e S.) Hifi. mod.
ordre établi en 1382 par Albert de B a v iè r e , comte
de H a inaut, de Hollande & de Zélande , &c. qui
avo it formé le deffein de faire la guerre aux T urc s .
Voye[ O r d r e & C h e v a l i e r . Les chevaliers de cet
ordre portoient un collier d’or en forme de ceinture
d’hermite , à laquelle pendoit une béquille & une
cloche tte , cumme on les repréfente dans les portraits
de S. Antoine.
D ’autres écrivains font mention d’un ordre de S. Antoine, qui fut inftitué dans l’Ethiopie en 370.
A n t o in e {le feu S .) Foye[ Er e s ip e l e & Fe u .
* A n t o in e , {Saint) Géogr. mod. petite ville de
France dans le Dauphiné, diocefe devienne, furie
ruiffeau de Furan.
* A n t o in e , {Saint) île d’Afrique, la plus fep-
tentrionale & la plus occidentale deS îles du Cap-
Verd.
A N T O IT , f. m. {Marine.) C ’eft un inftrument de
fer courbe dont on fe fert dans la conftru&ion des
navires', pour faire approcher les bordages près des
membres, & les uns près des autres.
Au lieu de cet inftrument les Hollandois fe fervent
de chevilles à boucles & à goupilles, qu’ils font paf-
fer dans les membres qu’ils percent exprès ; & ils
font approcher le bordage ou la pré c in te , du membre
où eft la ch e v ille , par le m oyen des cordes qu’ils
y mettent. { Z )
. * AN TO F LE d e G ir o f l e , ( Commerce.) c’eft le
nom qu’on donne aux girofles qui font reftés fur les
plantes après la récolté. C e s fruits oubliés continuent
de groflirjils prennent à-peu-près le volume du pouce:
alors ils contiennent une gomme dure .& no ire, d’une
odeur agréable & d’un goû t aromatique.,Les Hollandois
donnent le nom de meres de girofle à ce que
nous appelions antofits de girofle.
* ANTONGIL, (B a ie d ’) Géog. grande baie de
l’île de Madagafcar en Afrique.
* A N TO N IA , ( T our d ’) Hifi. anc. le monument
le plus' magnifique qu’Hérode le Grand ait éle vé :
c’étoit une tour régulière & fo rte , à laquelle il donna
le nom d'Antoine fon ami elle fut bâtie fur la montagne
de Jerufalem, appellée auparavant Barri. Elle
étoit couverte de haut-en-bas de marbre blanc ; l’approche
en étoit défendue par un niur de trois cou dées
de haut ; l’efpace depuis ce mur jufqu’à la tour,
étoit de quarante: on avo it pratiqué en-dedans, des
{allés, des appartenions, & des bains : an la pouvo it
regarder comme un beau palais ron d , accompagné
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à égale dift.ance, de quatre autres tours , dont trois
avoient cinquante, c.oùdées de haut ; & la quatrième
qu’occuppit l’angle du midi & de l ’prient;, en avo it
loixante-dix. Il y avo it au x endroits où ces tours joi-
gnoient les galeries du temple, des degrés à droit &c
à gauche , d’où les foldats romains obfervoient le
peuple dans les jours de fê te s , pour l’empêcher de
former quelqu’entreprife. Le temple étoit comme la
citadelle de la v ille ; YAntonia étoit comme celle du
temple. L ’adreffe de v ingt foldats,, d’une enfeigne,
& d ’un trompette de l’armée de T i t e , exécuta ce que
cent mille hommes eufient tenté vainement : ces
vingt-deux b ra v e s , à la faveur de la nu it, raffemble-
rent lès ruines des murs de la v ille , & les éleverent
à la hauteur de la to u r , dans laquelle- ils entrèrent
pa r ce m o y e n , tuèrent la g a rd e , &C donnèrent le
lignai au refte de l’armé e , qui s’approcha de la tour :
qn employa fept jours, à la démolir : avan t fa ruine
& celle de Jérufalem > on. y gardoit les qrnemens,
pontificaux : quand le grand facrificateur v ou lo it
s’en fervir , ce qui n’ arrivo it qu’une fois l’an , le
dixième de la lune de Septembre, les Romains, les
donnoient à condition qu’ils feroien.t rapportés après
la cérémonie. Jofeph, Ant. liv.XX.
* AN TQ N IN ( S a in t ) » Géog. mod. v ille de France
, dans le R ou e rgu e , diocefe de Rfiodez , au bord
de l ’Aveirou. Long. 18. 26. lat. 4 4 . i q.
A N T O N O M A S E , f . f. {Littérat.) trope o u figure
de Rh éto rique, par laquelle on fubftitue le nom ap-
pe lla tif au nom pro pre , ou celui-ci au nom appella-
tif. Foye^ F ig u r e 6* N o m .
Par exemple, Sardanapale étoit un roi voluptueux ,
Néron un empereur c ru el on donne à un débauché
le nom de Sardanapale ; à un prince barbare le nom
de Néron.
Le s noms d’o ra teur, de p o ë te , de philofophe, d’apôtre',
font des noms communs, & qui fe donnent à
tous ceux d’une même profeffion ; cependant on applique
ces mots à des particuliers comme s’ils leur
étoient propres. Par Y orateur, on entend C icé ron ;
pa r le poète, V irgile ; par le philofophe, on entendoit
autrefois dans les é co les , Ariftote ; & en matière de
re lig ion , Yapôtre, fans addition, fignifie S. Paul. La
liaifon que l’habitude a mife entre le nom de Cicéron,
& Ridée du prince des orateurs ; entre celui de Virgile
, & d’un excellent poëte ; de S. P a u l, & d’un grand
ap ô tr e , font qu’on ne s’y méprend p o in t, & qu’on
ne balance pas fur l ’attribution de ces titres à ces
perfonnages , préférablement à d’autres. (G )
* A N T R A IM , {Géog. mod.) comté le plus lepten-
trional d’Irlande , dans la province d’Ulfter. Carig- Fergus en eft la capitale.
* A N T R A IN , {Géog. mod.) v ille de France dans
liaG h. a4u. tlea tB. r4e8ta.gne, fur la riv iè re de Coë fiion . Long. 44.
* A N T R A IN ou E N T R A I N S , (Géog. mod.)
petite v ille de F ran c e , dans le N iv e rn ois , diocefe
d’Auxerre.
* AN T R A V ID A ,{Géog. mod.) petite v ille du Bel-
v ed er en M o r é e , fur la côte du golfe de C la r en c e ,
au nord de Caftil-Tornefe.
AN T R E ou B O T Y N O E , forte de météore. Foye^
A u r o r e b o r é a l e .
A n t r e de Highmor ( l ’ ) , Anqt. cav ité d écouverte
dans le finus de chaque os de la mâ choire, appçllée
autrement finus maxillaire. Foye£ MAXILLAIRE.
Les Chirurgiens fe trompent quelquefois en la
prenant pour une carie de l’o s , parce qu’ils y%péne-
ptraegn.t 2 p0r4of.ondément av ec une fonde. R u y fc h , t. III. 8 L'antre du pylore eft une grande ca v ité dans le
fond de l’eftomac à droite. Foye^ P ï l o r e . {L)
* A N T R O N , {Géog. anc.) v ille de la Phtiotide ,
fur la cote de Theffaüe.
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AN T R U S T IO N S , f. m. pi. {Hifi. mod.) volon taires
qui chez les Germains fui v o ien t les Princes dans
leurs entreprises. T a c ite les défigne par le nom de
compagnons, la loiSalique par celui d’hommes qui font
Jous la fo i du R o i, les formules de Marculfè pa r celui
d antrufiiçns, nos premiers hiftoriens par c elui de7e«-
des’ ^ les fuivans par çelui de vafidux & feigneurs.
O n trouve dans les lois Saiiques & Ripuairçs un
nombre infini de difpofitions pour les francs, & quelques
unes feulement pour les antrufiions. On y règle
partout les biens.des fran cs, & on ne dit rien de ceux
des antrufiions; ce qui v ient de ce que les biens de
c eu x -ci le tégloient plutôt par la loi.politique que
par la loi c iv ile , & qu’ils étoient le fort d’une armeç
& non le patrimoine d’une famille. Foye^ L eu des *
V a s s a u x , & c. L'Efprit des Lo is , 10m. I I . pag. i j o .
* ANUBIS,, {My.th.)r dieu des Egyptiens ; il étoit
tepréfenté av e c une tête de chien, & tenant un fi'ftre
d une main & un caducée de l’autre. Foye^ dans Mo-
çeri lqs conjectures differentes qu’on a formées fur
Rprigine & la figure bifarre de ce dieu. C ynopolis fut
bâ tie en fon. honneur, & l’on y nourriffoit des chiens
appelles les chiensfacrés. Les Chrétiens & les Payens
meme fe font éga yés fur le compte à?Anubis. Apulée
Jamblique ont parlé fort indécemment de la con-
frairie d’H is& d 'Anubis. Eufebe nomme Anubis, Mercure
Anubis, & av e c raifon ; car il y a bien de l ’appa^
rence que le Mercure desGreçs & Y Anubis des E g yp tiens
ont ete le même diëii. Les Romains qui avo ien t
1 excellente politique d’admettre les dieux des peuples
qu’ils avoient vaincus , lu i fouffrirent des prê-
tres : mais ces prêtres firent une mauvaife fin. Ils fe
prêtèrent a la paflion qu’un jeune chevalier Romain
a v o it conçue pour une dame Romaine qu’il avoit attaquée
inutilement par des foins & par des préfens :
Pauline , e ’e ft Iç nom de la Romaine , avo it malheu-
reulement de la d évotion à Anubis ; les prêtres corrompus
par Mundus., c ’eft le nom du chevalier-, lu i
perfuaderent qu’Anubis a v o it des deffeins fur e lle .
Pauline en fut très-flatée, & fe fendit la nuit dans
le temple, qù elle trouva mieux qu’un dieu à tête de
chien. Mundus ne put fe ta ir e ; il rappella dans la
fuite à Pauline quelques particularités de la nuit du
temple , fur lefquelies il ne lui fut pas difficile de con -
je&urer que Mundus avo it joiié le rôlé d’Anubis. Pauline
s’en plaignit à fon mari,' & fön mari à l’empereur
T ib e r e , qui prit très-mal cette aventure. Le s prêtrès
furent crucifié s, le temple d’Ifiç ruiné, & fa ftatue Se
celle d’Anubis jettées dans le T ib re . Les empereurs
& les grands de Rome fe plurent long-tems à fe méta-
morphofer en Anubis; &c Volufius fénateur romain 1
échappa à la profeription des triumvirs fous ce dé^
guifement.
ANUER des perdrix, terme dé Chafje ; c ’eft!ehéifir N
quand les perdrix partent, le moment favorable pour
les tirer.
* A N V E R S , {Géog. mod.) v ille des P a y s -b ’a s ,
au duché de B rabant, fur l ’Efcaut. Longit. 2 1.60 .
lat. 61. 12.
AN Ç S , en Anatomie, la plus baffe extrémité de'
l’inteftin r e â um , ou l ’orifice du fondement^ Foye?
R e c t u m & F q n d em e n t . v
Le s Philiftins, en rendant l’a rche , envo yè rent en
préfent des arius & des rats d’o r , pour guérir d’une
maladie qui les affligeoit k Y anus. : 1
Les mufcle6 de Y amis fo n tle s fphinôers & les rer
leveurs. Foye^ Sp h in c t e r ^ R e l e v e u b .
A nu s eft aufli le nom que l’on à doriné à une ouverture
du cerv eau formée par la rencontre des deux
convexités des tubercules antérieurs avec les convex
ité s poftérieures des couches des nerfs optiques,
Foyei T u b e r c u l e , &c. { L ) .
* AN W E IL E R , {Géog. mod.) petite v ille de Pran<
ce dans la baffe A ifa c e , fur Ja rivière de Q u e ich ,