très-mauvais préfage, lorfqu’i‘1 arrive au comitten*
■ cernent des fievres aiguës. \ N )
* ANGOT, ( Gèog. m o i royaume ou province
<TAfrique dans ï’Abyffinie.
* ANGOULEME, ( Géog. mod. ) ville de France,
capitale de l’Angoumois, fur le fommet d’une montagne
, au pié de laquelle coule la Charante. Long.
• 7 a 4 8 ' 4 7 n- lat- 4^d 3 9 * 3 V'
* ANGOUMOIS , ( l ’ ) province de France bornée
au nord par le Poitou, à l’orient par le Limoulin
& la Marche, au midi par le Périgord & la Sainton-
g e , & à l’occident par la Saintonge.
L 'Angoumois & le Limoulin ne forment qu’une
même généralité : V A ngoumois donne des blés, des
vins & des fruits ; le Limoulin au contraire eft froid
ôc ftériie, fans blé ni vin : le feigle, l’orgè & les
châtaignes, font la nourriture & le pain. On fait
dans l’une & l’autre contrée beaucoup de papier :
on fait à Limoges des reveches ; à Angoulenie, des
ferges & des étamines ; à S. Jean d’Angely, des étamines
& des draps ; des draps & des ferges à Nerac ;
des ferges à la Rochefoucàult ; des draps à la Sànte-
reune ; à Cognac, des étamines & des eaux-de-vie ;
de gros draps à S. Léonard ; à Brive & à Tulle, des
reveches. Le fafran de VA ngoumois ne vaut pas celui
du Gâtinois : il s’en débite cependant beaucoup aux
peuples du nord. Les Limqulins, contraints par la
Itérilité de leur pays de fe répandre .dans Les autres
provinces, y travaillent pendant les belles faifons,
& reportent enfuite pendant i’hyyér. dans le fein de
leur famille ce qu’ils ont gagné.
* ANGOURE DE LIN, voye^ Cu scu t e .
* ANGOURY ou ANGORA, ( Géog.anc. &mod.')
•ville d’Afie dans la Natolie, appellée autrefois An-
cyre. Long. 5o. z6. lat. 3 9 .3 ° . Ses chevres donnent
un poil très-fin, dont oiifait de beaux camelots.
Ce poil paffe à Smÿrne, où les Anglois, les Hollan-
dois & lc s François s’en pourvoyent.
Ces chevres font peu différentes des chevres ordinaires
: mais leur poil eft blanc, rouffâtre, fin,
luftré, & long de plus de dix pouces. Le commerce
en eft très-cdnfidérable.
* ANGRA , ( Géog. mod. ) ville maritime, capitale
de l*île de Terçere & des autres Açores, dans
l’Amérique feptentrionâle. Long. $5 6. la t.g o.
: * ANGRIVARIENS, f. m. pl. (Géog. & Hiß. anc.')
anciens peuples de Germanie, de la nation des Ifte-
vons, & voifins des Chamavés. Les uns les placent
dansie pays où font aujourd’hui les évêchés de Mun-
fter,'de Paderborn & d’Ofhabruck; d’autres dans la
Weftphalie, o\i dans un coin de l’Over-yffel, ou dans
les comtés de Bentheim & deTecklembourg ; ou fur
les bords de la Sala, aujourd’hui l’Yffel. On dit qu’ils
fe mêlèrent avec les Francs.
ANGROIS, f. m. c’èft le nom qu’on donne dans
plufieürs boutiques d’ouvriers, & même fabriques
où l’on ufe de marteaux, comme dans celles d’ardoi-
f e , aux petits coins qui fervent à ferrer & à affermir
le manche d’un marteau avec le marteau même , &
qu’on inféré pour cet effet, ou dans le bout du manche
même, ou entre le manche & les parois de l’oeil
du marteau, tant en-deffus qu’en-deffous.
* ANGSANA, ( Hijt. nat. bot. ) arbre qui croît aux
Indes orientales, & qui donne par l’inciuon qu’on y
fait une liqueur qui le condenie en larmes, rouges,
enveloppées d’une peau déliée. On. prétend que
cette gomme eft aftringente, & qu’elle eft très-bonne
pour les aphthes.
ANGU1CHURE, f. f. ( Çhaffi ) c’eft l’écharpe où
eft attaché le cor ou la trompé de chaffe.
* ANGUILLARA, ( Géog. mod. ) petite ville d’Italie
, dans le patrimoine de S. Pierre.
ANGUILLE , anguilla , ( Hiß. nat. ) poiffon fort
allongé, en forme de ferpent, gliffant, fans écailles,
revêtu aune peau dont on le dépouille aifémènt ; les
püies des anguilles font petites -, & recouvertes d’une
peau ; c’eft pourquoi elles s’étouffent dans les eaux
troubles, & elles peuvent vivre affez long-tems hors
de-l’eau ; elles fe meuvent en contournant leur corps.;
car elles ont feulement au lieu de nageoires une for-
te de rebord ou de pli dans la peau, qui commence
au milieu du dos par-deflps, & par-deffous à l’ouverture
par oùfortent les excrémens, & qui fe contienne
de part & d’autre jufqu’à l’extrémité du corps*
On a cru que les anguilles naiffoient de la pourriture:
ce qui a donné lieu à cette erreur, c ’ eft que le conduit
de la matrice dans les femelles, & de la femen-
çe dans les mâles, font peu apparens & couverts de
graiffe, de même que les oeufs ; on ne les apperçoit
pas aifémènt. Rondelet avoue qu’il en a vu frayer,
quoiqu’il foit encore prévenu pour l’ancien préjugé
par rapport à certaines anguilles. Cespoiffons vivent
dans l’eau douce & claire ; l’eau trouble leur eft nui-
fible, & même mortelle ; ainfi il faut que l’eau des
étangs où l’on veut avoir des anguilles foit pure. Ce
poiffon vit dans l’eau douce & dans l’eau falée ; il
faut choifir le tems où l’eau des rivières eft trouble,
après les1 pluies, ou la troubler exprès, pour pêcher
Vanguille. Elle ne s’élève pas au-deffus de l’eau comme
les autres poiffons. Il y en a dans le Gange qui
ont 30 piés de longueur. La chair de Vanguille eft vif-
queufe & fort nourriffante : celles de la mer font les
meilleures. On fale la chair de ce poiffon pour la
çonferver, lorfqu’on en prend beaucoup à la fois,
ou pour corriger par le fel la mauvaife qualité qui lui
vient de fa viieofité. On donne en Languedoc le
nom de margaignon à Vanguille mâle ; elle a la tête
plus courte, plus groffe & plus large que la femelle,
que l’on appelle anguille fine, Rondelet. V y e ç Po is s
o n . ( I )
* Uanguille fe pêche ou aux hameçons dormarts,
ou à l’épinette, ou à la foiiine, ou à la naffe : à Vhameçon
dormant, en attachant de deux piés en deux
piés de diftance, des ficelles fur une corde fixée par
un bout à un pieu au bord d’une riviere : ces ficelles
doivent être armées par le bout d’un hameçon long
d’un pouce , & l’hameçon amorcé foit avec des
achées, foit avec des chatouilles, ou autrement. P L
de Péch. fig. 1. A B eft la corde 9C D , C D , C D 9
font les ficelles ; elles ont un pié & demi ou deux piés
de long : attachez un plomb à l’autre bout de la corde,
& lancez dans la riviere ce p lomb, le plus loin
que vous pourrez. Choififfez pour cette pêche un endroit
où il n’y ait point d’herbes, ni autre chofe à
quoi votre ligne dormante puiffe s’embarraffer.
■ . ÀVépinette , en fubftituant des épines à ces hameçons
: ees épines font liées par le milieu avec la fice
lle, & amorcées comme les hameçons.
A la foiiine, en fe pourvoyant d’un inftrument
fait comme on voit fig. a . il eft emmanché par une
douille A dans une perche forte & legere A B , longue
de 15 à 18 piés. Le refte de l’inttrument eft en
trident, dont chaque dent C D , C F , G G > a environ
neuf pouces de longueur. Les deux dents de côté
C D & C G , font recourbées ; celle du milieu eft
pointue ; toutes trois font dentées, & tenues-fi ferrées
par un lien de fer H I , que Vanguille h. fifes petite
ne puiffe paffer entr’elles. On tient cët inftrument
, & on le fiche fortement dans les endroits où
l’on croit qu’il y a des anguilles : s’il s’en rencontre
fous le coup, il ne leur eft pas poffible de s’échapper
; elles reftent dans la foiiine.
A la naffe , enfaifant à une des vannes d’un moulin
à eau un trou, & y appliquant bien exa&ement
le filet appellé naffe.'Voye^ Nasse.
Anguille DE s ABLE , anguilla de arena, poiffon
de l’Océan feptentrional qui eft fort fréquent fur les
côtes d’Angleterre, OÙ il eft connu fous le nom de
fanâil^ ; on l’appelle anguille de fable, parce qu’il eft
fort allongé,. & qu’il fe cache fous le fable. Il a la
tête mince & ronde, les mâchoires allongées & pointues
,1a bouche petite ; il n’eft pas plus gros que le
pouce, & n’a que la longueur d’un palme ; fon dos
eft b leu, & le ventre de couleur argentine ; il a une
nageoire fur le milieu du dos, & une autre auprès de
la queüe ; deux de chaque côté fous le ventre, & Une
autre au-delà de l’anus. Aldrovande, depifeibus , lib.
X I . cap. x ljx i Voye^ POISSON. ( I )
A n g u il l e , f. f. animalcule que l’on ne découvre
qu’à l’aide du microfcope.dans certaines -liqueurs ,
telles que le vinaigre, l’infufion de là poufliere noire
du blé gâté par la nielle, &c. dans la colle defarine,
&c. On a donné à ces animalcules le nom d’anguille
, parce qu’ils reffemblentà cet animal par la forme
de leur corps qui paroît fort mince & fort allongé;
Les, anguilles de la colle de farine font les plus fingu-
lieres; on a obfervé qu’elles font vivipares. M. Sher-
V'ood & M. Needham, de la fociété royale de Lon-
<Jres, ont fait fortirdu corps de ces petites anguilles
d’aütres anguilles vivantes ; la .multiplication d’une
feule éft allée jufqu’à cent-fix. Nouv. obferv. microf.
par M. Neédham, pag. 180. Voyeç Mic r o s c o p e ,
M ic r o s c o p iq u e . ( / )
. A n g u il l e , f.f. c’eft ainfi qü’on appelle les bourrelets
ou faux plis qui fe font aux draps fous les piles
des moulins à foulon, lorfqueles.foulons ne font pas
affez attentifsrà les faire frapper comme il faut. Voyeç
F o u l o n , F o u l e r , & fur-tout, l'article D r a p e r ie .
> * A n g u il l e , (^’ ) Géog. mod. île de l’Amérique,
une des Antilles Angloifesi ..
ANGUILLERES, ANGUILLES, ANGUILLÊES,
Lumières Vitonnieres , Bitonnicres, f. f. pl .(Marine.^
Ce font,des entailles faites dans les varangues, dont
le fond du vaiffeaueft compofé ; elles fervent à faire
couler l’eau qui eft dans le vaiffeau depuis la proue
jufqu’aux pompes ; ce qui forme une efpece d’égoût
qu’il faut nettoyer ; & pour le faire, on paffe une
corde tout du long , que l’on fait aller & venir pour
débarraffer & entraîner, les ordures qui s’y .amaf-
fent. ( Z )
• ÀNGUINA, (Hifi. nat. bot. ) genré de plante qui
ne différé de la pomme de merveille, que parce que les
fleurs font garnies de filamens très-fins, & que le
fruit ne s’ôuvre pas. de lui-même. Micheli, Nova
plant, généra. VeyeçPpMME DE MERVEILLE. ( / )
' ANGUÏNÊE, adj. f. terme de Géométrie ; c’eft le
nom que M. Newton donne dans fon énumération
des lignes du troifieme ordre, ailx hyperboles de
detordre, qui ayant des points d’inflexion, coupent
leur âfymptote , & s’étendent vers des côtés
ôppofés. Voye{ A s y m p t o t e , In f l e x io n . Telle
eft la côurbe D H G A F I C , (fig.40. Anal. n ° .z .y
qui coupe fon âfymptote D A B en A , &|qui ayant
en H & eh / des points d’inflexion, s’étend vers dés
côtés qppofés ; favoir , à la gauche de A D en en-
haut , & à la droite de A B en en-bas.
Cette courbe s’appelle anguinée du mot anguis .
ferpeht, pârce qu’elle paroît lerpenter autour de fon
âfymptote. roye^ Se r p e n t èm e n t .
ANGULAIRE, adj. m. ( Géom. ) fe dit de toiit ce
qui a des angles, ou ce qui a rapport aüx angles.
Voye^ A n g l e .
L a diftance fait difparoître les angles des po ly g o nes
; l’oeil appercevant le corps de l’o b je t, lorfqu’il
tt’apperçoit plus les inégalités que les angles faifoient
fur fa fu rfa ce , on c roit que cette furface eft u n ie , &
le corps de l’objet paroît rond. Voye^ V i s io n .
Mouvement angulaire. C’eft le mouvement d’un
corps qui décrit un angle, ou qui fe meut circulai-
rement autour d’un point. Ainfi les planètes ont un
mouvement angulaire autour du foleil. Le mouvement
Tome I.
angulaire d’un corps eft d’autant plus grand, que cé
corps décrit dans un tems donné un .plùs-grand an*
gle. Deux points mobiles A , F , fig. 8. Méchan. dont
, î’un décrit l’arc A B , & l’autre l’arc F G dans le
meme tems, ont le même mouvement angulaire, quoique
le mouvement réel du p o in té foit beaucoup
plus grand que le mouvement réel du point F ; car 1 efpace A B eft beaucoüp plus grand que F G.
Le mouvement angulaire fe dit auffi d’une efpece de
mouvement compofe d’un mouvement refriligne, &
d’un mouvement circulaire, &c.
Tel eft le mouvement d’une roue de caroffe, ou
d’une âutrê voiture. Voye[ Roue d’Aristote. (O)
Angulaire-, adj. en Anatomie, fe dit de quelques
parties relatives à d’autres qui pnt la figure d’un
angle.
j Les quatre apophyfes angulaires dü 'coronàl, font
ainfi appellées, parce qu’elles répondent aux angles
dés yeux. Vàye{ C oronal & OEil. .
Le mufcle angulaire de l’omoplate s’appelle ainfi ,
parce qu’il s’attache à l’angle poftérieur fupérieur de
i l’omoplate : on le nomme auffi le releyeur. Voyeç
Omoplate & Releveur;
L’artere angulaire ou maxillaire inférieure répond
à l’angle de la mâchoire inférieure. Voye^ Maxillaire
6 Mâchoire. (Z.) • .
ANGUS , ( Géog. mod. ) province de l’Ecoffe
feptentrionâle. Forfar en eft la capitale.
* ANGUSTICLAVE, f. m. ( Hifi. ànc. ) c’étoit
une partie ajoutée à la tunique des chevaliers Romains;
la plûpartdes antiquaires difent qu’elle con-
fiftoit en une pièce de pourpre qu’on inféroit dans la
tunique, qu’elle avoit la figure de la tête d\in clou ;
& que quand cette piece étoit petite, on l’appelloit
angufiiclave : mais Rubennius prétend avec raifon,
contre eux tous, que Vangufiiclave n’étoit pas rond
comme la tête d’un clou, mais qu’il imitoit le clou
meme ; & que c’étoit une bande de pourpre oblon-
gue, tiffue dans la toge & d’autres vêtemens ; & il né
manque pas d’autorités fur lefquelles il appuyé fon
fentiment. Les, fenateurs & les plus qualifiés d’entre
les chevaliers, portoient le laticlave ; ceux qui étoient
d’un état inférieur ou de moindre naiffance , pre-
noient l’angufiiclave : on les appelloit angufiiclavïi ;
le pere de Suétone fut angufiiclave. Cet hiftorien le
dit lui-même, à la fin de la vie d’Othon. Voye^Antiq.
expi. tom. III.
, * ANHALT, ( Géog. mod. ) principauté d’Allemagne,
dans le cercle de haute-Saxe, bornée aufud par
le comté de Mansfeld, à l’occident parla principauté
d’Halberftad, à l’orient par le duché de Saxe, & au
feptentrion par le duché de Magdebourg.
ANHELER, v . neut. Dans les Verreries, e’eft entretenir
le feu dans une chaleur convenable : mais
quand la journée eft finie, ou que les pots font vui-*
des , on tVanhele plus ; on laiffe mourir le feu, & les
marchandifes fe refroidiflent peii-à-peu.
ANHERAGE ou ANERAGE , f. m. terme de riviere
ufité dans la Bourgogne, pour fignifier le pour boire ,
ou les arrhes que l’on donne aux ouvriers que l’on
employé à la conduite des trains. Cela arrive quelquefois
pour les vins.
* ANHIMA, ( Hifi. nat. ) ôifeau aquatique & dé
proie, onle trouve auBrefil : il eft plus grand que lé
cygne ; il a la tête de là groffeur de celle du coq, lé
bec noir & recourbé vers le bout ; les yeux de couleur
d’o r , avec un cercle noir, la prunelle noire; fur
le haut de la tête une corne de la groffeUr d’iine groffe
corde à violon, longue de deux doigts, recourbée
par le bout, ronde, blanche comme l’o s . & entou*.
rée de petites plumes courtes, noires & blanches ; le
cou long de fept doigts ; le corps d’un pié & demi ;
: les ailes grandes & de différentes couleurs ; la queue
longue de dix dpigts, & large conune celle de l’oie }
N n n ij