h i s t o i r e
S U R E
ES C ONU MA I N E S.
Ü
S a c r e
E c c l e
C i v i l e ,.
A n c .
e t M o d
e r n e .
M E M O I R E .
E. ( H i s t o i r e .d e s P r o p h é t i e s ,
s u s t i q u e .
ç MEMOIRES.
HtST. Civ il e . proprement dite. ) MTIQD1T<S.
H is t o ir e L it t e r a ir e . £ histoire complete]
HIS TOIRE CELE S T E .0
DES METEORES.
DE LA TERRE ET DE LA MÇR.
DES MINERAUX.
DES VEGETAUX.
DES ANIMAUX.
DES ELEMENS»
PRODIGES CELESTES.
METEORES P R O D IG IEU X . L
PRODIGES SUR LA TERRE ET LA M
I M A G I N A T I O N .
UNIFOR'
MITE-
DE LA )
N a t u r e . / histoire
W
00
DE LA N
Mature.
M ^
O
Ph
; N a r r a - |
TIVE.
D r a m a t
iq u e .
MADRIGAL.
• EPIGRAMME
• ROMAN&c.
Çthei J Pra:
Parabo l
L TRAGEDIE.
/COMEDIE.
J OPERA.
C. PASTORALES, &e,
' ALLEGORIES,
iq u e . S
MUSIQUE. -, lN,
/Vocale,
Pe in t u r e .
S c u lptu re•'
A r c h it e c t u r e c iv il e .
Gr a v u r e ,
xlvij
* EXPLICATION DÉTAILLÉE
D U S Y S T E M E
DES CONNOISS AN C ES HUMAINESL
ES E T R E S P H Y S I Q U E S agiffent fur les fèns. Les impreffions de ces Etres en
excitent les perceptions dans l’Entendement. L ’Entendement ne s’occupe de fes perceptions
que de trois façons , félon lès trois facultés principales , la Mémoire , la Raifon ,
l’Imagination. Ou l’Entendement fait un dénombrement pur & fimple de fes perceptions par
la Mémoire $ ou il les examine , les compare, & les digéré par la Raifon $ où il fe plaît à
les imiter & à les contrefaire par l’Imagination. D ’où refaite une diftribution générale de la
Connoiffance humaine , qui paroît affez bien fondée , en. Hijloire, qui fe rapporte à la Mémoire
j en Philojophie 9 qui émane de la Raifon j & en Po'èjie, qui naît de M Imagination*
M EM O I R E > d* où HISTOIRE*
L ’HISTOIRE eft des faits ; & les faits font ou Les faits qui font de l’honlme , appartiennent à
de Dieu, ou de l’homme , ou de la nature. Les faits YHiJloire Civile } 6c les faits qui font de la nature, fé
qui font de Dieu, appartiennent à YHiJloire Sacrée, rapportent à YHiJloire Naturelle.
H I S T O I R E I. S a c r é e ." II. C i v i l e . III. N a t u r e l l e .
I. L’Histoire Sacrée fe diftribue en Hiflotre
Sacrée ou Ecclêfîaflique ; YHiJloire des Prophéties, où le récit a précédé l’évenement, eft une branche de
YHiJloire Sacrée.
II L’Histoire Civile , cette branche de l’Hif-
toire Univerfelle , cujus Jidei exempla majorum , vi-
cijjitudines rerurn , fundamenta prudentitz civilis , ho-
minutn denique nomen &fama commijfa fu n t , fe distribue
fuivant fes objets en Hijloire Civile proprement
dite , & en Hijloire Littéraire.
Les Sciences font l’ouvrage de la réflexion & de
la lumière naturelle des hommes. Le Chancelier
Bacon a donc raifon de dire dans fon admirable
ouvrage de dignitate & augmento Scientiar'um, que
l’Hiftoire du Monde, fans l’Hiftoire des Savans, cTeft
la ftatue de Polipheme à qui on a arraché l’oeil.
. L’Hijloire Civile proprement dite , peut fe fous-
divifer en Mémoires , en Antiquités , & en Hijloire
complette. S’il eft vrai que l’Hiftoire foit la peinture
des tems paffés, lés Antiquités en font des deffeins
prefque toujours endommagés, & YHiJloire completté
un tableau dont les Mémoires font les études.
III. La diftribution de l’Histoire naturelle
eft donnée par la différence des faits de la Nature,
& la différence des faits de la Nature , par la différence
des états de la Nature. Où la Nature eft uniforme
& fuit un, cours réglé, tel qu’on le remarque
généralement dans les corps, cèlejles, les animaux ,
les végétaux, &c. ou elle femble forcée & dérangée
de fon cours ordinaire , comme dans les monflres ;
ou ,elle eft contrainte & pliée à différens ufages ,
comme dans les Arts. La Nature fait tout, ou dans
fon cours ordinaire & réglé, ou dans fes écarts, ou dans
fon emploi. Uniformité de la Nature, première Partie
d’Hiftoire Naturelle. Erreurs ou Ecarts de la Nature *
feçotide Partie d’Hiftoire Naturelle* Ufages de la Na*,
ture, troifieme Partie d’Hiftoire Naturelle.
Il eft inutile de s’étendre fur les avantages de
YHiJloire de la Nature uniforme. Mais fi l’on nous demande
à quoi peut fervir YHiJloire de la Nature monfi
trueuft, nous répondrons , à paffer des prodiges de
fes écarts aux merveilles de Y Art -f à l’égarer encore
ou à la remettre dans fon chemin ; & fü r -tout à
corriger la témérité des Propofitions générales, ut
axiomatum cùrrigatur iniquitas.
Quant a Y Hfioire de la Nature pliée a différens ufah
ges, on en pourroit faire une branche de PHiftoirô
Civile ; car l’Art en général eft l’induftrie de l’homme
appliquée par fes befoins ou par fon luxe , aux
productions de la Nature* Quoi qü’il en foit, cette
application ne fe fait qu’en deux maniérés, oit en
rapprochant, ou en éloignant les corps naturels.
L’homme peut quelque chofe ou ne peut rien, félon
que le rapprochement ou Péloignement des corps
naturels eft ou n’eft pas poflible.
UHfioite de Iq, Nature uniforme fe diftribue fuivant
fes principaux objets, en Hfioire Célefie, ou des A f fres
, de leurs motivemens , apparences ftnfibles $ & c .
fans en expliquer la caufe par des fyftèmes, des
hypothèfes, & c . ilne s’agit ici que des phénomènes
purs. En Hißoires des Météores , comme vents, pluies,
tempêtes , tonneres , aurores boréales, &c. En Hfioiré
de la Terre & de la Mer, ou des montagnes , des fleuves
ÿ des rivières t des Courans , du flux & reflux *
desfables , des terres , des forêts, des îles, des figures %
des continens ,&c. En Hijloire des Minéraux , en Hifi
toire des Végétaux, & en Hijloire des Animaux. D ’où
refaite une Hfioire des Elêmens, de la Nature apparente
, des effets fenflbles, des mouvemens., ôcc. du Feu$
de Y Air , de la Terre j & de Y Eau.
U Hfioire de la Naturt monßruetife döit fuivré là.
même divifion. La Nature peut opérer des prodiges
dans les Cieu x, dans les régions de l’A ir , fur la fur-
face de la T e r re , dans fes entrailles, au fond des
Mers, &c. en tout & par-tout*
U Hfioire de la Nature employée eft atifii étendue
que les différens ufages que les hommes fdnt de fes
productions dans les A rts, les Métiers, & les Manufactures.
Il n’y a aucun effet de l’induftrie de l’homme
, qu’on ne puiffe rappeller à quelque production
de la Nature. On rappellera au travail & à remploi
de l’Or 6c de l’Argent, les Arts du Monnoyeùt j
du Batieur-d’Or, du Fileiir-d'Or, du Tireur d’Or^ dlî
Planeur, feç, au travail 6è à l’emploi des Pierres*.