la ?
Ri! il!
24a A i l
des ajutages qui met de la différence dans les jets.
Ainfi le même tuyau d’eau peut fournir autant de
jets différens qu’on y place de différens ajutages.
Si on veut lavoir quels ajutages font les meilleurs,
Mariette aflure, conformément à l’expérience, qu’un
trou rond, égal & poli, à l’extrémité d’un tube,
donne-un jet plus élevé que ne feroit un ajutage c y lindrique,
ou même conique ; mais que des deux derniers
le conique eft le meilleur. Foyer Traité du mouvement
des Eaux} part. ÎV . Philofpk. Tranfacl. n°. 181.
p. 121. Foye^ auffi dans les oeuvres de M. Mariotte
le Traité intitulé, Réglés pour les Jets - d'eau, qui eft
féparé de fon Traité du mouvement des Eaux , & dans
lequel on trouve toutes les tables pour les dépenfes
d ’eaux par différens ajutages, pour les ajutages ré-
■ pondans aux différens réfervoirs, &c. Voici une des
tables qu’il nous donne fur cela.
fable des dépenfes d'eau pendant une minute par différens
ajutages ronds, l'eau du réfervoir étant
a 12 piés en hauteur.
Pour l’ajutage d’une ligne
de diamètre,
Pour 2 lignes,
Pour 3 lignes,
Pour 4 lignes,
Pour 5 lignes,
Pour 6 lignes,
Pour 7 lignes,
Pour 8 lignes,
Pour 9 lignes,
1 pinte 4 & Tg>
6 pintes f .
14 pintes.
25 pintes à-peu-près.
39 pintes à-peu-près.
56 pintes.
76 pintes 4*
110 pintes j .
126 pintes.
Si on divife ces nombres par 14 , le quotient donnera
les pouces d’eau : ainli 126 divifés par 14 font
-9 pouces , &c. (O)
AJUTANT ou AD JUTANT & AJUTANT CANONNIER
; c’eft-à-dire , en terme de Marine , aide-
pilote & aide-canonnier. On fe fert rarement de ce
ternie, & l’on préféré celui d'aide, (Z )
* A IX , (’Géogr.) ville de France en. Provence ,‘
dont elle eft la capitale, près de la petite riyiere
d ’Are. Long. 23* 6' 34". lat. 4 j d 3 /' 33". ,
* A i x , ( Géogr. ) ville de Savoie fur le lac de
Bourget. Long. 2 3 .34 . lat. 4S. 40.
* A i x , ( Géog.) petite ville de France dans le Li-
jmofin, fur les confins de la Marche.
* Aix-la-Chapelle, ( Géog.) ville d’Allemagne
dans le cercle deWeftphalie, au duché de Juliers.
Long. 23. 5 5 . lat. 5 t. 55.
* A I Z O O N > plante aquatique qui reffemble à
l’aloës ordinaire, frnon qu’elle a la feuille plus petite
& épineufe par le bord ; il s’élève du milieu des ef-
peces de tuyaux ou gaines difpofées en pattes d’é-
creviffe, qui s’ouvrent & laiffent paroître des fleurs
blanches à trois feuilles , qui ont en leur milieu de
petits poils jaunes. Sa racine eft fibreufe, longue,
ronde, blanche, femblable à des vers. Elle croît dans
les marais : elle contient beaucoup d’huile & de
flegme , peu de fel. Elle rafraîchit & épailîit les humeurs.
On s’en fert en application extérieure.
A K AL
* AKISSAR ou AA-HISSAR, (Géog.') ville d’A -
lie dans laNatolie, fur la riviereHermus. Lons. 46.
Jat. 38. 50.
A K O N D , f. m. (Hijl. mod.) terme de relations ,
officier de juftice en Perfe qui juge des caufes des
veuves & des orphelins, des contrats & autres affaires
civiles. Il eft le grand-maître de l’école de
D ro it, & c’eft lui qui en fait leçon aux officiers fu-
^alternes. Il a des députés dans toutes les cours du i
A L A royaume ; & ce font ces députés, afliftés d’ un fadra,'
qui font tous les contrats, (G)
* A L , particule qui fignifié dans la grammaire
arabe le ou la. Elle s’employe fouvent au commencement
d’un nom pour marquer l’excellence. Mais
Jes Orientaux difant les montagnes de Dieu pour désigner
des montagnes d’une hauteur extraordinaire,
il pourroit fe faire que al fut employé par les Arabes
dans le même fens ; car en Arabe Alla fignifié
Dieu : ainfi Alchimia , ce feroit la Chimie de Dieu ,
ou la Chimie par excellence. Nous avons donné la fignif
fication de cette particule, parce qu’elle entre dans
la compofition de plufieurs noms françois. Quant à
l’étymologie des mots Alchimie, Algèbre, & autres
dont nous venons de parler, nous n’y fommes nullement
attachés. Qjuoique nous ne méprifions pas là
fcience étymologique, nous la mettons fort au-def-
fous de cette partie de la Grammaire, qui confifte à
marquer les différences délicates des mots, qui dans
l’ufage commun, & fur-tout en Poéfie, font pris
pour fynonymes, mais qui ne le font pas. C ’eft fur
cette partie que feu M. l’abbé Girard a donné un
excellent effai. Nous avons fait ufage de fon livre
par-tout oii nous en avons eu occafion, & nous avons
tâché d’y fuppléer par nous-mêmes en plufieurs endroits
où M. l ’abbé Girard nous a manqué. La continuation
de fon ouvrage feroit bien digne de quelque
membre de l ’Académie Françoife. Il refte beaucoup
à faire encore de ce côté, comme nous le-montrerons
à Varticle S ïN O N YM E . On n’aura un excellent
di&ionnaire de langue, que quand ia métaphy-
fique des mots fe fera exercée fur tous ceux dont
on ufe indiftinûement, & qu’elle en aura fixé les
nuances.
ALABARI, f. m. (Chimie.) Il y en a qui fe font
fervi de ce nom pour lignifier le plomb. F .. Plomb ,
Saturne, Aabam , Ac cib . (M )
* ALADULE ou ALADULIE, (Géog.) province
de la Turquie en A fie, entre Amafie & la mer Méditerranée
, vers le montTaurus.
* ALAINS, nom d’un ancien peuple de Sarmatie
d’Europe. Jofephe dit qu’ils étoient Scythes. Ptolo-
mée les place au-delà du mont Imaiis. Selon Clau-
dien,ilsoccupoient depuis le montCàucafe jufqu’aux
portes Cafpiennes. Ammien Marcellin le confond
avec les Maffagetes. M. Herbelot les fait venir d’A-
lan, ville duTurqueftan ; & le P. Lobineaules établit
en Bretagne.
* ALAIS, oifeau de proie qqi vient d’Orient ou
du Pérou, & qui vole bien la perdix. On en entretient
dans la fauconnerie du Roi. On les appelle aufli
alethes.
Alais , (Géog.) ville de France dans le bas Languedoc
, fur la riviere de Gardon. Long. 2 1 .3 2 . lat.
44* &'•
* ALAISE ou ALESE, f, f. linges dont on fe fert
pour envelopper un malade. L 'alaife eft faite d’un
feul l é , de peur que la dureté d’une couture ne blef-
fât. Les alaifes font fur-tout d’ufage dans les couches,
& autres indifpofitions où il faut réchauffer le malade
, ou garantir le matelas fur lequel il eft couché.
* A LAMATOU, f. m. prune de l’île de Mâdagaf-
car. On en diftingue de deux fortes : l’une a le goût
de nos prunes ; toutes deux ont des pépins : mais
celle qu’on nomme alamatou iffaie, & qui a le goût
de la figue, eft un aliment dont l’excès paffe pour
dangereux.
ALABOULINE, voye^ Aller la bouline.
ALAMBIC ou ALEMBIC, f. m. ( Chimie, ) c’eft
un vaiffeau qui fert à diftiller, & qui confifte en un
matras ou une cucurbite garnie d’un chapiteau pref-
que rond, lequel eft terminé par un tuyau oblique
par où paffent les vapeurs condenfées, & qui font
reçues dans une bouteille ou matras qu’on y a ajufté,
A L B
& qui s’appelle alors récipient. F . DISTILLATION.
On entend communément par alambic, l ’inftru-
ment entier qui fert pour la diftillation, avec tout ce
qui en dépend ; mais dans le fens propre, ce n’eft
qu’un vaiffeau qui eft ordinairement de cuivre , auquel
eft adapté & exa&ement joint un chapiteau
concave, rond, ôc de même m étal, fervant à arrêter
les vapeurs qui s’élèvent, & à les conduire dans
fon bec.
La chaleur du feu élevant les parties volatiles de
la matière qui eft au fond du vaiffeau, elles font reçues
dans le chapiteau , & y font condenfées par la
froideur de l’air, ou par le moyen de l’eau qu’on applique
extérieurement. Ces vapeurs deviennent ainfi
une liqueur qui coule par le bec de M alambic, & tombe
dans un autre vaiffeau appellé récipient. Voye£
Récipient.
Le chapiteau de Yalambic eft quelquefois environné
d’un vaiffeau.plein d’eau froide ,& qu’on nomme
un réfrigèrent, quoique dans, cette vûe on fe ferve
aujourd’hui plus communément d’unferpentin. Vyy.
Réfrigèrent , Serpentin , &c.
Il y a différentes fortes d’alambics ; il y en a un
où le chapiteau & le matras en cucurbite font deux
pièces féparées ; & un autre où le chapiteau eft joint
hermétiquement à la cucurbite. &c. Foye[ C ucur-
bite , Matras » Récipient. (M )
* Voye^ Planche III. de Chimie , fig. 1. un alambic
de verre, compofé d’un matras A & d’un chapiteau
B . Fig. j . un alambic de verre, compofé d’une cucurbite
A y d’un chapiteau tubulé B , C tube du chapiteau
, D bouchon, du tube. Fig. 3 . un alambic de
métal; d la cucurbite; e le chapiteau avec fon réfrigèrent
; ƒ le récipient. Figure 4. alambics au bain-
marie , où fe font en. même tems plufieurs diftilla-
tions ; i petit fourneau de fer ; l bain-marie ; m ouverture
par laquelle on met de l’eau dans le bain-
marie à mefure qu’elle s’y confume ; nnn chapiteaux
des alembics , 0 0 0 récipiens. Fig. 5 . alambic au
bain de fable ou de cendre ; a porte du cendrier ; b
porte du foyer; ccapfule.de la cucurbite; d le labié ;
e chapiteau de Yalembic.
A LA MORT, C hiens, (cride chaffe.) on parle
ainfi à un chien lorfque le cerf eft pris.
A L A N , f. m. en Fenerie, c’eft un gros chien de
l’efpece. des dogues.
* Alan , ( Géog.) ville de Perfe dans la province
d ’Alan dans le Turqueftan.
* AL AN D , ( Géog. ) île de la mer Baltique, entre
la Suede & la Finlande.
* ALANGUER , (Géog. ) ville de Portugal dans
l’Eftramadoure.
ALANIER, f. m. (Jurifprudence. ) dans quelques
anciennes coutumes, eft le nom qu’on donnoità des
gens qui formoient & élèvoient pour la chaffe des
dogues venus d’Efpagne, qu’on nommoit alans.(H)
* ALAQUE, f. f. Foyei Plinthe ou Orlet.
* A LAQUECA, pierre qui fe trouve à Balagate
aux Indes, en petits fragmens polis , auxquels on
attribue la vertu d’arrêter le fang, quand ils font appliqués
extérieurement.
* ALARBES , c’eft félon Marmol, le nom qu’on
donne aux Arabes voleurs établis en Barbarie.
A L A R E S , f. m. (Hifi. anc.) félon quelques anciens
Auteurs, étoient une efpece de milice chez les
Romains ; ainfi appellée du mot latin ala* .à caufe
de leur agilité & de leur légèreté dans les combats.
Quelques-uns veulent que ç’ait été un peuple de
Pannonie : mais d’autres , avec plus d’apparence de
raifon, ne prennent alares que pour un adjeétif ou.
une épithete qu’on donnpit à la Cavalerie , parce
qu’elle étoit toûjours placée aux deux aîles de l’ar-
mee ; raifon pour laquelle on appelloit un corps de
cavalerie ala. Voye{ Aile, CAVALERIE, &ç. (G) ‘
Tome I . '
A L B M3
Mufcles A l AIRES, mufciili A l a r e s , en Anatomie.
Voye^ Pt e r y g o id e . .
ALARGUER, v . n. terme de Marine ,' qui fignifié
s'éloigner d'une côte o u T o n craint d 'éch o iier on de demeurer
affalé; mais il ne fignifié pas avancer en mer
Sc prendre le large en for tant a un port. La chaloupe
s'ejl alarguée du navire. (Z )
ALARME, f. f. ce mot vient de l’Italien alParmeé
aux armes.
Pofe d'alarme eft un efpace de terrein, que le
Quartier-Meftre général ou Maréchal-général des
Logis afligne à un régiment, pour y marcher en cas
d! alarme.
Pofle d'alarme dans une garnifon, eft le lieu où
chaque régiment a ordre de venir fe rendre dans des
occafions ordinaires.
Pièces d'alarme, c’eft ordinairement quelques pièces
de canon placées à la tête du camp , & qui font
toujours prêtes à être tirées au premier commandement
, foit pour donner l’alarme aux troupes du les
rappeller du fourrage ; en cas que l’ennemi fe mette
en devoir d’avancer pour attaquer l’armée. (Q)
* ALASTOR, c’eft, félon Claudien, un des quatre
chevaux qui tiroient le char de Pluton lorfqu’il
enleva Proferpine. Le même Poète nous apprend que
les trois autres s’appelloient Opkneus, Æthon, ôc
Dycleus, noms qui marquent tous quelque chofe de
fombre & de funefte. On donne encore le nom d'a-
laftor à certains efprits qui ne cherchent qu’ à nuire.
ALATERNE, f. m. en Latin alaternus, arbriffeau
dont les fleurs font d’une feule feuille en forme d’entonnoir,
& découpées en étoile à cinq pointes. Le
piftil qui fort du fond de ces fleurs devient dans la
fuite un fruit ou une baie molle, remplie ordinaire-r
ment de trois femences, qui ont d’un coté une bof-
fe, & de l’autre des angles. Tournefort, I n f l . reijierb.
F o y e i Pl a n t e . ( I )
* On en fait des haies : on le met en buiffon dans
les plates-bandes des parteres. Si on le veut encaif-
fer, on lui donnera un tiers de terre à potager & un
tiers de terreau de couche. On employé fes feuilles
en gargarifme dans les inflammations de la bou'che
&c de la gorge.
* A LA TR I, (Géog.) ancienne ville d’Italie, dans
la Campagne de Rome. Long. 3 0. 58. lat.-41. 44.
* ALAVA ou ALABA , (Géog.) petite province
d’Efpagriè ; Victoria en eft la capitale. - • n
* ALAULT ou A L T , (Géog.) riviere.de la Turquie
en Europe ; elle fort des montagnes- qui réparent
la Moldavie de la.Tranfylvanie, & fe jette dans
le Danube. ; •
A-LAUTRE, terme de Marine ; ce mot eft prononcé
à haute voix par l’équipage qui eft de quart, lorfqu’on
fonne la cloche , pour marquer le nombre des horloges
du quart; & cela fait connoître qu’ils veillent
& qu’ils entendent bien les coups de la cloche. Foye^
Quart. (Z ) ^ .'r .
ALB A , f. f . .( Commerce. ) petite monnaie d’Allemagne,
en françois demi-piece ; elle vaut huit fenins
du p ays, & le fenin vaut deux deniers ;• ainfi Yalba
vaut feize deniers de France. Fofe^ D e n ie r .
* ALB AD A R A , c’eft Le jiom que les Arabes donnent
à l’os féfamoidë de la première phalange du gros
orteil. Il-eft environ de la groffeur d’un pois. Les Magiciens
lui attribuent des propriétés furprenantes ,
comme, d’être indeftruftible., foit par L’eau., fOit par
le feu. C’eft là qu’eftde germé de l’homme que Dieu
doit faire éclorre un jour, quand il lüi plaira de le
reffufeiter. Mais laiffons ces contes à ceux qui les aiment,
& venons à dgUxTaits qu’on peut lire plus fé-
rieufement. Une jeune- femme étoit lujette.à de fré-
quens accès .d’une maladie conyulfive contre laquelle
tous les remedes avoient échoué. Elle.s’adreffa à un
médecin 'd’Oxfort qui avoiLdé la réputation, & qui
' - ~ v ‘ H h ij