pité. On trouve des globules de mercure au cduver-
C‘ LdeUpréc“pité rouge fait par la affiliation, eft d’au-
tant plus fort qu’ü devient plus rouge parce qu .1 ne
devient plus rouge que par la cohobatton qui y
centre plus d’acide. . . . j .
Il y a des fripons qui vendent du minium pour du
précipité rouge. Undesmoyens de diftinguer 1 un de
S B c’effde verfer deffus de I f W P
tuais le plus fur moyen d’éprouver le précipité, c eft
ÿ en mêler mois parties avec deux de tartre crud &
une de falpetre, qu’on fond enfemble dans un çreufet.
Si H Auminium, ou s’il y en a avec le preÇtjP |
on trouve après cette operation du plomb dans le
fond du creufet. Foytl P r é c i p i t e .
On ne doit point employer intérieurement le précipité
rouge , qu’on n’en ait fait \ arcanc-comlhn._
Cette opération fe fait en vetfant furie précipité
rouge fait par cohobation de l’efprit-de-vm, H
ce qu’il enfoit couvert. Il faut employer un efpnt-
de-vin bien reaifié, & y mettre le feu; enfurte on fait
fécher, & on réitéré quatre fois ; & meme, félon
quelques chitniftes , on y bride auffi de l efprlt-de-
vin jufqu’à fept fois. , BBB
Varcane-coralliriQÜ par ce moyen fort different du
précipité rouge ; l’efprit-de-vin y apporte un grand
changement. Il y a autant de différence entre 1 areanc-
corallin & le précipité rouge, qu’il y en a entre le l -
prit-denitre, qui eflune eau-forte, & 1 efpnt-de-mtre
dulcifié, qui eft une liqueur agréable.
On fait peu d’ufage de l’arcanc-corallin, cependant
il eft fort efficace en Medecine, & il feroit bonde s en
fervir dans.des cas de maladies opiniâtres qui relaient
aiix;remedes ordinaires. , •
Il eft très-bon de Amplifier la pratiqifïde la Médecine,
c'eft-à-dire, il eft à-propos de ne pas donner
plus de remedes qu’il n’en eft néceffaire , & S B l
les donner les plus faciles & les plus Amples.qu il elt
poflible. Mais il eft des maladies qui exigent plus de
remedes, 6c des remedes plus forts, fans lefquels ces
maladies relient incurables ; & ce que fait un médecin
qui à traité par les remedes fimples 8c ordinaires,
ne fort fouvent que de préparation pour un remede
plus efficace ; le malade ennuyé de ne pas guérir,
reçoit quelquefois ce remede d’un charlatan qui le
donne fans connoiffance , au lieu, que le médecin
pourroit le d o n n e r méthodiquement. Si le médecin
fo conduifoit ainfi, il ne feroitque ftuvre le.confcrl
d’Hippocrate, qui dit : mcluis t f anceps adhibcrc rc-
medium , quàm nullum.
On peut regarder Y arcane-corallin comme un des
plus grands fondans des humeurs froides ou véroli-
quesT qui font des tumeurs ou des ulcérés cancéreux.
R produit auffi de bons effets dans certaines hydropi-
fies & dans de vieilles maladies de la peau, comme
font certaines dartres.
\J arcane-corallin eft un bon remede pour les vieilr
les véroles dont le dépôt eft dans les parties folides
du corps, comme dans les os. Il ne reuffit pas li bien
pour les véroles qui ne fpnt fenfibles que dans les
humeurs, fur-tout fi elles font nouvelles ; pour celles-
là le mercure crud pris en friélion ou autrement, vaut
mieux. ï /
On fait prendre ¥ arcane-corallin ou comme évacuant
, ou comme purifiant. Lorfqu’on le donne comme
évacuant , on le fait prendre à la dofe de troté
grains ; aux perfonnes délicates on n’en donne qu’un
grain, & aux perfonnes robuftes on en fait prendre
jufqu’à cinq ; & même dans des cas extraordinaires,
jufqu’à fix grains tout-d’un-coup : il puige par bas,
& quelquefois par le vomiffement.
Lorfqu’on veut fondre les humeurs & les purifier,
on en fait prendre matin & (oir une prife d’un demi-
grain ou d’un grain.
Pour purifier & vuider en même tems les humeurs,
M. Malouin en fait prendre trois prifes le matinà une
heure de diftance l’une de l’autre, d un demi-grain
ou d’un grain chaque prife.
On prend une taffe d’eau tiede ou de tifanne une
demi-heure après chaque prife , & un bouillon une
heure après la derniere prife.
On peut auffi fe fervir extérieurement de 1 arcane-
corallin; on l’allie avec de là pommade ou avec du
cérat de Galien, pour en froter de vieilles dartres
après avoir purgé fuffifamment. ^ fj1
A r c a n e de t a r t r e , ( Ckim. med. ) c’eft une
matière faline compofée de l’acide dii vinaigre & de
l’alkali du tartre. Elle fe fait lorfqu’on précipite le
foufre doré d’antimoine avec le vinaigre ; on fait
évaporer la liqueur oii s’eft faite cette précipitation ,
& on en tire Varcane de tartre, qui eft une efpece de
terre ou de tartre folié. {M)
* A r c a n e , ( Géogr. anc. &mod.) petite v ille de
la Turquie Afiatique dans la Natolie propre, fur la
côte de la mer Noire , entre la ville de Seriape ou
Sinape, & le cap Pifello. Quelques géographes prétendent
que c’eft FAbonitrichos des anciens. Voye^
C r a i e . .
* ARCANÉE, f. f. nom qu’on donne à une craie
rouge minérale, qui fert dans plufieurs profeffions. à
tracer des lignes fur le bois, la pierre, &c.
* ARCANI, {Géogr. anc. & mod.) ville de Mingrelie,
à l’embouchure de la riviere du même nom.
On croit que c’eft l’ancienne Apfarum, Apfarus, Ap-
farrus, & c . de la Colchide. .
J RC A N U M D U P L IC A T UM, {Chimie med.)
comme qui diroit double-arcane, c’eft-à-dire un remede
fecret compofé de deux, favoir de l’acide v i-
triolique & de la baffe alkatine du nitre ; ce qui fait
un fel moyen qu’on nomme fe l de duobus, Voyc{ Se l
DE DUOBUS. (M ) n
A r c an vm J o v i s , {Chimie med.) eft un amalgame
fait de parties égales d’étain & de mercure pul-
vérifé & digéré avec du bon efprit-de-nitre. Après
en avoir tiré de l’efprit dans une retorte, on laiffe
fécher la maffe; & l’ayant pulvérifée de nouveau ,
on la digéré avec de l’efprit-de-vin, jufqu’à ce que
la poudre devienne infipide. {M ) A
* Cet arcane eft fort vanté dans la pharmacopée
deBath: on le donne là comme un puiffant ffido-
rifiqite, & l’on fixe fa dofe entre trois grains & huit
grains. Mais l’ufage intérieur de toutes les préparations
cPétàih eft dangemix. .
* ARCA S, {Gêog. anc. & mod.) petit bourg d E l-
pagnedans la Caftille : c’eft l'Arcabrica des anciens.
• ARC ASSE, f. f. terme de Marine, par lequel on entend
toute la partie extérieure de la poupe d’un navire
, qui dans les vaiffeaux de guerre eft affez ornee.
Il faut que toutes les pièces qui compofent Yarcajfe,
foientbien liées les unes avec les autres, pour s op-
jpofer aux coups de mer qui quelquefois enfoncent
c,ette arcaffe. . „ , , , o t x
Sa hauteur eft déterminée par 1 étambord & le tre-
pot, & fa largeur par la liffe de hourdi ou grande
barre d’arcajje. f^oye^ Etambord , Trépot, Lisse
DE HOURDI. Voyc{ aux figures de la Marine, PI.
figure i . qui repréfente Yarcajfe ou la poupe d un vau-
feau , avec les noms des principales pièces qui la
compofent. . . .
ArCASSÉ, f. f. en Marine, eft auffi le corps de la
poulie qui renferme le roiiet. {Z ) y . . . .
* A R C É , {Gcog. anc;) ville de Phemcie ; c elt la
même que Céfarée dë Philippe.
*A R C É E , {Géog.) roÿei Pet *A.
ARCEAU, f. m. en Architecture, eft la courbure
du cintre parfait d’une voûte, d’une croifée ou d’une
porte ; laquelle courbure ne comprend qu’une partie
du demi-cercle, un quart de cercle au plus , oC
ail-défions- Voyil CROISÉE BOMBÉE & \ioÊTÉ
jJOMBÉE. . f • <
On appelle auffi de ce nom des ornemens de lcuip-
ture en maniéré de trefle. { P ) * \
A r c e a u , fur les rivières, c’cft la voûte ou la petite
arche d’un ponceau.
A r c e a u , en Chirurgie , demi - caille de tambôur
dont on fait un logement à la jambe ou au pie dans
les fraélures ou autres maladies, afin que le membre
foit à l’abri de la pefanteur, du drap &c des couvertures
du.lit. Voye {P l.X . de Chirurgie,fig.x.
ARCHANGE , f. m. {Théol.) fubftahce intellectuelle
ou ange du fécond ordre de la hiérarchie cer:
lefte. F o y e i A n g e & H ié r a r c h ie . On appelle ces
efprits archanges , parce qu’ils font au-deffiis des anges
du dernier ordre ; du grec dpr.», principauté, &
à’ayytxoç, ange. Saint Michel' eft confidéré comme
le prince des anges , & on l’appelle ordinairement
Yarchange S. Michel. (G )
* ARCHANGEL, {Géog.) ville: de la Ruffie fep-
tentrionale, capitale de la province de Dowinâ, fur
la Domina. Long. Sy, 2.0. lat.5 4 . .>1,^1' ;
Le commerce d'Archangel comprend celui dune
partie de la Mofcovie. Les Anglois & les Hollandois
s’en font prefqu’ëntierement emparés. Cependant les
François, les Suédois, les Danois, & ceux de Hambourg
& de Brème , ont des correfpondans a Ar-
chahgeL: '\ ! !■ u . -
La foire s’ouVre le 20 Août & dure dix jours : mais
le. commerce peut commencer une quinzaine plùtôt.
Il fe fait ou e.n échange, c’eft le plus ordinaire, ou
partie en échange .& partie.au comptant, ou tout an
comptant. .U faut y envoyer de France les vins de
Bordeaux & d! Anjou ; des toiles, des futaines , des
draps, desriainages, des rubans, des chapeaux, quelques
riches étoffes, des>agiies, des bijoux, des uf-
tenfiles de ménagé , des outils d’artifans, du papier,
des épices., &c. on en tire des pelleteries, des cuirs,
des cires, dés martes ,£<?. t ‘ .
ARCHE, en Architecture, ëft i’efpace qui eft entre
les deux piles d’un pont fermé par le-haut d’une
partie de cercle. On appelle! maitrefie arche celle qui
eft au milieu d’un pont, parce qu’elle eft plus large
& plus haute que les autres pour la facilite [de la navigation
, & auffi pour élever le milieu du pont, &
formep une pente à chaque bout pour l’écoulement
des eaux de pluie fur le pavé. Les arches reçoivent
differentes expreffions , par rapport à la forme du
cercle ou de l’arc qui le» ferme par le haut. Voye^
Ar c . . •:cVv:-.:À/A viV-.:: \ , ! ■ . "-j -, '
Arche d’afetriblage, eft un cintre de charpente bombé
& tracé d’une portion de cercle pour faire un pont
d’une feule arche, comme lil s’en voit dans Palladio,
& comme.il avoit.été propofé d’en faire un.à Seve
près Paris, par M.. Perault. Voye^M. Blondel, cours
d'Architeciure , part. V. liv. I. & c . {P )
A r c h e eXt r a d o s s é e , eft celle dont lesyoïif-
foirs font égaux en longueur, parallèles à leurs doiiel-
les, & .qui !né font aucune, liaifon entr’eux , ni avec
les àffiCes'.dçs reinsy Vôyvç celle.de Notre-Qame.
: k R tH l ii . î. en Marine, c’eft la boîte.dgmenuife-
rie qui.cpùvrei là pompé , pour qu’elle ne foit point
endommagée. -Qri fe fert auffi pom le même effet des
cordes dont la pompe eft furRée..: {Z.) ..
. A r c h e , f. f . en Kerrfm, çféft une partie du four.
Il y en a.fix, quatre grandes & deux petites ; elles
font laites de brique, 8cforment l’extérieur du four,
à l’intérieur duquel elles communiquent chacune par
une lunette d’environ un pié de diamètre.' C e 11 dans
ces arches.que l ’on met recuire- jes matières propres
à faire lei verre y avant que de les mettre dans les
pots ; ellès* fervènt auffià attreinper les pots, avant
ue de paffer pour la pr-emieré;fois dans; l’interieur
u four. Les arches font échauffées par la chaleur du
four qui s’y porte par les lunette«. ">yt\ F o u r ,
L u n e t t e s , & A t t r e m p e r .
A r c h e d’a l l ia n c e , {Théol.) dahs l’Ecriture-
fainte fignifie une-forte de coffre, dans lequel étôient
renfermées les deux tables de pierre fur lefquelles
étoiçnt gravés les dix commandemens de la loi donnée^
Moyfç fur le mont Sinaï, ainfi que l’avoit ordonné
Dieu lui-mêmei Exod. c. xxv. verf. 16.
Cette arche étoit en finguliere vénération parmi
les Hébreux , qui l’avoient placée dans la partie la
plus fainte du tabernacle. On la portoit dans les expéditions
militaires, comme un gage fenfible de la
proteétion divine ; mais Dieu irrité contre fon peuple
, permit qu’elle fût prife par les Philiftins, au
pouvoir defquels elle demeura vingt ans, félon quel-
ques-.uns, & félon d’autres quarante. Les fléaux dont
à leur tour les Philiftins furent frappés, les obligèrent
de reftituer Y arche aux Ifraëlites, qui la dépofe-
rent à Cariathiarim dans la maifon d’un lévite nommé
Abinadab, chez lequel elle demeura encore vingt
ans. David fit tranfporter Y arche avec beaucoup de
folennité à Jérufalem, & la plaça fous un tabernacle
qu’il avoit fait conftruire; & enfin'Salomon la fit
mettre dans le temple. Quoique l’Ecriture femble
dire en plufieurs endroits, qu’il n’y avoit dahs Yarche
que les deux tables de pierre ; elle marque expreffé-
ment ailleurs, qu’elle renfermoit une urne pleine
de la manne qu’avoient mangé les Ifraëlites dans le
defert, & la verge ou baguette d’Aaron qui avoit
fleuri. Hébr.jx. verf. 4.
On peut voir dans l’Ecritute la defçription de IV-
che. Voici celle qu’en donne Jofephe. L’arche, dit-il,
avoit- cinq palmes de longueur, trois de largeur, &C
autant de hauteur. Le bois de l’up & de l’autre cote
étoit revê,tu de lame6 d’o r , & attaché avec des clous
dorés ; à quoi il faut.ajoûter qu’elle avoit à (es deux
plus longs côtés de gros anneaux d’o r , qui traver-
foient le bois, dans lefquels on mettoit de gros bâtons
dorés pour la porter félon le befoin, ce que fai-
foient les facrificateurs (& les lévites). La couverture
dé Y arche s’appelLoit le propitiatoire, fur lequel
étpient placées deux figures appellées chérubins, félon
la forme qu’en avoit prèfcritMoyfe, qui les avoit
vus devant le throne de Dieu. Voye^ C h é r u b i n *
Quelques critiques prennent ce mot chérubè, 12H.D,
. pour une tranfpofition de celui-ci , rechub, qui
, fignifie chariot, & prétendent que par les chérubins
; qui étoient placés lur Yarche d'alliance, on doit en-
i tendre que Yarche étoit comme une forte de char fur
i lequel on.fuppofoit que Dieu étoit affis. V?ye1 Pr o p
it ia t o ir e & C h é r u b in .
Les Juifs modernes ont une efpece Y?arche dans
' leurs lynagogues, c’eft un coffre ou une armoire dans
1 laquelle ils mettent leurs livres facrés, & qu’ils regardent
comme une figure de Yarche £ alliance conf-
truite furies deffeins de Moyfe. Ils la nomment aroni
Les Juifs, dit Léon de Mo.dene dans le détail qu’il a
, donné des coutumes & des cérémonies de ceux de fa
: nation, ont au côté oriental de leurs fynagogues une
armoire qui repréfente Yarche d*alliance, dans laquelle
ils confervent le Pentateuque écrit fur, du vélin
avec une encre particulière», Cet ufagç ti’eft pas nouveau
, puifque Tertullien appelle cetté arche arma-
^ num Judaïcum; d’où eft venue cette façon (le parler,
être dans l'armoire de La Jynagogue, pour dire eue ait
| nombre des écrits canoniques, Klye^ CANONIQUE &
i A p o c r y p h e . ■
Quant à Yarche d'alliance qui étoit dans le temple ,’
■ on lit dans le fécond livre des Machabêes, lj -
que peu de tems avant la prife de Jerufalem Jeremie
ayant fait cacher le feu facré, l’autel des parfums, &
i Yarche, dans un foûterrain par les prêtres ,& les lé vi-
: tes, l’en retira après le départ des Chaldeens, Si les
fit porter à fa fuite juïqù’au- delà du Jourdain, à la