A Y R
* A Y O R A , ( Géog. ) petite ville d’Efpagne ,‘ au
royaume de Valence, fur le X ugar, à l’occident de
Xativa»
* A YR , (Géog?) riviere de France, qui a fa fonr-
ce dans le duché de Bar, paffe proche de Clermont
en Argonne, à Varennes> 8c fe jette dans l’Aifne.
*■ AYRI, fubft. m. (Hijl. nat. bot?) arbre duBrefil,
dont la feuille reffembleû celle du palmier, & qui a-le
tronc épineux, le bois noir 6c fi dur que les Brafiliens
en arment leurs fléchés 8c leurs maffues» Defcription
de voyageur, & non de naturalise.
AYTON ou A ITON , (Géog. anc, & mod?) petite
ville d eCrece, dans la Livadie , à cinq lieues au nord
des Dardanelles de Lepante. On croit que c’eft i’àn-
ciennc ville d’Etolie, appellée Calydon aqiùla.
* AYUT LAN , (Géog.) riviere de l’Amérique fep-
tentrionale, qui paffe dans l’audience deGuatimala,
fur les confins de la province de ce nom, 6c de celle
de Soamufco, 6c fe jette dans la mer pacifique*
A Z
* AZABE-KABÉRl, (Hijl. mod?) fûpplice que les
médians fouffirentfousla tombe, félon lafuperftition
mahométane. Kaber lignifie fepulchre, & a^ab, tourment.
Aufli-tôt qu’un mort eft enterré, il eft vifité par
Fange de la mort. L’ange de la mort eft fuivi des deux
anges inquifiteurs Monkir & Nekir, qui examinent le
mort, le laiflent repofer en paix s’ils le trouvent innocent
, ou le frappent à grands coups de marteaux
ou de barres de fer, s’il eft coupable. On ajoûte qu’a-
près cette expédition, qui peut effrayer les vivans,
mais qui ne fait pas grand mal au mort, la terre l’em-
Braffe étroitement & lui fait éprouver d’étranges douleurs
à forcé de le ferrer. Enfuite fortent d’enfer deux
autres anges, qui amènent compagnie au fupplicié :
cette compagnie eft une créature difforme, qu’ils lui
laiflent jufqu’au jour du jugement. Ce grand jour arrivé
, le monftre femelle 6c le mort defcendent dans
les enfers pour y fouffrir le tems ordonné par la jufti-
ce divine. Car c’eft une opinion reçue généralement
par les Mahométans , qu’il n’y a point de punition
éternelle ; que les crimes s’expient par des peines finies
, 6c que les crimes étant expiés, Mahomet ouvre
la porte du paradis à ceux qui ont crû en lui.
* A Z AM 1E ou A Z EM IE ou AGAMIE, (Hijl.
mod. & Géog?) noms qvie quelques auteurs, comme
Chalcondyle, Ferculph, 6c Paul Jove ont donné à
la Perfe. Les pays des Parthes s’appellent encore aujourd’hui
Iraqtie-Agcmic.
* AZAMIENS, f. m. pl. (Géog?) peuples de Syrie
fous la domination des Sarrafins, lorfque les François
y entrèrent. On les a nommés aufli A^y mites, ce qui
a fait douter enfuite fi A^ymites étoit un nom de nation
ou de frêle. ^oye^Azym it e s .
* AZAMOR, (Géog.) petite ville maritime d’A-
ffique, au royaume de M aroc, dans la province de
Duqueia. Long. 10.30. lat.32. 5 o.
AZAPES, fub. m. pl. (Art milit.) forte de milice
parmi les Turcs. Elle eft compofée de Turcs naturels
qu’on leve extraordinairement dans la Natolie,
en tel nombre que le béfoin de l’état le demande,
pour fervir fur terre 8c fur mer : ils ont la garde de
Farfenal quand l’armée eft à Conftantinople ; 6c fur
les frontières on les employé à la garde des villes
conquifes, tandis que les janiffaires gardent les citadelles.
Les généraux Turcs font fi peu d’eftime de cette
'milice , qu’ils ne s’en fervent que pour faciliter les
approches, 6c commencer les aflauts des places aflîé-
gées, ou pour ouvrir le paffage des rivières 6c des défilés
; enforte qu’ils en prodiguent le fang pour ménager
les braves foldats, qu’on réferve pour les oc-
cafions decifives. Ce n’eft pas qu’il ne fe rencontre
A Z A
quelquefois dans ce corps des fujets qui donnent des
preuves de valeur : mais en général cette milice eft
peu aguerrie.
Les Agapes portent un haut bonnet de laine rouge
à la marinefque, dont les oreilles refendues de côté
6c d’autre pendent en pointe jufque fur les épaules*
Ils ont pour armes l’a rc , le cimetere, 6c une efpece
de javeline Ou pertnifane. Leur paye eft de trois ou
de cinq afpres par jour ; ce qui fe monte au plus à
deux fous 6c demi de notre monnore. Ces troupes
font plus propres fur les vaiffeaux 6c pour les combats
de mer, que pour les batailles en terre ferme»
Guer. Moeurs des Turcs, tom, II. (Q )
* AZARECAH , (Hijl. mod.) hérétiques Muful-
mans qui ne reconnoiffoient aucune puiffance, ni
fpirituelle ni temporelle. Ils fe joignirent à toutes les
frêles oppofees au muftilmanifme. Ils formèrent bientôt
des troupes nombreufes, livrèrent des batailles ,
8c défirent fouvent les armées qu’on envoya con-
tr’eux. Ennemis mortels des Ommiades, ils leur donnèrent
bien de la peine dans l’Ahovafe 6c les Iraques
Babylonienne & Pérfienne. Iezid 6c Abdalmelek,
califes de cette maifon, les refferrerent enfin dans la
province de Chorafan, où ils s’éteignirent peu-à-peu.
Les Avançait tiroient leur origine de Nafe-ben-Azrah.
Cette frêle étoit faite pour caufer de grands ravages
en peu de tems : mais n’ayant par fes conftitu-
tions même aucun chef qui la conduisît, il étoit né-
ceflaire qu’elle paffât comme un torrent, qui pou-
voit entraîner bien des couronnes 6c des feeptres dans
fa chûte. Il n’étoit pas permis à une multitude aufli
effrénée de fe repofer un moment fans fe détruire
d’elle-même ; parce qu’un peuple formé d’hommes
indépendans les uns des autres, 6c de toute lo i, n’aura
jamais une paflïon pour la liberté affez violente 8c
affez continue , pour qu’elle puiffe feule le garantir
des inconvéniens d’une pareille fociété ; fi toutefois
on peut donner le nom de fociété à un nombre d’hommes
ramaffés à la vérité dans le plus petit efpace pofr
fible, mais qui n’ont rien qui les lie entr’eux. Cette
affemblée ne compofe non plus une-fociété, qu’une
multitude infinie de cailloux mis à côté les uns des
autres , 6c qui fe toucheraient, ne formeroient un
corps folide.
* AZARIA, (Comm.) nom qu’on donne à Smyrne
à une efpece de corail que les marchands d’Europe
y tranfportent. On ne nous apprend rien fur cette
forte de corail.
* AZARIMIT, f. f. pierre qui fe tire d’une mine
qui eft au royaume de Cananor, 6c à laquelle on attribue
de belles propriétés contre la fievre, le flux de
fang, 6c la morfure des ferpens, 8c qui frmbleroit par
cette raifon mériter une defcription bien exaêle.
* A ZA Y , (Géog.) petite ville de France, dans la
Touraine, fur l’Indre. Long. 18. 5 . lat. 4-7. 18.
AZAY - LE - RIDEAU, ( Géog. ) petite ville de
France, en Touraine, généralité de Tours. -
AZAZEL. (Théolog.) Les interprètes de l’Ecriture
, tant Juifs que Chrétiens, ne s’accordent pas entr’eux
ftir la lignification de ce mot açaçel, qui fe
trouve au chap. xvj. du Lévitique; ce qui a fait que
plufieurs ont retenu dans leurs verfions de l’Ecriture
le mot a\a\el comme un nom propre. Quelques ra-
bins ont crû que c’étoit le nom de quelque montagne
où le facrificateur envoyoit le bouc dont il eft parlé
en ce lieu-là. Mais S. Jérome traduit le mot a^a^el
par caperemijfarius , bouc émiffaire, en fuivant les
Septante , qui en cet endroit ont traduit à^opmeuor
dans ce même fens, comme l’expliquent Théodoret
6c S. Cyrille ; Aquilla 6c Symmaque ont aufli traduit,
le bouc renvoyé, ou mis en liberté. Le Juif David de
Pomis fuit dans fon diêlionnaire cette dernière interprétation.
Il remarque feulement que, félon le
fentiment de quelques auteurs, eft le nom d’u-
A Z E ne montagne d’où l’on précipitoit le bouc qui fefvoït
de viêlime en cette cérémonie. Grotius appuie aufli
l ’interprétation de la Vulgate, dans fes notes fur le
chapitre xvj. du Lévitique, où il obferve que ce bouc
fignifioit que les péchés qui avoient été expiés par la
viêlime ne retournoient plus devant Dieu ; ce que
les Juifs expliquent des péchés par lefquels on ne mérite
ni la mort, ni la peine d’être retranché du peuple
de Dieu. Bochart croit que le mot a^a^el eft un
mot purement Arabe, qui lignifie éloignement, départ.
Spencer conjeêlure que c ’étoit un démon; 8c
quand on envoyoit le bouc à a\a^el, cela marquoit
qu’on l’abandonnoit au diable. Les Cabaliftes, 6c Julien
l’apoftat, ont été du même fentiment que Spencer.
Origene n’en paroît pas éloigné. M. le Clerc
croit ayéa^a^el fignifie un précipice. Toutes ces con-
jeêlures font affez mal établies : l’opinion la plus
vraiffemblable eft celle qui dérive ce mot de he[,
qui fignifie un bouc, 8c a a çaf qui fignifie il s'en ejl
allé. Quand le grand prêtre entroit dans le fanêluai-
r e , ce qui ne lui étoit permis qu’une fois l’an, il pre-
noit deux boucs, qu’il préfentoit à l ’entrée du tabernacle
; il jettoit le fort pour voir lequel des deux ferait
immolé au Seigneur, & lequel feroit mis en liberté
: il mettoit fa main fur la tête de ce dernier ; il
confeffoit fes péchés 6c ceux du peuple , & prioit
Dieu de faire tomber fur cet animal la peine qu’ils
avoient méritée. Un homme dèftiné à cela, ou un
prêtre, félon quelques interprètes, conduifoit le bouc
dans un lieu defert 8c éloigné, le précipitoit, 6c le
mettoit en liberté. Levit. xvj. Voye^ Sam. Bochart,
dans fon Hierof. J. Spencer, de Lêgibus Hebraicis ri-
tualibus. Differtat. de capro emijf. D . Calmet fur le
Levit. (G )
AZE, f. f. c’ eft ainfi qu’on appelle en Vénerie la
femelle du lievre quand elle eft pleine.
* AZEBRE, f. m. (Hijl. nat. Zool.) efpece de cheval
fauvage qu’on n’apprivoife que très-difficilement.
On le trouve dans la baffe Ethiopie : il eft moucheté
de blanc 8c de noir ; il eft prompt à la courfe ; 6c à
cette defcription il ne paroît pas être encore du nombre
des animaux que les Naturaliftes ont étudiés.
* AZECA ( Géog.fainte. ) ville des Amorrhéens
de la tribu de Juda. Ce fut-là que Dieu fit pleuvdir
des pierres fur les ennemis de fon peuple.
AZEDARACH, (Hijl. nat. bot.) genre d’arbre
dont la fleur eft compofee de plufieurs feuilles diipo-
-fées en rofe : il s’éfeve au milieu de ces fleurs un
tuyau dans lequel fe trouve un piftil qui fort du
fond du calice, 6c qui devient dans la fuite un fruit
prefque rond 8c mou : ce fruit renferme un noyau
cannelé pour l’ordinaire, 6c divifé en plufieurs loges
, dont chacune contient une femence oblongue.
Tournefort, Injl. rei herb, Voye1 Plante. ( I )
On l’appelle aufli faux fycomore. Cet arbre vient
d’Italie 8c d ’Efpagne ; fa fleur eft apéritive, deflicca-
t iv e , bonne dans les obftruêlions , prife en infufion
ou en décoêlion.
On fe fert du fruit pour faire mourir les poux, 6c
faire croître les cheveux. (N )
* AZELBOURG, ( Géog. anc. & mod.) ville ancienne
des Vindeliciens, maintenant un village de
Bavière fur le Danube, près de Straubing. Quelques
Géographes croyent que c’étoit YAtilia, que d’autres
regardent comme YAuguJla Acilia.
* AZEM, ASEM, ou ACHAM, (Géog.) royaume
d’Afie dans la partie feptentrionale des états du roi
d’Ava. Il eft fertile : il y a des mines d’o r , d’argent,
de plomb, de fer, 6c la meilleure laque. Les habitans
regardent le chien comme un mets délicieux. Ils
font idolâtres, 8c ont plufieurs femmes.
* AZENETA, (Géog.) petite ville du royaume de
y alence, fur la montagne de Pegna Golofa, où l’on
A Z I pu recueille tous les ans beaucoup de plantes médici*
nales.
* AZER, ( Géog.fainte. ) ville de la Paleftine au*
de*là du Jourdain, dans la tribu de Manafle, fur le
chemin qui conduifoit à Sidon.
AZEROLIER, f. m. AZEROLES, f. f. pl. a{a-
rolus, eft une 'efpece de nefflier dont les feuilles ref*
femblent à celles de l’aübépin , mais font plus larges
: fes fleurs en grappe font de couleur herbeufe 5
fes fruits , nommés a^eroles, font ronds, charhus,
rouges, d’un goût affez agréable, 8c femblables à la
neffle, mais plus petits, cohtenant trois noyaux fort
durs. Cet arbre aime les pays chauds ; 8c celui qui
n’eft: point cultivé eft épineux. (A)
A Z I , f. m. forte de prefure faite de vinaigre St
de petit-lait, dont on fe fert à Griers 6c à Berne pouf
faire le fécond fromage qui fe tire du petit-lait dit
premier.
* AZILHAN ou AZILLE, (Géog.) petite Ville de
France dans le Languedoc, au diocefe de Narbonne*
AZIMUTH, ce terme eft Arabe, 6c il a dans cette
langue la même fignificatibn que dans la nôtre.
On s’en fert en AJlronomie; l’a fimuth du foleil ou
d’une étoile eft l’arc de l’horifon compris entre le méridien
d’un lieu, 6c un vertical quelconque donné ,
dans lequel fe trouve le foleil ou l’étoile. Voye^ Mé r
id ie n & V e r t i c a l .
Uafmuth eft le complément de l’amplitude orien*
taie ou occidentale, au quart de la circonférence*
Voye[ A m p l it u d e .
La proportion trigonométrique qui fuit donne l’d*
{imutk. Dites : le rayon eft à la tangente de la latitude
comme la tangente de la hauteur du foleil eft au co-
finus de Y azimut h, au tems de l'équinoxe. Pour trouver
Yaçimuth par le globe, voye^ G l o b e .
Maniéré de connoître exactement par obfervatioh /’a-
zimuth de quelque étoile que ce foit. On tirera fur le
plan de l’horifon une ligne méridienne A E (Plan*-
che Agronomique , fig. 4S. ) au-deffus de laquelle on
fufpendra un fil perpendiculaire C A , ce qui fe pratique
en y attachant un poids. On fufpendra enfuite
un autre fil B D , en y attachant de même un poids;
ces deux fils doivent être placés de maniéré que l’étoile
puiffe s’y rencontrer au moment de la hauteur
ou de la diftance au zénith , qu’on aura obfervée
avec le quart de cercle : après cela on remarquera le
point B , où le fil B D rencontre le point de l’horifon,
6c dans la ligne méridienne le point A , fur lequel
vient tomber 1e fil C A ; enfuite, ayant pris fur la
méridienne tel point que l’on voudra, comme E , on
tirera les lignes A B , B E , 6c ayant divifé une réglé
en parties égales affez petites , il faudra mefürer
les trois côtés du triangle B A E ; ayant ces trois côtés,
on cherchera par la Trigonométrie l’angle BA E ,
6c de cette maniéré on connoîtra Yafimuth de l’aftre,
qui eft ce qu’il falloit trouver. Injl, AJlronom. de M.
le Monnier.
* Le favant auteur que nous venons de citer, a expliqué
dans fon ouvrage, comment on connoît la
réfraêlion par l’obfervation de Va f mut h.
A z im u t h magnétique, eft un arc de l’horifon compris
entre le cercle afmuthal du foleil 6c le méridien
magnétique ; ou c’eft la diftance apparente du foleil
au point du nord ou du midi, marque par la bouffole*
Voye{ Ma g n é t iq u e .
On trouve Vanmuth magnétique enobfervant le foleil
avec un compas azimuthal, lorfqu’il eft élevé fur
l’horifon à là hauteur de 10 ou de 15 degrés, foit
avant midi foit après. Voye^^ C o m p a s afimuthal.
Quant aux ufages 6c à la defeiptiop de cet infiniment
, voye^ CoMPAS afimuthal.
Cadran A z im u t h a l ; c’eft un cadran folaire dont
le ftyle ou gnomon eft perpendiculaire au plan de
l’horifon, Voye^ C a d r a n folaire,