
A z im u t HS , cercles qu’on appelle auffi verticaux;
ce font de grands cercles qui fe coupent au zénith &
au nadir, & qui font avec Phorifon, des angles droits
à tous les points de ce cercle.
L’horifon étant divifé en 360 degrés, on imagine
communément 360 cercles a^imuthaux ; ces cercles
font repréfentés furies cartes marines par des rhumbs.
/ 'ô y e^H oR isoN , R h u m b , C a r t e , & c.
Ils font repréfentés fur le globe par le cercle qui
mefure la hauteur du p ôle, lorfque l’axe eft perpendiculaire
à l’horifon, & qu’il a par conféquent une
de fe$ extrémités au zénith & de l’autre au nadir.
Voyez G l o b e .
On fe fert des afimuths pour eftimer la hauteur des
étoiles! ou du foleil, lorfqu’ils ne font pas au méridien
, c’eft-à-dire, que les afimuths indiquent à quelle
diftanceles étoiles & le foleil font de l’horifon. Voyez
H a u t e u r , S o l e il , Ét o i l e . (O )
* AZINCOURT ( Géographie. ) village des Pays-
Bas, dans le comté d’Artois & le pays de Saint-Paul,
remarquable par la vi&oire que les Anglois y remportèrent
fur les François, le vendredi 25 Oftobre
3415. Long. 2 3 .3 0 . lat. 5 o. 30.
* AZIOTH ( Geograph, anc. & mod. ) petite ville
de la baffe Egypte, fur le N il, à trente milles ou environ
de Damiette ; on croit que c’eft l’ancienneHe-
pkcefius, Rubaflus ou Rubaflis, ainfi appellée des Egyptiens
, parce qu’ils y adoroient Diane fous le nom de
dea Rubaflis.
* AZIRUTH ('Géographie.) petite ville d’Égypte,
fur la côte occidentale de la mer Rouge ; ce n’eft
prefque plus qu’un village.
* A Z IZU S ( Myth. ) furnom de Mars , adoré à'
Edeffe.
* AZMER ( Géographie.) ville des Indes dans les
états du Mogol, capitale de la province de même
nom. On dit qu’à l’extrémité de cette province, les
filles fe marient à huit ou neuf ans, & ont des en-
fans à dix. On y ferre les boeufs. Long. 9 3 . lat. z 5 .
3 °’ * AZO ou AZOO ( Geograph. ) ville d’Afie, aux
Indes, fur les frontières du royaume d’A zem, & la
riviere Laquia. Long. 10 p. lut. z 5 .
* AZOCH (Géographie fainte.) ville de la tribu de
Zabulon, en Galilée, au nord de Zephoris.
* AZOF ( Géographie.) ville de la Turquie Aliati-
que , dans la petite Tartarie, à l’embouchure du Don.
Long. 58. 4p.
*AZONES, adj.pl.(AfytA.)de « privatif, & de f »w,
çone, ou pays ; épithete que les Grecs donnoient à
certains dieux élevés au-deffus des dieux vifibles &
fenfibles, qui n’ayant proprement aucune province
affeftée, & qui n’étant d’aucun parti pouvoient être
& étoient indiftinftement invoqués & adorés partout.
Tels étoient enEgypte Serapis, Oliris & Bacchus
; & en Grece le Soleil, Mars, la Lune & Pluton,
ou la lumière, la guerre, les ténèbres & la mort. Les
Latins les appelloient dii communes.
A zo n e s , f. m. pl. {Hiß. G Géog.) peuples d’Af-
fyrie qui habitoient la contrée arrofée par le Lycus,
& les environs du mont Thannutis.
* AZONVALALA ou AZOUALALA {Hiß. nat.
hoc. ) grofeille de l*île de Madagafcar, rouge & excellente
au goût ; defcription de voyageur.
* AZOTE ( Théol.) nom que les Grecs donnent au
dimanche de la Septuagéfime ; ils le nomment auffi
profphonéfime ; ce jour eft celui de l ’Evangile de l’Enfant
prodigue , & c’eft de-là qu’eft venu le terme
d’açote.
* AZOTE ( Géog. anc. & mod.') ville de laPalef-
tine, une des cinq Satrapies des Philiftins ; c’eft encore
aujourd’hui un village fous le nom d'Alfette.
Afod j A lat ou Acet paffe pour avoir été YAzptus
Par alla des Latins, différente de 19 Açotus Ippini, autre
Ville de la Paleftine.
A Z O T H , chez les anciens Chimijles, fignifioit
la matière première des métaux, ou le mercure du
métal; c’eft plus fpécialement ce qu’ils appellent mercure
desphilofophes, qu’ils prétendent tirer de toutes
fortes de corps métalliques. Voyez M é t a l , M er -,
CURE , &C.
Uaçoth de Paracelfe qu’il vantoit comme un re-
mede univerfel, étoit une préparation d’or, d’argent
& de mercure. On dit qu’il en portoit toûjours fur
lui une certaine quantité dans le pommeau de fon
épée.
Ua^oth de Heflingius , qu’on nomme autrement or
horifontal, & que Welffer décrit dans faMantijjafpa-
girica , part. I. c. j. fe fait avec de l’or pur en lamés ,
qu’on fait chauffer & qu’on jette en cet état dans du
mercure chauffé jufqu’au point de faire du bruit fur
le feu. On mêle bien le tout enfemble avec une verge
de fe r , & on ne retire le mélange du feu que quand
tout le mercure eft diffipé. On jette l’amalgame
dans de l’eau, & on le lave bien dans du vinaigre
& du fe l, jufqu’à ce qu’il ne donne plus de couleur
noire au vinaigre : enfuite on le broyé fur le porphyre
, ou dans un mortier de verre, jufqu’à ce qu’il
foit affez fin pour paffer entièrement par un linge.
Enfin on le met dans un Vaiffeau de verre à fond plat,
qu’on place dans du fable fur le feu , en digeftion ,
jufqu’à ce qu’il ait pris une couleur rouge, & qu’il
foit réduit en poudre.
Ua^oth de Heflingius ainfi préparé, eft un excellent
remede dans plufieurs maladies longues, fur-
tout pour la vérole & pour fes fuites. (M)
*AZOUFA, f. m.{Hifi. nat. Zoolog.) animal qu’on
prend pour l’hyene des anciens, mais dont on ne nous
donne aucune defcription. On affûre feulement qu’il
eft commun en plufieurs contrées de l’Amérique, &
qu’il aime tant la chair humaine , qu’il déterre les cadavres
dans les cimetières.
* A Z U A , ( Géog. ) ville de l’Amérique dans.les
Antilles, au couchant de Saint-Domingue, & fur la
côte méridionale de ce nom.
* A ZU AGA , ( Géog. ) ville d’Efpagne dans l’Ef-
tramadure , entre Mérida & Merena.
* * AZUAGUES, f. m. plur. ( Hifi. mod. & Géog. )
peuples d’Afrique qui font répandus dans la Barbarie
& la Numidie. Ils gardent leurs troupeaux , ou ils
s’occupent à faire de la toile & du drap. Les uns font
tributaires ; les autres vivent libres. Ils habitent principalement
les provinces de Tremecen & de Fez.'
Les plus braves occupent la contrée qui eft entre
Tunis & le Biledulgérid ; d’où ils ont eu quelquefois
la hardieffe d’attaquer les fouverains de Tunis. Leur
chef porte le titre de roi de Cuco. Ils parient la langue
des Berberes, & l’ Arabe. Ils fe font honneur d’être
Chrétiens d’origine. Ils haïffent les Arabes & les au-;
très peuples d’Afrique ; & pour s’en diftinguer, ils fe
laiffent croître la barbe & les cheveux. Ils fe font de
tems immémorial à la main où à la joue, une croix
bleue avec le fer. On attribue cet ufage aux fran-
chifes que les empereurs Chrétiens accordèrent an-;
ciennement à ceux qui avoient embraffé notre foi
à condition qu’ils le témoigneroient par l’impreflion
d’une croix au vifage ou à la main. D ’autres habitans
d’Afrique portèrent aufli le ligne de la croix : mais
peu à peu ce ligne s’eft défiguré, & à la longue il a
dégénéré en d’autres traces qui ne lui reffemblent
plus. On dit quelesfilles des Arabes prétendent s’embellir
en fe gravant avec des lancettes diverfes fortes
de marques fur le fein, fur les mains, fur les bras,
& fur les piés.
* AZUMAR, ( Géog. ) ville du royaume de Por-J
tugal dans l’Alentéjo, entre Portalegre & Elvas.
A ZU R , f, m. eft la couleur bleue du firmament.
,CettQ
Cette couleur vient, félon Newton , de ce que les
vapeurs dont l’air eft rempli, & peut-être les particules
mêmes de l’air , refléchiffent les rayons bleus
en plus grande quantité que les autres. Quoique,l’air
paroiffe n’avoir par lui-même aucune couleur, la
couleur bleue du firmament a fait penfer à beaucoup
de philofophes , que ce fluide étoit bleu auffi-bien
que l’eau de la mer. Voyez Ble u , C o u l e u r , Fir m
a m e n t , &c. { O ) '
A z u r {pierre d.'). Voyez Pie r r e d ’a z u r .
* A zu r factice, {Chimie?) Uaçur factice n’eft autre
cliofe qu’un verre bleu réduit en poudre. Si cette poudre
eft un peu groffiere, il s’appelle ayir à poudrer: fi
elle eft d’une grande fineffe, on l’appelle azur fin ou
d?émail. Le dofteur Krieg, cité par M. Hellot dans
un mémoire du recueil de VAcadémie royale des Sciences
, année t j 3 j i page 2.28, décrit dans les Tranfac-
tionsphilofophiquesy n ° . j c ) j , la maniéré de conduire
lefmalt jufqu’à l’état d’açur. Nous nous contenterons
de donner ici l’extrait de fon mémoire, renvoyant à
l ’article Sm a l t un plus grand détail &les obferva-
tions de M. Hellot , fur la maniéré de connoître le
cobalt propre à la ’fabrique du verre bleu. Voyez
-donc Sm a l t .
« Le fmalt, dit le dofteur K rieg, eft fait de cobalt
ou cadmie naturelle : c’eft une pierre grife & bril-
» lante qu’on trouve en quantité dans les environs de
» Snéeberg, & dans quelques autres endroits du
» Wbigtland en Franconie. Cette mine eft fouvent
» mêlée de marcaflite, quelquefois de mine d’argent
» & de mine de cuivre : on y rencontre même de
» l’argent pur en forme de poil, mais rarement ». Il
décrit enfuite la maniéré d’en féparer le fluor inutile,
par des moulins à pilons & par un courant d’eau , &c
la maniéré de torréfier ou rôtir la partie pefante que
l’eau n’ a pas entraînée , pour en faire évaporer le
foufre & l’arfénic ; il donne la figure des fourneaux
où fe fait la torréfaftion, & celle des tuyaux coudés
des cheminées, où l’arfénic fe fublime & fe raffem-
ble. Il paffe enfuite au procédé de la vitrification de
la mine rôtie en fmalt, par le moyen des cailloux
calcinés & de la potaffe qu’on y mêle ; & il finit par
la figure des moulins à pilons, qui réduifent ce fmalt
en poudre connue ici fous le nom tfa^ur.
Sur quoi il faut obferver, ajoute M. Hellot, que la
matière colorante du cobalt étant unie par le feu à
la frite, a différens noms dans le pays, félon les dif-
férens états de fa fonte ; on rappellej/a/re, quand le
mélange de la mine avec le fable & le fel alkali commence
à couler dans fon bain. On le retire quelquefois
en cet état de demi-fonte, pour le tranfporter en
Hollande, où l’on en achevé la vitrification, & l’on
perfectionne la couleur par des additions de matières
nomme fmalt, quand le mélange eft exactement vitrifié
qui font encore le fecret de la. fabrique. On le
, & dans un bain calme & liffe. En cet état, on le
retire avec de grandes cueillieres pour le jetter dans
l ’eau, où ce verre bleu fe refond, & en devient plus
aifé à pulvérifer. Ce verre étant réduit ën poudre,
prend, comme nous l’avons dit au commencement
de cet article, le nom d'azur à poudrer, fi cette poudre
eft groffiere ; & celui d’açurfin ou à.'émail,. f\ elle
eft d’une grande fineffe.
Ainfi Vaçur en poudre n’eft autre chofe, comme on
v o it, que Ya^ur en pierre ou le fmalt porphyrifé. l i en
vient d’Allemagne & de Hollande ; ce dernier eft
le plus cher, & fon bleu approche plus de l’outremer.
Auffi l’appelle-t-on outremer de Hollande ou outremer
commun. On croit dans le commerce & dans
les atteliers, qu’il faut que celui d’Allemagne foit
grenu, fableux, & foncé pour être bon ; qu’au contraire
celui de Hollande n’eft bon que pâle &c fin.
On fait que çet émail fert à peindre des fleurs &
des compartimens bleus fur la fàyence & fur la por-
Torüe I.
celaine qu’on fabrique en Europe. Voye[ F a y e n c e
& P o r c e l a in e . Mais on ne fa voit peut-être pa s,
avant que M. Hellot l’eût dit, que depuis que les
Chinois le fubftituent à Ya^ur naturel qu’ils em-
ployoient autrefois, le bleu de leur porcelaine moderne
eft de beaucoup inférieur au bleu de la porce-‘
laine ancienne.
La pierre d'aqur naturel & minéral fe nomme à la
Chine yao-Toutfou , ou porcelaine de Tou fou. Elle ne
vient point de Toufou , mais de Nanlcin-Chequian.
On en trouvoit auffi autrefois dans l’île de Hainan :
mais aujourd’hui ces deux mines en fourniffent fi
peu, & cette matière eft par conféquent devenue fi
chere & fi rare, que les Chinois ne fe fervent plus
que de l’émail ou açur en poudre fine , que les Hol-
landois leur portent.
M. Hellot tient cette obfervation d’un officier des
vaiffeaux de la compagnie des Indes. Mémoire de Ca-
cadémie des Sciences, année ip j J ,page 2x8.
A z u r : on ne fe fert de cette couleur, en Peinture,
que dans certains ouvrages, tels que les fonds de
quelques rehauffés d’or, d’écriteaux en lettres d’o r ,
&c. Lorfqu’on veut l’employer , il faut que les objets
ou lettres d’or, autour defquelles on le répandra,
foient faites & bien féchées : alors on applique une
couche de blanc de plomb délayé à l’huile, fur le fond
& autour de ces lettres ; puis on faupoudre auffi-tôt
avec cet açur, en le laiffant tomber un peu de haut
fur le blanc auquel il s’attache. On releve la toile ou
planche fur laquelle on fait l’ouvrage ; & Ya^ur qui
ne s’eft point attaché au blanc s’en va. On Iaiffe lécher
ce blanc;enfuite avec une plume on achevé de
nettoyer l’ouvrage, en enlevant Ya^tir qui pourroit
être refté fur l’or, ainfi que celui qui ne tenoit pas
au blanc. {R)
A zu r , terme de Blafon , couleur bleue dans les
armes de toutes les perfonnes de condition inférieure
à celle des barons. Voye{ C o u l e u r .
Dans les écuffons des nobles on appelle le bleu fa-
phir, & on l’appelle jupiterdans ceux des fouverains.
Dans les armoiries gravées, on le repréfente par des
raies ou des hachures tirées horifontalement.
Les François préfèrent cette couleur à toutes les
autres , parce que les armoiries de leur monarque
font au champ à’aqur. ( V )
* AZURI, ( Géog. ) petite ville de la Dalmatie
dans le golfe de Venife, Vis-à-vis de Sebenico. Il
n’y a dans cette île aucun lieu important.
* AZURNIS, f. m. pl. {Hifi. eccl.) chanoines de la
congrégation^de Saint-George en Alga, ainfi appel-
lés de l’habit"bleu qu’ils portent.
AZIGOS, dÇuyoç, terme d’Anatomie, veine qui fe
vuide dans la veine-cave ; on la nomme encore autrement
, veine fans paire, à caufe qu’elle eft fouvent
feule. Voye^ V e in e . La veine azygos eft la troifieme
branche du tronc afcendant de la veine - cave : elle
eft fituée du côté droit, le long des parties latérales
du corps des vertebres de la poitrine ; & vers la huitième
ou la neuvième, elle commence à tenir la partie
moyenne, & envoyé de chaque côté des branches
intercoftales aux interftices des huit côtes inférieures
, où elle fe divife en deux branches, dont l’une
s’infere quelquefois dans la veine ca ve , mais plus
fouvent dans l’émulgente ; l’autre va dans la veine-
cave , communément un peu au-deffous de l’emul-
gente : mais elle eft rarement jointe à l’émulgente
elle-même. Voyez V e in e , C a v e , & E m u l g e n t e .
Azygos ; Morgagny appelle ainfi un mufcle de la
luette, qui eft auffi appellé fiaphylin & épifiaphylin.
Voyez St a p h y l in . (Z) ^
AZYME, adj. (Théolog.) âfvyoç, qui n'a pas fermenté
ou qui eft fans levain. Ce nom originairement
Grec eft formé d’« privatif, & de Çù/j.*, ferment ou
levain. Le mot azyme eft fort ufité dans les difputes
Z Z z z z