*quels on les fait tourner ù force. Voye^fg. $ 9 • | j |
JS7 ^. d?Horlogerie. (T)
AlÉsoîr , en terme de Doreur, eft une autre efpece
<ie foret qui fe monte fur un fut de vilebrequin. On
-s’en fort -pour équarrir les trous d-unepiece. -Voyeç
■ éo. fig. z z .P l . du Doreur.
* A1 ÉSONNE , ville de France en'Languedoc,
^généralité deTouloufo, diocefe de Lavaur.
* ALESSANA , petite ville du royaume-de Naples
dans la province d’Otrante. 'Long. 3 G. Idt. 40.
X * ALESSrS, (Géog.) ville d’Albanie datis'la Turquie
européenne , proche l’embouchtfre du Dnn.
Xong. .37. iS. lut. 41. 48.
ALESURE, f. f. Les Fondeursde canons appellent
.s in fi le métal qui provient des pièces qu’on alefe.
Voyei Aléser & Alésoir.
ALETES, f. f, plur. ( Àrchii.) de Pitalien (data ,
«petite aîle ou cô té, s’entend du parement extérieur
-d’un pié-droit : mais la véritable lignification dVe-
ves s’entend de l’avant - corps que l’on affette fur un
■ pié-droit pour former une niche quarrée , lorfque
J’on craint que le pié-droit fans ce reffaut, ne devienne
trop maffif ou tro.p pefant en rapport avec
4e diamètre de la colonne ou pilàftre. Voye^ Piédroit.
(P )
ALETIDES, adj. pris fubft. (Hif. anc.) facrifi-
ces folennels que les Athéniens faifoient aux mânes
d’Erigone, par-ordre de l’oracle d’Apollon.
ALEUROMANCIE, f. f. ('pivinat.) divination
Sans laquelle on fe fervoit de farine, foit d’orge, foit
d’autres grains. Ce mot eft grec & formé d’ciAevpof.,
farine , & de //«rafo, divination.
On fait que Y aleuromancie étoit enufagè dans le
Taganifme, qu’elle s’eft même introduite parmi les
Chrétiens , comme en fait foi cette remarque de
.Théodore Balfamon ,fu r le fixieme concile général.
''Midieres queedam, cum ordeO ta, quoi a b aliis ïgfiôtàh-
jur enunciant; quee . . . . ecclefiis & fanclis imàgïnibus
affderttes , & je ex iis futur a difoefe prcedicantes, non
ficus ac Pythonijpe futur a proedicant : mais on ignore
de quelle maniéré on difpdfoit cette farine pour en
tirer des prefages. Delrio, difquifit. magic. Pib. I F.
cap. ij. quteß. y.feiï. ij. pag. 56$. (G)
* ALEXANDRETTE, (Géog.) ville de Syrie en
'Afie à l’extrémité de la mer Méditerranée, à l’embouchure
d’un petit ruiffeau appellé Belum ou Sol-
J.rai, fur le gçlfe d’Ajazze, lu t, â t ÿ J 1, i o".'/oag.
IS4. V-oye^ Â LEP .
ALEX A N DR1E ou SCANDERIA, ville d’Egypt
e , à l’une des embouchures occidentales du N il,
près de la mer Méditerranée. Long. 4 jà. S6J. 3 oM.
Jat.
Il y a en Pologne une petite ville de ce nom. Voye£
Alexandrow.
* ALEXANDRIE DE LA PAILLE, ville d’Italie
dans l’Alexandrin, au duché de Milan, fur le Ta-
naro. Long. %6. iS. lat. 44. J j .
* ALEXANDRIN, ( l’) quartier d’Italie dans le
duché de Milan, autour d’Alexandrie, qui lui donne
le nom 8 Alexandrin.
^Alexandrin ; épithete qui défigne dans la Poé-
fie françoife, la forte de vers affe&ée depuis long-
tems , & vraisemblablement pour toûjours, aux
grandes & longues compofitiöns, telles que le poème
épique & la tragédie, fans être toutefois exclue
des ouvrages de moindre haleine. Le vers alexandrin
eft divifé par un repos en deux parties qu’on appelle
hémifiches. Dans le vers alexandrin , mafcuiin
ou féminin, le premier hémiftiche n’a jamais que fix
fyllabes qui fe comptent : je dis qui fe comptent,
pafee que s'il arrive que cet hémiftiche ait fept fyV
labes , fa derniere finira par un e muet, & la première
du fécond hémiftiche commencera par une
v o y elle, ou par une h nonafpirée ,-à la-rencontre de
laquelle Ve muet s’élidant, le premier hémiftiche
fer-a réduit 'à fix fyllabes. Dans le vers alexandrin
mafcuiin, le fécond hémiftiche n’a non plus que fix
fyllabes qui fe comptent, dont la derniere ne peut
être -une fyllabe muette. Dans le vers alexandrin
féminin, le fécond hémiftiche a feptfyllabes, dont
la derniere. eft toûjours une fyllabe muette. Voye^
Rïme masculine., Rime féminin« , Hémistiche.
Le nombre & la gravité forment le caraûere
de ce vers; c ’eft pourquoi:je le trouve trop éloigné
du ton de 4a conv-erfation ordinaire pour être employée
dans la comédie. Le vers alexandrin françois
répond au vers hexametre latin , & notre vers ma-
rotique ou de dix fyllabes , au vers iambique latin.
Il faudroit donc faire en françois de notre alexandrin
& de notre marotique, l’ufage que les Latins ont
fait de leur hexametre & de leur iambique. Une loi
commune à tout vers partagé en deux hémiftiches,
& principalement au -vers alexandrin,Geft que le premier
hémiftiche ne rime point avec le fécond ni avec
aucun des deux du vers qui précédé ou qui fuit. On
dit que notre vers alexandrin a été ainfi nommé, ou
d’unpoëme françois de la vie d’Alexandre, compofé
dans cette mefure par Alexandre de Paris, Lambert
Licor, Jean le Nivelois, & autres anciens Poètes ,
ou d’un poème latin intitulé l’Alexandriade, & traduit
par les deux premiers de ces Poètes, en grands
v er s , en vers alexandrinsen vers héroïques ; car
■ toutes Ces dénominations font fynonymes, & défi-
gnent indiftiriétement-la forte de vers que nous v enons
de définir.
ALEXANDROW, petite ville de Pologne, dans
la Wolhinie, fur la riviere de Horin.
ALEXIPHARMAQUES, adj. pris fubft. (Med.)
Ce terme vient d’dteÇu , repouffer , & de <pàp/j.anov,
qui veut dire proprement poifon. Ainfi les alexiphar-
maquts , félon cette étymologie , font des remedes
dont la vertu principale eft de repouffer ou de prévenir
les mauvais effets des poifons pris intérieurement.
C ’eft ainfi que l’on penfoit autrefois fur la nature
des alexipharmaques ,• mais les modernes font
d’un autre avis. Ils difent que les efprits animaux
font affeâés d’une fcfpece de poifon dans les maladies
aiguës, & ils attribuent aux alexipharmaques la vertu
d’expulfer par les ouvertures de la peau ce poifon
imaginaire. Cette nouvelle idée, qui a confondu les
fudorifiques avec les alexipharmaques,a eu de fâcheu-
fes influences dans la pratique ; elle a fait périr des
millions de malades.
Les alexipharmaques font des remedes altérans,
cordiaux, qui n’agiffent qu’en ftimulant & irritant
les fibres nerveufes & vafculeufes. Cet effet doit produire
une augmentation dans la circulation, & une
raréfaftion dans le fang. Le fang doit être plus broyé,
plus atténué, plus divifé, parce que le mouvement
inteftin des humeurs devient plus rapide : mais la chaleur
augmente dans le rapport de l’effervefcence des
humeurs ; alors les fibres ftimulées, irritées, agiffant
avec une plus grande force contra&ive, les actions
toniques, mufculaires & élaftiques font plus énergiques.
Les vaiffeaux foiiettent le fang & l’expriment
avec plus de vigueur : la force trufive & compreflî-
ve du coeur augmente, celle des vaiffeaux y corref-
pond ; & les réfiftances devenant plus grandes par
la pléthore préfuppofée ou par la raréfafrion qui eft
l’effet de ces mouvemens augmentes, il doit fe faire
un mouvement de rotation dans les molécules des
humeurs, qui étant poüffées de la circonférence au
centre, du centre à la circonférence, font fans ceffe
battues contre les parois des vaiffeaux, de ces parois
rois à la b a fe , & de la bafe à la pointé de l ’ax e de
ces mêmes canaux ; la force fyftaltique du genre
vafculeux augmente donc dans toute l’étendue ; les
parois fortement diftendues dans le tems de la fy fto lé
du coeur réagiffent contre le fang , qui les écarte aü
moment de la diaftole ; leur reflort tend à les rapprocher
, & fon atti'on eft égale à la diftenfion qui a
précédé. . . i t
Il doit réfulter de cette impulfion du fang darts lés
vaiffeaux & de cette rétropulfion, une altération
confidérable dans le tiffu de ce fluide ; s’il etoit eçais
avan t cet a f tio n , fes parties froiffees paffent de 1 état
de condenfation à celui de raréfaction, & cette rare-
faftion répond au degré de denfité & d e ténacité pre^
cédentes ; les molécules collées & rapprochées par
une cohéfion intime doivent s’écarter, fe fépàrér, s’ atténuer,
fe divifer ; l’air contenu dans ce tiffu refferré
& condenfé tend à fe remettre dans fon premier état,
chaque molécule d’air occupant plus d’e fp a ce , augmente
le volume des molécules du liquidé qui l’em
ferme ; & enfin celles-ci cherchant à fe mettre à l’aife,
diftendent les parois des vaiffeaux , ceux-ci augmentent
leur réa frion, ce qui produit un redoublement
dans le mouvement des liquides. D e là viennent la
fie v r e , la cha leu r, les léfions dé fondions qui font
e xtrêm es , & qui ne fe terminent que par l’engorgement
des parties molles , le déchirement des v aiffe
au x les dépôts de la matière morbifique fur des
parties éloignées ou déjà difpofées à en rece vo ir les
atteintes les hémorrhagies dans le poumon, dans la
ma trice, les inflammations du bas-ventre, de la poitrine
& du cerveau. C elles -ci fe terminent par des
ab c è s , & la gangrené devient la fin funefte de la cure
des maladies entreprife par les alexipharmaques, dans
le cas d’un fang ou trop fec ou trop épais. ^
Mais fi le fang eft a c r e , diffous & raré fié , ces remedes
donnés dans ce cas fans préparation préliminaire
font encore plus funeftes : ils atténuent le fang
déjà trop divifé ; ils tendent à exalter les fels acides
& alkalins qui devenant plus piquans font l’effet des
corrofifs fur les fibres ; ainfi il arrive une fonte des
humeurs & une diaphorefe trop abondante. D e là une
augmentation decha leur, de fechereffe ôc de tenfion.
C e s cruels effets feront fuivis d’autres encore plus
fâ ch eu x . ^ A -
Les alexipharmaques ne doivent donc pas etre donnés
d e toute main, ni adminiftrés dans toutes fortes
de maladies. Les maladiès aiguës, fur-tout dans leur
commen cement, dans l’état d’accroiffement, dans
Yacme, doivent être refpeftées ; & malheur à ceux
à qui on donnera ces remedes incendiaires dans ces
tems où la nature fait tous fes efforts pour fe débar-
raffer du poids de la maladie qui la furcharge. Ces
maladies aiguës où la fiev re, la chaleur, la féchereffe,
le délire, font ou au dernier degré, ou même légers,
ne permettent point l’ufage des alexipharmaques avant
d’avoir defempli les vaiffeaux ; il faut diminuer la
quantité, lararé fafrion & l ’acrimonie des fels répandus
dans les humeurs, avant de les mettre en aûion.
Les faignées, les adouciffans, les délayans, lès purgatifs
font donc les préliminaires requis à l’adminif-
tration des alexipharmaques. Mais ce n’eft pas affez
d’employer ces précautions générales; elles doivent
être modifiées félon la différence des circonftances
que préfentent la délicateffe ou la force du tempérament,
l’épaifliffement ou la raréfaétion des humeurs,
la diffolution & l’acrimonie , ou la vifeofité des liqueurs,
la féchereffe ou la molleffe de la peau, la ten-
iion ou la laxité des fibres. C e la étant, l’ufage de ces
remedes aftifs ne fera point fi général qu’il eft, & leur
adminiftration ne fe fera qu’après un mûr examen de
l ’état aftuel des forces, ou oppreffées par la quantité
des humeurs , ou épuifées par la difette & l’acrimonie
de ces mêmes humeurs. Tome /,
Voici des réflexions utiles pour Eadmirtiftratiori
de ces remedes.
1 °. Les alexipharmaques ne pouvant que rédoublér
là chaleur du corps, doivent être ptoferits dans les
inflammations, dans la fievre, dans les douleurs v ives
, dans la tenfion & l’irritation trop grande. Ainfi
ils ne conviennent nullement dans tous les cas où lés
empyriques les donnent, fans avoir égard à aucune
des circonftances énoncées.
1°. On doit les éviter toutes les fois que leur effet
né peut qu’irriter & accélérer le mouvement des liquides
déjà trop grand. Ainfi les gens fecs, bilieux,
dont les humeurs font adultes & réfineufes, doivent
en éviter l’ufage;
30. Ces remedés devant agiter le fang, il eft bôfl
de ne les admirtiftrer que dans les cas où l’on né
craindra point de faire paffer les impuretés des premières
voies dans les plus petits Vaiffeaux. Ainfi ori
fe gardera de les employer avant d’avoir évacué lei
levains contenus dans les premières vo ie s , qui fo
mêlant avec le fang, deviehdroient plus nuifibîes 6t
plus dangereux.
40. Quoique dans les maladies epiddniiqües lé
poifon imaginaire faffe foüpçonnër la néceflite de ces
remedes, il faut avoir foin d’employer les hunieétans
avant les incendiaires, & tempérer l’a&ioii des alexipharmaques
par la douceur & l’aqtlofité des délayans
& des tempétans i ainfi le plus fûr eft de les mêlef
alors dans l’efprit de Vinaigre délayé & détrempé
avec une fuffifante quantité d’eau.
50. Comme la fueur & là tranfpiratiôrt aligniez
tent par l’ufage de ces remedes, il faut fe garder dé
les ordonner avant d’avoir examiné fi les malades
fuent facilement, s’il eft expédient de procurer la
fueur : ainïi quoique les catarrhes, les rhûmes, les
péripneumonies, &c. ne viennent fouvent que par
la tranfpiràtion diminuée, il fefoit imprudent de vouloir
y remédier par les alexipharmaques avant de fonder
le tempérament, le liège & la caufe dü mal.
Le poumon reçoit fur-toüt une terrible atteinte
de ces remedes dans là fievre & dans la péripneumonie
j car ils he font qu’augmenter l’engorgement
du fang déjà formé : auffi voit-on tous les jours périr
un nombre infini de malades par cette pratique, aufli
pernicieufe qüe mal raifonnee.
6°. Quoique les fueurs foient indiquées dans bien
des maladies , il eft cependant bon d’employer avec
circonfpe&ion les alexipharmaques : le tiffu compaêl
de la peau, la chaleur a&uelle, l’épaifliffement des
liqueurs, l’obftruftion des couloirs, demandent d’autres
remedes plus doux & plus appropriés, qui n’étant
pas adminiftrés avant les fudorifiques, jettent
les malades dans un état affreux, faute d’avoir commencé
par les délayans, les tempérans & le s apéritifs
légers.
70. Dans les chaleurs exceffives de l’é té, dans les
froids extrêmes, dans les affe&ions cholériques, dans
les grandes douleurs, dans les fpafmes qui refferrent
le tiffu des pores, il faut éviter les alexipharmaques,
ou ne les donner qU’avec de grands mériagemens.
Les alexipharmaques font en grand nombre : les
trois régnés nous fourniffent de ces remèdes. Les
fleurs cordiales, les tiges & les racines, les graines &:
les feuilles des plantes aromatiques, fur-tout des om-
belliferes, font les plus grands alexipharmaques dû
régné végétal. Dans le régné animal, ce font les os,
les cornes, les dents des animaux, & fur-tout du cerf^
râpés & préparés philofophiquement ; les différens
befoards, les calculs animaux. Dans le régné minerai
, les différentes préparations de l’antimoine, lé
fouffe anodyn ou l’éther fait par la dulcification de
l’efprit de vitriol avec i’alkool. Les remedes fimples
tires des trois régnés font à l’infini dans la claffe des
alexipharmaques,
f