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526 A P I
vertes de nouveau par les eaux des pluies. Rondelet.
Voyeç Po is s o n . ( / )
A PH Y L L AN TH E S , (H ift. nat.botan.) genre de
plante à fleur -liliacée , compofée de fix pétales qui
Portent d’un calice écailleux 6c fait en tuyau ; il fort
d e ce même calice un piftil qui devient dans la fuite
un fruit en forme de pomme de p in , qui a trois angles
, qui s’ouv re en trois parties , 6c qui eft divife
en trois lo g e s , 6c rempli de femences arrondies.
T o u rn e fo r t, Inft. fei kerb. Voye^ Pl a n t e . ( / )
* A P H Y T A C O R , (Hift. nat. bot.') arbre dont Pline
fait mention lib. X X X I . cap. ij. 6c qu’il dit produire
de l’ ambre.
* A PH Y T E ou APH YT IS , ( Géog.anc.) v ille de
T h ra c e , dans le voilinage de Pallene, où Apollon
avo ir un temple célébré par fes ora cle s, 6c où Jupi-
ter-Ammon étoit particulièrement révéré»
* A P ID IS IA , voyc[ A p h r o d is é e .
* A P IN E , ( Géog. anc.) v ille de la P o u ille , qui fut
ruinée par Diomede : T r ic a eut le même fo r t , 6c
toutes deux donnèrent lieu au p ro v e rb e , Apince &
Tricce , ckofes de peu de valeur.
* A P IN E L , (Hift. nat. bot.) racine qu’on trouve
dans quelques îles de l’Amérique ; les fauvages la
notnment yabacani, & les François Apinel, du nom
d’un capitaine de cavalerie qui l’apporta le premier
e n Europe. Si on en préfente au bout d’un bâton à
un fe rpent, 6c qu’ il la mo rde, elle le tue ; fi on en
mâ che, & qu’on s’en frote les piés & les mains , le
ferpent fu ira , ou pourra être pris fans péril : jamais
ferpent n’approchera d’ une chambre où il y a un
morceau d'Apinel. Cette même ra c in e , fi utile à la
con fervation des hommes , fe r o i t , à ce qu’on d it ,
très-utile encore à leur propagation , fi la propagation
avoit befoin de ces fecours forcés que l’on n’em-
p lo y e guere fuivant les vûes de la nature. Hift. de
l ’acad. royale des Sciences, an. 1714.
* A PH R O N , (Hift. nat. bot.) efpece de pa vo t fau-
v a g e dont Pline fait mention lib. X X . c. x jx .
A P H T A R T O D O C E T E S , , (Théol.)
Les Aphthartodocetes font des hérétiques ennemis jurés
du concile de Chalcedoine.
C e nom eft compofé des mots grecs dtpjaproç , incorruptible,
6c de loy-io , j e crois, j'imagine. On le leur
donna parce qu’ ils imaginoient que le corps de Jefus-
Chrift étoit incorruptible, impaflïble & immortel.
C e tte fe&e eft une branche de celle des Eutychiens :
e lle parut en 53 5. Voye^ Eu t y c h i e n . (G )
* A P I , f. m. petite pomme d’un rouge v i f d’un
c ô t é , 6c blanche de l ’autre , dont la peau eft extrêmement
fine, la chair tendre, 6c l’eau douce & fu-
crée ; qui n’a point d’o deur , 6c n’en prend p o in t ,
fo it qu’on la fe r r e , foit qu’on la pochette ; qui dure
long-tems, 6c qui naît fur un arbre qui charge beaucou
p , 6c qui la produit par bouquets : on en garnit
le bord des p lateaux. Le pommier d'api eft moins v i goureux
que les autres ; il lui faut une terre graffe
fans être humide. II ne craint point les grands vents ;
i l donne jufqu’au mois d’Av ril. On dit qu’il fut trouvé
dans la forêt d’A p ie , d’où il a paflè dans nos jardins
•fous le nom d'api.
* A P IO L E , (Géogr. anc.) v ille d’ Italie d on tT a r -
quin I. fe rendit maître, 6c dont les ruines fervirent
à jetter les premiers fondemens du capitole.
* APIOS, (Hft. nat. bot.) eft une efpece de tithy-
male qui pouffe plufieurs petites tiges b a ffe s , men
u es , ron de s, rougeâtres , s’étendant fouvent fur la
terre. Ses feuilles iont petites, courtes, reffemblan-
tes à celles de la rue fa u v a g e , mais plus petites : fes
fleurs naiffent à fes fommités ; elles font pe tite s, en
g o d e t, découpées en plufieurs parties, & de couleur
jaune-pâle. Quand cette fleur eft pa ffé e , il fe forme
en fa place un petit fruit rele v é de trois coins, lequel
fe divife en trois lo g e s , qui renferment çhaçune une
A P I femence oblongue ; fa racine eft tubéreufe, 6c a la
figure d’une poire , plus menue en-bas qu’en-haut,
noire en-d ehors , blanche en-dedans, 6c contenant
beaucoup de lait. On a remarqué que quand cette racine
eft groffe & bien nourrie, la plante qu’elle pouffe
eft petite ; 6c que quand la racine eft moins groffe,
la plante eft plus grande. Elle contient beaucoup de
fel effentiel & d’h u ile , mêlés dans une grande quantité
de phlegme 6c de terre.
La racine de Yapios purge a v e c v iolence par le
vomiffement 6c par les Telles. L emery, des Drog.
A P IQ U E R , A P P IQ U E R , v . n. & quelquefois aft. Le cable apique, c’eft-à-dire que le vaiffeau approche
de l’ancre qui eft mouillée, & que le cable étant halé
dans le n a v ire , il commence à ê tre perpendiculairement
ou à pic. Voye{ Hu T T ER. civadiere. (Z) Appiquer la vergue de
* A P IS , f. m. (Myth.) divinité célébré des E g yp tiens.
C ’é toit un boe u f qui avo it certaines marques
extérieures. C ’étoit dans cet animal que l’ame du
grand Ofiris s’étoit retirée : il lui avo it donné la préférence
fur les autres an imaux, parce que le boe u f
eft le fymbole de l ’agriculture, dont ce prince avo it
eu la perfection tant à coeur. Le boe u f Apis devoit
avo ir une marque blanche 6c quarrée fur le fro n t,
la figure d’une aigle fur le d o s , un noeud fous la langue
en forme d’e fea rbot, les poils de la queue doubles
, 6c un croiffant blanc fur le flanc droit ; il fal-
loit que la genifle qui l’avo it p o rté , l’eût conçu d’un
coup de tonnerre. Comme il eût été affez difficile que
la nature eût raffemblé fur un même animal tous ces
caraCteres, il eft à préfumer que les prêtres pour-
v o y o ien t à ce que l’Egypte ne manquât pas d'Apis ,
en imprimant fecretement à quelques jeunes, v eaux
les marques requ.ifes ; 6c s’il leur arrivoit de différer
beaucoup de montrer aux peuples le dieu Apis, c’é toit
apparemment pour leur ô ter tout foupçon de fu-
percherie. Mais cette précaution n’étoit pas fort né-
ceffaire ; les peuples ne font-ils pas dans ces o cca -
fions tous leurs efforts pour ne rien v o ir ? Quand on
avo it trouv é Y Apis, avant que de le conduire à Memphis
on le nourriffoit pendant quarante jours dans la
v ille du Nil. D e s femmes avoient feules l ’honneur de
le vifiter 6c de le fervir : elles fe préfentoient au divin
taureau dans un deshabillé dont les prêtres auroient
mieux connu les avantages que le dieu. Après la quarantaine
on lui faifoit une niche dorée dans une barque
; on l’y p la ç o it , & il defeendoit le Nil jufqu’à
Memphis: là les prêtres l’alloient rece vo ir en pompej
ils étoient fuivis d’un peuple nombreux : les enfans
affez heureux pour fentir fon h a lein e, en recevoient
le don des prédirions. O n le çonduifoit dans le temple
d’Ofiris , où il y avoit deux magnifiques étables :
l ’une étoit l’ouvrage de Pfammeticus ; elle étoit foû-
tenue de ftatues coloffales de douze coudées de h au teur
; il y demeuroit prefque toûjours renfermé ; il
ne fe montroit guere que fur un pré aü , o ù les étrangers
avoient la liberté de le v o ir . Si on le promenoit
dans la v i l le , il étoit environné d’officiers qui é ca r-
toient la fo u le , 6c de jeunes enfans qui chantoient
fes loiianges.
Selon les liv res facrés des E gyptiens , le dieu Apis
n’avo it qu’un certain tems déterminé à v iv r e ; quand
la fin de ce tems ap pro ch o it, les prêtres le condûi-
foient fur les bords du N il, 6c le noyoient av e c beaucoup
de vénération 6c de cérémonies. On l’embau-
moit enfuite ; on lui faifoit des obfeques fi difpen-
dieufes, que ceu x qui étoient commis à la garde du
boe u f embaumé, s’y ruinoient ordinairement. Sous
Ptolomée Lagus on emprunta cinquante talens p ou r
célébrer les funérailles du boe uf Apis. Quand le boe u f Apis étoit mort & embaumé, le peuple le pleura it,
comme s’il eût perdu O fi r is , 6c le deuil continuoit
jufqu’à ce qu’il plût aux prêtres de montrer fon fu c -
A P L
ceffeurs ; alors on fe réjoüiffoit, comme fi le prince
fut reffufeité, & la fête duroit fept jours.
Cambife roi de P e r fe , à fon retour d’Ethiopie ,
trouvant le peuple E gyptien occupé à célébrer l’apparition
d’A p is , 6c croyant qu’on fe réjoüiffoit du
mauvais fuccès d e fon expédition, fit amener le prétendu
d ieu, qu ’il frappa d’un coup d’épée dont il
mourut : les prêtres furent ve ft ig é s , & les foldats eurent
ordre de maffacrer tous ceu x qui célébreroient
la fête.
Les Egyptiens confultoient Apis comme un oracle
; s’il prenoit ce qu’on lui préfentoit à manger,
c ’étoit un bon augure ; fon refus au contraire étoit
un fâcheux préfage. P lin e , cet auteur fi plein de fa-
geffe 6c d’efprit, obfe rve qu’A p is ne vou lut pas manger
ce que Germanicus lui o ffrit, 6c que ce prince
mourut bientôt après ; comme s’il eût imaginé quelque
rapport réel entre ces deux évenemens. Il en
étoit de même des deux loges qu’on lui avo it bâties :
fon féjour dans l’une annonçoit le bonheur à l’E g yp te
; 6c fon féjour dans l’autre lui étoit un ligne de
malheur. C eu x qui le v enoient confulter appro-
choient la bouche de fon o re ille , 6c mettaient les
mains fur les leu r s , qu’ ils tenoient bouchées jufqu’à
c e qu’ils fuffent fortis de l’enceinte du temple. Arri-
v é s - là , ils prenoient pour la réponfe du dieu la première
chofe qu’ils entendoient.
A P L A IG N E R , e f t , dans les Manufactures de Draperies
, fynonyme à Lainer ou parer. p'oye^LAiNER.
A P L A IG N E U R , f. m. ouvrier o ccu p é , dans les
Manufactures de draps ou autres étoffes en laine , à en
tirer le poil au fortir des mains du Tifferand. Voy.
L a in e u r .
APLANIR. Foye^ R é g a l e r .
A P L E S T E R , on A P L E S T R E R , c’eft déplier 6c
étendre les v o ile s , appareiller, les mettre en é tat de
recevoir le vent lorfqu’on eft prêt de partir. ( Z )
A P L IQ U E , f. f. che^les Metteurs-en-oeuvre, c’eft
une plaque d’or ou d’argent en p le in , dans laquelle
on a fait plufieurs trou s , autour de chacun delquels
on fonde une fertiffure qui fe rabat fur les pierres ,
pour les retenir dans ces trous. Voye%_ S e r t is su r e .
A-PLOMB , forte de terme qui fert à défigner la
fituation v ertica le 6c perpendiculaire à l’horifon.
f'ôye^HoRisoN & V e r t i c a l . Un fil à-plomb qu’on
laiffe pendre librement, fe met toûjours dans une fituation
v ertica le. C ’eft de-là qu’eft v enu cette dénomination.
(O )
A-p l o m b , fe dit dans L'Ecriture d’un caraftere
mâle dont les pleins font bien remplis, ay ant été formés
par une plume qui les a frappés également fur
la ligne perpendiculaire, 6c leur a donné toute la
plénitude 6c tout le produit que comportoit fa fituation.
* A P LOM E , f. f. (L ith .) c’eft ainfi qu’on appelle
une nappe dont on couv re l’autel dans l’églife g re-
que.
* A P L U S T R E , f. m. (Hift. anc.) nom que les
anciens donnoient à un ornement qu’on mettoit au
plus haut des poupes. Euftathe interprète d’Homere,
dit qu’il étoit fait de planches larges 6c bien travaillées
; 6c le pere Montfaucon donne pour exemple
d'apluftre, cet inftrument de bois que porte fur fon
épaule un Tr ito n qui joue du c o r , 6c qui orne le
milieu de la troifieme p o u p e , qu’on v o i t tome IV .
page 212. PI. C X X X I I I .‘ O n v o it un autre apluftre,
même tome, Pl.fuivante; celui-ci ne reffemble guere
au précédent : d’ailleurs le premier apluftre, celui
de la PI. C X X X I I I . n’occupe pas la partie la plus
é le v é e de la poupe. Il y a d’habiles gens qui ont crû
que Y apluftre étoit la flame du v a iffe au , ce qui fert
à connoître la direction du vent. Je ne fa i , dit le
P . Mqptfaucon, fi jamais ce mot a été employé dans
A P O 5*7
le dernier fens : mais je fuis sûr que plufieurs auteurs
anciens l’ont pris dans le premier fens.
A PO B A T E R IO N , (L i t t é r a t .) tèteofitntpiov , mot
purement g rec , 6c qui lignifie un difeours d'adieu.
Les anciens par ce terme entendoient tout poème,
compliment, ou difeours qu’un perfonnage prêt à
quitter fa patrie ou un pays étranger, adreffoit à fes
parens, amis,, ou autres qui lui avoient fait bon accueil.
T e l eft l’adieu qu’Enée fait à Hélenus 6c à An-
dromaque dans le troifieme livre de l’Enéide.
Au contraire, le premier difeours qu’on tenoit en
entrant dans un pays ou au retour d’ un v o y a g e , fe
nommoit épibatérion. Voye^ Ep ib a t Ér io n . ( G )
* APOBOM IE S , (M y th . ) de dno , dejfous, & de
(Zo/m ç , autel i fêtes chez les G r e c s , où l’on ne facri-
fioit point fur l’au te l, mais à plate-terre & fur le pavé.
A P O C A L Y P S E , f. m. (T h é o l.) du grec cl'BOZclX.u-
4 / î, révélation ; c ’eft le nom du dernier livre canonique
de l ’Ecriture. Voy e£ C an o n 6* B ib l e .
Il contient en vingt-deux chapitres une prophétie
touchant l’état de l’E g life , depuis l ’A fcenfion de Je-
fus-Chrift au ciel jufqu’au dernier jugement : 6c c’eft
comme la conclüfion de toutes les faintes Ecritures,
afin que les fideles reconnoiffant la conformité des
révélations de la nouvelle alliance a v e c les prédictions
de l’ancienne, foient plus confirmés dans l’attente
du dernier avenement de Jefus-Chrift. C e s révélations
furent faites à l’apôtre S. Jean durant fon
e x il dans l’île d ePathmos, pendant la perfécution de
Domitien. Vàye^ R é v é l a t io n .
L ’enchaînement d’idées fublimes 6c prophétiques
qui compofent Y A p o ca ly p fe , a toûjours été un lab yrinthe
pour les plus grands gén ies, 6c un écueil pour
la plûpart des commentateurs. On fait par quelles
rêveries ont prétendu l ’expliquer D ra b ien is , Jofeph
M ed e, le miniftre Jurieu, le grand Newton lui-même.
Les fecrets qu’elle renferme, 6c l ’explication
frivo le que tant d’auteurs o n t ,tenté d’en donner ,
font bien propres à humilier l ’e fprit humain.
O n a long-tems difputé dans les premiers fiecles
de l’Eglife fur l’authenticite 6c la canonicité de ce
liv re : mais ces deux points font aujourd’hui pleinement
éclaircis. Quant à fon au thenticité, quelques
anciens la nioient : C ér in th e , d ifoient-ils, avo it donné
à Y Apo calyp fe le nom de f a in t J e a n , pour donner
du poids à fes rê v e rie s , 6c pour établir le régné de
Jefus-Chrift pendant mille ans fur la terre après le
jugement. Voye£ M il l é n a ir e s . Saint Denis d’A le xan
d r ie, cité par E u feb e, l ’attribue à un perfonnage
nommé J e a n , différent de l ’Evangélifte. Il eft
v rai que les anciennes copies greques , tant manuf-
crites qu’imprimées de Y A p o ca ly p fe , portent en tête
le nom de Jean le d iv in . Mais on fait que les Peres
grecs donnent par excellence ce furnom à l ’apôtre
S. Jean, pour le diftinguer des autres é vangéliftes,
6c parce qu’il av o it traité fpécialement de la divinité
du Verbe. A cette raifon l’on a jo û te , i ° . que dan»
Y Apo calypfe S. Jean eft nommément defigné par ces
termes : A J ean qui a p u b lié la parole de D ie u , & qui
a rendu témoignage de tout ce q u 'il a vu de J efus-Chrift ;
caraâ ere s qui ne conviennent qu’à l’apôtre. i ° . C e
liv re eft adreffé aux fept églifes d ’A f ie , dont S. Jean
avo it le gouvernement. 30. Il eft é crit de l’île de
Pathmos, o ù S. Iren ée, E u feb e , 6c tous les anciens
conviennent que l’apôtre S. Jean fut relégué en .95,
6c d’où il revint en 98 : époque qui fixe encore le
tems où l’ouvrage fut compofé, 40. Enfin plufieurs
auteurs voifins des tems apoftoliques, tels que faint
Juftin , S. Irenée , Origene , V i& o r in , & après eux
une foule de peres 6c d’auteurs eccléfiaftiques, l’attribuent
à S. Jean l’Evangélifte. Voye^ A u t h e n t i c
i t é & A u t h e n t iq u e .
Quant à fa canonicité, elle n’a pas été m oins çon -
teftée. S. Jérôme rapporte que dans l’églife g req u e ,