
j y ï SUS
SU RO , ville ou rivière de l’Hifpame, oîi Mê-
tellus & Pompés combattirent contre Sertorius &
Perpcnna, félon Àppien.
SURPIC A N U M , lieu de l’Italie, chez les
Plantes,.
SUROGANA, ville de l’Afie, dans la Bac-
tr^me, & l’une de celles qui. étoient fituées danslë
voifinage du fleuve Oxus, félon Ptolemée.
SURRENT1NI MONTES. Les monts Surrentins
étoient en Italie , dans la partie de la Campanie
qui forme le golfe au fud. A l’extrémité occidentale
eft un promontoire où Ton difoit que 'les
Syrènes avoient eu anciennement leur habitation.
Il y ayoit, au temps des Romains, un temple de
Minerve.
SURRENTINUM PROMONTORIUM, promontoire
d’Italie, fur la côte de la Campanie, félon
Tacite. Il étoit féparé de l’île de Caprée par un
détroit de trois milles.
SURRENTIUM PROMONTORIUM, promontoire
de la Libye intérieure. Ç ’èft la partie du
mont Barce, qui court du côté de l’occident, félon
Polybé ., cité par Pline.
SURRENTUM, ville de l’Italie, dans la Campanie
, fur le bord de, la mer, entre le promontoire
de Minerve & Herculaneum, félon Pompo-
nius Mêla.
SURRHA, ville de i’Ibérie, félon Ptolemée.
SU R T A , ville de l’A fie , dans la petite Arménie
, félon Ptolemée.
SURUBA, ville de la Sarmatie Afiatique, fur
le bord du fleuve Vardanus, félon Ptolomée.
SURUM, ville de l’A fie , dans l’Euphratenfe,
fur l’Euphrate , au-delà de Zénobie félon
^rocope.
Cette ville fut afliégée par Cofroès ; mai's les
murailles étoient fi.foibi.es, qu’elle ne réfifta qu’une
demi-heure.
SUS, torrent de Grèce, dans la Béotie. Il
tombe du mont Olympe, félon Paufanias.
Sus ou Fiias ( le ) , fleuve de Sicyonie , qui
avoit fa fource en Achai'e, tout près à’Olurus, &
avoit fon embouchure fur le golfe de Corinthe,
à l’oueft de Sicyonne.
SUSA ( Tufier ou Sufier), ville de l’Afie, la
capitale, & qui donnoit le nom à la Sufiane. Elle
étoit fituée fur le fleuve Eulaus, vers le 31e degré
de latitude.
Les rois de Perfe y faifoient leur féjour pendant
l’hiver, à çaufe de la chaleur que l’on y
refpiroit.
Le pays porta d’abord le nom de Ciffie , & il
étoit plus étendu que la Sufiane. Ce nom vient
de l’oriental Sufrn , qui fignifie Lys: Daniel dit fou-
yent le château de Sqfes.
Le nom de Memnonia lui avoit été donné ,
difoit^on, par Ment non, roi des Ethiopiens.
SUSACIM, nom d’un lieu aux environs de la
Paleftine, & au confluent de deux fleuves, félon
Siméon le Métaphrafte.
s u s
SUSACIS, floln d’une montagne entre riïlyrîe &
la Thrace, félon Nicéphore Callifte.
SUSALEI V IL L A , nom d’un lieu fur la côte
orientale de file de Sardaigne,- félon Ptolemée.
SUSA^A, nom d’une ville de l’Hifpanie, félon
Silius Italicus.
SUSARÆ MONTES, montagnes de l’A frique,
félon Orofe.
SUSANECHÆI, peuples qui étoient venus de
de-là l’Euphrare, pour habiter dans le pays de
Samarie.
SUSARGALA, montagne de la Libye intérieure,
& dans laquelle le fleuve Bagradas prend fa fource,
félon Ptolemée.
SUSÏA, ville de l’A fle , dans l’Arie. Arrien
rapporte que c’eft où Alexandre apprit la révolte
de Beffus, & où Satibarzanes, fatrape des Arriens,
vint trouver Alexandre.
SUSIANA, contrée de la Perfe , doht la capitale
étoit Sufe, à laquelle elle devoit fon nom.
Cette contrée avoit au nord, Y Affyrie; à l’eft,
YElymaide; au fud, le golfe Perfique; à l’oueft',
le Tigre. Ptolemée l’étend davantage à l’eft; c’eft
qu’il y comprend YElymaide.
Géographiè, félon Ptolemée.
Je me conforme à fon indication fur le golfe
Perfique.
Tigridis, oft. - ’ Eulai, fl. oft.
- Valium Pafini. Tenego.
Mo fa i , fl. oft. Oroatidis, fl. oft.
Pelades ou Cenofus fin.
Agra.
Araca.
Aria.
Sur le Tigre.
Dans les terres.
P alinéa.
Sacrone.
Bcrgan.
Sufa.
Saura.
Dera.
Agar.
Abinna.
Trajanna.
: Sele.,
Graan. , .
Anuchta.
Urçai.
Ile fur la côte.
Taxiana.
SUSICANA, ville de l’Inde, en-deçà du Gange
& l’une de celles qui étoient fituées fur le bord
du fleuve Indus, félon Ptolemée.
SUSICAZIENSIS , fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Numidie, félon la notice des évêchés de
cette province.
S Y B
SUSIDÆ P Y LÆ , fameux détroit de montagnes,
entre la Perfide propre & Ja Sufiane. Il
prenoit quelquefois le nom de l’une & de l’autre
contrée ; félon Quinte-Curce.
Diodore de Sicile nomme ce détroit Rupes Su-
fiiadts; Arrien, Pila Perfides.; & Strabon, Porta
Pexfica.
SUISII ,.npm que Strabon, L. x v , p. 728, donne :
aux habitans de la Sufiane ; il ajoute qu’on les
nomme aufti CiJJii.
SUSIS CASTRUM, nom que Daniel donne à j
la ville ’de Sufes, parce que les Chaldéé y avoient
an palais.
SUSOBENI, peuples qui habitoient dans la
partie feptentrionale de la Scvtliie, vers des terres
inconnues, en-deçà de l’Imaiis, félon Ptolemée',
L. v i , c. 14.
SUSORUM A RÆ j fortereffe de Perfe, dans
la Sufiane1, & qui étoit environnée des eaux du
fleuve Eulée , félon Pline.. .
SUSUARA, nom d’une, île fituée fur la côte
orientale de celle de Taprobane, en tirant vers
,1e nord , félon Ptolemée, L. v u , c. 4.
SUSUDATA, ville de Germanie, félon Pto-
leméé, L. 1 1 , c. 11.
SUSUSowSuzus, fleuve de l’Inde, qui produit
des pierres précieufes,, félon Ortélius, qui cite
-Tzetzès, ch. 2 , n°. 376.
SUTHUL, ville de l’Afrique', dans la Numidie,
fur le haut d’une montagne efearpée. Cette ville
.étoit ceinte d’une muraill^., & -c’eft où Jugurtha j
avoit mis fes tréfors, félon Salùfte.
SUTRIUM , ville & colonie Romaine -, en
Italie, dans l’Etrarie , félon Tite-Live. Velléiüs
Paterculus rapporte que cette colonie, qui avoit
.été augmentée par Augufte, y avoit été conduite
fept ans après qùe les Gaulois fe furent emparés
de la ville de Rome.
SUZÆI, peuples de la Perfide, félon Ptolemée.
L. v i , c. 4.
S Y A G R A , petite^ contrée de la Cilicie, près
■(YAdun & de Laerte, félon Etienne de Byfance.
SYAGROS, promontoire de l’Arabie heureufe ,
fur l’Océan Indien, au pays des Afcita, entre la
bourgade de Metacum & le port Môfcha , félon
Ptolemée.
SYAL IS, nom , d’une ville qui appartenoit au
peuple Maftieni, félon Etienne de Byfance.
■ S YANUS, ville de l’Àfie, dans la grande Phrygie,
aux- confins de là petite, & près de Dorylaum,
félon Ptolemée.
SYASSUS, bourgade de i’Afie mineure, félon
Etienne de Byfance.
- SYBARIS ( Civita Mendonia ) , ville d’Italie, à
l’embouchure d’un petit fleuve de même nom,
• fi|r le golfe de Tarente, & précifément au point
~de divifion entre le Brutium & la Lucanie. Les
hiftoriens Grecs & Latins n’ont point h élite à nous
donner Sybaris pour une ville de fondation grecque:
on peut'cependant , je.crois , démontrer'à
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la ràifon qn’ellédoit certainement fés co nmencemens
à des Orientaux. Cette yïile a porté iiiccelfivement
les noms de Sybaùs , de phurium & de Copia. Je
montre en cent endroits de ce Diélionnaire, que
les. anciens, en changeant le nom aéhrel d’un
lieu, en donnoient un qui avoit le même fens dans
leur, langue , ou réhabilitoient l’ancien nom du
•lieu, en y ajoutant ime 'términaifôn-d’ufage. D’après
-cela, fi l’on examine la fignification • que Sybaris
peut avoir eue dansjTôîi origine , on trouve que
Sheber, en oriental (Voyez la Genèfe, ch.- 42, v. n,
/p ), fignifie abondance de bled, & le pays ; en effet ;
étoit très-fertile. Le mot chaldéen xkot, un boeuf ;
animal regardé comme un emblème de la fécondité
, donna naiffànce, je crois, au mot Qépiov ,
d’où les Latins firent Ikuriumh C ’eft encore un nom
qui, à caufe de -fon . origine, emporte'avec foi
l’idée d’abondance. ' Enfin, pour ne pas s’écarter
probablement de ce fens, les:Romains, en lrâ
donnant un nomiatin , la nommèrent Copia. Voilà
donc la même idée fous trois couleurs différentes ;
mais le premier nom prévalut, quoique l’on ne
fut pas fon origine, parce que, fans doute, il s’étoit
confervé parmi le peuple. Strabon & Etienne de
Byfance font venir le nom de thurium, d’une
fontaine ; ce n’eft pas aller chercher bien loin fon
étymologie.
Selon Strabon, Sybaris fur fondée', ou du moins
rétablie par des Achéens , conduits fur cette côte
par Il'elicée. Selon Juftin, ce fut Philo&ète qui
fonda Sybaris ; Solin veut que c’ait été des Tré-
•zénéens. Rien ne prouve mieux dans quelle incertitude
les anciens étoient à cet égard. La puif-
fance de cette ville devint fi confiderable, qu’elle
parvint à foumettre quatre nations voifines & vingt1-
cinq villes, & que , dans- une occafion , elle mit
jufqu’à trente mille hommes en campagne. Mais
la profpérité des Sybarites amena leur décadence.
Parvenus à fe procurer toutes les commodités
de la v ie , ils fe laiffèrent corrompre par le luxe
le plus efféminé. L’hiftoire en cite piufie. rs exemples.
Ce luxe les mit enfin dans un état de foi^-
bleffe qui les fit tomber aifément fous les efforts
de leurs ennemis. Cinq cens d’entre eux ayant été
exilés par le préteur T é ly s , fe réfugièrent à Cro-
tone. On y porta des plaintes de ce qu’il leur
avoit été donné afyle, & on les redemanda. Py-
thagore enfeignoit alors à Crotone, il confeilla de
ne pas violer les droits de l’hofpitalité. Alors les
Sybarites , piqués de -ce refes, prétendirent emporter
par la force des armes, ce que l’on n’avoït
pas accordé à leurs demandes. Mais une faine
politique eût fuggéré une autre réfohition , ou la
circonftance un courage plus ferme. L’armée des
Sybarites étoit nombreùfe ; cependant les Croto-
' niâtes , ayant l’athlète Milon à leur tête, tombèrent
fur les Sybarites-, les battirent i, & finircqt eette
guerre en ‘ foixante-dix; joiïrs par la prife de la.
Ville,' qui fut ruinée l’àn 1-80 de Rome. Les vainqueurs
y firent paffer le f l euve& en inondèrent