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Le troifième chemin paffoit par Equotutkum
pour aller à BrUndufiuni & à Hydruntum. II porte
ce titre :
A b E q u o t u t i c o H y d r u n t o
A D T r A J E C T U M ..................MP. CCXXXV.
Sic.
Ecas....................... XVIII.
Erdonias. . ■ . . . .............. MP. XIX.
Canufio................ ................. MP. XXVI.
Rubos............. ... . ..............MP. XXIII.
Butuntus................ . . . . . MP. XI.
Barium. . . . . . .............. MP. XII.
Tuvribus. . . . . XXI.
Egnatia..................... ..............MP. XVI.
Sptluncas. . . . . . .............. MP. XX.
Brundufium. . . . . . .,. . . MP. XX.
Lipias. ..................... ................ MP. XXV.
Hydrunto. . . . . ..............MP. XXV.
Ponte Longo. . . . . . . . . MP. XXX.
Lipunto. . . . . . . . . . . . MP. XXX.
S allais....................... ..............MP, XV.
Aufidena................... . . . . . MP. X L .
Rcfpa. . . . . . . . XXIII.
Barium. . . . . . . ..............MP. XIII.
Amefio......................
. . . . . MP. XXII.
Ciimtf'P •
Speluneis.................... .............. MP. XXI.
Brundufium. . . . . ..............MP. XVIII,
Outre ces chemiris, remarque Bergier, il s’en
trouve encore un de Rome à Brindes, qui étoit
fort long & tournoyant ; car il commençoit par
la voie Fiaminienne , de laquelle il tiroir jufqu’à
la marche d’Ancône, puis retournant le long du
rivage Adriatique, il alloit finir à Brindes parles
villes & lieux dénommés fous le titre fuivant :
F L A M I N 1 A.
A b u r b e f e r P i c e n u m A n c o n a n e t i n d e
B r u n d v s i u m . . . . . . . MP. DCXXVII.
Sic.
XLVII.
Narnia.......................... . . . . MP. XII.
XVII.
M e v a n i t z . . . . . . . . . . . . MP. XVI,
Nuceria......................... . . . . MP. XVIII.
Dubios. . ... .............
Prolaque........................ . . . . MP. VIII,
Septempeda... . , . , . ’ . . . MP. XV,
Tru. : ; : : . ................MP. IX.
Auxirno. . . . , , ................ MP. XVIII.’
Ancona, . . . . . ................ MP. XII.
Nurnana. . . . . . ................ Mr. VIII.
Potentia. . . . . . ................ MP. X.
Caficllo Firmano. . . . . . . . MP. XII.
Cafiro Truentino. . ................ MP. X II V.
Cafiro Novo. . . , . . . . . . MP. XII.
Hadria.................. .. ................ MP. XV.
Ofiia Aterni. . . . ,. . . . . . MP. XVI.
Angulo. . . . . . . .
Ortona. ................ .. Xf. ■
Anxano.................... - . . . . MP. XIII.
Hifionios.' . . ... t . ............. MP. XXV.
Uficofio. . . . . . . . 1 ............. MP. XV.
Arenio. . . . . . . . ............. MP. XIV.
Cornell. ............. MP. XXVI.
)_I_c_i B_ ergier dit : ° M. « Etant donc parvenus'
Rome en ces villes maritimes , il nous refte à
voir comment cle ces ports les trajets fe faifoient
d ms les ports des villes oppofées de Macédoine &
d Epire. Il n’y a pas de doute que de ces villes,
Brindes ne fût la plus fréquentée, puifqu’elje étoit
la plus commode pour palier d’Italie en Macédoine
& en Epire, comme d’Êpire & de Macédoine
en Italie »,
Aulïi Strabon dit- il : E Gracia, praterea navigant
tibus atque AJîa, longe reElior Brundufium efl navii
gatio. Itaque omnes quitus propofitum efl iter.Romam,
hue applicunt. C’eft-à-diré, que ceux qui voyagent
par mer ^ de la Grèce & de l’A fie , viennent
aborder à Brindes comme par la voie, la plus
courte, & qu’ainfi ceux qui vouloient fe rendre
à Rome débarquoient à ce port. Ceux pareillement
qui vouloient palier d’Italie en Grèce , Macédoine
& Illy rie, s’embarquoient le plus fouvent
au port de Brindes, d’où il y avoir, 311 rivage
.oppofé, deux paffages communs par la mer. L’un
étoit de Brindes aux roches Cérauniennes,. fur le
rivage de l’Epire & de.la Grèce; l’autre, vers
la ville d e Dyrrhachium, appelée psr les Grecs Epi*
daunum.' Cette dernière étoit la plus longue, puif-
qu’elle étoit de iBco Rades,' valant 225 milles
d’Italie; mais c’étoit la plus commode &• la plus
fréquentée : ce que l’on fent bien par la pofition
de Dyrrhachium, fituée fur les confins de la Macédoine
& de l lllyrie. Aufîi voilà comme Strabon
s’exprime à ce fujet , L. v u : Atenim Brundufio
in tranfmarinam ripam. navigatio efl ; una quidem ad
Ceraunia, litufque deinceps reliquum Epiri & Gracia ;
altéra ad Epidam numquam prima longior ; nam mille
& DCCC ftad. eft. Trita & hàc ' efl, cum commode
& ad genres Illyricas ■ & Macedonia feta efl. ■
Ce paflage fe. trouve dans l’itinéraire d’Antonin,
indiqué par ces mots.
A B r u n d u s i o t r a j e c t u s D i r r i i a c i i i u m
VSQE.................... ...flad.num.i. CCCC.
Mais le texte eft, fans doute, corrompu en cet
endroit. II.eft aifé de le rétablir d’après le texte
de Strabon , qui , comme on l’a v u , fait ce trajet
de m d c c c . ftades, valant c c x x v milles.
Pline ne met que CCXX milles, ce qui ne fait
pas, au refie, une différence considérable. Voici
comment il s’exprime, L. Ilg tch. 11 : Brundufium
L. M . P. ab Hydrunte in primis Italia porta nobile
ac veluti , certidre tranfitu ficuti longiore , excipient e
lllyrica urbe Dyrrhachio e e x x . m p . trajeRu.
Le fécond paffage d’Italie en Macédoine, ou
de la Macédoine en Italie, étoit par la ville &
le port de Tarente, ainfi que Strabon nous l’en-
feigne, quand il dit que ceux qui viennent de
la Macédoine ou de la Grèce par Brundufium ,
ont deux chemins à choifir. Il y en avoit un par
lequel’ qn ne pouvoit paffer qu’avec des mulets.
Mais ceux qui prenoient leur chemin par Tarente
pouvoient, en un. jour, gagner la voie Appienne,
plus commode que toute autre pour les1 charrois :
Alrera, dit-il (L . v i l ) , per Tarentum pauÙfper ad
Ceram, & f i quanta diei efl, circuitionem feceris ,
via Appia offertur plauflris commodior.■ Puis il ajoute,
conformément à l’itinéraire, que l’une & l’autre
de ces deux voies venoient fe rendre à Bénevent:
Coëuntque Amba ad Beneventum & Campaniam ex
Brundufio.
Le troifième paffage, fuivant le même auteur,
étoit par le port de Rhegium , par lequel on enrroit
en Italie. dans les terres du Brutium & de la
Lucanie. Ce chemin venoit joindre la voie Appienne
, félon Strabon , qui dit : Ténia è Rhegio
per Bruttos & Lucanos & Sarnnium ad Campaniam
Appia jungitur.
Le quatrième chemin étoit du port de Brindes
à Aulon, ville de l’Illyrie ; Ptolemée le nomme
orÔKtv ëTnveiov, ou cité navale (ce qui n’eft pas
la même chofe que ville maritime), à caufe de
fon port. Ce trajet eft exprimé de cette manière
dans l’itinéraire.
Item a Br u n d u s io s iv e H y d r u n t e tr a jectus
AULONEM, STADIÆ. NUM. I.
Le cinquième avoit. fon paflage dHydruntum à
Velon.
Item recto it in e r e a b H y d r u n t e A u lo-
NEM................. ............................. . ftad. I.
Mais Bergier remarque, qu’il y a ici faute fur
le nombre de ftades ; car il eft certain qu’il y a
plus d’une ftade de Brindes ou d’Otrante à Velone :
& l'on voit, par un paflage de Pline, qu’il y en
avoit plus de CCCC ; car cet auteur aflùre que
d'Hydruntum à Apollonie, ville de l’Illyrie, où le
trajet eft le plus court pour paffer de l’Italie dans
la Grèce, il y avoit cinquante mille pas ; ce qui
7 — ----c ucvuuy avoir
p us loin encore ÿHydruntum à Velon, puifque
Pline dit ( Z. n i , ch. ii ) , qu’entre ces deux
villes .\ BnyiJJimus: cr.it in Groeciam tranfitus. ■
Mais avant que de mettre fin à ce difeours
dit Bergier ( n. 9 , ch. x l v i i ) , il faut remarque?
que ces cinq trajets, avec les chemins d’Italie
ÇIU1 en dependoient, veneient prefque tous aboutir
a la grande & célébré voie Appienne : auffi étoit-cë
tur cette voie que les ambaflkdeurs ou envoyés
des peuples grecs ou afiatiques prenoient leur
chemin pour fe rendre à Rome, oü pour fe rendre
dans leurs pays au foftir de cette ville. Enforte
que Jufie Lipfe a eu raifon de dire qu’elle furpaf-
foit toutes les autres en étendue de pays & en
célébrité de paflage. Via Appia, dit-il ( L nr
de magnitudine Rom a , ch. 1 0 ) ,. celcbritate & Ion-
gttudtne-ttiter halicüs èminebat, quia à Roma in Gra-
CLam » , & trans mare dücebat.
Après, avoir fuivi les routes
de 1 Italie jufquaux bords de la mer, & les avoir
pour amfi dire, fuivies jufques fur les côtes op-
P°*ees appartenant à la Macédoine & à l’Epire
M. -Bergier traite des routes‘ dans i’imérieur de k
Grece.
Il commence par celles qui partoient de la ville de
Dyrrhachium, ville célèbre dès le temps de Cicéron,
& la plus proche, du rivage de l’Italie C ’eft de
cette ville qu’il dit (Epifl. L. XIV) , Dyrrhachium.
veni q u o i & libtra civiùis eft,.fi, pnxima IuVp
11. L»e cette ville partoit un grand chemin qui
s etendoit a travers la Macédoine & la Thrace
jufqu’à Conftantinople , fur la longueur de 7 ( 1
milles italiques. Voici cette route. *
I t e r q u o d d u c i t a D y r r a c h i o p e r M a c e -
D O N I A M E T T h r A C IA M B Y Z A N T IU M U SQ U E
A B r u n d u s i o t r a j e c t u s D y r r h a c h i u m u s que.
. , ST AD. NUM. I. . . CCCC
A D y r r h a c h i o B y s a n -
TIVM' ..................................... MP. d c c l iv .
Sic.
Cl.uidi.ma. . . . . . . . . . . Mp. XLm_ -
S c a m p i s ... . . . . .................................... m p . x x .
Tris Tabcrnas. . . . . . . . . . Wp. x x vm .
Lignido. ............................... . m p . x x v i i .
■Nicia. ^ . . . . .................. ... . MP. XXXIv.
Hcracîca........................... m p . x i.
C&ù....................................... • • MP. XXXIV.
EdeJJd. . . . . . . . . . . . . MP. XXVIII.
Pella. . . . . . . . . . . . . , m p . x x v m .
Thcjfalonica.......................................Mp. x x v ii.