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14. UOfrhoène.
1 5 . La Méfopotamie.
t é . La Séleucie.
17. JJ Arabie.
18. Ulfaurie.
III. Sous le préfet d'Egypte:
Cinq gouvernées par des prèfidens t
10. La Zr&ye fiipérieure.
" 20. La Libye inférieure,
a i . La Thébdide.
* 3 .. L'Egypte.
23. U Arabie.
Une fous un correcteur:
24. L’Augujianique^
IV . Sous le vicaire d'Afic:
Deux fous des confulaires:
25. La Pamphylie.
%6. La Lydie.
Cwuj fous des prèfidens :
17. La Pyjîdie.
28. La Lycaonie.
»9. La Pfirygic pacaciennc.
30. La Lycie.
31. La Carie.
V* Sous le vicaire de Fonr:
Z?*«* fous des confulaires :
32. La Galàtie.
33. La Bithynic*
Huit fous des prèfidens :
34. La première Capadoce
33. La Jeconde Capadoce.
36. UHèlefpont.
37. Le Pont Polèmdiqùt.
38. La première Arménie. .
39. La fécondé Arménie.
40. La Galatie falutaire.
Z7/ze fous, un correcteur:
41. La Paphlagonie.
V I . Sous le vicaire de Thrace :
Deux fous des confulaires;
42. JJ Europe.
43. La Thrace.
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Quatre fous des prèfidens ;•
44. UHémimont.
45. Le Rhùdope.‘ . 1 g •
46. La féconde Mcefie.
47. La Scythie.
Il paroît que cette dernière province commençoit
au nord du Danube , & qiie le nom de Dacie
Trajanne étoit abandonné auffi - bien que la province
où s’étoient établis-des peuples du nord.
Je vais aéluellement reprendre le précis' hiflo-
rique de l’empire depuis Augufte.jüfqii’à la deflruc-'
tion de -cette formidable puiflance, à Rome fous
.Augu&ule; à Conflantinople, fous Conftantin XII
Pàleologue, dit Dragafès.
729. I. OCtave, reconnu feul maître de toutes les
parties qui formoient la république romaine, reçut
le nom d'Augufle. Ce nom pafîa à fes fuccefleurs,
ainfi que celui de Çéfar. Il faut obferver cependant
que ce dernier défignoit éflentiellement les
héritiers préfomptifs de l’empire.
731. Il vint, de l’extrémité des Indes, des am-
baffadeurs demander l’amitié, -d’Augufte : il en
reçut Suffi du Nord. Ne pourroit-on,. pas croire
que la politique de ce prince'avoit elle-même fol-
licité' ces démarches?
73 2. Augufte dompta les Cantabres & les Allures,'
peuples de l’Hifpanie.
' 737. Les Parthes, craignant la puiffiance romaine
donnèrent des afliirances de bienveillance, & renvoyèrent
les armes prifes fur Craffus,' avec les
prifonniers Romains;
741. Augufle donna à la ville de Paphos, en
Cÿpre, de très-grandes fommes pour la dédommager
des pertes qu’elle venoit d’effuyer par un affreux
tremblement de terre. Il rendit auffi la liberté à
la ville de Cizyque.
744. Le fixième mois de l’année, que Tort
nommoit fextilis , fut nommé Auguflus ( nous en
avons fait àoût). Ce prince lui donna fon nom,
parce que c’étoit en ce mois qu’il avoit remporté
fes plus gloriéufes viéloires.
748. Augufle fit faire le dénombrement de tous
les fujets de l’empiré. On n’avoit jufqu’alors dé-j
nombré que les citoyens.
Ce fut à la fuite de cette tranquillité , .que l’oit
pouvoit regarder comme une paix univerfelle J
qu’Augufle fît fermer le temple de Janus.
Naiffance de J. C. (1)
14 .(762). Augufle mourut à Noie en Cam-3
panie. On rapporte que quelques inflans avant
. (1) Je vais me fervir, pour la fuite, des années de
notre ère, mettant entre dèux.parenthèfes les années
de Rome.
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M mourir, il fe fit coëffer & mit du fard: en-
fuite il dit a fes amis : « N’ai-je pas allez bien
• » joué mon rôle ? Applaudiffez ». Ce prince fi
cruel dans les conimencemens de fon élévation,
fut un adroit politique , & pratiqua toute fa vie
la maxime qu’il avoit prife pour devife, & qu’il
^voit fouvent à la bouche: en sud s CtaJ'scér,
fefitna lente, ou hâteç-vous lentement.
IL Tibère, fils de T. Claudius Néron & de
Livie, qui avoit été cédé par fon mari à-Augufle:,
& adopté depuis par ce prince, fut reconnu empereur,
& lui fiiccéda. Jamais prince ne mérita
moins la couronne. Il futdifîimulé, avare, défiant,
perfide & cruel. - Audi dit-on que fon inflituteur
le qualifioit parfaitement, en difant que c’étoit de
la bouc delayee avec du fang.
l *?■ (777)y II y avoit un bel amphithéâtre dans
la ville: de Mifenum; pendant qu’on y dounoit un ■
fpeélacle,; il tomba, & fa chute écrafa cinquante
mille hommes. Le quartier de Rome aupefé le
Mont-Cdius, & tous les environs, ayant été détruits
par un furieux incendie, Tibère fit tout
reparer à fes frais:. >
37 (78î ) f Détefré de tout l’empire, Tibère
mourut après un règne de vingt-cinq ans fept
mots £<c fept jours. Il avoit coutume de dire qui
celui qui ne fuit pas dijjimukr, m fait pas régner.
III. Caligula, fils de Germanicus & d’Agrippine ,
lut choifi par le fénat pour fuccéder à Tibère
contre "intention -de ce prince , qui avoit adopté
, ’ .non>nJé auffi Tibère. Ce prince
reyffinoit tres-bien dans les exercices du corps &
meme il avoit beaucoup d’efprit. Mais il étoit inégal
Bizarre, chagrin & cruel. On ne rapporte guère
de h„ que des traits qui font détefter fa mémoire.
U fut tue apres un règne de trois ans neuf mois
oc vmgt-hurt jours. .
41 (789 ) . Claude, fils de Drufiis Germanicus
oc d Anton», fille de Marc-Antoine & d’Oélavie
foeur dAiigufte, fuccéda, en quelque forte par’
hrfard, a fon neveu Caligula. Il fe'. cachoit. pour
lie.tr® Pas enveloppé dans les meurtres qui pou-
voient accompagner l’affaffinat de Caligula. Un
loldat 1 apperçut, le conduifit au camp de la garde
prétorienne ; & cette garde le fit reconnoîtrè empereur:
k-lenat n’approuva pas ce choix, mais s’y
loumit. Claude, après avoir répudié Meffialine dont
la conduite avoit bien mérité cejÆe- punition &
dont le nom efl devenu une injure, époufa Agrippine
fa nièce. Cette princeffe fit adopter, au p ré judice
de fon propre fils, un fils qu’elle avoit eu
de Ion. premier mari Domitiüs Ænobarbus. Cliude
montra quelquefois de l’efprit,. & manqua prefoue
toujours de bon fens. 1 A
. 51 ( 804 ). Caradoc , fils d’un roi de la Grande- ".
Bretagne, qui, depuis neuf ans, foutenoit la guerre
contre les Romains, fut fait prifonnier ; en arrivant
R Rome, il dit, en admirant cette ville füperbe :
^ Je fuis bien furpris que des hommes qui. ont de
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» fi beaux palais , faflent tant de chemin pour
i 5» s’emparer des cabanes de mon pays ».
54 ( 807 ). Claude, mourut après un règne de
treize ans & quèlques mois. On cnit qu’il avoit été
cmpoifonné par Agrippine. »
V . Néron , 55 (802) fuccéda à Claude , qui
1 avoit adopté par les intrigues de fa mère Agrippine.
Quelques hifloriens ont prétendu qu’il avoit
etc rres-mal élevé , quoiqu’il ait eu. pour précepteur
le philofophe Sénèque. Cela peut très-bien
s accorder ; car le philofophe peut.n’avoir pu.diriger
cette éducation, en fe conformant aux volontés
d Agrippine : il „peut auffi , comme on l’en accufe ,
avoir éloigné de fon élève , les connoiffances qui lui
auroient été le plus utiles ,pourfe rendre lui-même
néceffairè. Néron fut; paffablement infîruit dans
les beaux-arts. Il fe connoiffoit très-bien en peinture
, en fculpture ; fayoit fort bien la mufique ,
jouoit fupérieurement de la flûte y & faifoit des
vers. Mais il devint un monflre , 8c fut en quelque
forte l’aiTaflin de fon précepteur, de fa femme
& de fa mère, qui périrent par fes ordres. Il fe tua
après un règne de treize ans & huit mois. Ce fut
en lui que finit la race des Céfars.
V L Galba 68 (8 16 ) , fils de C.-Servius Sul-
picius Galba & de Mummia Achaïca , fut proclamé
empereur parle fénat. Il étoit avare, & fon grand
âge le rendoit lourd & pareffeux. Trois minières
qui abufoiént de fa confiance le firent haïr : il fut
tué après un règne de fix mois & fept jours
„ »-^9 ( 8i7 ) fils de L- Salvius Otho .
& dAlba 1 crama , profitant de la fédirion éle-
vee contre Galba, il, fe fit, re.connoître par le fénat
qui l’efiimoit peu ; mais il trouva un concurrent
dans, la perfonne de Vitellius; & craignant
de tomber entre fes mains, il fe tua lui-même à
Bebnaque , fur le- P o , après trois mois de règne
„Y 111- J 'M liu s , 6 9 ( 8 1 7 ) , étoit fils de L. Vi-
telhus et de Sextilia Polla. Il étoit dans les Gaulas
^ aPP™ ^ ‘e fes troupes avoient battu celles
d Gthon. Il fe hâta de fe rendre à Rome où le
peuple le proclama. Mais on n’eut pas beâucoun
a s applaudir de.ee choix. Outre qu’il étoit mal-
adroit oc faifoit tout de mauvaife grâce il étoit
déplus, gourmand, ivrogne , voluptueux, lâche '
cruel & prodigue. A peine avoit-il régné huit mois ’
quil y eut contre lui un foulévement général Un
foldat lut mû la corie au co l, & le 1 r 8îDa dans
les rues de Rome; fon corps fut enfuite jeté à la
vpifie ( dans les .gémonies ) ; c’eft de lui cette horrible
maxime : « Bonps oior hofiis : mtlior civis acci/i
-», L odeur dun ennemi mort eft bonne; elle" là
» luave quand cet ennemi eft un citoyen „
c e9 ( g l7 ) fils de T . Flavius
Sabmus. & de Vefpafia Polla , étoit d’une baffe
extmffion r il sletoit élevé par fes qualités militaires
-II etoit fort & robufte II s’occupa beaucoup du
bien public: mais on lui reproche d’avoirVoô
aime, 1 argent. Il mourut de dyflenterié aPri s ,-J!
régné de neuf ans fix mois & deux jours.