
ëod 1 v u l
Ù T ÏN A , noiri d’une ville de l'ahcienrie Vénétie,
mais dont on neconnoît pas l’origine : c’eft aébuel-
kment Ondine.
UTINENSÏS, fiège épifcopal d’Aftiqtrè, dans
la province proconfulaire, feion la conférence de
Carthage.
ÜTINISENSIS, fiège épifcopal de l’Afrique ,
félon' la conférence de Carthage.
U T IS , fleuve de l’Italie , ou-plutôt de là Gaulé
Cis-AFpine , qui ne fît partie de l’ïîaKé que' dans
des- temps moins anciens-.
U T T â-Rï , ville de l’Hifpà'nie, fur là foîitë dé
Bfacard à AflUrica, entre Ponfe Nevioe & Befgi-
dum, félon l’itinéraire d?Antônin.
UTUGARI, notn d’une nation qui fàifoit partie
des Huns ,- félon Ptolemee.
UTUS-, -nom d’une rivière. Selon- Pline y ellë
k fa foufee dans le mont H&mus > elle afrofë
la Moefie.
- Utüs , Ville de la Dacre RipénfiS, félon l’iti-
fiêràire d’A-ntOniÜ.
UTZÏPPAR1T A N U S , fiège épifcopal dë l’Afri-
qüe proeonfulàire , félon la conférence de Càr-
tftà&è-. ;
VULÇANI INSULA , île voifine de la Sicile.
Elle étoit éonfaerêe à Vulcâin, félon Diodore de
Sicile. Strabofi l’appelle le temple de Vuleàin ; &
Virgile la nomme la maifon & là terre de Vul-
càihï ! t
C ’êtoit fous ce nom que l’on défignoit quelquefois
les îles Lipari, que l’on àppeliôit auffi les îles
d’Edè. Virgile d it, Æned. L. v in , V. 416 :
- Jrifula Sicdhium juxtd làtus, Æoliatnqüe
■ Erigiiur Lvpàrtn fiitnaritibus arâua fax-ts.
Vùlcdni ààmûs, & Vulcània. nommé ieîlus.
VULCHALON , lieu de la Gaiilê, dans lé voi-
finage de Tolofa Colohia, félon Cicéron.
V U L C I , lieu dé l’Italie, dans là Lucanie , faifant
partie de la grande Grèce.
VULGIENTES, peuple de là Gaule Narbon-
ôoife, au nord des Sàlyes. Pline leur attribue la
Villfe d'Apta Jirlia.
VULSINIENSIS LACU S , ou làc Vülfmien,
lac d’Italie, dàris l'Etrurie, prefqùe au füd dû lac
de Trafimène. Il avolt pris fon nom de là Vfllè de
Vulfinii, qui étoit fur la rive feptentrionale.-
Pline parle de deux îles flottantes, auxquelles
les vents. donnaient quelquefois une figure triangulaire,
& d’autres fois ronde. Je tais qu’il y ' a
dans ce lac une île appelée Pile de Saint Giacomo,
dans, laquelle la princeffe Amalafonthé, rëfne des
Goths, fut exilée par Théodàt, qui la fit étrangler
peu de jouis après, eh 534.
VULSINII ( Bolfena) , Ville d’Itâlie, dans l’E-
frurie, fur le bord feptentrional du làc à qui elle
donnoit le nom. Cétoit une des plus confidérables
villes de l’Etrurie ; fes habitans étoient en arifies
V 11 L
contre les Romains l’àn de Rome 363. On envoya
contre eux L. Lucrétius & C. Æmilius.
Cette ville tomba enfuite au pouvoir des efclaves,
dont on n’avoit pas arrêté les premières entre-
prifes avec allez de précaution» Après s’être introduits
dans l’ordre des fénatetirs, ils parvinrent
à rie laiffer faire aucune affemblée fans leur contentement
, & déclarèrent même impunis plufieurs
crimes qüi entraînoknt avec eüx le déshonneur des
familles, -Ce fait *firfgulier'parolt devoir être rapporté
à l’an 489-. Selon Florus, ces efclaves avoient
à leur tête un certain Fabius Gurgitès. Les Romains
établirent P ordre dans Vulfinii; mais ils en enlevèrent
un grand- nombre de Hautes^ Cette ville fut ravagée
trois' différentes fois ’* la première par les
Romains ; - là féconde par un niônftre , dont on
ne donne pas une idée très-nette ; là troifième par
làf foudre.
VULTÛNA (la Boutonne'), rivière de la Gaule
Aqüitànique. Son cours eft, à-peu-près , de l’eft
à l’oueft, & fe jette dans la Charente. Ceci eft le
fentiment'd’Ortéliûs-, que je ne garantis pas. Il
cite l’hiftoire de la révélation du chef de S. Jean,
imprimées dans lés oeuvres de S. CyprienV
Cette rivière eft nommée ailleurs Vultümna.
VÜLTRONIA VILLA. Ce nom fe trouve dans
Phiftoire citée ci-deflùs, & lé lîe'q, pâroît avoir eu
du rapport avec la rivière.
VULTUR MONS ( le mont Valturtno ) , montagne
d’Italie, fitùée dans l’Apulie, & formant
une chaîne qui s’étend du fud-oueft au nord-eft
par le fud de Vemifia. On voit par un paffagè
de Tite-Live, que les gens du pays > appeloient
Yulturne le vent qui leur venoit de deflus ce mont.
Mais il prétend que ce vent donna dans le vifage
des Romains pendant la bataille de Cannes> Non-
feulement Poiybe fie parle pas de cette circonf-
tance, mais il paroît que les Romains étoient au
midi, & les Carthaginois plus au nord, de manière
que le vifage des Romains étoit tourné vers
le nord ou vers l’eft. Ainfi, le vent dont parle
Annibal étoit l’un des vents collatéraux, celui que
les anciens appeloient Vulturnus, qui étoit eft-fud-eft.
Horace parle de cette montagne dans une de
fes odes * L. 11 1, od. 4.
Me fabulofce Vulture in Appula
Ahricis extra limen Apulice
Ludo fatigatumque Summo
Fronde nova puerum Palumbes
Texeré.
Lucain en fait auffi mention, L. i x 9 v. /S?,’
Et revore parans hibermas Appulus herbas,
Igné fovât terras, Jîrhül 6» Gàrgônüs, 6* arva ,
Vùlturis, 6» Caltdi luctnt btictta matini.
VULTÜRIA o u V u l t u r i n a , lieu fortifié de
la Gaule Gis - Alpine , au fud - eft de Crémona.
Il fé rendît aux Lombards, félon Paul Diacre.
V U N
VULTURNIA, île fituèe entre la Sicile 8c la
côte d’Afrique, félon l’itinéraire d’Antonin.
VULTURNUM , ville d’Italie, à l’embouchure
du -Vulturnus. (Voyei ce mot ).
VULTURN US ( lè Vokùrno ) , neuve d’Italiè ,
dans la Campanié; Il commençôit au nOrd, dàris
le Samnium , chez les Caracéniens , & féparoit
pendant un long efpace, le Samnium de la Campanie.
A la hauteur de Bénévent , il tourne à
foueft pour fe rendre à la mer.
Vers la mer , à 1a droite du fleuve , étoit le
territoire de Falerne , en-deçà du mont McJJicus.
Il étoit renommé pour fon excellent vin. On
eftimoit peu celui qui à y o if été .gardé douze bu
quinze ans. Cependant on voit par Pline que de fon
temps il commençoità perdre de fa qualité, parce
qu’on négligebit de le faire bon. -Celui du vignoble
de Fauftinus étoit le plus eftinié.
Tite-Live nous apprend (L. xxv\ c. 20) , que
dans la fécondé guerre punique, ori- bâtit à l’embouchure
dë ce fleuve un fort qui devint dans la
fuite une ville où l’on conduifit une colonie romaine.
Auffi Vairon, de Ling. lut. L. i r , c. 5 s_
donne-t-il à cette ville le titre de colonie : Colonia
nojlra Volturum ; mais, comme on le voit , il met
un 0 à la place de Vu.
VUNGUS VICUS. L’itinéraite d’Antonin indique
ce lieu fur la route de Durocortorum ou de
Reims à Trêves, entre Durocortorum & Epôifum
ou Epufum., qui eft Ivoi. La diftance eft marquée
leugas x x i i à l’égard de Durocortorum, & elle eft
répétée de Vungus à Epoifum, L’efpace a&uel dé
Reims à Ivoi peut s’effeéhier de 48 à 49000
toifes; & le calcul de la fomme des diftances ou
de 44 lieues gauloifes étant de 49.906 toifes, ne
furpafle la mefure direde que félon qu’il convient
à la mefure itinéraire. La dire&ion de cette voie ,
en tendant de Reims au paflage de la Meufe à
Mouflon , avant que d’arriver à Iv o i, conduit
précifément à un lieu nommé Voue, près de la
rivière d’Aifne, un peu au-deflùs d’Attigni ; & il
eft affez évident que l’ancienne dénomination n’a
point fouffert d’altération fenfible. Flodoatdus dans
Ion hiftoire de Reims, fait mention du Munici-
pium Vogum, & du Pagus Vongenfis, & le nom
qui s’y rapporte eft incorred, fi on le trouve
écrit Von &l non Vonc. Comme il eft de fait qu’il
fubfifte, & comme une raifofi d’analogie le veut
en même temps, on reconnoît la trace de la voie
en plufieurs endroits dans l’intervalle de Reims
à Vonc , & le lieu nommé Van d’Etrée, Jive de
Strata, au paflage de la rivière de Suippe, ’eu eft
un indice. Je ne ferai point difficulté de remarquer
que la diftance particulière de Reims à Vonc
fe trouvant prolongée jufqu’à 2.7000 toifes, elle
demande 2.4 lieues gauloifes plutôt que 2.2000, mais
vu que la diftance ultérieure qui porte à Ivoi eft
foible de_ce que l’autre a d’excédent, comme la
convenance du total de Reims à Iv o i, reconnue
ci - deflus, le détermine , il fe fait entre les dif-
U X E 607
:[ tances particulières qui conipofëht ce total, une
! compénfation que l’application rigoufeufe des itinéraires
au local aduel fait rencontrer aflez fotivent.
La pofirion de Melodunum. , qui ne fbuffre point de
j -doute , entre Lviecid. ' & Cond'ate , ou Montreau-
: faut-Yone, eft dans le même cas que celui qui
fe préfente fur la pofition de Vongus, y ayant égat-
| ietuent deux lieues gauloifes de plus ou de moins
dans ‘[’indication des diftances qui y ont rapporr.
I Le Noviomagus placé dans la carte fur la route qui
1 conduit à Vungus, eft'tiré^de la table T’héodofienne ,
où ce lieu fe trouve indiqué entre Durocortorum &
Mofu ou Mofomagus, qui eft Moiiffon. M. de
Valois s’écarte'de la trace connue de là diredroù
de la voie , en ^préférant à la pofition de Vonc
i celle de Vouzi, ou plutôt Vouzières , qui-eft fur
la droite de Voue, éloignée de quatre à cinq mille
i toifes en remontant l’Aifne; j UXACGNA , ville de la -Grande - Bretagne,
j fur la route du retranchement à Portus Rutupis ,
; entre Vioconium 8c Vennoctucactn, félon ritmérairè
; d’Antptlin.
UXAMA ( OJma ) , ville de l’intérieur de l’Hif-
panie citérietire, chez les Arevaci, ail fud-eft de
1 Cluniii. Différens monumçns de l’itinéfaire d’An-
; tofîin différencient pour l’orthographe de ce nom ;
' car les uns portent Vafima J d’autres Vefana \
Vcfania , Sec. Florus dit Auxima ; niais une ancienne
infeription porte :
L U C I N I U S J Ü L I A N U S
U X AM E ;N S IS
A N N . X X . -H. S. £ S T .
J U L I A M A T E R F. C.
UXAMABARCA, ville de î’Hifpanie citérieure,
chez les Autrigones,, félon Ptclémée.
UXANTIS INSULA: on doit lire ÜXantis dans
l’itinéraire maritime. Le même nom dans Pline eft
Axantos , & c’eft l’île d’Oueflant. Il ne faut point
douter qüte celle dont il eft parlé dans Aimoin
• fous le nom d’Ofa | ne foit la même diftance qu’il
marque de 16 milles de la côte de Cornu Galiiæ.t
8c les écueils dont il dit que la mer eft femée
dans ce trajet le prouvent iùffifammem. Dans la
vie de S. Paul-de-Léon , & dans Gmllaume Libre#
Philipïdoo V I I , on lit OJfa, & la double
cOsfonne y met plus de conformité à l’ancienne
dénomination ÜUxantis.
UXEL LA, ville de l’île d’Albion, "chez les
Domnonii, félon Ptolemée.
UXELLODUNUM. Le fiège de cétte place, qui
fut la dernière qui tint dans la Gaule contre Céfar,
l’a rendue fenfible. San fon fait les plus grands efforts,
tnultum fudat, félon l’exprefli ou de M. de Valois,
pour qu’Uxellodumim, qui étoit renfermé dans le
territoire des Caâiïici foit Cahors. Plufieurs critiques