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dont les anciens nous ont biffé Ignorer le nom,
port s a&uellemenc celui de "Gadir - Hâter ; & la
chaîne de montagnes qui borne la 'Palmyrêne au
nor 1, fe nomme Dgcbtl & Beshar.
Au nord-oueft de Palmÿre, dans le défert, il
y avoir des fources que les anciens appelaient
Cer.tum putei.
Au fud 3 à-peu-près fous le 34e degré de latitude,
à commencer par l’oueft, tout près de la
Phénicie du Liban, étoient Go aria (Hovareïn),
Danaba , Ntkala , Evnria, Hdiararnia.
4®. La Céio-Syrie étoit la. partie la plus méridionale
de la Syrie. J’ai déjà dit qu’elle étoit renfermée
entre le Liban oc l’anti-Liban. Les principales
villes étoient Daniafcus ( Sham, en Arabe,
quelquefois Demesk & Damas en françois), quoi-
qu’à la rigueur cette ville ne devroit pasfetre com-
prife dans la Céio-Syrie, parce qu’elle eft à. l’eft1
des- montagnes. G’éîoit proprement la capitale de
la Phénicie du Liban, 6c fut Une' des -plus célèbres
de l’Orient : on fait qu’elle efr dans une vallée fertile
6c que des vergers agréables l’environnent. ( Lfoye?
D amaSCUS). La plus grande partie des eaux-' qui
arrofent là ville de Damas 6c fon territoire, fortent
des montagnes a l’obéit, & fè jettent à l’eft dans-
un lac que l’on nomme aéhiellement Buhàirat-d- -
sçzrgi, ou le lac du pré.
Au nord-oued: de Damas, étoit Abyld Lyfania. ,
ou Abyla de Lyfanias, qui peut-être èn a voit été
le plus puiffant fouverain : c’eft aujurd’hui -Mebi-
Abel. SoanaQtoit dans les montagnes au nord. Ces
montagnes forment une chaîne qui s’étend environ
vingt-cinq lieues de l’oued à l’en j ori là.nommoit
Alfadamus morts.
Au fud-oueft de Damas, étoit un affez petit lieu
nommé Cochaba ; & plus encore au fud - oued ,
Pumas (Banias).
C’ed au nord de Paneas qu’eft la chaîne de
montagnes qui , bornant au fud le,-lit du. Leontes
(Leitane) , monte par le» nord un peu eft, fous
Te nom. d’anu-Liban, 6c laide entre elle & la chaîne
de l’oued , qui va plus direâement du fud au
nord, un efpace de deux, quatre, 8c même fix
lieues. Cstre longue vallée, qui portoit effentfel-
lemem le nom de Céio-Syrie, eft a&uéîlement
nommée Btkah. La partie refferrée étoit nommée
Avion.
Hdiopolis ( Baalbek) , étoit dans la/partie feptentrionale
de cette longue vallée.. Cette ville,
dont le nom fignifie ville du foleil, renfermoit
effeâivement un des plus, beaux temples qui aient
été élevés à cette divinité. Sa longueur extérieure
étoit de 192 pieds 6c fa largeur de. 96 : on comprend
dans cette étendue le fuperbe périftyle qui
l ’entouroit, chaque * colonne, d’ordre corinthien ,
ayant fix pieds trois pouces de diamètre à fa partie
inférieure. H y-en avoit quatorze de chaque côté du
temple, & huit à chaque bout, en comprenant ;
les colonnes dès angles, dans chaque nombre.'
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Je renvoie aux voyageurs modernes polir la def"
cription de ce célèbre monument.
50. Phanie U Libani. La Phénicie du Liban formoit
une partie de la Syrie., On y trouvoit Medera,
Qdamans ( Ncbk) ,-'6c Cafuma, fur un petit fleuve
coulant dè l’oiieft à l’eft ; Carra (Kara ) au nord'
oiïèff dé cette dernière.
Dans une longue vallée qui J à l’eft de l ’anti-
Liban, s’étend depuis les montagnes; qui couvrent
le nord de Damas, étoit la fouace 6c le commencement
du cours de l’Gronte. Les Arabes
y nomment Nalg - el-Afi, une efpèce de lac fort
alongé, ou plutôt un canal qui paraît formé des
. mêmes eaux, 8c dont la dire&ion, ainli que celle du
fleuve, eft du fud-oueft au nord-eft ; il fe nomme
actuellement Bahr-al-ICadès, ou Lac faim.
Les villes principales de cette partie étoient, en
;commençant par le fud, Chalets (K a lk o s ) , la-
brada (Iabrud); au nord, Ocurura 6c Paradifus
vers le nord-eft, toutes Iss deux fur le fleuve.
A l’oueft du fleuve , 6c dans la partie fepten-
trionale delà vallée appellée Campus-Marfyas au
nord, étoit (ÉUda.
; 6°. La partie appelée Lofd'tcenc ou Laodicène,
étoit au nord. On y trouvoit Laodicta ad Libdnum,
ou Laodicée du-Liban: on la nommoit aufli Lao~
dicea Cabiofa ; c’eft aujourd’hui Jonfchia. A l’efl:, de
l’autre côté de l’Oronte, étoit Emefa ou Emèfe
( Hems ) , où étoit un célèbre ûemple du Soleil ou
. d’Elogabali Au nord-oueft , fur le fleuve Aruhufa
(Reflan) 5 au nord, Epiphânia, appelée, en fyrien
Hamath ( Hama) ( 1 )'/ étoit fur.l’Oronte ; à l’oueft
-étoit Raphams. (Rafineh ) , fur le fleuve Eluetheriïs
• (- N ahr -el-Kibbir ).
Au fud', entre les montagnes, étoit Lybum.
Au nord de Lybum, 8c a l’ouefl de Raphdnece
’ étoit Dcmetrias ( Akkar ) ; & au nord-eft de cette
; dernière, Carlo . Au nord - oueft , fur Y Eleuthems
( Nahr- el-Xibfeiy Mariamme. ‘
7°. IdApamène étoit au nord de là Laodicène.
L’Oronte la traverfoit -du fud - eft au nord-oueft.
On y trouvoit Làrijfd ( Schizar ) , fur l’Orontç ;
vers le nord-oueft, aufii fur l’Oroiate, il v avoit
une pofttiori indiquée feulement fous la denomina-
■ tion de Ad Orontem : Apatnta ( Famieh ) , étoit fur
le,bord d’un lac an fud, 6c entourée d’un lac:
; c’étôit une ville cofidérable; die avoit été bâtie
par Seleueus Nicator, qui y emretenoit fes élé-
phans. On dit qu’il en avoit cinq cens : Apàmée
prit dans la fuite le titre de métropole de la fécondé
Syrie. Le petit fleuve Marfyos, venant du
nord-ôueft, fe jeïteit dans le lac.
Au nord-eft d’Apamée, étoient Marra (Marra)
& Androna ( Anclrenels ).
A l’efl, Capantt ôc Thdcda. ;
• ( t ) C’eft dans cette ville d’Hamah qu’Abulfédas ,
auteur d une géograpie Orientale, régnoit avec le titre
de fui tan, vers îe milieu du quatorzième fièclç.
A compter du 3 5e degré de latitude, 0Î1 à-peu-
près, qui efl la hauteur d’Apamée > la Syrie s’é-
tendoit à l’oueft jufqu’au bord de la mer; 8c cette
partie occidentale, entre l’Oronte 6c la mer, porta
pendant long-temps le nom de Séleucide. Une
petite chaîne de montagnes bord oit à l’oueft le
cours du Marfyas ; 8c à l’oueft de cette chaîne
étoit une vallée allant du fud-efl au nord-oueft:
elle étoit peuplée par une portion de Syriens que
l’on nommoit NasprinL
8J. Séleucide. Je liais nommer d’abord les villes
qui fe troiivoient fur le bord de là mer, en commençant
par le fud.
Mardthus ( Marakia ) , Balança ( Belnias) . Pal-
tus, Gabala ( Gebileh ) , 6c au nord - oueft, en
gagnant un petit promontoire, Laodicea ad mare
(Ladikieh). La langue de terre qui s’avance au
nord-oueft, portoit le nom générique de Cherfo-
nefus j à l’extrémité eft la cap Ziaret; fur la côté
feptentrionale de cette même prefqu’île étoit une
petite fortereffe appelèeLLeraclea ( Meirêaburg) ; à
peu de diftance de Ja mer étoit, vers l’.eft^ une
petite place appelée Calhcla. * .
A quelque diftance au nord, fur le bord de la
mer, à l’extrémité feptentrionale d’une petite pé-
ninfule „ il y avoit une petite placé nommée Po-
fidium (Poflidi). De cette placé, la côte au-delà
forme, au fud-eft, une petite anfe, remontant
vers le n o rd -e ft, où fe trouvoit un autre petit
golfe,'dans lequel étoit l’embouchure de l’Oronte
dans-ce golfe, étoit la petite île Melibcea.
La côte enfùite court à l’oueft , puis au nord-
oueft. Où cette fécondé partie „commence, il y
avoit la ville de Seleucia, furnommée Picria, à
caufe du mont P ierius, qui, au nord, formoit une
petite prefqu île : c’etoit cette.ville qui avoit donné
à la province le nom de Séleucide. On retrouve
à peine une -trace de cet ancien nom dans celai
de Suveideih, qui n’,offre que des ruines.
C’étoiî à !’extrémité de la côte que je décris
que fe trouvoit le rocher Rojficus Jcopulus.-XlenQ
côte forme une petite; péninfule. Sur la côte feptentrionale
étoit la ville de Rhofas ( R.ofos'l.
La cpte méridionale de l’Afie mineure, ou plus
particuliérement de la Cilicie cliampêtre, s’avançoit
un peu en pointe au nord - oueft de Rhofus, en-
forte que la mer fe trouve former un golfe triangulaire,
idont je prends un des côtés depuis le
promontoire à l’oueft de Rhofus, jufqu’à l’embouchure
du Pyrarnus, où fe trouvoit Æ'oe. L’angle
oppofé à ce côté eft fort aigu.. Il fe^terminoit à
ce paliage entre les montagnes & là mer, appelé
Syrta> PyU, Ce golfe portoit de nom ô’i k m
Sinus d’âpres la ville d'IJfus, qui, placée fur la
cote feptentrionale, appartenait à la Cilicie.. '
orienwîe ’ en remontant vers le nord-
eit cte m o jfieuson- trouvoit Myricndms Si depuis
Alexandrie, la ville d'Alexandrin - Cata -Iffon , ou
Aiexancipe vers IJfus ( Alexandrette). . ■ ; r,
Jd’ vais .^ndiquear a-Cmellement les Villes qui fe
l’angle .formé par deux chaînes dè montagnes,
dont Pline, venant du fuü-oùèft, ,'fprme, fur le
bord-dé la mer , les Syri& pyià; faùtre’ fe di-
rigeant vers le ftid-ouéft „ fert de ce côté, de borne
a VEupnratenfis. ''
.C e t angle eft 1’, extrémité fepteinrionaîe d’une
vallee , dans laquelle coule un petit' Paire qui
le rend au fud , dans le lac placé au nord-eft
dlAntÎQche. Au milieu de cette vallée .& du cours
du fleuve-, etoit la ville dllLcerâcorne ; & plus au
fud, fur une montagne, la fortereffe do Gmdams
a 1 oueft. étoit Gcphÿra., fur une petite rivière -
au fuffoueft, Pagre* ( Bagras).
A peu de diftance au fud, étoit la célèbre ville
d’Antioche, Amiockir., fur l’Oronte; ( foyer Atr-
TIQCHIA ); Cette ville, fondée par Sélqucùs,. étoit
la refidence, des rois de Syrie: elle devint une des
plus puiffantes de l’Orient. Quefquss auteurs l’ont
furnommée Tkeopolis, ou ville de Dieu parce
que ce fut à. Antioche que le.chrifti'anifme devint
d’abord la religion dominante, & que Ce fut là
que l’on fit, pour la première fois, ufage du nom
■ tte amQumt. Quelqoefifis, pour diftinguer cette
ville i Antioche de quelques autres de items nom 1
on la nommoit Anùochia Epi-Daphnh, du près
de Daphné, a quatre ou cinq milles. ’ •
Au fud, étoit le lieu appelé Daphné. On l’a
quelquefois traité de fauxbourg d’Antioche, parce
quen eïe t 1 n’en étoit pas éloigné.. Cétoit un
lieu très agréable, & qui prenoit ton nom dé la
quantité dé lauriers qui y croiffoient. Les eaux abondantes
<5t fraîches qui y entretenoient la verdure
& i agritnient, lui donnent encore -aujourd’hui lè
nom de Bùt-d-ma 5 ou maifon d’eau.
Imma (H arem) , vers l’e ft, n’étoit & n’eft
encore qu’une citadelle.
En remontant l’Oronte qui arrofe une hell-'
vailee, ayant à l’oueft le mont.C/y?w, fur lequel -
etoit un temple, oh trouvoit Platanus (-Blatamis)
& un peu plus au fud , Boccara (Bafcas), puis
Sdcuco-BdnsH Shagr) , qui tirait fort fumom du
mont Ecks 1 fermant prefque' la vallée au fud.
9°. La Cyrrheftiqiie, ou Cyrr/icfiica, était à l’eft
a Antioche, Elle tiroit fon nom de Cyrhus (Corus) ;
c’étoit un pays peu étendu, arrofé par le ffSuvê
Chalus ( ILoeic)). Au nord étoient Dcbo ( Arâ-rab ) •
Sï Ciluo ( Kilis ) , chacuns fur une des deux
branches .qui, fe réunifiant, formoient le Chalus.
A .cette réunion étoit Choonia ; au nord-eft , M a l
m'a ; au fud-eft Regia ( Séjour ) ; & prefque au
lud de; Cyrrhus, la petite ville àV?a ( Ezan) ; au
Jud-eff, -Thurn, puis Arias ( Xtérib ). . .
Chaîybonite ( Choiyh 'onitis') étoit au fltcf
de hi Cyn-hèftique, & au froref de la Chalcidique -
elle 'tiroitfbn nom de la ville de■ Chatyhon, ap-
|>'Æ;e auffi Bava ( à préfent Âlep} P ® uns
hauteur-,■ près» & à ‘la gauche dit Chalus»