
V A B y a c
!V^ A B A R , Ville dèTÀfrique,' fur la côte de la
Mauritanie çéfâfienfè'j félon Ptolemée.
■’ V abar fAsh-ourie-rdo/i-kar) , jSçomontôW
la ‘ partie " ôrièntaîe de la 'Maüritariîê céfariènfev,
félon Ptolemée. Le port Saldoe , dont fait mention
Strabon, étoit an fud-èft dé ce pVomontbiré. ' .
VÀBBA , ville de l’Afrique, dans la Mauritanie
Tingitane. Elle étoit autrefois furnonimée Julûi i
Campèflrîs.
v VACARIA, A u a caria ou Cluacaria , lieu de
l’Afrique propre, fur la route d’Hippone à Carthage
, entre Vicus Augujli & Tuburbo Minus, félon
l’itinéraire d’Antonin.
V ACATUM ou V accatum , fortereffe de
l’A ile , au voifinage de la Perfe, félon Ammien
Marcellin.
V A C C A , ville de l’Hifpanie, dans les monts
Pyrénées, félon Ifidore, cité par Ortéjius.
V a c c a , V a g æ , Ba ta o u V age^ se -Oppi^
dum ( Bay-Jah ). La première leçon éft de* Sâ-
lufte ; la fécondé de .Ptolemée ; latroifième de
Plutarque, & la derniers de Pline: ville de l’À - '
frique, dans la Numidie à cbx lieues, de Maté-
renje Oppidum.
Selon Sallufte, cette ville apparténoità Jugurtfia, ,-
& étoit le plus fameux entrepôt de fes états. Il
ajoute qu’il s’y établit beaucoup d’Italiens lorfqu’elle
fe révolta : Metellus vint la réduire.
V a c c a ou V a cu a , fleuve de l’Hifpanie, dans *
l a Lufitanie , félon Pline.
■ Ce petit fleuve couloit de Peft à l’oueft, pafloif
a Talabriga , & fe rendoit peu après dans la mer.
Ce fleuve eft nommé Vacua par Strabon, &.
l'Vacus par Ptolemée.
VACCEI ( les Vaccècnç ) , peuples de l’intérieur
«le l’Hifpanie citérieure, ail fud d’une partie du
pays habité par les Aftures.
Dio'dore dit que les Vaccéens étoient les plus
doux & les plus polis des Ceitibères. Tous les ans
ils faifoient le partage des terres, dont chaque
part fe confioit à un métayer, puni de mort s’il
Iraudoit fon maître.
Ce peuple eft du nombre de ceux qiii furent
fubjugués par L. Lucullus & Cl. Marcellus. Il en
eft parlé dans une ancienne infeription rapportée*
par Gruter , page 324, n. 10. Voici le paftage :
Modejhis Intercat : ex gente Vaccceorum uxori pim-
' tijjimcz. ‘ ' '
Ces peuples font nommés par Strabon 0vicxcCtoi ;
par Ptolemée, O 'u.x.koaoi ; & par Etienne de B y -
fiance, Bazccïoi ; d’où l’on voit, ce me femble,
que les anciens Grecs n’avoient pas la prononciation
du F , ou, fi l’on veut, qu’ils donnoient la
prononciation de cette lettre au f , comme le font
les Grecs modernes ; mais alors, ils auroient manqué
de B. Mais jë ; crois la prononciation du B plus
antieiinè;' elle é to it , chez lès Orientaux, Baal,
Bàbylone, ;&c. ; au lièu que le F peut s’être formé
chez les Latins , qui Ont cherché à rendre l’expiration
des Grecs : on en a bien des exemples. Les
noms propres des Latins commencent par des F,
'comme en grée par OU, & plufieurs nom S'commencent
par une • afpiration en grec ; tels que
sVorspof, etopi>qç , &c. ont été rendus par les Latins
par VtJper 3 Avtrnus , &c.
Par la même raifon peut-être les Grecs trouvant des
mots commençant en latin par des F , les ont écrits
foit en commençant par Ou, foit en commençant
par un B. De-là l’ufage qui s’eft établi & qui fub-
fifte encore en Efpagne & dans la langue des
peuples qui en font fortis, de prendre indifféremment
le B' pour le F.
Il paroît-que ce peuple étoit considérable, par
l e grand nombre dé-villes que Ptolemée lui attribue.
T e s voici: ,r\
Bergiacis. ’ . Viminacium(Ovip.ivetKtov').
•Intercatia; Porta Augujla,
Il manqué ici deux villes dans le texte grec :
la; tradùâion les donne avec les latitudes oc les
longitudes.
Antraca. Lacobriga.
Le texte reprend :
1 Lovia (1).
Eldana.
Sepontia paramica.
Gongium ( Kloovyiov
Gtlla.
Cauca.
Albccella.
O Bo durum.
Randa.
Pintia-
Segifana Julia (fi.syi<rcip.cc Sentica.
lov\ict. )
Palantia. Sarabis.
V A COM AG I, peuples de l’île d’Albion, au
midi des Calédoniens, félon Ptolemée.
VACONIANUM , bourg ou lieu de la Sabine ,
près du femple- de la déeffe Vacune. Ce lieu fe
nomme aâuellement Bucchiniano : c’eft que fur
une colline on trouve des ruines que l’on préfume
être celles de l’ancien temple de la déeffe.
V A CO N T IUM , ville de la baffe Panonnie, &
éloignée du Danube.
Ci) La traduction que j’ai fous les yeux dit: Jvia.
yACORIUM,
V A CO R IUM , ville de la Norique, au midi
du Danube, félon Ptolemée.
VACUA. Voyei Vacca.
V A C U A TÆ , peuple de l’Afrique, dans la
Mauritanie Tingitane, félon Ptolemée.
VACUNÆ FANUM, temple de l’Italie, dans
;le pays des Sabins. Il étoit confacré à la déeflë
.Vacujia, félon Horace.
La déeffe Vacune étoit en grande vénération
chez les Sabins; mais c’eft à tort, félon M. l’abbé;
Chaupy, que l’on a dit qu’elle étoit la déeffe de
la pareffe. Il prouve par des autorités, que c’étoit
plutôt la déeffe de la fageffe & de la vi&oire.
V acunæ Nemora , forêt de l’Italie, fur le
mont Fifcdlus, au territoire de la ville de Reate,
félon Pline.
V A D A , lieu qui appartenoit aux Bataves , à
l’oueft de Bàtavodurum. Il n’en eft parlé que dans
un endroit de Tacite. Civilis, vaincu par Céréalis
auprès de Veitra, s’étoit retiré dans Rie des Ba-
itaves. Les Romains en occupoient la partie fu-
périeure & la plus refferrée, entre le Rhin & le
Vahal. Us avoient des légions à Arenacum, à Ba-
tavodurum, & des détachemens à Grinnts & à
F ada. M. d’An v ille, qui a voit trouvé à placer tous
ces autres lieux par des notions certaines, convient
d’avoir été réduit pour l’emplacement de Vada à de
{impies conjeâures. D’autres auteurs croient pouvoir
aflùrer que Vada occupoit l’emplacement-où
fe voit aujourd’hui le château de Wageningen.
V ada Sabatia ( Vat) , ville d’Italie, dans
la Ligurie, en remontant la côte. Le nom de cette
ville étoit Sabata ; & comme il y avoit en cet
endroit de ces bancs de terre que les marins appellent
bas-fonds, & que les Latins appeloient Vada,
ils donnèrent à cette Ville le nom de bas-fonds
Sabatiens, ou Vada Sabatia.
Vada V olaterra, lieu de l’Italie dans l’E-
trurie. Il y a encore un lieu en cet endroit que
l’on nomme Seches de Vada. Il eft près de l’ancienne
Vada, qui eft à préfent fous les eaux.
V AD A T A , ville de la Cappadoce, dans la
préfeéhire nommée Chamane 3 félon Ptolemée.
V A D A V E R O , montagne de l’Hifpanie, dans
la Celtibérie, félon Martial.
V A D D A S I , peuple de l’À fie , dans k Médie,
au pied du mont Jafonius, félon Ptolemée.
V A D E N I , peuple de l’Arabie heureufe. Ptolemée
les indique fur le mont Zametus, avec les
Mafotmanes.
VADENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans
la Numidie, félon la notice des évêchés de cette
province.
VADENTINIANENSIS eu V alentinianen-
sis , fiège épifcopal d’Afrique , dans la Bizacène,
félon la notice épifcopale d’Afrique.
VADESITANUS , fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Numidie, félon la conférence Us Carthage.
Géographie ancienne. Tome 111,
V A D ÏC ASSES, peuples de la Gaule. En pré-
fentant le tableau des grandes divifions de la Gaule
& des peuples qu’elle renfermoit, j’ai indiqué dans
une note, que MM. d’Anville & Beley différoient
d’opinions fur ce peuple : comme ce point de
géographie eft d’autant plus important, & qu’il
a été traité favamment par M. l’abbé Beley, on
ne fera pas fâché, fans doute, de retrouver ici
une grande partie des extraits des mémoires de
ce lavant, inférées dans le X X X Ie vol. des mém.
de l’académie des belles-lettres. ( Part. hiß. , p. 227
& fuiv. )
Les Gaulois appeloient armoriques, c’eft-à-dire £
dans leur langue , maritimes, les cités dont le
territoire s’érendoit fur le rivage de la mer Océane.
Céfar fait mention de la cité des Lexovir. ( de Li-
fieux), & de la cité des Unelli, qui répond indubitablement
au diocèfe de Coutances. Il ne parle
point de la cité de Bayeux, qui étoit plus puif-
fante que lès deux précédentes , ou du moins il
ne la défigne point fous un nom qui nous foit
certainement connu. On ne peut admettre l’opinioa
qui paroît être adoptée par les auteurs du Gallut
Chrifliana (t. x i , p. 346 ) , que les anciens habi-
tans de la cité de Bayeux étoient les Curiofolites
des commentaires : cette opinion ne peut être pro-
pofée depuis la découverte qui a été faite des
ruines de la ville des Curiofolites à Corfeulet, près
de Dinan en Bretagne.
Pline eft le premier auteur connu qui faffe mention
des anciens peuples de Bayeux. En décrivant
la Gaule Lyonnoife ( Plin. L. iv, c. 18, édit,
Hard. in-fol., p. 225 ) , il dit: Lugdunenfis G allia
Habet Luxovios , & dans la fuite, Viducajfes, Bo-
diocajfes , Unelli, Curiofolites. Depuis la découverte
delà ville des Viducajfes à Vieux , à deux lieues au-
deffus de Caen, les Bodicaffes fe trouvant placés ainfî
que les Viducajfes Scies Unelli, peuples du Cotentin,
il eft bien naturel de conclure de la defeription
de Pline, que les Eodiocajfes font les peuples de
Bayeux. M. d’Anville, dans fa notice de l’ancienne
Gaule (p. 139 ) , ne fait aucune difficulté
d’admettre cette pofition des peuples Bodiocajfes,
Le texte de Pline a plufieurs variantes de ce
nom. Dalechamp cite un manuferit qui porte Va>-
diocajfes ; d’autres manuferits ont la leçon Bodi-
eajfes.
Hermolaüs Barbaras, qui a donné tant de cor-
reftions fur le texte de Pline, a expliqué le mot
Boàicajfts par celui de Vadicajfes : cette leçon fe
trouve dans l’édition de 1497, & dans pr-efque
toutes les éditions poftérieures de Pline, jnfqu’à
celles du P. Hardouin , qui a employé le nom
de Bodiocajfes d’après les manuferits qu’il avoit con-
fultés.
Ptolemée ( L. n , c. 8 ) , qui écrivoit fous le
règne d’Antonin Pie, fait auffi mention des peuples
Viducajfes , fous le nom de BiS'ovKSdioi, & fui-
vant le manuferit Palatin, OVi$'ovx<i<r<rioi ; il les
place fur la côte de l’Océan, près les peuple®
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