
V indalium ( Védène ) , village de la Gaule
Narbonnoife, fur la gauche du Rhône, au nord-
oueft de Cypreyeta.
Tite-Live dit que Domitius Ænobarbus y défit
les Allobroges ; 8c Strabon, qu’elle étoit fltuée
près de l’endroit où le Sulgas fe jettoit dans le
Rhodanus.
Quelques auteurs mettent Vindalium à Beda-
rides ; mais M. d’Anville, qui s’appuie de l’analogie
des' noms, la met à Védène. Le P. Papon dit
jque * puifque Domitius Ænobarbus y défit une
armée de Gaulois, il eft plus vraifemblable que
.cette ville - étoit fituée où eft Védène, dans une
plaine, à une; lieue de la jqndion de la- Sorgue
oc du Rhône, qua Bédarides, qui eft au confluent
des, deux rivières, 8c où les armées n’au-
roient pu fe déployer.
. - V IN DANA, port delà Gaule Lyonnoife, félon
.Ptolemée. ., _: \ y
V indina P oïitus. Ptolemée, qui nous, indique,
ce port, le place entre l’embouchure du
flepve ikùfyy qui eft la Vilaine,, 6c le promontoire
Gobaum , qui eft le cap. de Mahé, du Fini fi
'tère. O r , ce qu’on peut juger avoir été plus remarquable
, fur la connoiffance de Ptolemée, eft
le .Morbihan , au fond duquel étoit fituée la capitale
des Ver, a i, peuple- çiiftingué par fa puifiance-
dans la marine. La dénomination de Morbihan ,
c’eft-à-dire , petite mer , dans la langue des Bretons,
répond à l’idée qui fait préférer cet endroit
maritipie à tout autre pour, y placer le Vindana
,portos. L’ancienne Navale , félon le terme propre
aux Romains, fe fait connaître à. l’entrée du
Morbihan : on l’appelle encore aftuellemen t Navalo:
VINDELICÏ A ( la Vindelicie ) , contrée d’Europe,
au nord des Alpes, 6c au fuel du Danube ,
près de la Rhétie. Il faut obferver que les Latins
ont plus- généralement, dit Vindtuci, les Vindéliciens
, que Vindelicia, la Vindelicie , expreifion
-plus ordinaire;aux Grecs,"qui difoient OvhSs\s:uce.
.Suétone, dans la vie d’Augiifte ( chap. 21.) ; Val-
.lérius Paterculus (X. u , c. 39) , nomment les
.peuples 6c non les pays ; mais Sextus Rufus
ch. #;) , fe fert du nom du pays, ce qui fuffit
pour le :fo i re regarder comme un mot latin., 6clui
donner place dans co. diélionnairc. 1
; Je fpis ttès-difpofé à regarder comme très-admif-
Jible .la conjecture de ceux qui font venir ce; nom
-de : ceux de deux fleuves qui arrofent le pays. ■
.-L’un fe nommoit 1 eÆndo ( le Wertach qtii.pafte .(
:à Ausbourg) ; & , l’autre. le Lichus (le Lech). .
On trouve ces deux noms - réunis dans ce vers :
Permis ad Augùjlam, quant Vindo Licufqut fluentat, :
‘ Strabon •& Ptolemée n’afîxgiient pas les > mêmes
bornes à ce pays. Il.paroît plusjtfoif0jp3ble .de
^’err tenir au* i premier ^eades)îd cdxoautenrs^i qfrr.cfe
i^u’ilo ivîwflit uplasq pce^duèàempslkWfilkslf^^âB-
^ïeiisrxftBK^'fô^sii^bp^fô k s iUfinaiéscvi aiïmi'pmi »
que les Rhétiens leurs voifiiis ; car Strabon les met
enfemble dans les montagnes : E£»V Ss rà mpds
sco p is pu tcùv opcûv s k u ) Tel, svriçp scp oV T a. -rpoc
V S T 0 PCtlTOl K M OvhSsktKo) KCtTSKiSeTl, à'VVci.'TrloTSÇ
EAoyjjTio/s* k m Boïois. Strabon, L . v n ,p . 206.
Ils étoient, félon cet auteur, près des Salaffes,
& £.£. habitoient la partie /des montagnes qui regar-
» dent l’orient 8c tournent vers le midi. Il ajoute,
» qu’ils étoient limitrophes des Heivéûens 8c des
?> Boïens)». Et il ajoute plus haut: 0) Ss O’vivr
Ss.MKOt K0.1 Uù)piao) TJVJ i/.TOÏ TTUpapsiclV U.CLTSyj)\)Cl
to 'TrKSQV p.sTo. Bpsvvcûv Km Tsyovvcdi>, nSii,,TcvTav
Ikkvpim. Selon ce ?méme • auteur, les Rhétiens
ne touchoient le lag de Conftance que dans une
partie de fes bords; fa v oir , entre l e ‘Rhin 8c
Bregenrz ; car dette ville , que Ptolemée donne aux
Rhétiens, : appartenoit aux Vindéliciens.. Strabon
le dit formellement : K&) 01 YLcrrrmsi Ss rav Ou/V-
SskiKcov 4\<ri, kcu BpiyavTtov kcu Troksir adreov t
Bpiy&vTiQV3 km KuptToSovvoy km n tov AiKciTliciv
cocrwßp a.Kpûçrôkty AopLoerta,.
On voit donc que les Helvétiens & les Vindéliciens
oçciipoient une très-grande partie des
bords du lac; Lacum Rhccti exigud parte majore
Helveùi & Vindclici alùnmint. •
Pline , Tache 8c Sextus Rufus achèvent de
nous donner les bornes 'de la Vindelicie.
Le premier nous apprend (X. 111 > c. 20 ) ,
que les Noriques,8c les,Vindéliciens étoient voifin's:
Judçta C-arnos , dit - il ^ qU indnm Taurufci appetlati
nunc. NoncL.His contermini Rhceti & Vindelicï. Or ,
fi les Vindéliciens touchoient ks'Koriqués, il folîoit
qu’ils s’étendiflént jufqu’à. l'Atnïts \ l’Inii.) ;.j:éàr ,
félon Tacite ( Hiß. L. 1 1 1 , c. 3 ) , VAcnus féparoit
la Norique de la Rhétie, prife en général, comme
•renfermant la Vindélicie. .
Enfin, comme Sextus Rufus dit ( ch. 8) , qu’Au-
gufte régla que la Vindélicie, la Norique , la Pannonie
8c la Moefie feroient fo féparation des terres
des Romains d’avec celles des Barba rés ; il s’enfuit
que la Vindélicie 8c la Norique s’étpndôient jiifqu’au
j Danube, qui, de ce côté, iervoit de borne à
l’empire Romain.
On voit par-là qtie l’ancienne Vindélicie avoit
le Danube au nord, 8e que VAenus.ou Ænus la
féparoit .en -Norique du côté .de l’orient: du fôté
de l’occident elle -s-’étendoit depuis, .le lac de>Confo
taneê jufqu’au Danube. Les fcoinss du-côté du
midi ne font pas fi aifées à déterminér. Strabon-
dit qte les Vindéliciens poflédoiènt des plaines
monpeufes à l’extrémité .{les Alpes. Strabon .refferre
trop cette contrée en la renfermant entre le Liais
8c Y Ænus. . .
Voici ce que dit M. d’Ànville dans fa géographie
Ancienne. (:«;-/g. /,»/,[p< “ Il fout maintenant
parler du pays des. Vindelicï, qui depuis la
tvdJÆ..ide Jdrigànti# ( Bregen,tz fur. le : lac: qui
prenoit le nom de Bngantïtis avant
~ÏM\ d â n g ' Q ,1 ^ , i ô î ï i R d  ' I î 5/? ^
d e P ïr in f é jià ro it d it M o rb ih a n ; U Y ie # u iflà rite ;co Iom e ■
é to it établi© d a n s l’a h g lô { f o rm é p a r - d e u x n v te re s ,;
Vindo & Liais \ d o n t ih fem b le que la n a tio n ƒ iro it.
fo n nom" d é V in d eM & ; c e lu i d ’Augufîd? d o n n e
à c e tte c o l o n i e , fe c o n f e r v e , c om m e o n f a i t
c e lu i d ’A ü f s b o u r g , : e n t r e - le s: ' d e u x rm e r e s - Leck ; •
& W e r t a c h j d o n t la- p r em iè r e R ép a re .a c tu e llem e n t •
la S u ab é d ’a v e c - la B a v i è r e ; Sü.iqr.-> -h d1- j J; i';>
En foifadt 'choix d‘ei: quelques autres lieux^
on citera GarhbodunuM, aujourd'hui Rempten. Une
pofition diftingüée filr une voie romaine.,' fous le
nom de Samulocentis , conviendroiir à Sauigen-, qui
eft pareillement dans la Suabe. Sur le; Danube,
Résina conferve fon nom dans celui de Regens-
ber,o-., & ce nom lui vient de larivière de Regen ,
q.ue° le . fleuve reçoit fur la rive oppofée Remplacement
démette yillç j que :notre ufag,e eft d app^lor-
Ratisbonne. Plus bas, 8c fur un^ppjnte de terre,
an cbnflùent de; flnn’ , la pofition dé Batava
Càflr'a, : eft 'celle' de Paflau; Un lieu nomme Pons mai ou Ærii, eft placé par la direction d’une
voie romaine, au lieu nomme actuellement Mul-
dorf. Il ne fauroft être pris pour Infpruk , comme
le rapport de dénomination dans le langage germanique
le feroit croire ; 8c fi l’antiquité connoit
une .pofition qui foit - applicable à Infpruk, ceft
Veldidenà, dont le nom fe conferve dans- un petit
lieu'-gonflgu appelé: Vilt-en ». '• ;
Il refte à remarquer que la Vindélicie, lorfqu elle
eut été1 fttbjuguée par Jes Romains j fut toujours
jointe à la Rhétie, & que-toute la contrée qui
fe trouve renfermée entre le lac de Confiance , .
le Danube, l’Inn 8c le pays des Garni, des Venètes
& dés Infubres, fut - prefque toujours appelé Rhasda
ou Provincia -Rhmaïi - »
-- î II1 fout reroàrque^ eepepdant /que lés Rhétiens
8£4ès V.iiîd!élkiëfis fdrmbiiiit deux-peiples féparés,
quoiquè-5vdàns unè- même provittee. C eft pour
cela-que Tacite - (j Gémit éh. 41 ) , qualifie Augujla
Vindelicorum de' SplendidiJJimà Rhçedoe provincial
Colonia. Et Horace appelle les habitans de la Vrn-
délicie Rhceti Vindeli, pour les diftinguer des habitans
de la Rhétie proprement dite. * • _ ■
: VINDELIS ou V indilis , île que l’itinéraire
d’Antônin place entre les Gaules & Grande-
Bretagne. Mais y : comme il . y marque aufli piu-
freurs autres îles doht - il-d’offre pareillement que
le nom, fans donner aucune diftance ni quelque
autre particularité , on-nè-peut guère former que
des conje&iires. Quelques auteurs penfent que
c’eft l’île de Port-land. ( La Martinière).
VINDENATI, peuple de l’Italie, félon une
ancienne infeription citée par Ortè'lius. On lit dans
Gohzius , au lieu de Vindènad, Vindenates ; donné
-par imer infeription. Pik e Voyez
VlNDiLlsk'':?'-:'. - V euf'io
YINDENSIS, fiège épifcopal d’Afrique. Selon
îa conférence de Cârthage>,-c’étoit Reparàtus qui en
étoit alors, évêque ; mais ort ignoré quelle étoit cette
province.
. Géographie ancienne, Totjie III.
■ . V H Ï N V j
i VINDENUTA , V ind.vw t a ., V indimita ou r
■ V indonitensis i N S U L A , île de la France, dans .
la- dépendance de la ville de Nantes. Selon Grégoire
de Tours c’eft l’île de Vindonite, fur la
Loire, où fe retira Friard en 560, pour y vivre
^en hermite inutile, après avoir été laboureur. Il
jfi.it cependant mis. au rang des faùits, fous, le nom
jde S. Friard.
| VlNDERJUS , nom d’un .fleuyé de l’Hibernie.
Ptolemée en indique l’embouchure fur la côte
[orientale,,entre'le promontoire Ifamnlum 8c l’em-
ibouchwre du fleuve Logia.
! Gam’den croit que ' c ’eft aujourd’hui Bay of
Knocfergus. , -
VINDIA ou V in d a , ville de PAfie, dans la
Galatie, fur la route de Peffmunte à Ancyre, entre
.Germa èc.Papir<t, félon l’itinéraire d’Antonio.
VINDILI ou V andili , c’eft ainfi que Pline
nomme les Vandales, peuples de la Germanie :
i Tacite les appelle Vandalii.
VINDILIS INSULA. L’itinéraire maritime en fait
mention à la fuite à'Uxatis 8c de Sera, ou de .
Sema. Les titres du moyen âge nous apprennent
que ,1’île qui porte le nom de Belle-Ifle avoit antérieurement
un autre nom, qui eft Guedel. C eft
fous ce nom que .Geoffroi, comte de Bretagne ,
I en-fait1, don au monaftère de Redon, 6c qu’Alain ,
fils de Géofroi,. confirme cette donation en 1026.
Il- paroît extraordinaire que. la plus confidérable
des îles voifines de la côté de Bretagne fût oubliée
dans l’itinéraire, lorfqu’il en nomme plufieurs
autres bien moindres ; 8c on voit affez d’affinité entre
; le nom Guedel 8c celui de Vindilis, pour recon-
noître que c’eft Belle-Ifle qu’il indique fous ce
: nom de Vindilis. . Sri
V IN D IN A TE S , peuples de l’Italie, dans
rUmbrie, félon Pline. ‘ .
VINDÏNUM , ville la Gaule Lyonnoife, chez
! ,les' Aulerci ou Cenomani, félon Ptolemée.
V indinuM', ville de l’Italie, datis l’O mûrie ,
félon Cluvier. -
VINDIUS ou V inniüs MONS, l’une dés montagnes
les plus cènfidérables dp l’Hifpanie cité-,
rieure, félon Ptolemée 8c Florus. Ce dernier écrit
Vinnius & la furnomme EminendJJtmtis.
On varie furie nom aâuel de cette montagne ,
ou plutôt ori ne fait à quelle montagne appliquer
ce nom,.On préfume avec affez de vraifemblance
que c’eft à cette chaîne qui, fe détachant des
Pyrénées^ traverfe la Bifcaye & les Afturies , 8c
forme, à l’entrée de la Galicié, deux branches,
dont une s’étend jufqu’au cap Finiftère, 8c, l’autre,
tournant au fud , traverfe le pays des anciens
Bracares;
. . V indius M O N S . , montagne de l’Inde, en-deça
du Gange y félon Ptolemée. .
Elle s’étendoitrdu fud-oueft au nord-eft , au fud
de la çontrée Sandrabatis, 8c vers le 25e degré de
latitude; t ; . - •
. V IN D O , fleuve de la Germanie, dans la
E e e e