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Il ne dit rien de leur hiftoire, mais on retrouve
une colonie de ce peuple en Italie, où Us furent
un peu plus connus. ( Voye^ l’article fuivant ).
Senones , peuple de l’Italie, dans la Gaule Cif-
padane, fur les : bords de la mer Adriatique. Ces
peuples n’étoient pas du nombre des premières
peuplades de Gaulois établies en Italie. Leur arrivée
peut être fixée à l’an 330, avant l’ère vulgaire
393.
■ Un certain Aruns, voulant, dit-on, fe venger
d’un des Lucumons de l’Emirie, pafl. dans les
Gaules, & s’avança jufqu'à la cité des Sénonois,
pour les engager à venir s’établir dans un pays
incomparablement plus agréable & : plus fertUe.
Les Sénonois fe déterminèrent à le.fuivre, & leur
armée fut très-nombreufe. Après avoir paflé les
Alpes, ils traverfèrent les plaines arrofées par le P ô ,
où d’autres Gaulois s’etoient déjà établis, & arrivèrent
au-delà du fleuve dans l’Ombrie, qui n’avoit
encore que fes anciens habitans. Ils s établirent
depuis l'Utis jufqu'à VÆfa, ayant la mer Adriatique
au nord-eft, '& ’l’Apennin au fud-oueft.
Après avoir employé environ flx années à former
lents établiflemens, Aruns les conduifit 'devant
Clufium pour afliéger cette place, où fa femme &
fon ’ravifleur s’étoient enfermés. Pour éloigner
d’eux cette guerre, les Romains offrirent leur médiation
: elle fut refùfée. Mais ce qui étoit contre
l’objet de leur miflïon , les ambafladeurs prirent
parti- pour Clufium, & fe mêlèrent aux troupes
de cette ville. Les Sénonois indignés, en demandèrent
juftice à la république, & fur fon refus,
réfolurent de fe Élire juflice eux-mêmes. Ils marchèrent
vers Rome, défirent l’armée qui fe pré-
fenta à' eux, & pénétrèrent dans la ville. Le Capitole,
citadelle oùfe réfugia une partie des com-
battans, fit une vigoureufe réfiflance ; enfin Camille
arriva , les Sénonois furent battus, & Rome
fut fauvée.
La crainte d’un ennemi fi courageux fit entreprendre
la guerre, à-peu-près cent ans après cette
expédition. Ils furent battus, lan de Rome 463 ,
par M. Curius Gentalus & P. Cornélius Rufinus.
Ce fut alors qu’ils furent chaffés de tout le pays
qu’ils occupoient de XÆJis au Rubicon. On envoya
dans leur pays une colonie qui en prit le nom de
Scna Gallia. Sêpt ans après ils furent prefque entièrement
exterminés par Dolabella. j
SENOS, ville de l’Egypte, félon Hecatee, cité
par Etienne de Byfance.
SENSENNA ou Hasersusa, ville delà Judee,
dans la tribu de Juda, félon le livre, de Jofué.-
'Elle fut depuis comprife dans la tribu de Siméon.
SEN TA , lieu fur la côte de la Dalmatie, où
le vent avoit creufé une vafte caverne , félon
Pline. 1 . -
SENTI, peuple de la Macedoine, dans la
contrée nommée Sentice, félon Thucydide.
SENTIA, ville de l’Italie, aux environs du
Latium, félon Appien.
s fe P
SENTIANUM, lieu de llta lie , fur la route i
d’Equo-Tuticum à Regium, entre Equo-Tuticum & I
Baleïanum , félon l’itinéraire d’Antonin.
SENTICA, ville de l’Hifpanie, dans la Tarra- I
gonnoife , félon Ptolemée. Il la donne aux Vaccoù. I
Elle étoit fituée vers le fud-oueft de Salman- I
tica..
SENTICE, contrée de la Macédoine, félon Tite- I
Live.
Céfar & Pline écrivent Sentiça.
SENTIT, peuple des Alpes maritimes, au fud-eâ I
des Bodiontici.
Ptolemée fait mention de ce peuple, & il leur I
donne la ville de Dinia.
SENTINUM , ville de l’Italie, dans l’Umbrie , 1
félon Strabon & Ptolemée.
Sentinum , ville de l’Italie , chez les Sénonois, i
au fud-oueft de Suafa.
,SENTINUS, fleuve de l’Italie, dans le Pice- I
mm, félon Ortéliùs.
SENTITES, peuple de l’Afrique, dans la Mar-, I
marique, félon Ptolemée.
SENUM PORTUS, port du Bofphore de Thrace, |
félon Pline.
SENUS, fleuve de l’Hibernie, félon Ptolemée. |
Il en place l’embouchure fur la côte occidentale |
de l’île , entre les embouchures de l'Aufoba & du I
Dur. - ■ ' "
Senus , fleuve de l’Inde, dans le pays des Sines, |
félon Ptolemée. Il ajoute que ce fleuve a une liaifon t
avec le Cotiaris, à une grande diftance de fon em- |
bouchure ; ce qui fait préfamerà M. d’Anvilleque |
Ptolemée a voulu • parler d’une des branches de la |
rivière de Camboja, qui fe divife en plufieurs I
branches, à cent lieues au-deflùsde fon embou- I
chure.
SEON, ville de la Paleftine, dans la tribu d’Ifla- I
char, ’ félon Jofué. Eufèbe rapporte que dp fon I
temps on voyoit encore un lieu nommé Séon , I
au pied du mont Thabor.
SEPARI, peuple qui habitoit une île fituée fur I
la côte de la Liburnie, félon Pline.
SEPELACUS, lieu de l’Hifpanie, fur la route I
de Tarragone à Carthage, entre Ildum & Sagun- I
tum, félon l’itinéraire d’Antonin.
SEPHÂAT ou Zephat , ville de la Paleftine, I
dans la tribu de Siméon, félon le livre des Juges. I
SEPHAMA, ville de l’A fie , dans la Syrie. Elle I
fervoit de limites à la Terre-promife, félon le livre I
des nombres.
SEPHAMOTH, lieu où David envoya les dé- I
pouilles qu’il avoit prifes fur les Amalécites, félon I
le premier livre des Rois.
SEPHAR, montagne de l’Orient. On voit dans I
la Genèfe que les fils de Jeélan eurent leur de- I
meure depuis Mefla, jufqu’à la montagne de Séphar.
SEPHATA, vàllee de la Paleftine, auprès de
la ville de Maréfa.
C’eft dans Cette plaine .que Afa^ ro i;de Juda,
rangea fon armée en bataille, lorfqu’il fut attaqué
par Zara, roi .ÆEthiopie.
cpDtrrn ( h • 7- '
I fortant de Céèlatha.
Cette montagne devoit être au milieu du défert
de l’Arabe, vers le midi de Céélatha.
SËPHET, ville de la haute Galilée , près de la
[ ville de Nephtalie , félon la vulgate.
I / SEPHORIS, ville de la Judee j de la tribu de
I ■ Zabulon.
Hérodote tétrarque, la fortifia , & la rendit mé-
I tropole de la Galilée, où elle étoit fituée. Jofephe,
I I antiq.L. x v i l l , ch. y.
Cette ville -fut affiégée par Jofephe, comme il
I ; le dit dans fa vie.
SEPIA , montagne du Péloponnèfe, dans l’Ar- Îcadie, à la gauche du mont Géronte, près du lieu
; nommé Tricène, & fur laquelle Egyptus, fils d’E -
| latus, moumt de la piquure d’un ferpent, & y fut
| enterré, félon Pàufanias.
| Se p ia , lieu du Péloponnèfe, dans le voifinage
deTirynthè, félon Hérodote, du côté de Nauplia.
1S Sepia, nom d’up lieu de l’I ta lie fé lo n Paul
H Diacre.
SEPIAS, promontoire de la ThefTalie, dans la
B Magnéfie, à l’entrée du golfe Pélafgique, félon
■ Ptolemée, en face de l’îîe Sciathus.
II y avoit aufli un lieu de ce nom. Cette côte
H s’appelôit aufli lolcos.
Quant à la ville de Sépias , ce fut une de celles
B dont la ruine accrut la ville de Demttrvas., On ra-
^ B çontoit que Sépias avoit pris fon nom de Thétis ,
H qui, pourfuivie par Pélée, y fut métamorphofée
B en un poiflon, que l’on nomme Sèche, &, en grec
S.ri'iïicti
! N. B. Le cap Sépias eft aujourd’hui le promôn-
[ toire de S. Georges.
SEPINUM , lieu de l’Italie, dans le Samnium.
f SEPIUSSA, île fituée fur la côte de l’Afie
S mineure, dans le golfe. Céramique, félon Pline.
« SEP OMAN A , lieu de l’Italie, dans l’Iftrie.
■ SEPONTIA PARAMICA, ville de l’Hifpanie,
B dans la Tarragonncife. Plolemée la donne aux B Vacccei.
B SEPPHORIS, ville de la Galilée, dans le voi-
m finage de Ptolémaïs.-Elle avoit été connue fous le
« nom de Diofpolis.
SEPTE, ville de l’Afie mineure, dans la Phrygie,
félon Ptolemée.
SEPTEM, fort de l’Hifpanie, près de l’une des
■ »colonnes d’Heraile. L’empereur Juftinien le fit
JM | réparer, & y établit une garnifon , félon Procope.
m SEPTEM AQUÆ , ville de la Sabine, placée
B fur un lieu élevé , 8c dominant les Rura rofia,
B ©u la belle vallee Rofeentie. On voit par fon nom
■ qu’elle devoit fe troiiver dans un lieu où il y avoit
■ beaucoup d’ean. ,M,. l’abbé Ch au pi penfe que ce
■ devoit; être vers le lieu où eft aujourd’hui le Pont-
B vrifpoldu ■
Septem-A ræ ( Arrondies) , lieu de l’Hifpanie ,
entre Matufàrum & Budua , félon l’itinéraire d’An-
tonin.v
Elle étoit fituée vers le nord-oueft d'Emcvita-
Augujiai
Septem fratres , montagne d’Afrique, dans
la Mauritanie Tingitane , félon Pomponius Mêla.
Ptolemée la nonirnQ.Hcptadelphus rnons, & la place
fur la côte feptentrionale, entre Exilijfa & Abylà.
Septem Maria , nbm que l’on donnoit, félon
Hérodien, à des marais qui étoient formés par les
fept bras de VEridanus , avant de fe rendre dans la
mer Adriatique.
Septem Pagi , nom d’un champ d’Italie, fur
le bord du Tibre, dans le pays des Véïens, felo*
Denys d’Halycarnafle.
Septem Peda, ville d’Italie, dans le Picenum,
félon Strabon. Frontin en fait une colonie romaine,
& lui donne le titre à’Oppidum.
SEPTENA, ville de l’Afie mineure, dans la
Lydie, félon les a&es du concile de Chalcédoine.
SEPTICOLLIS , nom qu’avoit anciennement la
ville de Rome , félon la Martinière. Mais-c’eft
plutôt une épithète, par laquelle on la défignoit.
SEPTIMANCA ( Sirnancas ) , ville de l’intérieur =■
de l’Hifpanie -citérieure chez les Vaccaccz.
Dans 1 itinéraire d’Antonin, elle eft marquée
fur la route d'Emerita à Sarragofle, entre Amallo-
br iça & Nivaria -,
Cette ville étoit fituée fur le Duri'as, au fud de
PalLantia.
SEPTIMINICIA, ville de l’Afrique propre, fur
la route de Thence^ à AJJiirce , entre MadajJ'üina &
Tablata , félon l’itinéraire d’Antonin.
SEPTIMUM HOSTIENSE. C’eft amfi que
Symmaque nomme fa maifon de campagne.
SEPTIMUNICIA, ville de l’Afrique, dans la
Byfacène, fur la route de Thena à A(Juoe, entre
MadaJJiima & Tablata , félon l’itinéraire d’Ahtonin
SEPTORUM C IV ITA S, ville de l’Afie m£
neure dans la Lydie, félon les a&es.du fixième
concile de Conftantinople.
SEPTUMANI, peuple de la Gaule Narbonnoife.
Il habitoit la ville de Bitteroe, félon Pline.
Dans la fuite une province en reçut le nom
de Septimanic.
SEPYRA, ville de la Syrie, fur le mont Ama-
niis. Cicéron s’en rendit maître.
SEQUANA , rivière qui fàifoit la féparation du ,
pays des Gaulois, d’avec celui des Belges, félon
Céfar. C’efl: aujourd’hui la Seine. Quelques auteüis
penfent qu’elle portoit particuliérement le nom de
Se nu , & que celui de Stquana venoit de ce qu’elle
arrofoit en partie le pays des Séquanois;
SEQUANI, peuples de la Gaule. Du temps de
Céfar ils étoient dans. la Geltique ; mais Auntfl«
les mit dans la Belgique, félon Pline & Ptolemée.
Voye[ les divifions de la Gaulé, an mot Gallia
SER., ville de la Paleftine , dans, la tribu, de
Nephtali, félon Jofué.