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SAMBATÆ, peuple de l’Â fie , dans l ’Aflyrie ,
au voifinage de l’Apolioniatidè| félon Ptolemée.
SAMBjLACITANUS SINUS, golfe de la Gaule
Narbonnoife : mais la véritable orthographe eff
Sombracitanus. ( Voyc^ ce mot. )
S AMBRA ou Samba , félon les divers exemplaires
de. Ptolemée,, ville de. l’Inde, au-delà du
Gange. ■
SÀMBRAGATE , île de P Arabie heureufe ,
dans la mer des Indes, félon Pline, L. v i ,
c.- 28. .
SAMBRACITANUS SINUS {le golfe, de Grimaud)
y golfe de la Gaule Narbonnoife, au fud-
oueft de Forum Julii 8c près CVHeraclea Cacca-
barça.
SAMBROCA, rivière de l’Hifpanie, dans la
Tarrâgonnoife.
SAMBRUCENI, peuple de l’Inde. Il hab itoit
au-delà & fur le bord même du fleuve Indus*,
félon Pline, Z. r i , c.. 20.
SAMBÙLOS, montagne d’Afie , vers la Mésopotamie.
Elle étoit célébré par un temple dédié
à Hercule, félon Tacite. Ann. L. x ï i , c. 13.
SAMBUS, nom de l’une des rivières de l’Inde,
qui j tombent dans le Gange, félon Arrien , in
Indlcis.
Sambus ," ville- des, Arabes, félon. Etienne de
Bÿfance.
SAME, île & ville de la mer Ionienne. Il
paroît qu’au temps de la guerre de Troye , elle
étoit dans la dépendance de Céphallénie. Homère
ayant commencé, à parler de-tous ceux qu’il comprend
comme .fujets d’U lyfle,. fous’ le nom de
Cépkaïïénhnsfinit enfin par nommer cette ville,
qui étoit la plus confidérable de l’île , & qui avoit
un port fur la côte feptentrionale, au fond d’un
petit golfe. '
SAMEGA, ville de la Judée, Elle fut prife par
Hircan, félon Jofephe,
SAMENI, peuple Nomade, entre les Arabes,
félon Etienne de Byfance.
SAMIA , ville du Péloponnèfe, dans l’EIide,
au-deffbns du village de Samicum, félon Paufanias,
L. v } c. 6. .
SAMICUM, fitüé près des côtes, au nord-
oüefl de Lepreum, dans la Triphylie.
Paufanias en parle comme d’un lieu ou d’un
village, & Strabon l’indique comme une fbrterefle ;
mais il ajoute qu’auparavant il y avoit eu en ce
lieu une ville appelée Samo fi. Il paroît, plus bas,
en inférer le nom d’un terrein appelé Samicum. Le
nom de Samos lui venoit, fans doute , dit le même
auteur, de fa fituation fur un lieu élevé. Paufanias
parle de Samia ; mais il indique fa pofirion au
nord de VAnigrus, & fur la droite du chemin qui
menoit à Olympiè. Il y avoit donc eu plufieurs
lieux appelés - Samnicum, ou bien on n’étoitjpas,
bien fur de la place qu’il avoit occupé.
Tout près de-là étoit un temple de Neptune
en grande vénération ; & deux grottes confacrées §
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, lune aux.nymphes Afiîqridcs; l’autre aux Atlan~
nder. Plus loin étoient deux bois facrés, l’un en
| 1 honneur de Dioné, l’autre d’Eurydice.
, Ç et£e grotte ou caverne des nymphes Anigrides
etoit en grande vénération. On croyoit que ceux
qui^ avoient des maladies de la peau, 11’avoient
quà venir y faire leurs prières, puis fe laver dans
1 Amgrus , ou le pafîer à la nage, pour être aufli-tôt
guens.
SAMINTHUM , ville .„du Péloponnèfe , aux
confins de 1 Àrgolide & de la Laconie, félon
Thucydide.
SAMIR, ville de la Paleftine, dans les montagnes
de la tribu de Juda, félon le livre dç
Jofué.
SAMIR, ville, de la Judée , dans la tribu
dEphraïm, félon le livre de Jofué. Elle étoit
fituée fur la montagne d’Ephraïm. Et c’eft oit
demeura Tola, juge d’Ifraël, & dans laquelle il
fût. enterré.
SAMISENA, contrée d’A fie , dans la Galatie,
vers la Bithynie, félon Strabon , L. x , p. 362,
cité par Ortelius.
SAMNÆI, peuple de l’Arabie heureufe, félon
Pline, L. v i c h . 28.
SAMNITES, ( en latin Samnites ) , peuple con-
fiderable d’Italie, habitant la partie appelée Samnium.
Ces Samnites étoient Sabins d’origine ; & Strabon
dit expreffement, qu’ils portèrent d’abord le nom
- 4® Sabdlins ( ScsCsAAo/ ) , ou petits Sabins ; & il
ajoute : les Grecs les appelèrent Samnites, 2<m-
ViTcU (i). '
Ce peuple devenu confidérable, donna naifïànce
aux Hirpini, aux Lucani (Aeuxcivo/) , & aux Brutii
ÇBpsvTioi y.
Les Samnites étoient un peuple guerrier, qui fut
long-temps, par fes armes, la terreur des Campi-
niens & des Latins. On ne fait rien de leur langue ,
car il ne nous refte que deux médailles Samnites,
toutes deux portant une tête & le nom d’un- certain
Mutil. On voit fur l’une qü’il étoit Embratur,. que
Ion rend en latin par Imperator. C’etoit apparemment
le tare du chef. On voit fur l’autre le mot
Saminius, que M. Pellerin prend pour le nom des
Samins, quelle qu’oit été la raifon qui l’y .a fait
placer.
Strabon nous apprend que chaque père de famille
ne pouvoir pas marier fes enfans félon fà volonté
particulière ; mais que l’état choififlbit dix filles
des plus belles, & dix jeunes hommes des plus
vertueux. Celui qui s’étoit le plus diffingué, époufoit
la plus belle, & ainfi de fuite, jufqu’aux deux derniers.
Sans doute que les plus belles filles ne s’en
( 0 M- GebeJin, & avant lui la Martinière, me pa-
roifient avoir bien faifi la caufe de ce changement dans
Je nom du mot Sabini, les Sabins : on aura dit Sabinites,
defeendans des Sabins.; puis Sannites & Samnites , que
Ion trouve dans Pline, enfin Samnitesqni a été adopté
par les JLatins.
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attachoient pas moins à la pratique des vertus, autrement
on eût facrifié le bonheur réel des maris,
à l’ivréffe, très-paflàgère, que pouvoient leur procurer
les pr-emiers inftans de la poffefïion d’une belle
femme. Les Samnites firent long-temps, la guerre
contre les Romains. En 432 de Rome, ils rédui-
firent une armée à pafler fous leur joug, auprès de
Caudium: mais en 435, ils y paflerent à leur tour.
Ils furent depuis battus en différentes occafions.
Cependant ils étoient encore puiffans , lorfque Sylla
1 leur fit la guerre ; il ne fit grâce à aucun les armes
S à la main. Il pouffa même la barbarie jufqu’à en
« faire égorger , au milieu du champ dé Mars, plu-
■ fleurs milliers qui s’étoiènt rendus à lui à des con-
■ dirions avantageufes , que lui-même avoit faites.
1 II prétendôit juflifier cette mauvaife foi 8c cette
■ barbarie ; en difant quil n’y auroit jamais de paix
I pour les Romains, tant qu’il refleroit un Samnite en
B état de leur faire la guerre.
On comprend principalement fous le nom de
I. Samnites, i°. les Samnites propres; 20. les Caraceni;
3°. les Pentri; 40, les Hirpini; 8c même les Peligni-,
K les Vefiini, & les Marrucini.
| . SAMNIUM-, contrée de l’Italie, ayant pour
SS centre une partie de l’Apennin, entre les Mariés
■ & les Peligues au nord-oueft; les Frentaniens à
•J l’eft ; l’Apulie, au fud-efl; la Lucanie, au fud;
! la Campanie, au fud-efl. « Toute cette étendue',
dit M. l’Abbé Chaupy, qui a parcouru ce pays,
i j> eff prefque occupée par l’Apennin; mais au lieu
K jj qu’il ne préfente ailleurs que des corps de mon-
■ jj tagnes ordinairement affreufes, il le difpute là
K jj .avec les plaines les plus riantes. De-là l’extrême
B » population , antique oc moderne de ce pays n.
t Les Hirpini étant anffi un peuple Samnite , on
■ lés a fouvent confondus avec le refte de la nation;
B & ils n’ont pas délimités particulières. J’obferverai
■ aufli que ces limites ont varié, puifque celles que
■ M. d’Ânville a tracées fiir fa carte, ne comprennent,
I ni Soria, ni Aquilonia, qui avoient été villes Sam-
I nites , 8c qui, depuis, avoient paffé , la première
■ aux Volfques, la fécondé à l’Apulie.
|- Les principaux fleuves du Samnium étoient, le
I Sagrus, qui couloit à l’eft; le Vulturnus, qui, côu-
f lant long-tçmps au fud ; venoit fe jeter à l’ouefl
A- dans la mer ; le Trinius • le Tifer nus, qui fe jetoient,
l à l’eft, dans la mer Adriatique ; le Tamarus 3 8cc. '
I Dans l’intérieur du pays,
r Les principales villes Samnites étoient:
Alinutn. Aculanum.
■ Æfernia. - Cominium..
Alifcz. Romulea.
. Bovianum. Aquilonia.
\ Candium. Murgantia.
Soepinum. Ferentüm.
Volona. Beneventum.
Quant au peuple Samnite, voy, le mot Samnites,
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SAMOCHONITES, lac de la Paleffine
SAMONIUM PROMONTORIUM, promontoire
dans la partie orientale de l’île de Crète félon
Ptolemée, L. m , ch. Ce promontoire eff nommé
Samonium Orientale, par Straljpn, L. x , & par
Pomponius Mêla; & Pline écrit* S ammonium.
SAMOS, île de l’Archipel, fur la côte de l’Afie
mineure, au fud-ôueff de la ville d’Ephefus au
fud du promontoire Corycéon, à l’eff de Vîle-
Icaria, & au fud-eff de l’île de Chiôs, vers le
38e degré 40 & 45 minutes de latitude au fud
de Mil et, à l’oueft. Cette île a vu naître Pythagore.
La chaîne du mont Ampélos traverfeit toute Vile.
Cette montagne avoit deux fommets, dont l’uii*
commandoit la ville de Samos.
Elle avoit anciennement porté le nom de
Parthenie.
Junori étoit née à Samos , fur les bords du
fleuve Imbrafus, 8c à l’ombre d’un de ces arbres,
nommés Agnus-caftus. On montra long-temps cet
arbre précieux dans le temple de la déefle l’un
des premiers monumens de la Grèce. La ftatue de
Junon, félon Paufanias, étoit de la main de
Smilis , lculpteur d’Egine , & contemporain de
Dédale. Un attribua de grands miracles à cette
ftatue : un des plus brillans fat fon triomphe far
les Tbyrrliéniens, qui, ayant tenté de l’enlever
ne purent mettre a la voile qu’après l’avoir replacée
dans fon fenâuaire. Les Perfes mirent depuis le
feu dans le temple de Junon , après l’avoir dépouille
de fes richeffes; mais on lui en éleva un
autre plus magnifique que le premier, & qui depuis,
fut pillé par Verrès.
Alexis de Samos rapporte que le -temple de
.Venus y avoit ete bâti par les courdfannes qui
lui virent Pendes au fiège de cette ville , & qu’elles
y employèrent l’argent que leur rapportèrent leurs
charmes. Il avoit été confirait dans un lieu ma
récageux & couvert de rofeaux, ce qui avoit fait
appeler cette déefle , Vénus parmi les rofeaux
Les Samiens, félon Pline, paflent pour les in-
venteurs de la poterie, & il s’en faifoit autrefois
d excellente dans leur île.
La quantité de chênes dont cette île étoit couverte
, lui avoit fait donner, félon Etienne le
nom de A p tw a ( i) . Les anciens, félon Strabon
admiraient fa fertilité: elle produifoit de tout excepte
du vin. Plufieurs arbres, la vigne même,
félon Athenee^ y portoient des fruits deux fols
l’an.
Samos, communément nommée Samothrace
île de l’Archipel, fur la côte de Thrace, d’où lui
venoit le furnom de Thracica.
r Samos, ville du Péloponnèfe, dans l’Elide Elle’
étoit détruire depuis long-temps, félon Strabon
L. v i i i , p. 347. Cet auteur dit que cette ville
avoit été fituée près du mont Jàrdan.
m.e(r0e. B y a ici une faute d’impreflion dans la M-srrî-