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échouer fur le rivage du pays occupé parles Scythes
royaux, ou Paralates. Ces Scythes propofèrent la
paix aux Amazones, & elles confentirent à époufer
une troupe de jeunes hommes; mais ne pouvant
fe réduire à la vie fédentaire des femmes Scythes,
elles engagèrent leurs époux à traverfer lé Tanaïs
avec ce qu’ils avoient de troupeaux, & à s’établir
à l’orient de ce fleuve. Hérodote, L. iv 9 ch. uy ,
dit que ces Sauromates avoient confervé, jufqu’à
fon temps, des traces de leur origine : les femmes
s'exérçoient a tirer de l’arc comme leurs maris,
qu’elles accompagnoient à la chaffe & à la guerre ;
6 les filles ne pouvoient fe marier, qu’après avoir
tué quelque ennemi dans le combat.
Diodore de Sicile fait defcendre les Sarmates,
ou Sauromates, d’une colonie de Mèdes, que les
Scy thés, dans une de leurs anciennes expéditions, .
avoient tranfplantée fur les bords du Tanaïs. Ces
Sauromates fe révoltèrent, au bout de quelques
fiècies, contre les Scythes, & formèrent un état
indépendant. Deux princes Sauromates, chafTés par
des troubles domefiiques, paffèrent dans l ’Afie mineure
avec une pai tis de la nation, & s’établirent :
fur les bords du fleuve Thermodon. Ces deux
chefs, félon Diodore, périrent dans une guerre,
avec tous leurs foldats. Les femmes prirent d’abord
les armes pour fe 'défendre, pour venger la mort'
de leurs maris, & même pour foumettre les peuples
vpifins.
Au temps d’Hérodote, d’Hyppocrate & de Platon,
il y avoit encore dans la Scythie , à l’orient du
Tanaïs, une tribu de Sauromates, où les femmes
accompagnoient les hommes à la chaffe & à la
guerre.
Les Scythes donnoienrà ces femmes le nom de
tueufes d’hommes, & .ces Sauromatides fe nom-
moient entre elles, dans leur langue , Amazones,
ou héroïnes.
Les Sauromates de l’Aile 'mineure, n’étant pas
recrutés par de nouvelles troupes de leur nation 9
n’ayant point de villes, mépriiant l’agriculture, &
ne fubfiftant que du pillage qu’ils faifoient fur les
terres voifines, s’affoibliffoient même 'par leurs
yî&oires. Quelque temps après ils fe feront trouvés
hors d’état de réfifter aux nations liguées contre
eux, qui les auront exterminés , ne pouvant faire
aucun traité avec eux.
Les Sauromates, dont parle Hérodote, fbrmoient
une nation particulière , diftinguée des Scythes, &
abfolument différente des Sarmates, ou des Slaves,
qui n’habitèrent pas, je crois, à l’orient du Tanaïs.
SAUROMATIDES, ou Sauropatides , nom
que l’on donna aux Amazones, félon Etienne de
Byfance & Euftathe.
SÂ.VUS, rivière navigable de la Pannonie, &
l’une des plus confidérables qui fe jettent dans le
Danube, félon Dion Caflius.
SAVUS ( Hamccfç ) , nom d’une rivière de
l’Afrique, dans la partie orientale de la Mauritanie
Céfarieiife. Elle prend fa fource à huit lieues au
S C A
fud iïlcofium, & fe jette dans la mer, entre cette
ville & Ruflonium.
SAVUS, petit fleuve de la Vénétie.
SAXETANUM, ville de l'Hifpanie , dans la
Bétique, félon l’itinéraire d’Antonin, où elle eft
marquéè fur la route de Caflulo à Malaca, entre
Murais & Caviculum.
SAXINÆ, peuples de l’Ethiopie , du nombre
des Troglodites., félon Pline.
SAXONES, peuple de la Germanie, au midi
de la Cherfonèfe Cimbrique, & féparé des Phar
rodini par le fleuve Chalufus, félon Ptolemée. Ce
que l’on en fait appartient à Phiftoire moderne.
SAXONIA R EGIO, pays des anciens Saxons,
aux environs de la Cherfonèfe Cimbrique, félon
Egéfippe.
SAf?ONICUM LITTUS. On appelle ainfi,
dans la notice de l’empire, la côte des Gaules qui
regarde la Grande-Bretagne ; c’eft que cette côte
étoit fouvent infeftée par les pyrates de cette
nation.
SAXONUM IN SU LÆ ,-îles de l’Océan Germanique,
près de l’embouchure de l’E lbe, félon
Ptolemée. . .
SAXUM, ou Saxus, ville de l’Afrique: c’étoit
une de celles d’où les Romains tiroient des vivres,
félon Appien.
Saxum Dotinum , ou Gipfolis , lieu de
la Thrace, à l’entrée -du Bofphore de ce nom,
au fud de Columna Pompei, près du. Pont-
Euxin. . ..
SAZANTIUM, ville de l’Inde , en - deçà du
Gange, dans l’intérieur de la contrée de Larice,
& à l’occident du fleuve Namadus, felorfPtolemée.
SAZAR ANA, nom d’une ville de Thrace, félon
l’itinéraire d’Antonin.
SA Z I, peuple qui habitoit dans les-environs du
Pont, félon Etienne de Byfance.
SBELZAZUM, ville de la Méfie , dans le
vcifinage du Danube, félon Chalcondyle.
S B YD I , fiège épifcopal de PAfie, dans la Ci-
licie , fous la métropole de Séleucie , félon Guillaume
de Tyr.
SCA B A LÀ , contrée des Erétriéens, félon Théopompe
, cité par Etienne de Byfance.
SCADIRA~ ou Scandira , île de la mer Egée,
félon' Pline. .
SCÆBOÆ ou C^roniæ. Ce que Fon fait de
ce nom n’eft pas trop fur. ( Voye{ la Martinière).
SCÆI, peuple qui habitoit entre la Troade &
la Thrace, félon Etienne de Byfance.
SCÆRRÆ, ville de l’Hifpanie citérieure, chez
les Lalétans, à quelque diflance de la mer, au
fud-oueft de Gerunda.
SCÆUS, nom d’un fleuve qui couloit entre la
Troade & la Thrace, félon Strabon.
SCAFIA , ville de Grèce, dans la Béotie, félon
Procope, cité par Ortélius. .
1 S C A ID A V A , ville de là baffe Méfie, fur la
route
S C A
itjiïte de Vtmlnadum à Nîcomédie, félon Pitlnèraire j
d’Antonin. c '
On voit par Procope, que ceft un des toits
que l’empereur Juftinien Et élever fur le bord du
Dâmïbe. " ’ - . ... ,
SCALA TYRIORUM, au nord-oueft, ville de
5a paleftine, fur le bord de la “mer: c’étoit im
port dont le nom prouve que l’expreflion $ échelle,
pour les ports du Levant, n’eft pas une invention
moderne. - .
SCALABIS ( Sanuirma) , nom corrompu de j
Santta-Irena, ville de PHifpanie , dans la Lufitanie,
au fud, fur le Tagus. Ce fut une colonie romaine,
fous le titre de Prozfidium Julium» C ’étoit un des
trois conventus de la province. * .
SCALÆ ANNIBALIS , lieu de l’Hifpanie ,
fur la côte citérieure, félon Pompônius Mêla.
SCALDIS (VEfcaut) , fleuve de la Gaule Belgique.
Il prenoit fa fource dans le pays des V^ero-
'•mandui, couloit chez les Nerviens & chez divers
autres peuples, & enfuite alloit fe perdre dans la
mer par diverfes embouchures, félon Cefar,
Pline, &c. -■
SCAMANDER, fleuve de PAfie mineure , dans
la Troade. Il couloit par le fud & le fud-oueft
de la ville de T ro y e , & fe réuniffoit au Simois .
avant de fe jeter dans l’Hellefpont, au nord.
Selon Homère, il avoit fes fources au mont
D a , vers la partie orientale de ce mont, & fon
embouchure près & au fud du promontoire Sigee.
Il avoit vers la mer des marais bourbeux, & rece-
voit par le nord le Simoïs, un peu au-deffus de
la nouvelle ville de Troye. Homere dit que ce
fleuve avoit deuxnoms. : que les dieux 1 appeloient
Xanthus, & les hommes Scamander ou Scamandre:
ovïzcifâov Kcihsovo'i %eo) AvS'poso'S's, 2 Keif/.etvS'pov.
N. B. Ou les nomme a&uellement Scamandro ou
Pale-Scamandria, c’eft-à-dire, l’ancien Scamandre.
M. Wood en a donné une defeription intereflànte
jdans fon .ouvrage intitulé : An Ejfay on the orignal
iGenious and Wriiing o f Homer.
SCAMANDRIA, petite ville de l’Afie mineure,
dans la Troade, fur le bord du fleuve Scamander,
•& à quinze cens pas du port Ilurn, félon Pline.
SCAMANDRIUS CAMPUS, nom de la campagne
où couloit le fleuve Scamander, félon
Strabon.
SCAMBENA , ville de PAfie, dans la Médie,
dans Pincérieur des terres, félon Ptolemée.
SCAMBON1D Æ , municipe de Grèce, dans
l ’Attique y & de la tribu Léontide, félon Pau-
fanias.
C’étoit le lieu où étoit né Alcibiade. . p...
• SCAMMOS, peuple Nomade, en Ethiopie,
fous l’Egypte , félon Pline.
SCAMPÆ ., ville de la Macédoine, fur la route
de Dyrraclûum à Byfance , entre Çlaudiana & Trts-
Tabernee , félon l’itinéraire d’Antonin.
SCANDALE ( montagne du ) , nom que l’on
donna à la montagne des Oliviers, parce que
Géographie ancienne. Tome fil*
S C A ^ 7
'Salomon y bâtit des temples 8c y érigea des
autels aux faux dieux , pour plaire aux femmes
étrangères qu’il avoit ép ou fées.
SCANDALIUM, lieu de Pile de Cos, près
duquel étoit bâùte la ville qui donnoit le nom à
Pile, félon Strabon.
SCANDARIA , promontoire de Me de Cos ;
à quarante ftades du continent, & à l’oppofitedu
promontoire des Myndiens, félon Strabon.
SC A N D E A , ville de 111e de Cythère, fur le
bord de la mer. Elle avoit un port & étoit à environ
dix ftades de la ville de. Cythère , félon
Paufamas.
SC A N D IA , dans l’île de Cythère, au fud*'
C’étoit un port , ‘ un havre ; ce que les Latins appe-
loient Navales’. Mais Thucydide, qui paroît s’exprimer
d’une manière pofitive; traite-ce lieu de
ville fituée fur le port. On peut croire que ce
n’étoit qu’un grand arfenal pour la marine.
SCANDIA INSULA, île_ de POcéan fep.ten-
trional, félon Pline. Il paroît que par cette ex-
preflion, l’auteur jàtin entend la Scandinavie, fort
peu connue de fon temps.
SCANDILLE ou Scandile , île de la mer Egée,
: près de la côte de Thrace, & l’une des îles du
golfe Pagafique. Elle étoit fituée à l’occident de
Pîlè de Scyrus, félon Pomponius Mêla.
SCANDINAVIA , Scandia ou Scanzia. Je
viens de le dire plus haut : les anciens connoif-
foient bien mal la forme de l’Europe de ce côté.
Ils nommôient ce qu’ils connoiffoient de la mer
Baltique , :finus Codams, & h’admettoient au-delà
que des "îles.
SCANDIS, ville de-PAfie , dans la Colchide ,
au pays des Laziques , félon le livre des Authentiques.
SCANDOS , ville de PAfie, mineure aux -environs
de la Capadoce, félon Théophrafte,
SCANDRA ( Skender ) , forrereffe de la Col-
chide, félon Procope, qui la place dans la partie
de ce pays qui étoit à la droite du Phafe. Elle
‘ étoit fituée dans l’intérieur, à l’eft-nord-eft de Cyta9
à fix lieues.v
! S C A N T A T E , ville ,de l’Arabie heureufe, chez
lç peuple Zamareni, félon Pline.
.SCANTIA S Y L V A , forêt de Pltalie, dont
les anciens ont vanté la fraîcheur & les eaux.
Quelques ^auteurs penfent qu’elle étoit dans la
.Campanie. a
SCÀNUIUM , lieu de la grande Grèce, dans
la Meffapie.
SCAPITANI, peuple qui habitoit dans la partie
feptentnicnale de l’île de Sardaigne, au midi des
Cdufani .& des Corpitenfii, félon Ptolemée.
SCAPOS , ile déferte de la mer Egée. Elle étoit
fituée aux environs de la Cherfonnèie de Thrace,
félon Pline.
SCAPRIS ou Scabris, port de l’Italie , fur la
côte de PEtrurie , entre le fleuve Alma & le port