
aux Germains de paffer le Rhin pour venir s’é- 1
tablir dans les Gaules: d’ailleurs, Cefar les ayant
nommés avec les Tribocd & les Nimètes, en parlant
des troupes qui étoient dans l’armée d’Ario-
vifte, il eft à croire qu’ils habitoient dans le même
quartier où ils fe trouvoient du temps de Pline.
X-, i v , c. 18. L’autorité de Strabon , qui place les
JSdcdiçmatrices fur le Rhin, n’èmbarrafle ni Cluvier ,
ni Spencer, parce que ce géographe s’en rapporte
ordinairement à Cèlar pour ce qui' regarde7les
Gaules. Cependant Spencer penfe qu’il féroit encore
plus fûr de dire que les Tribocd furent d’abord les
feuls qui habitoient fur le Rhin: que du temps de
Céfar les Mèdiomatrices pofféd oient encore une
partie du rivage ; & que dans la fuite les Vatigiones
& les Ncmètes les forcèrent de s’en éloigner. Selon
Cluvier; les Vangioncs étoient bornés au nord 8c
à l’orient par le Rhin,, au midi par les Nemètes
■ 3c à l’occident par les Mcdiomatfices. Ptolemée ,
X. i l c . p , leur donne pour villes Borbetomagns
3c Arzentamtïm ; mais' il devoit leur donner pareillement'’
Moconùacum , qu’il met mal-à-prapos
dans la Germanie inférieure, puifque cette ville
étoit la capitale de la Germanie fupérieure.
VANN1A , ville de l’Italie, dans la Vénétie :
ellç appartenoit aux Bechuni, félon Ptolemée.
VANNIANUM REGNUM^ royaume de la
Sarmatie européenne, félon Pline.
Tacite .rapporte que c’eft le royaume de Van-
nius , que Dru fus avoit donné à la portion des
Suèves qu’il avoit envoyés fixèr leur demeure au-
delà du Danube, entre le Marus 6c le Cufus.
VANNIDENSIS, fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Mauritanie céfarienfe., félon la notice
épi {copaie de cette province.
V A N T EN A , ville de TEgypte, félon Ortélius.
VAPANES, nom d’un lieu de l’île de Corfe,
félon Strabon.
. VAPINCUM ( G a p ) , ville de la Gaule Nar-
bonnoife, entre Caturigce 8c Alabons.’
VAPINEUM: on n’en-trouve point de men-
. tion qui fbit antérieure à celle que l’on doit à
. l ’itinéraire d’Antonin 8c à l’itinéraire dé Bordeaux
à Jérüfalem; & quant aux diftances qui ont
rapport à cette position, on peut cohfulter les
articles des lieux qui en font immédiatement voifins
; dans la notice des provinces de la Gaule. Civitas
. Vappicenenfmm eft comprife dans la fécondé Nar-
Ixmnoife ; fon diftrift paroît un démembrement
des Caturiges, nonobftant que le chef-lieu de ce
peuple, connu pour tel par le nom même de
Caturiges, en paroifie féparé par les limites des deux
provinces différentes, - étant renfermé d^ns celle
des Alpes maritimes, félon quelques écrits du
moyen âge : lé nom de Vapincum eft- Fappicum
<3c Fappigum ; & il eft arrivé de la première i
lettre de ce nom comme'de Yty double, de le
convertir en G , en difant Gap. i
VAPLUARII, peuple qui habitoit vers ÎVm-
boùçhure du Rhin, félon un ancien fragment do
la table de Peutinger, cité par OrtéliusT
V A R A D A , ville de l’Hifpanie citérieure, chez;
les C a r p e t a n i , félon Ptolemée.
VARADETUM. Ce lieu eft placé, dans la
table Théodofienne, fur la route de Divona ou
de Cahors , à S e g o d u n um ou Rodez; & la distance
de D i v o n a , comme il conviènt de lire, 8c
non pas B i b o n a , eft marquée XV. La carte du
'Querci, par Tarde, chanoine de Sarlat, indique
précifément fur la direftion dé cette route, un
lieu dont le nom de Varaie conferve là plus
grande analogie à celui de Varadetum. Selon l’échelle
de cette carte, l’intervalle de Cahors à Varaie
n’eft que de trois lieues & demie : mais j’ai quelque
raifon d’eftimér ' la mefxire des lieues dé cette
échelle, de même que de la carte du diocèfe de
Sarlat, du même auteur, fur un très-grand pied,
8c d’environ quinze aii degré. Ainfi, les trois lieues
8c demie s’évaluerït à 13300 toifes, ce qui ne
pouvant néanmoins renfermer qu’environ douze
lieues gauloifes, il en réfulteroit que l’indication
de la Table devoit être x ii plutôt que x v . En
raflemblant la diftance que donne la Table entre
D i v o n a 8i S e g o d u n um , la fomme, qui eft 45, peut
avoir quelque chofe de trop vis-à-vis du local,
où l’efpace n’eft que d’environ 45000 toifes , 8c
qui ne renferme que 39 lieues gauloifes ; il en
réfulte que ce n’eft pas fans raifon que i’analyfe
de la diftance particulière du D i v o n a à V a r a d a tu m
demande quelque rabais.
VARAMUS , fleuve de l'Italie, dans la V é nétie.
Il alloit fe perdre dans Y A n a f f u s , félon
Pline.
V À R A N IA , ville de la Servie. Pyrigorde^
général des troupes de Manuel,, empereur de
Conftantinople, s’en empara en l’an 1143.. >
V A R A R , golfe fur la côte orientale dé l’île
d’Afbion, félon Ptolemée.
VARARITANUS , liège épifcopal d’Afrique ;
dans la Byfacène, félon la notice épifcopale de
cette province.
VARATEDUM. On lit aufti dans la Table,
8c il feroit peut-être mieux de lire V a r a d e tu m ,
comme dans l’article précédent. Ce lieu eft placé
fur une route qui conduit de Bordeaux, à V i f u n n a \
■ ou Périgueux. La diftance eft omife à l’égard de
Bourdeaux ; • elle paroît marquée x vm à l’égard
de .Corterdte, qui fuit Faratedum. Sur cette route,
Corterate étant inconteftablement Coutras, . la po-
fition intermédiaire, ou Faratedum, fe retrouve
dans celle d’un lieu nommé Farais, fur la rive
gauche de la Dordogne, 8cc. Dans ]a direéfion
de la voie précifément, pour fuppléer à l’omiflion
de la diftance, j’obfervèrai que l’efpace éntre
Bordeaux 8c Varais peut s’eftimer d’environ 10000
toifes, ce qui répond à neuf lieues gauloifes. Il faut
ajouter que l’efpace ultérieur de Varais à Coutras,
ne furpaffe guère le précédent j d’où l’on peut
•eôttcluïe le même nombre de lieues gauloifes, en
admettant, fi l’on veut, quelque fra&io.n de lieues
par-delà. Ainfi," l’indication de la Table , favoir,
XVIII ne convenant point entre F e r a t c d um 8c Ç o r -
n r a t e , peut s’entendre de la diftance entière de
Bourdeaux à C o r te rate .
■ V A R C IA , ville de la Gaule Belgique , fur la
'route de Cambrai à Andtnîatunum, entre Fefontio
& A n d em a t u n u m , félon l’itinéraire d’Antonin.
V arcia. Ce lieu eft placé dans l’itinéraire
d’Antonin, entre Andomatunum ou Langres. 8c
Befànçon. La diftance à l’égard de Langres eft
marquée x v m , '8c à l’égard de Befànçon xxiiii.
On trouve, aufti Farda dans la table théodofienne,'
où la diftance, à partir de Langres, diffère
de l’itinéraire, ne paroiflant que X fur la
ligne que repréfente la voie en cet ' intervalle.
Mais la table indiquant une pôfition particulière
entre Farda 8c Befànçon, fous le nom de Sego-
bodium , & la diftance de Farda à Segebodium étant
marquée v i , 8c de Segobodium à Befànçon x vm ,
l’union de ces diftances s’accorde à l’indication
XXIIil de Farda à Befànçon dans l’itinéraire.
Quant à la diftance antérieure, ou de Langres à
Varcia, la différence qu’il y a entre l’itinéraire 8c
la table, eft à l’avantage de l’itinéraire ; car l’ef-
pace abfolu, 8c même direét , de Langres à Besançon
, étant d’environ 46000 toifes , il 'peut bien
en réfulter fur la rpute à-peu-près 42 lieues gauloifes
, félon le compte que fournit lïtinéraire ;
8c le compte, de 34 dans la table, dont le calcul
n’eft que de 38 à 39000 toifes,'"eft trop infuffifant
polir cet efpace. En faifant la recherche du lieu
qui peut convenir à' Farda, je pars du point qui
eft plus -à portée , favoir, Segobodium, que l’on
retrouve fous le nom rie Seveux, dans l’endroit
où la voie trâverfe la Sâone ; 8c la mefure des
VI liêues gauloifes auxquelles fe borne la diftance
entré Segobodium 8c Varcia, tombe fur un lieu
nommé Larrcts, parce qu’en fuivant la trace même
de la voie, on peut juger, à une centaine de toifes
près, d’arriver au terme de ce nombre de lieues ,
dont le calcul en rigueur eft de 6800 toifes. Je
remarque dans l’article Segobodium, que les 18
lieues indiquées entre Segobodium 8c Befànçon , ne
rempliflent pas, bien complètement ce qu’il y a
d’efpace fur le local ; mais par une 'compensation
que l’examen fcriipuleux des itinéraires donne quelquefois
, je vois que la diftance a&uelle de Seveux
a Langres peut avoir befoin du fupplément que
lui fournit ainfi un efpace contigu.
V A R C IA N I , peuples que Ptolemée indique
dans la partie orientale de la haute Pannonie.
VARCOSSOS, fiège épifcopal de l’Afie, félon
la notice du patriarebat d’Antiochepubliée par
Schelftrate.
V ARDA , lieu de l’Italie dans la^abine.
VARDAJNUS' ( le Couban ) , nom d’un grand
neuve, qui fe jettoit dans le Pont - Euxin , 8c
dans le Palus Moeotis,
V À R D O FLUV. Sidoine-Apollinaire cite le
Gardon, Vdrdonem, flavis rubrurn glafcis. Dans le
poème adreffé par Théodnlfe, évêqne d’Orléans,
à fes juge^,. & qui eft poftérieur de trois à quatre
cens ans , on lit WàrdOi Le Gardon formé par .
deux rivières ; que l’on nomme Gardon d’AJais,
8c Gardon d’Andufe , paffe après leur union
fous le fameux .pont du Gard , qui foutenoit un
aqueduc tendant à Nîmes, 8c conftruit du temps
des Romains. Ce n’eft pas précifément apud Bellum-
quadrumcomme M. de Valois s’en explique,
que cette rivière fe jette dans le Rhône, mais â
quelques milles plus haut 8c près d’un lieu dont
Je nom de Cous paroît venir de Cuneus. ■
VARDONES ( les JVardons ) , peuple de la
Germanie. Il fa'ifoit partie de la nation des Vandales.
VARDULI ( les Vardules ) , peuples de l’Hif-
panie citérieure , fur la côte, entre les Pyrénées,
à l’e ft, 8c les Carifles, à l’oueft.
Ptolemée leur donne la ville de Menofea.
Y A R E L A TÆ , nom d’un peuple de l’Inde ,
félon Pline. * . f . •- *. ^ ’ -, /•
VARENSIS LIMES, lieu de l’Afrique, félon
la notice des dignités de l’empire..
VARENTANUM, V erentüm , ou V aren-
t u m , ville de, l’Italie , dans ’ l’Etrurie , félon
l’itinéraire d’Antonin.
V AR EN US , fiège épifcopal de l’Hélefpont,
fous la métropole de Çyziqpe, félon la lettre
adreftee à l’empereur Léon.
VARE TUM, fleuve de l’A fie, dans là Cap-
padoce, félon quélques exemplaires de Pline.
VARGIONES, peuples de la Germanie, félon
Ptolemée.
VARIA ', ville de l’Hifpanie citérieure, fur
Ylberus, au nord-T>ueft de Calaguris.
Il eft fait mention de cette ville par 'Pline ;
Strabon 8c Ptolemée. Ce dernier, la donne aux
Berones.
VÀRIA ( Fico-varo ) , ville de l’Italie , dans la
Sabine, mais appartenant au peuple Latin : elle
étoit fur la voie Valérienne à huit milles de Tibur
8c à vingt-fept de Rome. On voit, par ce qu’en,
dit Horace, qu’elle étoit ou une petite v ille, ou
un bourg considérable. Avec le temps le nom de
cette ville changea, 8c, à caufe de la voie Vakria,
8c du nom de • Faria , elle prit celui de Vakria,
rapporté par Anaftafe. Elle eft qualifiée par cet
auteur de ville desMarfes, ce qui avoit fait croire
à Cluvier que c’étôit line autre ville que Varia ;
mais on ne trouve nulle part cette autre v ille,
8c l’on fait que les Romains ayant voulu éteindre
le nom des Eques, auxquels çette ville avoit d’abord
appartenu, celui des Marfes s’en étendit d’autant.
V A R IA N Â , ville de la baffe Moefie, fur la
route de Fwiinacium à Nicomédie , entre Augujue
8c Valeriana, félon l’itinéraire d’Antonin.
VARIANÆ 3 ville de la Pannonie, fur la route
p p p |