
VEDÎNUM ( Vdine ) , ville de la Garnie, au
nord-oueft : on n’en fait rien de particulier.
V E D R A , fleuve dont Ptolemée indique l'embouchure
fur la côte orientale de file d’Albion.
VEGESELA, ville de l’Afrique , dans la Nu-
fnidie , fur la route de Thevefte à Sitijis, en
paflant par Lambèfe , entre Mafcula & Timphadis,
‘félon l’itinéraire d’Antonin.
V egesela , ville de l’Afrique, dans la Byfa-
cène , fur la route de Thence à Tbévefte, entre
Sufehda & M en eg èfës , félon l’itinéraire d’Antonin.
VEGÉSELITÀNUS , fiège épifcopal d Afrique,
dans la Byfacétie, félon la notice épifcopale de
cette province.
• V E G E T I , peuple de l’Afie, félon Pomponius
Mêla.
VEGÏSTUM ou V etestüm , ville de l’A fle,
dans la Galatie, chez les Toliflobogi ou Toltsboti,
félon Ptolemée.
VEGiUM ou V egea -, ville maritime dé la
Liburhie, félon Pline & Ptolemée. Ce dernier
•écrit Vtéa.
VEIENNE ua Y eientani. La première orthographe
eflr de Cicéron , & la fécondé de Pline.
Ces auteurs défignént, par ces noms , les ha-
bitâns de la ville de Vt'ii où Véies. Ils font nommés
Vexïi psfr Diodofe de Sicile.
VEIENSE OPPIDUM , ville de l’Hifpanie,
entre Epora & Cajlulo, félon l’itinéraire d’An-
tonîn.
VEÎÈNTANUM , maifon. de campagne en
Italie, fur le bord du Tibtris, for la voie Fla-
minienne. Elle appartenoit à Livie, femnje d’Au-
gufte, & elle fut nommée ad Gallinas, félon
Suétone.
VEIENTÀNUS , fiège épifcopal, qui étoit
fuffragânt d’Aquilée, félon Sigônus.
YÈ II ou V eies , ville de iïtalie, dans l’Efrurie,
ail fud de Fakrii, mats phis-près du Tibre, &
fur-tout de Rome. C’étoit une ville ancienne &
confidérable par fos richéffes & par le courage
de fes hàbitans ; elle étoit le fiège d’une lueu-
monie, ou divifion de l’Etrurie. On dit que fon
premier nom étoit Veja, qui étoit aufli chez les
anciens Ofques le nom d’un de ces charriots fur
lefqiiels ils habitoient avant d’avoir des villes.
Le voiftnage de Rome fut canfe du malheur de
Véies. La jaloufie de cetre ville naiflante s’alluma
par la vue ft’une ville opulente , & que Denys
d’Halycarnafle donne pour avoir été aufli grande
& aufli forte qu’Afhènes. Depuis Romulns, la
guerrq fe fit fans intervalle entre les deux peuples.
Enfin Véies fut prife par Camille, après un fiège
de dix ans, l’an de Rome 356 ou 557* Le butin
y fut confidérable ; on en envoya une partie au
temple d’Apollon. Pythieq. On ne peut mieux
faire l’éloge de la fitnation de Véies, qu’en rapportant
qu’après la prife de Rome par les Gaulois ,
on mit en délibération fi l ’on ne feroit pas de
cette ville la capitale de la république. Dans la
fuite les premiers perfonnages de Rome eurent
des maifons de piailànce fur fon territoire.
VEITURII , peuple de l’Italie, dans la Li^
gurie , félon une ancienne infcription fur cuivre,
citée par Ortélius.
VEL , ville fituée dans l’intérieur de l’Afrique
& du nombre de celles qui furent fubjuguées par
Cornélius Balbus , félon Pline.
VE LABO RI, peuples qui habitoient fur la côte
occidentale de l’Hibernie, au midi des Gangani,
félon Ptolemée.
VELATODURUM , félon les dénominations
compofées , avoit du rapport à celle-ci, il eft plus
' conforme à l’ufage décrire Vdatodurum, que comme
on lit dans l’itinéraire d’Antonin Velatudurum.
Ce lieu y eft placé fur la route qui conduifoit de
Befançon à Epamanduodurum ou Mandeure. Les
diftances font marquées x x n à l’égard de Befançon,
xii à l’égard de Mandeure; mais pour
être ferupuleux fur cet- article , il faudroit en
rabattre quelque choie. Le total de Befançon à
Mandeure eft plutôt 3 2 que 34, comme on le peut
voir -dans l’article Epamanduodwum. - Plufieurs ont
rapporté la pofition de Vdatodurum à un lieu
nommé Vellerot, en prenant une route écartée
dû Doubs fur la droite. Ils n’ont pas obfervé
qu’indépendamment de ce que la diftance.de Vellerot
à Mandeure n’eft pas fuffifante, le terme
de durum, dans la dénomination de Vtlato-durum,
indique prefque par-tout ou il fe rencontre, un
pairage de rivière qu’on ne trouve point à ce
Vellerot. En combinant les diftances fur la ré-
préfentation topographique & très.-circonftanciée
du local, il me paroît que la pofition de Vdatodurum
doit fe placer à l’endroit où, pour fe rendre
de Befançon à Mandeure, il faut traverfer le
Doubs aux environs de Clerval ; & un lieu qui
fe nomme Pont-pierre indique peut-être ce paf-
fage. Au refte, cette route ne me paroît pas différente
de celle qui eft tracée dans la table, &
fur laquelle elle place, en d’autres diftances, un
lieu nommé Lopafagium , en omettant Velatodu-
mm ; de même que l’itinéraire marque Vdatodurum
préférablement à Lopofagium. C ’eft mettre une
dépenfé fuperflue ( fi l’on peut s’exprimer ainfi ) ,
for le compte -des peuples fournis à la domination
romaine , que de doubler fans nécefîité les voies
qui tendent aux mêmes lieux ; & on auroit occasion
de répéter ce point de critique fur plufieurs
grands hommes de la Gaule.
VELAUNI: ils font cités dans Pinfcription du
trophée des Alpes à la fuite de Nerufîi, dont
l’emplacement eft bien connu, parce que Vintium,
ou Verrçe, étoit le chef-lieu de leur territoire.
Honoré Bouche les établit avec quelque probabilité
dans la comté de Beuil, dont le nom, dans
lés archives de Provence à A ix , eft Bdlio.
Voici'ce qiî’eri dit M. l’abbé Papon. Les Vt-
l launi étoient un peuple des Alpes maritimes,
près
près de la trier, à left des Êlnùp., Il én eft .fait
mention dans'lè trophée des Alpes.
J’ajoute que le nom de ce peuple fignifiant, en
celtique, embouchure & rivière , il conyient de
le placer vers l’embouchure du V a r , & non pas
à Beuil, dans la partie feptentrionale du diocèfe
dé Glandéve, comme ont fait MM. Bouche &
d’A n ville.
V E L C ER A , ville fituée for lacôte de l’IUyrie ,
entre i’ernbouchuré du fleuve ÙÈneus & la ville
dé Senia, félon Ptolemée.
VE LDIDENA , nom d’un lieu de la Germanie,
félon l’irinéraire d’Antonin.
VELEGIA , ville de l’Afrique, dans1 la-Libye
intérieure. Elle étoit fituée au nord & fur le
bord du fleuve Niger, félon Ptolemée.
■ V E L E IA , ville de l’Hifpanie citérieure, félon
la notice des dignités de l’empire.
V e l e ia , au lud de Placentia, ville de l’Italie,
dans la Gaule Cifpadane. Il paroît que cette ville
a été écrafée par la chute d’une montagne. On
en a découvert depuis dix à douze ans urïe partie
de fes ruines.
VELESITANUS, fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Numidie, félon la notice épifcopale de
cette province.
VELIA ou H el ia , ville d’Italie, dans la Lucanie
, à l’oueft , fur un petit golfe de fon nom,
qu’elle avoit pris du petit ruifleau Heles, fur
lequel elle étoit bâtie. Ce mot Hdia venoit du
grec, Sc fignifie marais. Comme il porte avec foi-
même aspiration , les Latins . l’ont rendus, dans
leur langue par le V. C’eft ainfi que cTîWsp ou
Hëfper, les mêmes Latins ont fait Vefper ou le foir,
êt d’où nous avons fait JVefpres. Selon quelques
auteurs elle avoit été fondée par des Phocéens ,
venus , non pas de la Phocide en Grèce, mais de
Phocea en Afie ; d’ou vinrent aufli ceux qui fondèrent
Marfeillé. Selon M. l’abbé Chau.ppy, elle dut fon
origine à des Sybarites. Quoiqu’en général elle ne
fut habitée que par'des pêcheurs , elle eft cependant
recommandable par la naiiTancè de Parmenide 8c
de Zénon, difciples célèbres de Pythagore.
V elia , ville fituée, dans, l’intériéur de l’Hifpanie
citérieure , chez les Carijli, felpn Ptolemée.
V elia , canton marécageux dé l’ïtalie, au voi-
ftnage de Cutilia. Selon Denys d’Halycarnafle,
les1 Aborigènes cédèrent ce canton aux Pèlafgi ,-
après avoir fait alliance avec eux.
V el ia , lieu de là ville de Rome. C’étoit, félon
Denys d’Halycarnafle, une éminence efcarpée , qui
cpmmandoit la placé publique.
VEL1 ARUM-LUCI , bois de l’Italie, feloà
Symaque. ,
VELIATES ou V eleatés , peuples de ritaliè,
dans ta Lygurie, félon Pline & Valerius FlaccuSi
Ce dernier écrit VcUates.
YEÎ.TCER, fleuve de la Germanie, félon Si-,
donius Apbllinâris. ,1
Géograpkit ancienne» Tome III,
VELIENSËS, peuples de l’Hifpànie. Selon
Pline, ils formaient une des cinq cités ' des
péiiples Vehricnfes.
V elienses, peuples de l’Italie, dans le Latium,
félon Pline.
VELIN US ( le Vdino ) , petit fleuve du pays
des Sabins, dans la partie feptentrionale : fes
fources étoient à environ 20 milles de Réate, vers
l’eft, dans des montagnes très-abondantes en.èaii.
Ce fleuve .paflbit, en .allant vers le-fud, par. un
lieu appelé Valunis, puis par Interocrea. Jufques-là
le Vdinüs- coule dans une vallée étroite, >qui ne
S'élargit même que fix milles au-delà de la ville.
Mais à Interocrea. il tournoit à l’ôueft, & trou voit
dans la plaine la ville de Guidiez. Là fe trou voit
un fonds en eau aflez confidérable ( Voy.. Culiticz)^
Grofli dé ces eaux & de celles du S alto & du
Thürano , il fe rendôit à R éa re.E n remontant
enfuite par le nord-oueft, le Velinus, entroit dans
une plaine imménfe couronnée de hautes montagnes,
& y avoit long- temps formé un très-
grand lac. Ces eaux ftagnantes & fulfureufes in-
commodoient: on leur envioit d’ailleurs les belles
terres dont elles ' eroient en poflemon. M. Curius
fit faire en cet endroit des travaux confidérables :
üne montagne fut percée", & un canal ouvert au
Veïimls : fes eaux des-lors , eurent un écoulement
facile dans la mer, en lai (Tint à découvert une
vallée que Cicéron compare à la vallée de Tenipé.
Cette terre nouvellement acquife au profit- & pour
l’agrément des habitans de Réate , leur parut un
~objet. de délices. De belles rofes dont elle fe
couvrit, ils l’appelèr.eht Kojca (Voy. Rofea Ruta).
Le Velinus fe rendoit dans" le JStar près à'ïnteramna.
V elinus. Vxbius '.Sequefter nomme ainfi une,
des fept montagnes .de la ville de Rome.
VELIOCASShS : ce nom fe trouve écrit diver-
fement ; Velôcaffes dans Céfàr, VellocaJJes dans
Pline , & Veneliocafii félon Ptolemée. Céfar joint
cette ciré aux Calëti, & à d’autres peuples d’entre
les Belgës, que là Seine féparoit d’avec les Celtes,
Mai:; la divifion clé la Gaule par Augufte, fit
'entrer lés Veliocajfes, ainfi que les Caled, dans
la Lyonnoife ; & ils font cités comme faifant partie
de cette province , par Pline & par- Ptolemée.
Rotomdgus , leur capitàle, devint même la métropole
de la fécondé des Lyonnoifes, lorfque la
Lyorinoifé d’Augiifte fin divifée en deux proi-
vioces. Dans rétendue de pays qu’ont occupé les
Veliocajfes , la partie qui eft fituée,entre la rivière
d’An délié & l'Oife, a cônfervé, leur nom dansf
celui de Vulcajfihus pagus;, divifé , comme l’on
fait, en Vexin normand & Vexin françois, par
rapport aux limites du duché de Normandie ,
fixées à la rivière d’Epte, dont le cours fait là
fépàration d’un Vexin d’avec l’autre. Ce qui étoit,
• compris dans ‘le diftrièi des Veliâcafes aux en-
; virons de Rôù;èn, â été diftingué par lq nom de
, Pams Rotornagenjis ou Rotonienfis , dont il fubfifte,
’ u'ii refte dans ce qu’on, appelle le Rôumois, quoique