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forme aujourd’hui l’empire, d’Allemagne. J’ai nommé d’abord quelques villes anciennes dont
on retrouve les noms modernes, puis j’ai paffé à la géographie de Ptolémée, dont la
concorde feroit plus difficile. Ce pays fut ravagé dans le moyen âge, car il fervoit de
paffage aux Goths, aux Suèyes, aux Hérules, aux Quades, aux Marcomans & enfin aux
Huns.
P A N N O N I A.
Pannonia. t. II. p. 4 9 9 , col. a.
Cette province qui s’étendoit plus au nord & à l’oueft que la Hongrie aéluelle, ne
fut connue des,Romains qu’au temps d’Augufte. Cet article fe lie naturellement avec les
précédens, non feulement parce qu’il eft une fuite des divifions géographiqes, mais auffi
parce qu’il concourt à faire connoître les peuples fèptentrionaux de l’Europe. Il en fera
de même de quelques articles fuivans.
Tibère avoit fait de la Pannonie une province romaine, Antonin la divifa en Pannonie
fupérieure du côté de Raab, &. en Pannonie inférieure de l’autre.
L’article fe termine par un tableau des lieux de la Pannonie que nous a fait connoître
Ptolémée, mais dont la plupart ne retrouvent pas leur pofition dans la géographie moderne.
Gothi. t. I. page 753 , col. b.
Comme il eft parlé dans ces derniersarticles de quelques-uns des peuples feptentrionaux
qui ont ravagé l’Empire Romain, au moyen âg e , on fera bien de lire de fuite l’article des
Goths. Il n’eft pas fort étendu, mais j’y donne à-peu-près l’origine de ces peuples, & je
parle enfuite de ceux' qui prirent ou plutôt qui reçurent le nom d 'Oflrogoths, & celui de
V/ifigoiks. Au.relie , ces peuples, dans les temps oit ils furent le plus connus, n’ eurent pas
une géographie à eux, ce fut toujours celle des pays dont ils s’étoient emparés.
Lungobardi. t. II. p. 189.
L’étude de ce qui concerne ces peuples fait partie de ce qui appartient à l’hiftoire de
l’Europe feptentrionale. Ils ont fuccédé en Italie, aux Hérules Se aux Wifigoths ; mais ils y
ont fondé un empire plus durable .Auffi, je me fuis un peu étendu fur ce qui les concerne,
Se j’ai fini par indiquer les parties de l’Italie qui leur avoient été foumifes.
D A C I A.
D a c i . t. I. Se D a c ia , ibid. p. 5 6 9 , col. a 8e b.
Ces deux articles tiennent encore aux parties feptentrionales de l’Europe, dans les temps
anciens, quoiqu’aâuellement les pays qui ont fuccédé à l’ancienne Dacie, faffent partie
d’un empire compté entre les puiflances méridionales. C ’eft que non-feulement tout eft
relatif, mais de plus, les Daces & les Gètes tenoient bien plus des peuples du nord que
de ceux du midi.
Ce que Ton fait des Daces n’eft pas très-confidérable. Quant au p ay s , j’en ai fait connoître
les principales rivières 8c les principaux lieux , puis j’en ai nommé les villes d’après
Ptolémée.
A N A L Y T I Q U E .
S A R M A T I A.
895
Sa rm à t ia & Sarmatæ. t. III. p. 46 , col. b.
La Sarmatie occupoit une vafte région, connue aûuellement fous le nom de Pologne,
d’ap rès le mot pol qui fignifie plaine. Une partie de ce pays paroît avoir été comprife fous le
nom de Scythie, ou du moins les Sarmates s’étendirent & donnèrent leur nom à des pays
appelés avant eux Scythie. On en a la preuve en comparant ce que dit Hérodote des
Scythes, & ce que Ptolémée dit des Sarmates. C e dernier auteur a donné les noms d’ un
grand nombre de lieux & même de montagnes. J’ai placé à cet article tout ce que j'ai trouvé
dans l’auteur grec. •
S C Y T H I A.
SCYTHLE. t. ï ï l , p. 64 , col. a.
' Cet article, l’un des,plus confidéràbles que l’on puiffe étudier fur les peuples du nord,
eft pris en grande partie dans Hérodote. Au milieu d’un affez grand nombre de fables,
on y trouve des détails très-curieux & qu’Hérodote avoit reçus de quelques auteurs plus
anciens. Car on le voit dire des chofes qui fuppofent une connoiffance un peu étendue
f»r les parties feptentrionales, puis s’arrêter fur d’autres que l’on eût dû favoir de fore
temps. G’eft q u e , félon moi, il travaillait d’après des mémoires incomplets.
J’ai tâché de rendre cet article des Scythes encore plus inftruâif, en fuivant le texte
d’Hérodote, par les notes dent je l’ai accompagné.
Il en réfulte que cette partie de l’Europe étoit alors beaucoup plus peuplée qu’elle ne
îe fut depuis. II eft vrai qu’elle fut expofée à de cruels ravages.
Je donne à la fin de l’article la géographie de la Scythie félon Ptolémée: mais ce qu’il
dit de la Scythie appartient prefque tout entier à l’Afie dont la partie feptentrionale porte
auffi le nom de Scythie.
T aurica Chersonesus. Ibid. p. 222 , col. a.
Mais une petite partie de la Scythie d’Europe, formant une prefqu’île au fud dans le
Pont-Euxin, a obtenu ici un article affez étendu, à caufe du jour que peut répandre fur
Phiftoire du Bas-Empire, la connoiflance des peuples qui y ont vécu ou paffé, & des ré- "
volutions que leur préfence a produites.
Je me fuis beaucoup fervi de l’ouvrage publié par le Citoyen Peyffonël qui y avait
été conful après fon père. Il étoit habile fans doute & s’étoit occupé avantageu femenf .
de politique. Mais fon père étoit réellement un favant, & c’étoit lui qui avoit raffembié
tous les matériaux de cet ouvrage auquel il n’a voit pas mis la dernière main.
Le rapport de fituation m’a amené à cet article Taurique, à parler de plufieurs autres,
parties limées fur les bords du Pont-Euxin qui de ce côté fépare l’Europe de l’Afie..
Bulgare 1 .1 , p. 3 31.
Il ne faudra pas achever cette îeflritre fans y joindre l’ârticlè Buegari- qui fait con--
noître un peuple dont le nom fe conferve encore dans une grande divifion de la Turquie