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Cependant Frontin met cette ville au rang des
colonies romaines.
ULUBRANI, c’eft ainft que Cicéron nomme
les habitans d'Ulubree ( L. v u , Epift. tz) ; & Pline
dit Ulubrenfes (£. m , c. $ ).
ULUC1T R A , ville de la Tlïrace, dans la province
de Rhodope, félon la notice des dignités
de l’empire.
• ULVERNATES, peuples de l’Italie, félon Pline.
■ U LU LA , ville épifcopale d’Afrique, félon les
aâes du concile tenu fous S. Cyprien.
ULULEUS, fleuve qui fourniffoit de l’«au à Ja
ville de Dyrrachium. On le nomme aujourd’hui
l'Argente*, félon la Martinière.
ULURTIN1 , nom d’un peuple de l’Italie,
félon Piine. .
ULYSSEA, ville de l’Hifpanie , dans la Ben-
que, fur les montagnes, au-defliis à'Aidera P félon
Strabon. Cet auteur rapporte qu'il y avoit a ULyJfea
un temple dédié à Minerve, & que 1 on y voyoit
des monumeus des voyages d’Ulyile.
ULYSS1S PORTUS , port fur la côte orientale
de la Sicile', près de Catane, félon Virgile
& Pline. . . . .
On voit que ce nom tient à' l’ancienne opinion
qu’Ulyffe avoit abordé en ce lieu. • Cependant,
félon Homère, en admettant comme vrais les
récits de l’Odyffèe, Ulyffe avoit abordé au promontoire
de Pachynum. Ainfi, quand Virgile &
Pline mettent le Portas Ulyffis près de Catane,
jc’eft qu’ils fuivent quelques commentateurs ou la
la tradition « u o u i u v i i du I—paJy—s. --J--e- --c-r-o--i-s- en découv‘ rir la raifon.
y ers le lieu qui portoit ce nom, a une petite
diflance de la côte, il y a des blocs énormes de
ba<e dans la mer ( Voyt[ l’article Sicilia). Les
Grecs avaient imaginé de fuppofer que l’un de
ces rochers avoit . été lancé contre Ulyffe par
Polyphême : Homère même en parle. Il fidloit
donc que le héros grec eût habité, ou même
abordé près de ce lieu. Dans l’exafte vérité, le
Polyphême qui lança le roc , n’eft autre que
PEtna. On a dit la même cbofe concernant Acis,
amant aimé de Galathee.
ULYSSOPOLIS, ville de la Thrace, félon
"Nicéphore Califte, cité par Ortélius. Ce dernier
ajoute que c’eft YOiiJus dé Ptolemée.
ULZINGURES , peuples barbares, qui faifoiént
partie des " Huns , {elon Jornandes.
’UMBENNUM. Ce lieu eft placé dans l’itinéraire
de Bordeaux à Jérufalem, entre Batiana,
qui eft Baix, fur la rive droite occidentale du
Rhône & de Valence. La diflance à l’égard de
Batiana eft marquée x n , & à l’égard de ydcntia
v n n ; mais on peut voir à l’article Batiana ,
que l’indication de la table entre Batiana & Valence
, qui eft x v ix n , excède moins ce qu’il y
a d’intervalle dé Baix- 4 Valence que le compte
de vingt-un milles qui réfulte de. l’itinéraire ; d’ailleurs
le lieu qui peut répondre à Umbtnnum
précifénient, m’eft inconnu. On peut le fuppofer
Ü M É
vers lë paflage de Lérileu, e n , fuivant le même
bord du Rhône que celui de Baix, & à environ
neuf milles de Valence , félon l’indicatiôn qui
regarde cette diflance dans l’itinéraire.
UMBER, G mbros ok Umbros ; lac de l’Italie,
dans l’Umbrie, félon Etienne de Byfance & Prc-
perce. Ce dernier écrit Umber.
Et iacus eftivis intepèt Umbér'1 aqttîspfi'
Si l’on en croit Scaliger, ce lac eft le "même
que lé Vadimonis lacus de Tite-Live.
Umber Fluv. , fleuve de la Grande-Bretagne,
coulant à l’eft : on le nomme aujourd’hui Humber.
UMBRA F LU V ., petit fleuve d’Italie, dans
PEtrurie.
. UMBRÆ, peuples'de l’Inde, félon.Pline;,fei
eft le feul des anciens à nous les faire connoitre.
UMBRÆN AT ES / peuples dé. l’Italie, dans la
huitième région , félon Pline.
UMBRACINI. Quand on voit le nom d'Urn-
branicia comme celui d’une contrée particulière
dans la table Théodoftenne, & répondant au nom
d'Umbranict, dont Pline fait mention en traitant
de la Gaule Narbonnoife, on eft fort tenté de
ne point omettre dans la carte de la Gaule un.
article aufli répété en plus d’-un endroit. Il] [faut
néanmoins convenir qu’on éft dépourvu d’indices
fur lefquels on puifle afligner aux UmbranicUune
place certaine. Pline, en fuivant l’ordre alphabétique
dan* une énumération des, villes &;|des
peuples de la Narbonnoife , n’a pas eu pour objet
de nous faire juger dé leur pofition par un ordre
géographique ; d’un autre, côté, il y a peu de
fureté à fe fonder fur la place que la table donne
à qüelques noms dé peuples & de pays , parce
qne la plupart font manifeftement hors du lieu
qu’on leur connoît d’ailleurs. On pourroit dire
néanmoins d'Urnbranicia que ce nom eft moins
déplacé dans la table que beaucoup d’autres, parce
qu’il y eft renfermé dans un canton convenable à la
Narbonnoife, dans l’étendue de laquelle Pline comprend
les Umbranici ; & fi l’on- conftdère que le
nom à'Umbranicia dans la table fuit immédiatement
celui des Voice Tettofages , ôn peut cbhjec-
turer qu'Ùrnbranicia étoit limitrophe, & plutôt
vers les Cév.ennes qu’en fe tournant vers les
Pyrénées. Quoique le diocèfe d’Albi & Celui
dé Caftres, qui en eft un démembrement, aient
été rangés dans l’Aquitaine première, cependant
il y a lieu de préfumer que ce canton l du
moins en partie , étoit antérieurement annexé à
la province romaine ou Narbonnoife ; car il n’y
a point d’autres poftfions que les Ruteni, diftihgués
par le nom de provinciales dans Céfar, aient pu
occuper, comme je le repréfente dans Tarticle qui
les concerne en particulier. Or, les Umbrani, dont
le nom ne paroît que depuis Céfar, fout peut-
être cachés fous ce nom des Ruteni de la province,
* ou peuvent avoir été placés dans leur voifinage.
U M B
té s recherches que j’ai faites fur ce fujet ne m’ont
rien appris déplus pofttif. M. de Valois croit voir
pareillement dans la Table que les Umbmnici étoient
contigus.aux Teélofages. Mais on' peut être étonné
de ce qu'il fonpçonne quelque affinité entre leur
nom & celui d’Auragues: ç’eft ainft qu’il écrit le
nom de Lauragues, qui eft Lauracenfis, dérivé de
Laurdc, lieu principal du canton ainft appelé, &
fitué fur la frontière commune des diocèfes de
Mirepoix Sc cle S. Papoul.
U m b r ia ( l’Ombrie ) , grande contrée de l’Italie,
ayant au nord une partie de la Gaule Cis-padane ;
au nord-eft, le golfe Adriatique; à le ft , le Pice- .
■ num ; à l’oweft , l’Apennin, qui la féparoit de
l’Etrurie.
Cette région, qui étoit très-montagneufe, ren-
ifermoit aufli. les Sénonois dans la partie fepten-
trionale.
Cette contrée ,. qui étoit partagée en deux parties
par l’Apennin, éîok nommée par les Grecs Oj/ftpiKn,
mot formé d’O/aCp.is?, Imber, à çaitfe, . dit-.on , ?
des pluies qui inondoient le pays. Je doute un
neu de cette étymologie , car les Ombriens étoient
une nation gauloife, qui n’avoit .pas emprunté fon
jiom dn latin. Je dont« de plus, qu'il pleuve plus dans
l ’Ombrie que dans l’état de Milan, dont les ha-
Ibitans ^étoient pas nommés Vmbri. On fait
combien les Latins fe connôilî'oicnt mal en étymologie
,&■ dans quelles erreurs le défaut de con-
noiflances des Langues a entraînés même les plus
favans d’entre eux. On les voit toujours chercher
dans le latin, & mêrae.prefqu'e jamais dans
le. grec, qui n’étoit qu’une langue moderne en
comparaifon des langues orientales-: “aufli Pline
s’en tient-il . à l’opinion reçue de fon temps. Il
dit L. III, c. 34 : Unibrorum gens antiquijjvua
ltalitz cxiflhn.uur ut quos Umbrios à Greecis patent
diêtos , quoi inundatione terrarum imbribus fuper fiùj-
fent.
Solin , de Italia , dit que d’autres ont prétendu
que les Umbriens étoient defeendus des Gaulois.
Si ce fait n’eft pas généralement adopté comme
vrai, on ne voit pas non plus ce qui pourroit
le démentir pofitivement ; & c’eft une préemption
en faveur de cette opinion, de voir que les Séno- j
nois fe mêlèrent avec, eux , après avoir commencé 1
par habiter -une partie de leur pays.
On peut remarquer, en ôbfervant la manière
dont les Grecs & les Latins écrivoient les mêmes
mots, que les Grecs commençoient ce nom par
un o, 8c les Latins par un u. Etienne de Byfance
dit expreflémem : ^0 pCpiKoi, Ksyovrcu C’ vCpoi
<7r.eipd Toïs IrccKiKoîs crvyypctqsvç. Les •Ombri-
ciens font appelés Ombriens par les écrivains
Latins.
Properce étoit de l’Ombrie, ainft qn’il le dit
lui-même :
Proxima fuppofito xonitngcns Umbria campo
. Me genuit terris fertilis uberibus.
Géographie ancienne. Tome Ml*
U M B 593
Le ftngulier du mot Umbri étoit Umber. Catule
;d!r : -
Si Urb an us ejjes , aut Sabhius, out Tybur
Aut parcus Umber , aut obefus hcirufcus.
On voit aufli dans une infeription rapportée
par Gruter , p, y* , n. % :
QUOS UMBER SULCARE SOLET , QUOS
TUSCUS ARATUR.
L’Umbrie maritime, ou du moins la plus grande
•par;te de ce côté, qui avoit été habitée par.les
Gaulois Sénonois, conferva toujours le nom tVA-
ger gallicus ou Gallicamts, même après que le pays
eut été reftitué à fes anciens habitans : c’di ce
qai fait dire à Tite-Live , L. IX , c. 44 : Colonie
duce, Potentia in Picenum., Pijaurum in Gallic..m.
Agrum.de blattes [uni.
Piolemée attribue à l’Umbrie les villes fuivante«,
qui étoient dans l’intérieur des terres.
Pitinum.
Pertia ou Perujia,
Tijcrnum.
Scntinum.
Forum SernpmniL
ÆJîJium.
Ifnium.
■Catnzrinum.
Æfis.
Nuceria Colonia.
Ijuium.
Mais plufieurs de ces noms ne font pas connus ,
ou font corrompus. Les villes placées fur la carte
de M. d’Anviile font les fuivantes :
Ariminum.
Jgîivium,
Pijaurum.
1 ifernurn Tiberinum,
Fanum Fortunes,
Nicerier,
Urbinum Hortenfe.
Camerinum.
Urbinum Metaurenft.
Tuder.
Forum Sempronii,
Spoletium.
Sma Gallica.
Amena,
Æfis.
C’étoit au nord de ce pays qu’étoit le Rubicon,
fervant de limite à l’Italie proprement dite.
UMBRO ( VOjnbro ou Ombrone) , fleuve d'Italie.,
dans PEtrurie. Il commençoit au nord-eft de Scna,
& venoit fe jeter dans la mer par le fud-oueft,
aflez près de RuJJ'ellce.
Pline en parle comme d’un fleuve propre à la
navigation; &Rutilius, L. 1 , v. %37, s’exprime
ainft :
Tangiinus Umbronem, non eft ignobile fiumen
Quod \tudo trépidas excipit -oie rates.
L’itinéraire d’Antonin, dans la route maritime
de Rome à Arles, met YUmbronis fluvius entré
le Portus Telomonis & le Lacus A p r i li s à douze
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