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de ce territoire. La capitale Aqua Augujla î Tat-
b'ellicoe (Tarbes). •
TARBELUS, montagne de la Doride , aux
environs de la ville de Caunus, félon Quintus
Calaber. >
T A R CH IA , nom d’une ville de la Sicile, félon
Etienne de Byfance.
TARCHONIUM, ville de l’Italie, dans l’E-
trurie, félon le même.
TARDINUM , petit lieu de l’Italie, dans
l’Ombrie, félon Gluvier.
TARCYNITÆ ou T a r c y n æ i , peuples des
pays les plus feptentrionaux, félon le même.
TARDISTILI, nom d’un.peuple de l’Inde,
félon Pline.
TARELEI, peuples de l’Ethiopie , vers les
fources du Niger, félon le même,
TARENTASIA, ville fituee dans les Alpes
Graïennes , au pays des Centrons , entre Cafuaria
6c Bergentrum, félon l’itinéraire d’Antonin.
, TARENTINI (les Tarentins), habitans de la
ville de Tarente en Italie, dans la grande Grèce,
Les premiers Grecs qui vinrent s’établir dans cette
ville y furent, dit-on, amenés par Phallante, l’an
996 avant notre ère. On reproche aux Tarentins
de s’être laiffés amollir par un luxe exceflif. Maîtres
d’une ville fuperbe par fon étendue, prefque imprenable
par fa fituation, & allez puiflante pour
mettre fur pied une armée de trente mille hommes
dè pied, & de trois mille chevaux; on n’y for-
«noit cependant aucun des citoyens à la guerre.
De-là vint qu’aux premières alarmes, en cas de
guerre, ils étoient obligés d’appeler à leur fecours
des princes étrangers. Aulîivoit-on les Tarentins,
dans une guerre contre les Meffapiens & les
Lucaniens, appeler à leur fecours Alexandre, roi
des Moloffes, & oncle d’Alexandre - le - Grand ;
dans la guerre qu’ils eurent contre les Romains,
ils appelèrent Pyrrhus, roi d’Epire & defeendant
d’Achile. Ce qui doit donner une bien mauvaife
Idée de leur gouvernement, c’eft que tous les
Tarentins, occupés de philofophie, ignoroient les
•forces des différens peuples, & la fituation de leurs
•yoifins. • <x | g
A u lïi, lorfque, pour la première fois, des
•vaifleaux romains parurent devant leur ville, les
■ Tarentins, furpris à la vue de ceux qui les mon-
toient, commencèrent par les infulter ; ils s’en applaudirent
même en les voyant fe retirer avec allez
' de promptitude. Mais bientôt il parut à Tarente
des ambafladeurs Romains pour demanderréparation
dé cette injure. Ôn les reçut en plein théâtre. Ils
y Rirent tournés en dérifion ; un infolent eut
même l’extravagance*de falir de fon urine le vêtement
de l’un d’eu^ Cet outrage décida du fort
de Tarente. Les Romains, retournés- chez eux,
-firent leur rapport. On déclara la guerre aux
Tarentins; Pyrrhus, venu à leur feours, gagna
d’abord les deux batailles d’Héraclée & du Lyris ;
: mais çe fut avec upe perte fi confidérable, qu’il.
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fortlt bientôt de l’Italie. La ville tomba au pouvoir
des Romains. ( Voye£ T arentum ).
' TARENTUM (Tarente), ville de l’Italie, d;,.
la grande Grèce, fur un petit promontoire de
Meflapie , qui, s’avançant du lud vers le 110.
forme un port magnifique entre la ville, à l’oueil,
8c la terre-ferme, à l’oueft. On a débité plufieurs
contes fur l’origine de Tarente par rapport à fon
ancienneté. Ceux qui n’admettent que des notions
certaines, en attribuent la première fondation aux
Crétois, qui, quelque temps après la guerre‘de
Troy e, s’étoient établis en ce pays. Enfin, line
peuplade de Lacédémoniens, nés pendant les dix
ans que dura la guerre de Mefîine, y vint fous
la conduite de Phallante j l’an 996 avant J. C.
L’heureufe fituation de cette ville la fit parvenir
afîez rapidement à un très-haut degré de profpé*
riété. Placée au centre de trois mers, elle faifoit
tout le commerce de la mer Adriatique, dé la
mer de Grèce, ou Ionienne, & de la portion de
Méditerranée, appelée Tynhmicnnc : le pays d’ailleurs
étoit fertile en grains & abondant en fruits ;
les pâturages v font excellens ;. les troupeaux y
portoient ime laine très-fine. Tout paroifibit concourir
aux richefîes de cette belle Ville, 6c au
luxe de fes habitans, qui en eft ordinairement la
fuite.
Cependant on s’occupa à Tarente de philofophie
; c’étoit un ufage allez général parmi les villes
grecques d’adopter de préférence les opinions dé
quelque philofophe; & comme ces opinions dé-
terminoient les feéles., plus la ville étoit célèbre,
, & plus la feéle en recevoit aufii d’illufiration.
[ Tarente fe déclara hautement pour la feéie de
Pythagore, quoiqu’elle exigeât un régime auftère,
Architas qui y enleignoit publiquement la do&rinc
de ce philofophe, y attira tant de confidération,
qu’il mérita que Platon vînt exprès à Tarente
pour le voir & l’entendre. J’ajouterai un trait qui
ne fait pas moins honneur à ce philofophe qu’aux
Tarentains eux-mêmes, c’eft que, pénétrés d’eftime
& de vénération pour fes lumières, ils lui déférèrent
la principale autorité.
Les arts y furent cultivés avec éclat. Strabon
parle avec éloge d’un beau Gymnafe, d’une place
où fe voyoit un coloffe de bronze repréfentant
Jupiter, qui ne le cédoit en grandeur qu’à celui
de Rhodes. Quant aux morceaux de peinture &
de fculpture , on peut en juger par la quantité
de tableaux & de ftatues que Fabius Maximus y
trouva, & dont il orna fon triomphe. Tite-Live
le compare, pour les richefîes de ce genre, à celui
de Marcellus. après la prife de Syracufe. Le théâtre
de Tarente étoit magnifique. (. Voye^ T aren-
T1NI ) .
Cette ville fut expofée aux horreurs des guerres
qui défolèrent la partie méridionale de |r Italie;
Non-feulement ils attirèrent contre eux les armes
romaines, par des outrages commis à l’égard de
I quelques ambafladeurs Romains ; mais l’an 541 de
^ 1 - RQme*
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Rome* Ânnibal s’étant emparé de Tarente, les
Romains envoyèrent contre cette ville dés troupes'
fous la conduite de Fabius Maximus, qui la reprit
il en emporta de. grandes richefîes. Son étal cependant
s’adoucit avec le temps. En 664 ou 665,
elle devint municipale. En afîez peu 'de temps,
Tarente, qui avoir confervé fes goûts, redevint
une ville délieieufe ; & , malgré la mollefî'e que
lui reproche Horace, on voit/qu’après Tibur, il
n’eût défiré que' le îéjour de I arente.
Pendant que Totiîa ravageoit l’Italie en 546
de J .C ., les Grecs s’emparèrent de Tarente &
l’abandonnèrent bientôt à l’approche d’un détachement
de troupes du roi Goth : ce fut en 548.
Cependant en 552 les troupes de Narfes la reprirent:,
mais, comme fi fa deftinée eût été de. ne
pouvoir demeurer au pouvoir des Grecs, elle leur
fut encore enlevée par Romwaid I„ duc de Béné-
vent, l’an 668. Le fort de Tarente appartient',
depuis cette, époque, à lhifîoire moderne.
• N. B. Je croirai faire plaifir à mes le&eurs en
ajoutant quelques mots fur l’état aâuel de Tarente,
pris dans l’ouvrage de M. -i’Ali-Champpy, qui -a
écrit fur les lieux , & qui .a donné à tout ce qu’il
a vu la plus fcrupuleufe attention.
« Au centre . d’un enfoncement de terres de
»près de 400 milles de côtes, eft un double
» port ; l’un eft des plus vaftes, & ne feroit même
» qu’une rade, fans deux îles qui en reflerrent
» l’entrée; l’autre, plus petit, eft formé dans ce
» premier par un bras de mer qui pénètre huit
» milles dans les terres. Il n’a pas un mille dans fa
» plus graride longueur , & de plus, eft fort refferrê
jj en deux endroits. L’un eft à l’entrée où fe trouve
» le port par lequel on arrive à la v ille , & qui
»en ferme ainfi l’embouchure ;. l’autre fe trouve
» vers le milieu, où je crois que fut le port dont
j> parle Strabon. Ce port étoit foutenu par des
jj arches afîez grandes pouf ne pas arrêter les
’»vaifleaux qui entroient en effet jufqu’au fond du
jj port. Il s’enfuit de cette forme des ports, que
jj l’un & l’autre font féparés par une langue de
jj terre d’une bafe droite le long du petit, & cur-
» viligne fur le grand. Ceft fur cette langue de terre
» où prefqu’île qui fut prefqu’enriérement couverte
»jufqu\à fon ifthme, qui étoit l’ancienne ville de Ta-
» rente ,.ce qui lui fuppofe une fort grande étendue,
»puifque la Tarente moderne, quoique paffable-
j>ment grande, n’occupe cependant'qu’une pointe
»de cette prefqu’île. Le château étoit, félon
»Strabon , fur une éminence entre la bouché du
» port & la grande place : il commandoit abfolu-
V ment la ville & le petit port.
» Le double port de Tarente eft maintenant
J> prefque hors d’ufage. Cette ville eft fans àélivité
» 8c prèfque fans commerce. Elle ne tire avantage
» des^ mers qui l’environnent, que pour fe fournir
» d’une quantité prodigieufe de poiflbns, dont
»chaque mois offre une efpèce particulière &
» delicieufe. Par rapport à la- beauté des toifons
biographie ancienne. Tonte III,
T A R 217
» de brebis l on y retrouve encore ce qu’en a dit
» l’antiquité.; ce, n’eft pas de la laine-, mais de la
» foie. Le vin y eft excellent, & les fruits bien
«meilleurs qu’en tout autre endroit de l’Iralie ;
” enfin il ne tient qu’aux eirconftançes que Tarer.te
» redevienne tout ce qu’elle fut autrefois , le phy-
» fique du pays y eft abfolument le même ».
T A R E ! IC A , promontoire, de la Sarmatie Afia-
tiquë / fur le Pont-Eux in, entre Ta^ps & Ampfaits,
félon Ptolemée. '■ ' '
TARGALLA. Théodbret fait mention d’un
village de cè nom. Ortélius penfe qu’il étoit dans
la Syrie , au veifinage de la ville, de Cyrns.
EÂR G A RUM , ville de l’Afrique propre , au
midi d’Adrumettum, entre Bi^acina & Kararus,
félon Ptolemée.
TARGINES, fleuve d’Italie, dans le.Brutium ,
au pays des Locres, félon Pline.
TARI AN A , ville de l’Afie, dans la Sufiane,'
dans Pintérieiir des terres, entre Albinai & Sele,
félon Ptolemée.
TARICHÆA, ville maritime de la Galilée,
à trente ftades de Tibériade , félon J-ofeph. ?
Pline indique cette ville au midi du lac de
Généfàreth.
T A R ICHÆ , lieu fur les côtes de l’Egypte ,
dans l’embouchure du Nil, qui portoit le nom
de Canopique, félon Hérodote, Z. //. Cet auteur
dit que Paris, retournant à Troye après l’enlève^
ment d’Hélène, fut jette dans cet endroit par la
tempête. Voici ce que dit M. Larcher fur le sTa -
richées:
« C’étoit moins le nom d’une ville que d’un lie«
où l’on confervoit les corps des hommes & des
animaux embaumes a la maniéré que l’on appeloit
y Tarichcïa. Ce nom par cette raifon étoit
commun à plufieurs endroits de l’Egypte : aufîi
Etienne de Byfance parle-t-il des Tarichées Men-
defiennes, des Tarichées Scéniques, qui font peut-
être les Tanitiques ( car ce mot eft corrompu) des
Tarichées Canopiques».
^ TARICHIÆ (Jomvrks ) , îles fituées fur la
côte d’Afrique, dans la mer Méditerranée, entré
Lcptis 6c Thapftss. Strabon en fait mention.
T A R IN A , ville de l’Àfie , dans la grande
Arménie, entre Aflatacana & Bdisbiga, félon
Ptolemée.
TARINATES , peuples de l’Italie, dans le pays
des Sabins, félon Pline.
T A R IO N A , nom d’un lieu fortifié, que Pline
indique dans la Liburnie.
T A R N A DÆ , lieu chez les Helvétiens, entre
OBodurum & Penneloci, félon l’itinéraire d’Antonin.
Il étoit près de l’endroit où eft aéhieflement S. Maurice.
TARNE ou T arna , ville du Péloponnèfe *
dans l’Achaïe, félon Etienne de Byfance.
T arne, ville de l’Afie mineure, dans la Lydie,“
félon Homère & Strabon.
T arne ou T arnis , fontaine de l’Afie mineure '
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