
' T a u r u s , lieu de la Paleftineà l’entrée de la
ville de Jéricho, félon Strabon.
T a u r u s , fleuve de la Grèce, dans le Pélo-
ponèfe. Selon Athénée, il couloir près la ville
de Trcezène.
T a u r u s , fleuve de l’Afîe, dans le voifinage
de la Pamphylie, félon Tite-Live.
T a u r u s -, nom de l’un des trois canaux par
lefquels la ville d’Alexandrie d’Egypte communiquent
à la mer, félon Pline, & Solin,
T a u r u s . Diodore de Sicile nomme ainfi un
lieu de la Sicile a à foixante ftades de la ville de
Syracufe.
T a u r u s , ville fituée dans le voifinage des
Ifmaélites, félon Cédrène. Ortélius penle que
c’étoit une ville de l’Arménie.
T a u r u s , marais de la Gaule Narbonnoife,
félon Sextus Avienus.
TAUS ou T a u a . Tacite nomme Taus, un
fleuve de file d’Albion, qui eft appelé Taua par
Ptolemèe..
TAUTANTUM, nom d'une ville de la Valérie
Ripenfis, félon la notice des dignités de
l’empire,. ' -
TAUTICE , ville de l’Àfie, dans la Medie,
félon Ptclémèe.
TAXGÆTIUM, ville de la Rhétie, vers la
fcurce du Rhin, auprès de Brigantium, félon
Ptolemèe. MT. cî’Anville la place, avec Cluvier,
tout près de l’Helvétie, dans, le Tavetfcher-thal,
çn-deçà du Worden-Rhin,
TAXIANA, île fituée dans le golfe. Perfique,
fur la côte -de la. Sufiane , à l’occident de Hle
T a b ca r ia , félon Ptolemèe. .
Etienne de Byfance indique cette île près du
golfe Pélodçs. -
; TAXILA, grande ville de l’Inde, en-deça du
Gange, félon Strabon, Etienne de Byfance &
Ptolemèe.
TAXILÆ ou T a x il i , peuple de h ville de
Taxila, félon Pline & Strabon. Ce dernier écrit
Tabcill , . ,
Ce peuple avoit la coutume dexpofer leurs
morts aux vautours,
TAXIMIR A , nom d’une ville de la Phénicie,
félon Strabon. - - ,
TAXUS, flège épifcopal, fous la métropole
de Céfarée de Straton , félon Guillaume de Tyr.
T axus , fleuve de l’intérieur de la Thracë,
félon Suidas.
TAYGETA, fleuve du Péloponèfe, dans, la
Laconie. Vihius Séquefter rapporte que les habitans
du pays y baignaient leurs enfans, pour les endurcir
au froid.
TAYGETUS MONS (ou mont Taygke), montagne
de la Laconie, qui fe ffouvoit au fud-ouefl
de Sryfées , & n’étoit qu’une portion d’une petite
chaîne de montagnes allant du promofltajre de
Tenare aux frontières de l'Arcadie
Il étoit fo r t ■ renommé par l’abondance de fâ
chaffe. On peut fans doute en regarder comme
faifant partie de ce mont, un lieu que Paufanîas
appelle VEvopetç, que l’on liroit en françoîs XEvo ras
& qui fignifie le mon t heureux, parce que, félon ce
même auteur, on y trouvoit beaucoup de bêtes
fauves ( Supct ), & fur-tout des chèvres fauvages.
A fiez près étoit auflî fur le Taygète un lieu
confacré au foleil, & que Paufanias appelle T a le t.
On y facrifioit entre autres victimes des chevaux ,
ainfî que cela fe pratiquoit en Perfè. On a quelques
médailles qui en portent le nom avec une
tête ceinte d’un large bandeau : on foupçonne que
c’eft celle du grand-prêtre* On en peut conclure
que ce lieu étoit considérable.'
TAZATA, île de la mer Cafpienne, près la
côte de l’Hyrcanie, félon Pline.
Cette île eft nommée T a lc a par Ptolemèe , &
T a ïg a par Pomponius Mêla.
TAZINA, ville de l’Afte , dans la Médie, prêt
de Sabiz&-Âr&, félon Ptolemèe.
TAZUS ( T a ch e ly ), ville de l’intérieur de la
Cherfonèfe Taurique, à l’orient de Por ta cra. .
Il en eft fait mention par Ptolemèe.
T a zu s o x T a z o s , ville de la Sarmatie Afiatique J
fur la côte feptentrionale du Pont-Euxin -, félon
Ptolemèe.
TEANUM ( T ia n o ' ) , ville d’Italie, dans là
Campanie, vers le fud-eft. Elle étoit furnommée
S id ic in um ou des Sidiciens, parce qu’elle avoit
appartenu à ce peuple. Elle fut colonie Romaine.
C’etoit une ville affez confidérable.
Pline, Tite-Live 6c Strabon, font mention de
cette ville.
T e a n um , ville de l’Italie , dans l’intérieur
de la Pouille, félon Pomponius Mêla & Pto-*
lemée.
Elle eft furnommée A p u lu n c par Strabon,
A p u lo r um par Pline.
TEARI. Pline somme ainfî les, habitans de
T ia r a - J u l ia , ville de l’Hifpanie çitérieiire.
TEARUS, fleuve de la Th race, félon Pline Ô6
Hérodote. Il alloit fe perdre dans l'H ebrus.
TEATE ( CJiieti ) , ville d’Italie, dans lé
Sam n ium , fur une montagne, à une petite diftance
du golfe Adriatique. Elle étoit la capitale du peuple
Marrucini, félon Ptolemèe.
Dans l’itinéraire d’Antonin, cette ville eft marquée
fur la route de Rome à H a d r ia , en paffanû
par la voie Yalérienne.
TEBENDA, ville de l’Afîe, dans l’intérieiuj
du pont Galatique, félon Ptolemèe.
TEBUPJ, peuple de l’Hifpanie, dans la Tar-4
ragonnoife. Ptolemèe leur donne la ville de Ne-i
metobriga.
TECELIA, ville fituée dans la partie fepten^
trionale de la Germanie, félon Ptolemèe.
TECENUS, nom d’un fleyve de l’Italie x feloM
Elise.,
TECHEDÏA l île de la mer Egée ", îh Voîfï-
fcage de celle de Pharmacufa, félon Pline.
TECLIT1UM ou T e g l it iu m , ville de la baffe
Moefie, fur la route de Vininatium à Nicomédie,
en prenant le long du Danube, entre Candidiana
& Doroflorum, félon Titiiieraire d’Antonin.
TECMON, ville de l’Epire, dans la Thefprotie,
félon Etienne de Byfance. Tite-Live l’indique dans
la Moloflide.
TECOLATA ou T e t o l a t a , ville de la Gaule
Narbonnoife, fur la voie Yalérienne, entre Ad
Turrem & Aqua Sextioe, félon l’itinéraire d’Antonin.
TECPANI, peuple de l’Afrique, dans la baffe
Libye , entre les monts Mandrus & Sagapola, félon
l’itinéraire d’Antonin.
TECTOSAGES ou. V o l cæ T ec to sag e s . Ce
peuple, compris entre ceux qui habitèrent la partie
méridionale de la Gaule, fembloit appartenir plus
particuliérement au Languedoc. C’eft ce qui engagea
, fans doute, l’académie de Touloufe à
propofer, il y a quelque.temps, pour fujet du prix,
la queftion uiivante :
Déterminer Vorigine & le caraElere des TeEtofages,
Vétendue 6» P état de la partie de la Celtique qu’ils
occupèrent jufqu’à 'l’entrée dés Romains dans leur
pays, enfin les excurfions qu’ils firent avant cette
époque.
M. Sabbathier, profeffeur au collège de Châlons-
fur-Marne ^compofa fur ce fujet une differtation
qui eft très-intéreffante. Je crois donc rendre fervice
aux leâeurs en l’inférant ici.,
Pour fiiivre quelque méthode, dit-il, dans l’examen
de cette quëftion, je traiterai, i°. de l’origine
des Teclofages , 2,°. de leur caraélère , 30. des excurfions
qu’ils firent avant que les Romains fiiffent
entrés dans leur pays, 40. dè l’étendue de ce
pays, 5°. de l’état où il fut jufqu’alors.
I.
De l’origine des TeElofagesl
Les écrivains de l’antiquité, tant Grecs que
Latins, qui font mention des Te&ofages, ne' les
connnoiffent que fous le nom de Gaulois, ou
d’anciens habitans de la Gaule. Strabon dit quils
feabitbient originairement cette partie de la Gaule
méridionale qui .s’étend vers , les Pyrénées; que
ce fut de-là qu’une partie de ces peuples’ pafîa
dans la Phrygie, province limitrophe de la Cap-
pâdoce & de la Paphlagonie, où ils fixèrent leur
demeure, après s’en être rendu les maîtres. Ce
qu’ajoute enfuite ce géographe, confirme encore
qu’il n’a jamais regardé les Teâofages que
comme des peuples Gaulois. Parlant des Trocmes
& d'es Tholîftbboges,- autres peuples qui étoient
allés .atifli chercher, une demeure dans la Phrygie,
il dit que ces nations étoient également parties
de la Gaule, que leur reffemblanee avec les Tec-
jtofages, en étoit une preuve.
Selon Etienne de Byfance, lesTe&ofages étoient
un peuple Gaulois. ,
Environ trois cens ans avant Jefus-Chrift, An-
tioclius faifant la guerre à Mol011, on voyoit,
au rapport de Polybe , des Gaulois : Teélofages
dans les deux armées.
Après la fameufe expédition que les Gaulois
firent dans le territoire de Delphes, contre îe temple
de cette ville célèbre, Jitftin rapporte que quelques
uns de ces peuples s’arrêtèrent le long du
Danube, où ils s’établirent; mais que les Tec-
tofages (il faut l’entendre d’une partie feulement) ,
retournèrent à Touloufe, leur ancienne patrie.
Et ailleurs, le même auteur affure vque -l’origine
des Gaulois d’Afie étoit. la même que celle des
Gaulois d’Italie. Perfonne .ne révpque en doute
que ceux-ci ne fuffent fortis des Gaules.
Pour remonter aufti haut qu’il eft poffible, près
de fix cens ans avant l’ère chrétienne, iorfque les
Gaulois quittèrent, pour la première fois, leur
patrie, pour aller chercher ailleurs des habitations ,
l’hiftoire nous apprend que les Te&ofages étoient
de ce nombre.
Il eft donc confiant que les Te&ofages ont été
regardés , par les écrivains même les plus,anciens,
comme un peuple originaire de. la Gaule. Il faut
convenir néanmoins que d’habiles auteurs parmi
les modernes, font d’une opinion contraire. Le
célèbre M. de Leibnitz eft de ce nombre. Dans
: la préface de la nouvelle édition qu’il a publiée
des hiftoriens de Bavière, il donne à entendre que
les Teâofages, devenus fi célèbres par leurs excurfions
en différentes contrées * tant de l’Europe
que de l’Afie, étoient originairement des Germains ,
o c non pas des Gaulois. Mais fon fentiment eft.
folidement réfuté par les fa vans auteurs de l’hiftoire
du Languedoc.
L’origine des Teftofages ne pouvant donc être
différente de celle des Gaulois, il faut efîayer d’éclaircir
l’origine des derniers, pour connoître celle
des premiers. Mais, commment percer ces ténèbres
épaiffes, dont les commencemens des Gau-,
lois font enveloppés? car il n’y a peut-être point
de peuple dans toute l’antiquité, dont l’origine
foit plus difficile à développer. Bien des auteurs
anciens & modernes ont entrepris de le faire.
Leurs fentimens font partagés ; examinons quel eft
le plus vraifemblable.
On raconte, dit Diodore de Sicile, qu’autrefoûf
un roi fameux de la Celtique avoit une fille d’une
taille & d’une beauté extraordinaires. Cette prin-
ceffe, que ces avantages rendoient très-fière, ne
jugea digne d’elle aucun de ceux qui la recher-
choient. Hercule, qui faifoit la guerre à Géryon,
s’étoit pour lors arrêté dans la Celtique, ©u il Ibâtiffoit la ville d’Aléfie. La princeffe ayant vu
que ce héros furpaffoit le commun des hommes,
autant par la nobleffe de fa figure & par la grandeur
de fa taille, que par fon courage, fur eprife
d’un violent amour pour lui ; & fes pareils y